Mises à jour  | Medjugorje  | Messages  | Articles et Nouvelles  | Videos[EN]  | Galerie[EN] | Carte du site  | À propos[EN]  | Liens[EN]  | Screensaver  | Wallpaper | Web Feed

www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 123 (Octobre 1995)

Other languages: English, Deutsch, Español, Français, Italiano
Download (67.3 KB )
background image
Message du 25 septembre 1995:
Chers enfants, Aujourd’hui Je vous
invite à devenir amoureux du Très Saint
Sacrement de l’autel. Adorez-le, petits
enfants, dans vos paroisses et ainsi vous
serez unis avec le monde entier. Jésus
deviendra votre ami et vous ne parlerez
pas de Lui comme de quelqu’un que vous
connaissez à peine.
Etre unis avec Lui vous sera joie et vous
deviendrez témoins de l’Amour de Jésus,
qu’Il a pour chaque créature. Petits enfants,
quand vous adorez Jésus, vous êtes proches
aussi de Moi. Merci d’avoir répondu à
Mon appel.
“Devenez amoureux de Jésus
dans l’adoration, pour devenir
témoins de Son amour”
L’appel à l’adoration du T.S.Sacrement
n’est pas nouveau pour les enfants de la Reine
de la Paix. Dès les premiers messages, Marie
nous dit: Adorez continuellement le Très Saint
Sacrement. Je suis toujours présente quand les
croyants adorent. Ils reçoivent alors des grâces
particulières (15.3.84).
Mais ici, Elle ne parle
pas seulement d’adoration, mais nous invite à
nous énamourer du Très Saint Sacrement. Il
ne s’agit pas seulement d’une pratique à
accomplir, mais d’une tension, d’une aspiration
continuelle du coeur, comme cela se produit
entre deux personnes qui s’aiment et ne
s’abandonnent jamais, même pas en pensée.
L’amoureux ne dit pas: Si j’avais du temps
je la rencontrerais, mais soupire: quand pourrai-
je la rencontrer? Il a déjà programmé dans la
journée, dans la semaine, un temps privilégié
pour la rencontre. Mais Jésus attend encore
plus de nous rencontrer, puisque trouvant ses
délices parmi les enfants des hommes
(Prov.8,31): Moi en Toi et Toi en moi! Il n’est
pas exigeant car Sa présence est don, offrande
d’amour, irradiation de tous les biens et solution
de tous nos problèmes. Qui demeure en Moi et
Moi en lui, porte beaucoup de fruits.
Nous
voyons comme le désir de Jésus de demeurer
avec les Siens se fait toujours plus pressant
dans la mesure où augmentent autour de nous
le péché et l’indifférence envers Sa Présence
réelle, dans tant d’Eglises où le tabernacle est
enveloppé d’une solitude glaciale.
Le Coeur aimant et passionné de Jésus
avance la prétention d’être à nouveau aimé,
spécialement pour pouvoir déverser les grâces
et l’amour divin dans les âmes, et vivifier ainsi
une Eglise ni froide ni chaude.
Alors Jésus deviendra notre ami et nous
ne parlerons plus de Lui comme de
quelqu’un à peine connu
de manière livresque,
ou comme de qui que ce soit, nous en parlerons
avec le coeur
parce que nous aurons fait une
expérience de Lui, comme et encore plus que
les disciples en Galilée; et ainsi les autres Le
sentiront vivant dans notre coeur. Alors nous
déborderons de joie et deviendrons témoins de
l’amour de Jésus envers tous: Ils verront Sa
miséricorde et Son amour en nous, parce que,
de sa Présence eucharistique, Il nous les a
transmis.
Ce n’est pas seulement aux particuliers que
s’adresse Marie, mais aux communautés et
spécialement aux paroisses, qui sont mystère
Ainsi, dans toutes les Eglises nous voyons la Mère
et le Fils nous offrir la petite arme invicible.
d’unité, cellules de l’Eglise. C’est là que Jésus
unit les coeurs des Siens pour les faire croître.
Etre unis à Lui, pour ensuite être unis à tout
le monde, car
en Lui nous trouvons tous les
hommes qui sont Siens, nous nous sentons
partie d’un tout, comme frères de chaque
homme, chargés des problèmes et des
souffrances de tous.
Aimer Jésus dans l’Eucharistie n’est pas
‘intimisme’ qui nous détourne des problèmes
des hommes, mais c’est la véritable manière de
ressentir les problèmes humains et d’en voir et
en chercher la solution en Dieu. Un sécularisme
matérialiste et rationaliste, seulement tourné
vers le social et le psychique, a asséché même
dans nos Eglises les sources de la piété et de la
vraie communion, leur substituant une vague
solidarité, réduite aux seuls intérêts terrestres.
Puis, par Ses adorateurs, fondement d’unité,
Jésus détruira toutes les divisions, nous donnera
la paix, rétablira Sa Seigneurie sur le monde:
aucune force ne peut résister à la prière du
coeur, au Rosaire prié devant le Saint
Sacrement’ (lire page 4: Mgr Milingo)
Notre réponse, face à la tendre invitation de
Marie, ne peut être que de courir au Tabernacle,
comme des cerfs assoiffés courent à la fontaine
d’eau vive
. Et de la plénitude de notre coeur,
nous susciterons autour de nous le désir d’adorer
aussi: la ferveur entraîne. Même, nous
suggérerons aux prêtres d’exposer le S.Sacre-
ment dans l’ostensoir, nous engageant à une
adoration alternée et continuelle, et la proposant
à tous.
don Angelo
Mois du Rosaire: Prier “pour les
intentions de Marie” - Prier le Rosaire, c’est
s’abandonner à la prière de Marie pour que se
réalise en nous et dans le monde ce pourquoi
Jésus est venu, est mort et est ressuscité (mystères
joyeux, douloureux, glorieux): cela veut dire
prier pour Ses intentions, pour ce qu’Elle voit
vraiment nécessaire. En méditant les mystères,
nous contemplons comment Dieu veut que
soient transformées notre vie et celle du monde
en la vie de Jésus; en répétant dans les Ave
Maria
les titres de la grandeur de notre Mère,
nous reconnaissons la puissance de Ses
supplications auprès de Dieu pour obtenir ce
qui nous est nécessaire.
L’HUMBLE ROSAIRE
sera la forte chaîne qui
emprisonnera le dominateur
de ce monde ténébreux
“Le Rosaire est ma prière; c’est la prière
que Je suis venue du ciel vous demander, parce
qu’il est l’arme que vous devez utiliser en ces
temps de la grande bataille, signe de ma victoire
assurée. Ma victoire s’accomplit: satan, avec
sa puissante armée de tous les esprits infernaux,
sera enfermé dans son royaume de ténèbres et
de mort, d’où il ne pourra plus sortir pour nuire
dans le monde. C’est pourquoi doit descendre
du ciel un Ange, auquel est donnée la clé de
l’Abîme et une chaîne avec laquelle il liera
l’antique serpent, satan avec tous ses sbires
(Ap.20,1-2). L’Ange est un esprit, qui est
envoyé par Dieu pour accomplir une mission
particulière.
Je suis la Reine des Anges, c’est pourquoi
entre aussi dans mes attributions celle d’être
envoyée du Seigneur pour accomplir la plus
grande et importante mission: vaincre satan.
En fait, déjà depuis l’origine, Je suis
préannoncée comme Celle qui est l’ennemie
du serpent, Celle qui lutte contre lui, Celle qui,
à la fin, lui écrasera la tête.
