Témoignage de Carmen, Mexique

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Notre cher ami Roberto G., qui accompagne des groupes de pèlerins mexicains à Medjugorje depuis des années, nous a transmis cet extraordinaire témoignage de Carmen, qui habite près de Valle Tamaulipas (Mexique). Elle faisait partie du groupe de pèlerins qu'il accompagnait à Medjugorje pour le 20ème Anniversaire des Apparitions en juin dernier. Voici ce qu'elle lui dit :

"J'étais réticente pour venir à Medjugorje, mais ma soeur a insisté. Comme vous le savez, j'ai été mariée pendant plus de 20 ans, avec un homme merveilleux. C'était mon premier mariage, mais pour lui c'était le second (il était divorcé d'avec sa première femme). Depuis le jour de notre mariage, nous avons énormément souffert. Nous avons été bannis de nos familles. Dans notre petite ville, le prêtre nous disait que nous vivions dans le péché. Je trouvais ça vraiment difficile à comprendre parce que mon mari était un homme merveilleux et fidèle à tous points de vue.

" Il y a deux ans, mon mari est mort. Je me suis retrouvée vraiment seule. Ma soeur m'invitait à retourner à l'église, mais à chaque tentative je sentais quelque chose en moi qui me retenait. J'avais honte, et aussi j'avais été blessée par tous ceux qui m'avaient évincée alors qu'ils disaient aimer Dieu. Je persévérais donc et restais loin de l'Eglise. Lorsque ma soeur m'invita à l'accompagner à Medjugorje, je n'étais pas enthousiaste mais j'accueillis cela comme une occasion de sortir un peu de ma routine. Vous vous souvenez sûrement que je vous avais annoncé que la moindre allusion à la "prière" me rendait malade. Je voulais voyager, je ne voulais pas aller en pèlerinage. Mais je me suis retrouvée à Medjugorje pour le 20ème Anniversaire des apparitions - auxquelles je ne croyais même pas ! J'essayais toujours d'échapper aux activités proposées sur place, surtout la messe et l'adoration du Saint Sacrement, mais vous m'invitiez systématiquement à me joindre au groupe, si je le souhaitais. Vos propositions me déplaisaient, mais je voulais venir malgré tout : vous aviez l'air tellement sûr de ce que vous disiez sur la Sainte Vierge ! Pour la première fois, j'entendais quelqu'un qui n'insistait pas sur les miracles de Medjugorje mais qui focalisait plutôt sur les messages de la Gospa, sur son amour pour chacun de nous. Grâce à cela je me sentais à l'aise.

"En débarquant du bateau à Split, j'avais le mal de mer et déjà je me détestais, et je détestais ma soeur qui m'avait amenée là. Mais lorsque nous sommes arrivés à Medjugorje j'ai senti une émotion spéciale dans mon coeur. Après vous avoir parlé dans le car, quelque chose au fond de moi me disait de tenter ma chance. Vous aviez mentionné que la Sainte Vierge venait pour soigner ses enfants malades, d'une façon spéciale, et vous aviez témoigné de votre conversion. Vous m'aviez aussi dit de ne pas chercher des signes dans le ciel, ni dans la nature, mais de regarder à l'intérieur, d'ouvrir mon coeur pendant ces quatre jours à Medjugorje. J'ai eu vraiment envie de faire ainsi. Lorsque vous avez parlé de la Colline des Apparitions (Podbrdo), j'ai senti quelque chose en moi qui m'invitait fortement à y monter. A vrai dire je déteste monter sur les collines, mais j'y suis allée avec notre groupe, en priant le rosaire (que je réapprenais !). Arrivée là-haut j'ai éprouvé le désir d'être seule, alors je suis allée près d'une croix en bois, à l'écart du lieu où le groupe s'était assis, et je suis restée là.

"J'étais profondément recueillie, j'espérais savoir si mon mari était allé au Ciel. C'était un homme bon, et je priai pour lui. Lorsque je fus prête à partir, j'ai levé les yeux pour vous chercher, mais tout le monde était parti. Alors, consternée, j'ai regardé s'il y avait quelqu'un pour m'indiquer le chemin de la descente. J'ai commencé à marcher, et c'est alors que j'ai vu un prêtre. Je lui ai demandé s'il parlait espagnol. A ma grande surprise, il a répondu oui, et je lui ai alors demandé le chemin pour redescendre. Il m'a demandé pourquoi je voulais partir, et j'ai répondu que j'avais déjà tout vu ici. Il m'a dit que je n'étais pas là pour voir mais pour prier, parce que c'est la seule façon de voir vraiment avec les yeux de mon coeur. Je me sentais très à l'aise avec lui et je lui ai répondu que j'avais déjà prié. Mais il me dit que j'avais besoin de prier davantage. C'est alors que j'ai réalisé que j'étais en train de parler avec un prêtre en espagnol ! J'étais contente de pouvoir parler à un prêtre autre que celui de notre groupe, devant qui j'avais honte d'exprimer mes pensées. Je me suis souvenu aussi que vous m'aviez conseillé de prier la Gospa d'envoyer un saint prêtre dans ma vie pour m'aider à exprimer mes sentiments et ouvrir mon coeur. Alors j'ai pensé : "Elle a fait vite pour répondre à mon appel !"