“Je mettrai une hostilité entre toi et la
femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera
la tête et tu l’atteindras au talon” (Gen.3,15).
Ma descendance, c’est le Christ. En Lui, qui a
opéré la Rédemption et vous a libérés de
l’esclavage de satan, s’accomplit ma victoire
complète. C’est pourquoi il M’a été confié la
clé, avec laquelle il est possible d’ouvrir et de
fermer la porte de l’Abîme. La clé est le signe
du pouvoir qu’a celui qui est seigneur et maître
d’un lieu qui lui appartient. Dans ce sens, celui
qui possède la clé du créé est, seul, le Verbe
Incarné, parce que par Lui tout a été fait; c’est
pourquoi Jésus Christ est le maître et le Roi de
tout l’univers: ciel, terre et abîme.
Jésus confie cette clé - qui représente Son
divin pouvoir - dans Ma main, parce que, en
tant que Sa Mère (médiatrice entre vous et Mon
Fils) il m’a été confié la tâche de vaincre satan
et toute sa puissante armée du mal. C’est avec
cette clé que Je peux ouvrir et fermer la porte
de l’Abîme.
La chaîne, avec laquelle le grand dragon
doit être lié, est formée de la prière faite avec
Moi et par mon intermédiaire. Cette prière est
celle du Saint Rosaire. Effectivement, une
chaîne a le devoir premier de limiter l’action,
puis d’emprisonner et enfin de rendre vaine
toute activité de celui qui est ainsi lié.
- Avant tout, la chaîne du Saint Rosaire
limite l’action de Mon adversaire. Chaque
Rosaire que vous récitez avec Moi, a pour effet
de restreindre l’action du malin, de soustraire
les âmes à son influence maléfique et de donner
plus de force à l’expansion du bien dans la vie
de beaucoup de Mes enfants.
- Ensuite, la chaîne du Saint Rosaire a pour
effet d’emprisonner satan, c-à-d. de rendre
impuissante son action et de diminuer et affaiblir
toujours davantage la force de son diabolique
pouvoir. C’est pourquoi tout Rosaire bien récité
porte un rude coup à la puissance du mal, à une
ECHO 124 PARAITRA EN DECEMBRE
Saisissez le Rosaire; seul le Rosaire
peut faire des miracles dans le monde
et dans votre vie (25.1.91)
ECO di MARIA
Octobre-Novembre 1995 - T.Saint Rosaire de Marie -
Orig. Italien: cas. post. 149, I - 46100 Mantova
A.11, n. 10-11; Tout Courrier est à adresser à: Echo de Marie, 18 Allée Thévenot, F-39100 DOLE
123
background image
“Qu’ils soient un” (II)
La primauté de l’Evêque de Rome
Sur le thème de l’unité, un point est plus
contesté que les autres. On dit: d’accord pour
le Christ, d’accord pour la prière, mais nous ne
pouvons pas accepter l’absurde prétention
catholique de la primauté de l’Evêque de
Rome comme successeur de Pierre!
C’est
une bombe prête à exploser dans la main de
tant de ‘réformateurs’ et qui fait dépérir les
partisans de l’équivalence de toutes les Eglises
particulières.
Nous semble très significatif le fait que,
comme son testament, Luther laisse écrits ces
mots: “Hoc unum me mortuo servate: odium
in pontificem romanum”
(conservez une seule
chose après ma mort: la haine contre le pontife
romain). Sans équivoque, le réformateur
allemand nous montre comment c’est là le
point discriminant de quelque action aposto-
lique que ce soit: la communion avec le Siège
romain. L’Eglise catholique a conservé le
ministère de l’Apôtre Pierre, l’Evêque de Rome,
que Dieu a institué comme ‘le principe et le
fondement permanents et visibles de l’unité’ et
que l’Esprit assiste afin que tous les autres
bénéficient de ce bien essentiel (88).
Si le Christ s’est engagé à prier pour Pierre
et l’a soutenu dans la foi (cfr Lc22,31-32) et si
c’est à lui que sont confiées les clés (Mt 16,17-
19), tout ceci n’est certainement pas secondaire!
C’est Dieu qui soutient aussi la faiblesse de
Pierre dans Sa miséricorde surabondante; ce
n’est pas une question de pouvoir ou de
commandement selon le monde c-à-d.
rivalisant d’efforts, à qui commande le plus.
Celui qui raisonne de cette manière,
rétrocède l’Eglise au rang d’une entreprise! Le
ministère de Pierre contient une tâche qui est
en fonction de la grande mission de l’Eglise:
L’Eglise de Dieu est appelée par le Christ à
manifester pour un monde enfermé dans
l’enchevêtrement de ses culpabilités et de ses
desseins déshonnêtes, que, malgré tout, Dieu
peut, dans Sa miséricorde, convertir les coeurs
à l’unité et les faire accéder à la communion
avec Lui (93).
Et pour faire cela le Pape a le
devoir d’avertir, de mettre en garde, de déclarer
parfois inconciliables avec l’unité de la foi
telle ou telle opinion qui se répand. Lorsque les
circonstances l’exigent, il parle au nom de tous
les Pasteurs en communion avec lui. Il peut
aussi - dans des conditions bien précises
exposées par le Concile Vatican I - déclarer
ex cathedra qu’une doctrine appartient au dépôt
de la foi. Rendant ainsi témoignage à la vérité,
il sert l’unité
(94).
En synthèse, cette encyclique est un
enseignement sur le mystère de l’unité et de
la communion dans l’Eglise.
La communion,
pour pouvoir subsister, a besoin d’un centre
(un seul!) qui prolonge visiblement la centralité
unique du Christ. La communion réelle, même
imparfaite, qui existe entre nous tous ne
pourrait-elle pas inciter les responsables
ecclésiaux et leurs théologiens à instaurer avec
moi sur ce sujet un dialogue fraternel et patient,
dans lequel nous pourrions nous écouter au-
delà des polémiques stériles, n’ayant à l’esprit
que la volonté du Christ pour Son Eglise, nous
laissant saisir par Son cri:
“Que tous soient un
afin que le monde croie que tu m’as envoyé (J
17,21)”? (96).
Si nous voulions distinguer la qualité
différente de la proposition du Pape par rapport
aux autres, nous devrions la noter en ceci: les
intellectuels et les théologiens ‘ouverts’ au
monde, indiquent la route du respect et de la
comparaison entre les Eglises (on note le
pluriel). Le Pape appelle à l’unité de tous dans
l’unique Eglise (singulier). Dans la première
manière, l’oecuménisme produit un ensemble
décoloré de christianismes équivalents, >>
Le Pape aux jeunes d’Eurhope:
Faites-vous mains et coeur du Christ
pour construire une maison commune
De toutes les parties de l’Europe 400.000
jeunes (selon la TV) ont envahi Lorette samedi
et dimanche 9 et 10 septembre, pour la rencontre
avec le Pape. Ils sont arrivés avec des drapeaux,
des sacs à dos et des duvets, fatigués, mais sans
perdre le sourire et, en une procession bigarrée,
ont fait du parvis de la Basilique de la Sainte
Maison un véritable carrefour des peuples du
vieux continent.
A la Vierge noire, les jeunes ont confié
leurs prières et leurs espérances, pour se rendre
ensuite sur l’esplanade de Montorso où débuta
à 20h30 la veillée de prière pour la Paix, avec
le Pape. Une rencontre insolite parce que, grâce
à la technologie des médias (si disponibles
pour les services utiles), les milliers de jeunes
d’Europe reliés par radio et TV ont pu participer
à la rencontre de manière active. Ainsi le Pape
a pu saisir avec beaucoup d’attention les
témoignages de souffrance et d’espérance des
jeunes de villes symboles comme: Belfast,
Paris, Santiago, Dresde, Vilnius et Sarajevo
(quelle émotion que les larmes de ces deux
jumelles parmi les choristes de la Cathédrale!).
Vraiment, dans cette vallée battait le coeur de
l’Europe.
Le Pape a adressé son message aux jeunes
d’Eurhope: “De Lorette, ce soir nous avons
accompli un singulier pélerinage, de l’Atlanti-
que à l’Oural, dans tous les coins du Continent:
partout se trouvent des jeunes en recherche
d’une ‘maison commune’. A tous, je dis: Voici
votre Maison, la Maison du Christ et de Marie,
la Maison de Dieu et de l’homme! Jeunes de
l’Europe en marche vers l’an 2.000, entrez
dans cette Maison pour construire ensemble un
monde différent, un monde dans lequel règne
la civilisation de l’Amour! Vous êtes dans le
printemps de la vie et vous découvrez des
arbres en fleurs, appelés à devenir chargés de
fruits. N’oubliez pas pour cela quelles sont vos
racines. L’arbre qui veut croître et porter du
fruit doit, par ses racines, atteindre l’aliment
d’un bon terrain. L’Evangile est ce terrain dans
lequel placer les racines de votre avenir. Dans
l’Evangile on rencontre le Christ. Découvrez,
goûtez Son amitié et invitez-Le à être votre
compagnon dans le voyage de chaque jour”.
Après avoir évoqué l’histoire récente de
l’Europe, ses tourments, ses martyrs, ses
espérances, mais surtout l’inhumaine tragédie
qui se déroule juste de l’autre côté de la mer,
il a affirmé: Il vous appartient de diffuser la
féconde culture de l’Evangile, où le Christ
vivant hier, aujourd’hui et toujours, se fait
réponse concrète à la demande essentielle du
coeur inquiet de l’homme... Mais pour cela
sont nécessaires le courage et l’audace
d’authentiques croyants, prêts à résister à toutes
les tentations et décidés à devenir d’intrépides
ouvriers de justice et de paix...
Vous êtes vous-mêmes des réponses
vivantes du Christ. Ecrivez aussi des pages
inédites d’une nouvelle évangélisation pour
notre temps. Eurhope: Europe et espérance:
c’est une belle intuition, mais remplie
d’obligations... Vous êtes le jeune visage de
l’Europe. Le futur du Continent, comme du
monde entier, vous appartient si vous savez
suivre le chemin que le Christ vous indique. Le
secret est le même depuis toujours: c’est le
Christ mort et ressuscité pour le salut du monde;
c’est la Croix du Christ. Ce soir, le Pape vous
confie ce secret ancien et toujours nouveau:
>> c-à-d. tous de basse qualité. Dans le second
mode, on recherche l’unité des coeurs, le grand
rêve de la présence du Christ parmi les hommes.
Marc
Chers jeunes... soyez Ses mains et Son coeur,
pour vos frères et vos soeurs, le coeur pour
aimer et prier, les mains pour travailler et ser-
vir... Je vous confie à Marie, La désignant à
votre amour. Accueillez-La, aujourd’hui et
pour toujours, dans votre maison! Ici, dans le
Sanctuaire de Lorette, depuis 7 siècles la Vierge
continue silencieusement à veiller et oeuvrer ,
comme Elle le faisait dans la Maison de
Nazareth. Son style est celui de l’humilité, de
la fidélité, du service.
C’est le style de
Nazareth, le style de Lorette. Qu’il soit le vôtre!
... Avec Elle, vous pourrez vous préparer avec
courage à construire l’Europe de l’espérance,
fidèle à ses racines propres...”
Dimanche 10, Sainte Messe sur l’esplana-
de; puis, à midi le Pape s’adresse à cette foule
de ‘duvettistes’ qui ont passé la nuit à la belle
étoile, face à la mer, sous la pleine lune qui a
allégé un peu l’incommodité de l’obscurité, et
qui finalement se réchauffent au soleil: De
vous monte un cri de paix. Je vous demande
de continuer à l’élever plus fort, insistant, afin
qu’il couvre le fracas des armes et touche le
coeur de tous ceux qui sont responsables des
violences qui ensanglantent l’Europe... Je le
demande en particulier à vous, jeunes femmes:
devenez éducatrices de paix avec tout votre
être et avec toute votre oeuvre.
La pensée du Pape est toujours fixée sur
Sarajevo et ses environs: Cette guerre
interminable a fait fi de toute humanité et con-
tinue à transformer ce qui était des lieux de
sereine convivialité, de travail, de vie, en
cimetières, où sont ensevelis avant tout les
jeunes qui tombent sur les fronts de cette guerre
inutile...”
La plus belle surprise - Les jeunes sont
venus ici de toute l’Europe. Après les Italiens,
les plus nombreux sont les Polonais (12mille),
les Espagnols (8mille); suivis des Allemands,
Français, Tchèques, Croates, Slovaques,
Hongrois, etc... Mais c’est de la Roumanie et
de la Bulgarie - et même de la Russie - qu’est
venue la plus belle surprise du rassemblement:
avec les jeunes catholiques sont arrivés trois
groupes de jeunes filles et jeunes hommes
orthodoxes.
A l’Angélus, les Bulgares ont
chanté et les Roumains ont porté sur l’estrade
des vases de fleurs.
Le pape a remercié les patriarches
orthodoxes de Russie, Roumanie, Serbie et
Grèce d’avoir délégué ici 5 Evêques en
représentation officielle de leurs Communautés.
Ce sont certes, les fruits de l’ouverture du
Pape, puisque depuis des années les Eglises
orthodoxes désertent habituellement les
rendez-vous avec lui.
Le Pape en a profité pour inviter ce peuple
de jeunes “à construire une grande maison
européenne, sur la trace de l’encyclique
‘Gaudium et Spes’, faisant en sorte qu’elle
‘respire avec les deux poumons, de l’Orient et
de l’Occident’...La nouvelle Europe doit
redécouvrir ses racines chrétiennes et les faire
siennes, en réinterprétant chrétiennement les
idéaux de la Révolution française: liberté,
égalité et fraternité”.
“Les jeunes ont rajeuni le pape” a-t-il
confessé lui-même à la fin. La Rédaction
Pourquoi n’avons-nous pas une joie
débordante? “Il est vraiment difficile de
mesurer notre grandeur vue avec les yeux et le
coeur de Dieu; une grandeur qui devrait faire
déborder de joie tous les actes de notre vie,
jusqu’à inonder l’humanité entière - écrit entre
autres Mgr Riboldi. Et, au contraire, nous
ressemblons à des fleuves arides et secs.
Pourquoi? C’est la demande inquiétante que
le Congrès de Palerme doit se poser et à
laquelle, avec l’aide de l’Esprit Saint, il doit
apporter une réponse”
(Mgr Riboldi, Evêque
d’Acerra).
background image
Le Pape: employer activement
LE GÉNIE FÉMININ
dans la vie de l’Eglise
et dans la politique
Ces derniers mois, le Pape n’a pas ménagé
ses efforts pour mettre en lumière la place
essentielle de la femme, également dans la vie
ecclésiale
et en politique. Le 3 septembre, il a
dit que “Jésus aussi a valorisé les femmes pour
la cause du Royaume, au point d’en faire les
témoins et annonciatrices de Sa Résurrection;
et beaucoup de femmes se sont affirmées dans
l’Eglise par leur génialité agissante. Ainsi,
l’Eglise perçoit toujours davantage l’urgence
de leur plus grande valorisation, dans la
multiplicité de leurs dons... Les femmes
participent à la vie de l’Eglise sans aucune
discrimination, même dans les consultations et
élaborations des décisions”.