"J'ai demandé à ce prêtre si je pouvais lui parler de moi et alors j'ai commencé à lui raconter mes doutes, ma vie, mon mari, mes enfants, et mon voyage à Medjugorje. J'ai décrit mon désir profond d'approcher l'Eucharistie, et j'ai partagé ma peur que ce soit un péché, parce que j'avais été mariée à un homme divorcé. Je lui ai expliqué que j'aimais mon mari. C'était étrange, car je parlais et parlais, et lui m'écoutait avec une incroyable attention, sans jamais m'interrompre. Quand j'ai eu fini, il m'a regardé droit dans les yeux avec un regard que je n'oublierai jamais, un regard profond plein de compassion et rempli d'amour, l'amour de quelqu'un qui est là seulement pour aider. Alors il m'a parlé de l'importance du sacrement de la Réconciliation, que c'est un don magnifique pour nous, et il m'a dit comment Jésus a étendu ses bras pour embrasser tous nos péchés et guérir nos coeurs. Il m'a rappelé certaines paraboles de l'Evangile, comme la guérison du paralytique, et le pardon à Marie-Madeleine. Je lui ai demandé s'il croyait aux apparitions de la Vierge. Il m'a répondu qu'une mère va toujours vers ses enfants, surtout s'ils sont malades. Et que l'humanité est malade maintenant, ayant perdu la foi, mais si nous prions et jeûnons, et vivons selon l'Evangile, alors nous entrerons dans un monde magnifique. Il m'a dit que nous avions besoin de croire, et qu'à travers la prière notre foi s'affermira.

"Nous avons commencé à descendre la colline, et peu après j'ai réalisé que je lui avais raconté toute ma vie, et que j'avais besoin de sa bénédiction et du pardon de mes péchés. Il m'a regardée et il a mis sa main sur ma tête. Il m'a dit de rechercher un prêtre pour me confesser, pour faire une confession sacramentelle. Je lui ai demandé s'il ne pourrait pas me confesser lui-même, et il m'a dit que nous avions bien parlé mais que je devrais aller me confesser avant la messe, pendant la récitation du Rosaire. Il m'a dit d'aller vers un prêtre, au deuxième confessionnal extérieur.

"Cet après-midi-là j'ai pris le chapelet que vous m'aviez donné et je suis allée droit au confessionnal que ce prêtre m'avait indiqué, en espérant l'y trouver. Mais à ma grande surprise, j'y ai trouvé un prêtre qui venait d'Argentine (je crois). J'ai reçu le sacrement de la Réconciliation. C'était comme un baume dans mon coeur ! Je pouvais réellement sentir la guérison de toutes mes blessures. Je sentis que j'appartenais à Dieu et à Jésus, et j'ai commencé à pleurer et pleurer. Lorsque je me suis arrêtée de pleurer, c'était déjà le moment de la Communion, et pour la première fois depuis plus de 20 ans j'ai reçu l'Eucharistie, nourriture bénie ! Je me souviens de l'histoire de la manne venue du Ciel et, oui, j'avais marché tout ce temps dans le désert sans cette nourriture merveilleuse.

"Ce soir-là nous marchions ensemble vous et moi, et je vous racontais toute cette expérience magnifique, lorsque j'ai vu sur un présentoir une photo de ce prêtre auquel j'avais parlé sur la colline. Je vous l'ai signalée, en vous disant que c'était ce prêtre-là que j'avais rencontré. Je me souviens, une expression bizarre passa sur votre figure, et sans dire un mot vous vous êtes éloigné en prétextant d'aller regarder des médailles dans un magasin. J'avais vu des larmes dans vos yeux.

"Aujourd'hui je comprends que vous ne vouliez pas me dire qui était ce prêtre. Mais ma soeur m'a dit que c'était le père Slavko, un saint prêtre qui était mort en novembre. Je veux vous remercier de n'avoir rien dit à ce moment-là, parce que je n'aurais pas compris. A présent je peux parcourir le monde pour partager cet incroyable amour que j'ai reçu de mon Seigneur Jésus et cet incroyable cadeau que ma Mère m'a fait pour son Anniversaire !

"Maintenant je prie, je jeûne et je vais à la messe tous les jours. Pour rien au monde je ne manquerais l'Eucharistie quotidienne, après l'avoir manquée pendant tellement d'années ! Je veux rattraper toutes ces années perdues. Je prie pour que vous continuiez à amener à Medjugorje et à la Sainte Vierge beaucoup de gens comme moi qui marchent dans les ténèbres. Je prie pour ma mère, décédée il y a 10 ans. C'était une femme très pieuse, et lorsque je lui demandais pourquoi elle priait autant, elle me répondait simplement qu'un jour je comprendrais. Voilà, je comprends, ses prières m'ont apporté la lumière 10 ans plus tard. Maintenant je peux voir la valeur de mes propres prières. Chaque 2 du mois, je me lève à 4 heures du matin pour prier pour les incroyants avec la Gospa et Mirjana. Je prie pour tous ceux qui ont le coeur tourmenté, et surtout pour ceux qui font la guerre maintenant. Je suis certaine que, si nous jeûnons et prions, ils se convertiront et, oui, le Coeur Sacré de Jésus et le Coeur Immaculé de Marie triompheront.

"Je vous permets de partager mon témoignage si cela peut faire du bien. Et : merci."

 

Afin que Dieu puisse vivre dans vos cœurs vous devez aimer.

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