Il a aussi souligné les “amples espaces”
dans lesquels elles peuvent oeuvrer dans
l’Eglise: “enseignement théologique, formes
consenties d’exercice de certains ministères
liturgiques - y compris le service de l’autel -
les conseils pastoraux et administratifs, les
Synodes diocésains, les Curies et les tribunaux
ecclésiastiques, et surtout les formes variées de
participation au soin de la paroisse dans le cas
de pénurie du clergé, à l’exception des tâches
proprement sacerdotales. Qui peut imaginer
quels grands avantages en tirera la pastorale,
quelle nouvelle beauté prendra le visage de
l’Eglise quand, dans les tâches variées de Sa
vie, sera répandu en plénitude le génie
féminin...!
En outre, le S.Père a souligné le 27 août
“l’importance d’une plus grande valorisation
des femmes dans la vie publique, dans laquelle
une longue tradition a vu principalement
engagés les hommes. La politique, dont la
finalité consiste à tendre vers la promotion du
bien commun, ne peut que tirer avantage des
dons complémentaires de l’homme et de la
femme... tout en restant tributaire de l’authen-
ticité des valeurs qui l’inspirent: la compétence,
l’engagement, la cohérence morale de tous
ceux qui s’y engagent...
Quel grand rôle les femmes peuvent-elles
développer en faveur de la paix; justement en
s’engageant en politique où se décident en
grande partie les destins de l’humanité... La
paix ne réside pas seulement dans le silence
des canons, mais se nourrit de justice et de
liberté; elle a besoin d’une atmosphère de
l’esprit...
créée par le sens de Dieu, du goût du
beau, de l’amour de la vérité, du choix de la
solidarité, de la capacité de tendresse, du
courage du pardon; toutes choses auxquelles la
femme peut donner un apport précieux” parce
qu’elles sont de sa nature propre.
A Pékin: le S.Siège
avec les pays pauvres se bat
pour la vraie promotion de la femme
Ce fut la consigne du Pape à la délégation
vaticane, présidée par l’Américaine Ann
Glendon, lors de la conférence sur la femme,
du 4 au 15 septembre à Pékin: “Sachez cueillir
le bien partout où il affleure, mais repoussez ce
qui est contraire au dessein de Dieu, et par cela
même contraire aussi à la dignité de l’homme.
Soyez messagères de paix, je le demande
particulièrement à vous, femmes: devenez
éducatrices de paix
avec tout votre être et
avec toute votre oeuvre”.
Une lettre du Pape pour les 450 millions
d’hommes catholiques a été confiée de
manière solennelle à la délégation vaticane...
Le Pape les y invite “à une conversion des
coeurs et à mettre en pratique une vision po-
sitive des femmes”. Le S.Père leur demande
C’est un temps de miséricorde
Comme il advient depuis quelques temps,
le complexe salésien du Col don Bosco (Asti)
a abrité en septembre (22-23) deux rencontres
de prière guidées par P.Tomislav Vlasic’. Dans
la première, consacrée aux religieux et aux
prêtres, il a été traité le thème suivant: ‘Le
prêtre, face aux signes des temps’; on y invitait
les participants à réfléchir sur la figure du
prêtre comme guide pour aider les âmes à
discerner les événements que l’Esprit promeut
en eux et dans l’Eglise. Les temps apoca-
lyptiques
- expliqua P.Tomislav - ne sont pas
les temps de la fin désastreuse, comme on
interprète communément. Ce sont plutôt les
temps du début, de la venue du Royaume de
Dieu, des cieux nouveaux et de la terre nouvelle.
C’est pourquoi il a invité les prêtres à entrer
dans le mystère de leur propre consécration
sacerdotale et prophétique, pour devenir guides
sûrs et solides pour les fidèles.
Le jour suivant, 3.500 personnes, malgré
un temps défavorable, ont rempli à l’extrême
les deux grandes églises du Sanctuaire (reliées
par des écrans géants).pour réfléchir sur le
thème de cette année: Je ne suis pas venu pour
juger, mais pour sauver.
“La liturgie de la
Parole, en cette période, nous propose la figure
de Dieu Père, munificent et miséricordieux,
qui cherche Ses propres enfants pour les attirer
à Lui et les combler de Ses dons d’amour.
Cherchons, nous aussi, le visage du Père,
découvrons-Le et acceptons qu’Il nous
transforme à notre tour en miséricorde pour les
autres, en pardon constant et en amour
inconditionnel...”. Avec ces mots, P.Tomislav
a exhorté une assemblée attentive et ordonnée,
qui, docilement, s’est laissée conduire dans la
réflexion à travers la prière et l’adoration
eucharistique. Les pères salésiens ont ensuite
assuré les confessions toute la journée.
Un climat recueilli et silencieux, malgré le
nombre élevé de participants, faisait constater
combien les fils de Marie, dans ces dernières
années, ont mûri, accueillant l’invitation de la
Reine de la Paix, qui nous appelle tous à une
profonde conversion du coeur. Vraiment, Elle
a ainsi appelé un petit troupeau sur ce col pour
que, sur les traces de don Bosco, chacun puisse
enraciner sa propre vie sur les ‘trois grands
amours’ qui furent à la base de l’oeuvre du
saint: l’Immaculée, l’Eucharistie et le Pape.
Que ces ‘trois amours’ nous guident vraiment
sur la voie de la sainteté à la rencontre de Dieu
Père, qui nous attend pour nous donner son
embrassement.
Stéphanie
Découvrir le visage
amoureux du Père
pour le montrer aux hommes
Encore sur ce même thème de la miséri-
corde, nous avons recueilli quelques points
forts du discours que P.Tomislav a tenu le
lendemain devant un nombreux et très attentif
public qui remplissait l’église de Villanova
(d’où sort l’Echo).
Après avoir parlé de Marie
qui a réveillé la vie en tant d’âmes par Ses
apparitions, il a parlé de notre prière; en quoi
consiste-t-elle? Elle doit “
redécouvrir le visage de Dieu pour que
notre vie s’épanouisse, fleurisse, devienne
heureuse: notre vie personnelle, la vie des
couples, la vie de la famille et de la société.
Toute notre problématique humaine résulte de
ceci, nous avons oublié le visage de Dieu, nous
ne le connaissons pas. Pensons comme les
saints étaient heureux, tout en étant tellement
persécutés... Nous sommes venus ici avec notre
programme de demandes de quelques grâces
au Seigneur pour certains problèmes: une
souffrance, une tragédie, nos difficultés ou celles
Prière continuelle - Que notre per-
sévérance soutienne Marie dans Son
intercession pour la Paix. Relisons Ses
messages afin que la paix descende dans nos
coeurs, favorisant une prière fervente qui
soutiendra l’humanité dans son combat.
“Avec la prière et le jeûne, vous pouvez
arrêter les guerres...
Et, pour répondre à l’invitation maternelle
de Notre Mère, que tous ceux qui le peuvent
transforment leur moment de prière en
adoration eucharistique, en union notam-
ment avec tous nos frères lecteurs d’Italie,
qui s’efforcent de créer une couronne
d’adoration continuelle.
de “devenir toujours plus conscients des
désavantages auxquels les femmes (et
spécialement les jeunes filles) ont été exposées,
et de considérer les cas où l’attitude des
hommes, leur manque de sensibilité ou de
responsabilité, peuvent en être les racines...”
A l’observation d’Ann Glendon qu’il y avait
de nombreux problèmes, J.P.II a répondu:
“beaucoup de problèmes signifient beaucoup
de défis”, ajoutant qu’il priait pour le succès de
la conférence (“chaque semaine, je célèbre
une Messe dans ce but”).
Une occasion manquée - L’issue de la
conférence n’a pas été des plus satisfaisantes,
au point que le S.Siège ne s’est associé qu’en
partie et avec des réserves écrites, au consensus
final de la Déclaration. A été mise en lumière
la fissure entre le Nord et le Sud du monde, c-
à-d. les pays riches et les pays pauvres et en
voie de développement. Les pays du Nord
(européens surtout) qui détiennent le pouvoir
économique, tentent d’imposer leur propre
idéologie matérialiste, amorçant une nouvelle
forme de colonisation pour vendre leur propres
modes de pensée et de comportement au reste
du monde... jusqu’à désavouer le rôle
fondamental de la ‘famille’ (lui substituant le
pluriel ‘familles’ pour y inclure aussi celles des
single et des homosexuels) et nier la
responsabilité des parents.
“On veut faire passer des expressions qui
contredisent les documents précédents. On ne
parle pas de dignité humaine. La religion est
vue comme oppressive et on veut effacer toute
référence à l’éthique”: ainsi affirmait le
combatif porte-voix du Vatican Navarro Valls.
Le S.Siège, à juste titre intransigeant sur les
principes, a activement concouru pour
l’affirmation des droits de la famille, de la
santé de la femme - spécialement dans les
pays tropicaux - de la protection de la maternité
et de la petite enfance, des droits et responsa-
bilités des parents, de la liberté de pensée, de
conscience et de religion, avec un net refus de
l’avortement (qui devait passer sous l’affirma-
tion ‘santé sexuelle et droits reproductifs’).
En outre, le S.Siège s’est battu pour que les
pays riches, avec un sens des responsabilités,
s’engagent à gommer, ou au moins à réduire,
d’ici l’an deux mille, la dette publique qui
étrangle les pays pauvres, rendant impossible
l’éducation et la libération de leurs femmes,
sans ressources convenables. Mais on n’est
pas allé au-delà de vagues engagements de
solutions futures...
Dans un jugement dur, le journal du S.Siège
parle d’une grande occasion manquée, parce
que la bataille pour stopper les féminismes
soutenus par les forces économiques dominan-
tes, a empêché d’atteindre des accords plus
clairs sur des thèmes tels que la dignité de la
femme ou les ressources nécessaires pour leur
véritable développement et progrès, qui sera
indubitablement celui de la société. Egalité,
développement et paix, qui étaient les objectifs
de la Conférence restent encore un but
lointain...” La Rédaction
background image
de nos proches. Mais vraiment, quand nous
sommes faibles, pécheurs, quand nous ne
voyons pas d’issue, alors c’est l’occasion pour
découvrir combien Dieu est grand et nous
aime...
Nous avons entendu la parabole de la brebis
égarée, de la drachme perdue. Dieu est amour
et recherche vraiment l’homme quand il est
perdu: Dieu nous cherche . Il laisse tout pour
nous chercher, pour nous montrer Son amour.
Une femme n’est pas en paix si elle ne retrouve
pas sa perle, l’ornement pour aller à la fête; et
alors elle oublie tout pour la chercher; ainsi fait
Dieu pour nous. Mais nous sommes pour Lui
bien davantage qu’une perle: vous valez plus
qu’une multitude de passereaux.
Ainsi avec le fils prodigue, avant d’écouter
sa confession le père l’embrasse et lui donne
tout, il le précède en tous ses besoins. Ainsi fait
Dieu pour chacun de nous, quand nous sommes
dans le péché, dans la faiblesse. Cet amour de
Dieu est une tension, une dynamique vivante,
plus grande que tout amour humain: l’amour
d’une maman envers son enfant est seulement
une pâle image de l’amour de Dieu envers
nous. Trouver Dieu dans la prière, s’ouvrir
ainsi à Lui, veut dire guérir, être sauvés.
Chercher le visage de Dieu est la chose fonda-
mentale. Que nous a enseigné Marie à Medj.?
Elle a manifesté Son visage. Qu’a-t-Elle désiré
pour les paroissiens de Medj.? “Que vous
exprimiez Mon visage sur votre visage; Je
désire que le monde puisse voir dans votre
coeur Mon Coeur Immaculé et la richesse que
Dieu a préparée pour l’humanité, pour les
âmes
. Moi, Je vous donne tout: prenez-le, ne
le refusez pas”.
La prière - qui est recherche du visage de
Dieu - est notre nécessité fondamentale,
comme pour une plante de recevoir de l’eau et
du soleil pour croître, fleurir et fructifier.
Souvent, nous chrétiens, recherchons beaucoup
de choses dont nous croyons avoir besoin.
Mais si nous trouvons Dieu, nous portons du
fruit parce qu’ainsi Dieu se glorifie en nous. Si
nous sommes près de nos programmes, nous
ne pouvons pas non plus révéler Dieu au monde,
à nous-mêmes, au mari, à la femme, aux
parents, aux enfants; les enfants aux parents,
les amis aux amis; nous chrétiens, à la société
pour que descende la bénédiction de Dieu et
que vienne une vie tranquille. Ce n’est pas une
théorie. Vous, époux, pouvez manifester Dieu
l’un à l’autre dans l’intimité de votre vie, dans
les yeux, dans votre visage. Mais vous pouvez
aussi manifester la fausseté, le mensonge.
Pensez, vous parents, que depuis sa conception
votre enfant peut sentir votre amour parce qu’il
a une âme et que cette âme perçoit ce qu’il y
a dans l’âme de la maman et du papa. Vous
pouvez donner Dieu à vos enfants dans
l’éducation, vous pouvez apporter la béné-
diction dans votre entreprise.
Vous entendez parler du ‘mauvais oeil’:
existe-t-il? Certes, il existe. Beaucoup d’époux
se détruisent réciproquement avec la haine
qu’ils ont intérieurement. Beaucoup de proches
provoquent des maladies les uns aux autres
parce qu’ils se haïssent. Si vous vous aimez
avec l’amour de Dieu, si vous manifestez Dieu
l’un à l’autre, vous vous apportez récipro-
quement la bénédiction et en tout ce que vous
faites, parce que vous permettez que Dieu
conduise votre propre vie. La prière est le
besoin de découvrir Dieu, c’est reprendre la vie
de Dieu en nous. Et notre mission est de
manifester Dieu aux autres. L’Evangile nous
enseigne la miséricorde.
Si, en toi, tu es plein de miséricorde, alors
tu peux la donner. Parmi les oeuvres caracté-
ristiques des premiers chrétiens, il y avait
l’aumône, mais unie à la prière et au jeûne.
Aujourd’hui l’homme est assez disposé à donner
de l’argent; mais la véritable richesse que nous
pouvons donner au prochain, c’est Dieu, une
bénédiction continuelle. Les critiques, les
commérages, les amertumes, il y en a aussi
dans les personnes qui prient: mais c’est parce
qu’elles ‘récitent des prières’ elles ne ‘prient’
pas. Alors, en elles, ne s’écoule pas la
miséricorde.
Jésus s’est donné Lui-même en rançon, Il
a montré une miséricorde qui dépasse tous les
confins de la méchanceté humaine. Par nous,
la miséricorde de Dieu peut déborder quand
nous sommes en mesure de la donner l’un à
l’autre. Alors la prière s’élargit, rejoint les bons
et les mauvais: elle devient une pluie de
bénédictions qui descend sur les familles, sur
l’Eglise, sur l’humanité et porte du fruit. Notre
devoir est de donner la vie de Dieu à notre
prochain: aux miens, à celui que je côtoie. Ici,
un chrétien rejoint le sommet: alors nous vivons
la communion l’un l’autre avec la vie. Vraiment,
les ménages seraient reconstruits; et également
les familles, les paroisses, la communauté, si
nous prenions au sérieux ce chemin que nous
a indiqué la Madone.
Marie est une image parfaite de l’Eglise et
nous sommes appelés nous aussi à être cette
réalité. Si la Sainte Vierge dit qu’avec la prière
nous pouvons arrêter les guerres, ce n’est pas
une chose magique. Vous pouvez comprendre
comment s’arrête une guerre: quand la pluie de
l’amour de Dieu, à travers nous, descend sur
les autres. Quand la miséricorde de Dieu est
vivante en chacun de nous, alors la puissance
de l’amour de Dieu se manifeste sur la terre
Voici le programme de Dieu. Tout le reste que
nous voulons connaître des apparitions: quand?
où? nous fait dévier de la route.
La voie juste, c’est de trouver la vie pleine;
alors il n’y aurait plus besoin de convaincre les
pécheurs, les athées: ils verraient Dieu qui se
manifeste en nous et par nous. C’est notre
appel. Demandez cette grâce et ne vous arrêtez
pas aux formules de prière. Celui qui prie
profondément trouve que s’ouvre un espace
sans limites. Si vous cherchez Dieu, non les
choses, celles-ci ne pourront pas vous troubler;
en vous n’entreront facilement ni amertume, ni
haine. Même quand Jésus a porté Sa croix, il
n’y avait en Lui aucune amertume, mais vie.
La Madone nous appelle, non à dire des prières,
mais à prier pour entrer vite dans la vie: ainsi
vous manifestez la vie de Dieu l’un à l’autre,
puis au monde entier. Faites comprendre avec
votre exemple que c’est la chose fondamentale
pour l’homme.
Qu’en Italie la foi ne soit pas maintenant
reléguée dans un coin, parce que tous sont pris
par des courants politiques ou des théories
orientales. Réalisez ce devoir et manifestez
que Dieu est présent en vous, que Dieu ne veut
rien d’autre que vous rendre tous heureux
individuellement, dans le mariage, dans les
familles, dans le travail. Si vous vivez en Dieu,
tout deviendra une continuelle bénédiction”.
P.Jozo avec des Evêques et
des fidèles, en Italie
En juin P.Jozo a visité de nombreuses villes
italiennes, du Frioule, Cuneo, Oropa, Turin.
Partout, des milliers de fidèles ont ouvert leur
coeur à la Reine de la Paix. Des participant de
tous âges restaient dans les Eglises, durant 5-
6 heures.
Les catéchèses de P.Jozo ont souligné
l’extrême pauvreté dans laquelle se trouve
l’homme d’aujourd’hui, un être qui a tout, mais
il lui manque tout. En présentant les messages
de Marie, il a dit clairement que sans la prière,
l’homme n’est pas en mesure de trouver la voie
juste. Il doit mettre à nouveau la prière à la
première place dans sa vie quotidienne, pour se
retrouver lui-même et renouer le dialogue avec
Dieu créateur, loin duquel il y a seulement
l’obscurité, le désert, la tristesse.
“Avec la prière on peut tout. Ton mariage
est-il en péril? Prie et tout reprendra sa place.
Ton enfant est drogué ou perdu? Prie et tu le
verras guéri. Si tu estimes qu’un nouvel enfant
est de trop, prie et tu recevras la grâce de
l’accepter. Tu te sens vide et désespéré? Prie et
tu recouvreras la confiance en la vie. Tu te sens
plein d’égoïsme, d’envie et de jalousie? Prie et
le Seigneur fera fondre les difficultés et les
péchés et te fera devenir un être nouveau,
témoin de Son amour. Prends en main le Rosaire
et fais confiance au Seigneur. Appelle et écoute
Marie, et commence avec Elle à cheminer sur
la route de la conversion.
Quelqu’ait été ta vie, quelque péché que tu
aies commis, il ne faut pas avoir peur de
retourner au Seigneur, comme le fils prodigue,
qui a trouvé les bras miséricordieux d’un père
en continuelle attente. Fais une belle confession
et tu rendras heureux ton Seigneur; tu éprouveras
la joie du pardon. Ta Mère t’aidera à faire le
pas. Courage! Ensuite, redécouvrir le don de la
Messe, te nourrir du Corps et du Sang du
Christ, aliment qui te permettra d’affronter
toutes les épreuves avec la paix du coeur. Tiens
la Bible dans ta maison et donne-lui la place
qu’elle mérite. Lis-en un passage chaque jour,
ce peut être celui de la Messe: la Parole de Dieu
t’illuminera.
A Cuneo l’Evêque Mgr Aliprandi s’est
entretenu cordialement avec P.Jozo et, après la
rencontre de prière, il y a eu quelques prêtres
qui ont décidé d’aller à Medj. Ainsi en fut il à
Mondovi, près du grand Sanctuaire de
Vicoforte, où le jeune Evêque Mgr Masseroni,
en prenant congé du Père, à souhaité pour
Medj. une prompte reconnaissance de la part
de l’Eglise, comme centre important de
spiritualité, et a invité P.Jozo à revenir bientôt
à Mondovi pour une grande rencontre avec
tous les prêtres, religieux et fidèles. >>
“Comment Marie peut vaincre
le démon” selon Mgr Milingo
Comme nous l’avons dit sur Echo 122,
l’Evêque exorciste Mgr Emmanuele Milingo a
passé quelques jours à Medj., à l’occasion du
15 août. (Nous rapportons ci-dessous quelques
lignes de Sr Emmanuel): Comme beaucoup de
gens souffrent de tourments sataniques, son
témoignage a été très éclairant. A la question:
“A votre avis, quel est le plus grand travail de
satan dans le monde aujourd’hui?” il répondit:
“Au cours de ces 23 années de ministère, ce
qui m’apparaît le plus clairement, de la part de
satan, c’est la destruction de la famille. J’ai
vu en Australie des gens organisés comme
‘Adorateurs du démon’; ils lui rendaient un
culte dans le but de détruire les familles. Je l’ai
vu de mes yeux! Et c’est pire en Europe où il
y a encore plus d’organisations qui veulent
détruire les mariages. Allez dans les Parlements:
Qui y respecte le mariage? les lois vont à
l’encontre du mariage”.
Mgr Milingo appelle la Sainte Vierge:
“Le plus puissant exorciste du monde”
désignée par Dieu Lui-même. Il y a plusieurs
moyens de délivrer et soulager les personnes
tourmentées par les démons, et pour les laïcs il
recommande d’aller avec la personne dans une
église, devant une statue bénite de la Vierge
(vraiment bénite selon le rite de l’Eglise) et d’y
prier le Rosaire avec
elle. Il a très souvent vu
là à quel point la Mère de Dieu était puissante
pour vaincre satan dans les coeurs.
Il a aussi expérimenté les bienfaits des
prières faites devant le Saint Sacrement
exposé
. On y amène la personne tourmentée et
on lui demande de regarder Jésus dans
l’Eucharistie
. Au début elle ne veut pas et ne
reste pas tranquille. Elle ferme ses yeux. Mais
si elle regarde Jésus, elle sera sauvée.
background image
A Ivrea, dans un chaleureux colloque, Mgr
Battazzi a dit être allé à Medj. 3 fois; dont l’une
avec le regretté Mgr Bello, de Molfetta; il a
exprimé toutes ses félicitations pour l’oeuvre
de ce missionnaire de la Reine de la Paix.
L’Evêque a déjà engagé le Père pour une
prochaine journée de prière dans son diocèse
et, comme signe de solidarité envers l’établisse-
ment qui est en train de se construire pour les
orphelins de guerre, à Siroki Brieg, il a offert
tout l’argent dont il disposait à ce moment.
A Turin, P.Jozo a porté le message à des
centaines de Soeurs et volontaires du
Cottolengo, où se renouvelle chaque jour le
miracle de la Providence grâce à l’offrande de
la prière et de la souffrance; il a visité quelques
pavillons ‘d’inguérissables’, relevant combien
‘Dieu attend celui qui n’est attendu de
personne’. Dans le Sanctuaire de N.D. du Salut,
archicomble de fidèles, il a fait une longue
prière de libération sur Turin, en concluant:
“Ce n’est pas une ville maudite, mais bénie”...
journal très bien informé Av-
venire
, aperçoit Vicka, la
voyante. Il lui renouvelle la
demande déjà faite trois ans
auparavant (v.Echo 87, p.5):
Quand la guerre finira-t-
elle?
“Une fois, nous l’avons
demandé à la Sainte Vierge,
mais Elle ne nous a pas
répondu - répond Vicka,
souriant inaltérablement -.
Au contraire, Elle était préoc-
cupée que cette guerre puisse
ne pas finir” (la haine des
coeurs - ndr).
La Madone Elle-même
aurait-Elle peur que la
guerre ne finisse pas?
“De
quoi veux-tu qu’Elle ait peur,
Elle? - répond Vicka -. C’est
pour nous qu’Elle se s'in-
quiète. Depuis 14 ans Elle est
au milieu de nous pour nous sauver, et nous
sommes si loin de ce qu’Elle nous demande.
Avec tant de haine dans les coeurs, comme
veux-tu que la guerre finisse?”
Maintenant vous êtes devant le Pape! “Oui,
ici il y a des femmes qui ont perdu leur mari,
des enfants qui ont perdu leur père. C’est
pourquoi nous sommes venus à lui: il est notre
père, nous l’aimons et il nous aime. Nous lui
demandons de nous bénir” conclut Vicka.
Les Musulmans aussi? “Dieu ne fait pas de
différence, nous ne pouvons pas en faire, nous”.
Mais les Musulmans et les Croates se sont
entre-déchirés!
“Mais la paix du coeur est
fraîcheur sur la blessure”, sourit-elle. (Av)
Sa rencontre avec le Pape - (extrait du
journal de Sr Emmanuel::) “Vicka est revenue
enthousiasmée de Rome avec les orphelins. La
Basilique Saint Pierre avait été réservée
spécialement pour leur rencontre avec le Pape.
Il était moins fatigué qu’en mars dernier m’a-
t-elle dit. Il nous a tous bénis et j’ai pu lui
présenter en détails cette oeuvre pour les
orphelins. Il a pris mon visage dans ses mains
et m’a longuement caressé les joues avec un
très beau sourire’. Il ne fit pas de grandes
déclarations à rapporter, mais tout s’est passé
au niveau des coeurs, heureux de se retrouver
et de communier aux même réalités”.
La fête de la Croix - En 1933, 19ème
centenaire de la Rédemption, fut érigée sur le
Krizevac’ cette très haute croix de ciment, qui
domine toute la région, en remerciement de ce
que Dieu avait fait pour les habitants de ces
lieux. Depuis lors, le dimanche qui suit le 8
septembre (et donc proche de la fête de
l’exaltation de la Sainte Croix), se célèbre la
Messe chaque année là-haut, devant une grande
foule. Avec les apparitions de la Sainte Vierge,
le Krizevac’ est devenu un lieu de prière pour
des milliers de personnes qui gravissent ses
pentes escarpées, souvent pieds nus. Combien
ont trouvé Dieu après cette dure montée! (du
Bulletin de Presse).
Cette année aussi, le 10 septembre, la fête
de la Croix a attiré à Medj. des grandes foules.
Beaucoup sont arrivés à pieds de leurs villages,
comme à Fatima. [et malgré les recomman-
dations de nombreux pays de ne pas se rendre
en Croatie ni en Bosnie-Herzégovine à cause
de la guerre, les journalistes ont estimé à 50.000
la foule sur le Krizevac’ où, à 11 h, a été
célébrée la Messe par Fr.Mirko Filipovic’].
C’est pour nous un exemple, et les pélerins
‘étrangers’ sont repartis profondément
bouleversés de voir une telle foi dans le peuple.
Imaginez des milliers d’hommes, de femmes
et d’enfants croates convergeant tous vers un
même point, un même coeur: la Croix de leur
Sauveur.
25.6.95:14è anniversaire- clocher échafaudé pour réfection
Mille enfants présentent au Pape
les blessures de la Bosnie
Vicka parle de cette guerre...
qui ne finit pas
Mercredi 30 août 1.000 enfants, tous blonds,
sont descendus de bus immatriculés à Mostar,
Travnik ou Bugojno: les abattoirs de la Bosnie.
L’un a vu mourir 7 de ses petits camarades qui
jouaient avec lui dans la cour: une grenade de
mortier. Trois frères se serrent autour de leur
père, qui s’appuie sur des béquilles et se frappe
sur une jambe, pour montrer qu’elle est en
bois.: également une grenade. “Chacun d’eux,
et ils sont plus de 1.000, a perdu quelqu’un à
la guerre” résume brièvement Sr Josipa
Kordic’
, qui les mène voir le pape. Egalement
parmi eux, quelques femmes qui ont subi les
stupres et violences de la purification ethnique.
Sr Josipa, Croate, est vêtue de blanc: c’est
l’habit des Missionnaires de la famille blessée,
ordre fondé par Sr Cornelia et elle-même
(auparavant franciscaines) inspirées par la
Madone à Medj.. Maintenant, beaucoup de
jeunes veulent les rejoindre. Elles aident aussi
bien les Musulmans que les Croates. Quand ils
aperçoivent le Pape, blanc, lointain, enfants,
mutilés et femmes avec leurs foulards noirs,
agitent des banderoles blanches et jaunes. Le
pape dit: “A tous ceux qui pleurent leurs proches
tragiquement morts, aux prisonniers, aux exilés,
aux familles détruites... prions ensemble pour
que viennent l’amour et le pardon”. Amour et
pardon? Les paysans pleurent, les hommes
essuient leurs larmes, les enfants regardent cet
Homme en blanc qui parle leur propre langue.
Parmi eux, le journaliste Maurizio Blondet,
le reporter le plus lucide sur la Bosnie, du
En 1984, la Gospa leur avait dit: La Croix
était dans le plan de Dieu lorsque vous l’avez
construite
et Elle a souvent demandé de venir
prier au pied de la croix. La veille de cette fête,
cette année, Elle nous a tous conviés à Son
apparition le soir avec Vicka (Ivan est absent),
et Elle est restée 18 minutes avec nous! Sa
recommandation était bien concrète;: “Chers
enfants, Je vous appelle à prier les mystères
joyeux devant la croix, à Mes intentions, dans
votre famille ou dans votre communauté”.
Egalement, le soir sur le mont pour la Vigile de
l’Assomption Marie était apparue heureuse,
joyeuse, à Ivan, accompagnée de trois anges;
après avoir béni chaque personne présente,
Elle a fait cette demande instante: “Chers
enfants, soyez infatigables dans la prière.
Priez, priez, priez!”
....” (Soeur Emmanuel)
* P.Slavko, dans son voyage avec Ivan en
Angleterre, a eu, le 2 août, une rencontre de
prière dans l’Eglise du Saint Esprit à Londres.
Puis il a participé à un Chemin de Croix avec
beaucoup de prêtres catholiques et anglicans,
habituellement réunis le 1er vendredi de chaque
mois pour méditer la passion du Christ devant
les 14 stations disposés par des artistes dans un
bois évocateur. Le 29 août, grande rencontre
annuelle auprès des carmélitains d’Aylesford,
en présence de 9.000 personnes, et, le jour
suivant, avec des prêtres catholiques et
anglicans. Puis Ivan est parti pour les USA
dans l’attente de la naissance du premier enfant
du couple. Ensuite, il se rendra dans d’autres
continents pour témoigner. Laureen et le bébé
l’accompagneront leur retour à Medj. est prévu
pour le printemps.
Successivement, P.Slavko a visité l’Autri-
che, où à Linz il a participé à l’une des 4
journées en présence de 50 prêtres, 3 Evêques
et le Card.Stickle: parmi les rapporteurs, René
Laurentin et d’autres théologiens notoires. A
Fulda, en Allemagne, le 3 septembre, s’est
déroulée une rencontre dans laquelle a célébré
la Sainte Messe le fameux Archevêque Diba,
qui a parlé des pélerins de Medjugorje comme
de personnes “qui persévèrent et auxquels Dieu
demande beaucoup”; puis il a assisté à un
concert pour la reconstruction de l’Eglise
franciscaine de Mostar, détruite. Emerveillons-
nous que la Madone ait créé tant de groupes de
prière et qu’Elle ait fait croître tant de fils
spirituels dans ce monde matériel, pour
renouveler l’Eglise (du Bulletin de Presse).
* Mère Teresa, de Calcutta, pour son
85ème anniversaire, a reçu une décoration
honorifique du Président de la République
croate. A l’ambassadeur croate, Dr Stambuk,
qui a recommandé son peuple à ses prières et
l’a invitée à Zagreb et à Medj. tout en lui
souhaitant de continuer à servir les pauvres
pour la gloire de Dieu, Mère Teresa a promis
de venir en Croatie d’ici la fin de l’année, si sa
santé le lui permet, et a exprimé le désir d’aller
en Bosnie et à Medjugorje. (du Bulletin de
Presse).
* P.Jozo a terminé sa tournée au Canada.
Mirjana est partie pour 18 jours aux USA,
pour 12 rencontres. Elle, qui vit à fond sa
vocation à la maternité, aux femmes qui ne
veulent pas avoir d’enfants
répète qu’avoir
des enfants est la plus belle chose au monde. Et
aux couples qui ont peur pour leur avenir, elle
dit: la Madone dit que Plus on aura d’enfants,
mieux ce sera.
On devrait plutôt avoir peur de
ne pas avoir d’enfants!
Ce n’est pas vous qui
décidez du bonheur de vos enfants. Confiez
leur avenir à Dieu et à Marie. N’ayez pas peur.
La Vierge a dit à propos des secrets: N’ayez
pas peur, car ceux qui prennent Dieu comme
leur Père et Moi comme leur Mère n’ont pas
à avoir peur. (du journal de Soeur Emmanuel)
background image
Un Evêque courageux:
“Reconnaissons Medjugorje!
Beaucoup d’Evêques sont venus
ici - il n’y a aucun danger”
Mgr Kennedy est un Evêque australien
venu pour la troisième fois à Medj. avec ses
propres insignes: c’est pourquoi il n’est pas
passé inaperçu. Il nous a été donné de converser
avec cet homme au doux regard et nous lui
avons demandé quand, pour la première fois,
il a entendu parler de Medj. et est venu ici.
R. J’ai entendu parler de Medj. seulement
en 1985, mais je me tins toujours informé des
apparitions, tout en ne pensant jamais pouvoir
aller ailleurs qu’à Lourdes. Maintenant, je suis
heureux d’être ici, parce que Medj. est une
expérience particulière. En 1990 j’ai mûri ma
décision de venir, mais c’est en 93 que j’ai posé
le pied sur cette terre, puis en 94, et me voici
ici en 95, et j’espère, encore en 96.
D. Qu’éprouvez-vous en ce lieu?
R. J’ai la sensation de quelque chose de
grandiose et de très sérieux. Chaque fois que je
viens, je l’expérimente plus et mieux. J’ai l’ab-
solue certitude que Marie est présente ici, com-
me Elle le fut à Lourdes.On éprouve en ce lieu
une paix qu’il est difficile de trouver ailleurs
sur la terre. On doit venir, et alors on pourra le
dire.
D. Selon vous, Medj. peut-elle influer sur
la paix dans le monde?
R. Cela dépend des gens qui auront le
privilège de s’y rendre. Vivre le message de la
paix là où il a son origine est un moment fort,
et devient plus facilement vie vécue quand on
retourne à la maison. C’est un peu plus difficile
pour celui qui se borne à lire le message ou voir
des photos. Il faut qu’à travers notre exemple
ils constatent quel ascendant a pris sur nous le
message de la paix. A ce point, quand on verra
en nous le changement ainsi produit, il n’y aura
même plus besoin de parler.
D. Croyez-vous aux apparitions de Medj.?
R. Je n’ai aucun doute. Si je n’y croyais
pas, je n’aurais pas exposé ainsi ma position.
Même si l’Eglise n’a pas encore reconnu
officiellement ces apparitions, pour moi elles
sont égales à celles de Lourdes et de Fatima.
D. Vous êtes un des rares Evêques que
nous rencontrons ici...
R. Nombreux sont les Evêques qui sont
venus et qui viennent ici, sans que vous
sachiez qu’il s’agit d’Evêques
: vêtus comme
de simples prêtres, voire même d’habits civils.
On dirait que je suis le seul qui a eu le courage
de venir avec les insignes propres d’un Evêque,
et ainsi vêtu, de cheminer dans Medj., même
s’il semble étrange qu’un Evêque porte ces
signes dans un lieu différent du sien.
Simplement, j’ai senti que je devais agir ainsi:
Je veux manifester ouvertement mon opinion,
c-à-d. que l’Eglise doit reconnaître au plus tôt
Medjugorje.
D. Que direz-vous à vos diocésains, une
fois retourné en Australie?
R. Avant tout, je dirai qu’il n’y a aucune
raison d’avoir peur de venir ici. Ils craignent la
guerre, les bombardements? Ici il n’advient
rien de tout cela et il n’arrivera rien. Il a été
diffusé tant de mensonges dans le monde! Dans
tout ce territoire il n’y a aucune situation de
danger. Ils doivent le savoir, surtout les
catholiques, lesquels doivent venir ici. Vous
voyez? Ici à Medj. on respire une paix
surnaturelle et il se crée un tel courant
d’amitié qu’on ne réussit pas à expliquer!
Je
voudrais que parmi notre peuple, en Australie,
il y ait l’air de famille que l’on respire dans ce
petit lieu ‘entre les monts’ selon la signification
du nom...
D. Direz-vous quelques mots à nos
lecteurs?
R. Je leur demanderai de rester fidèles et de
se sentir responsables de ce qui advient ici.
Qu’ils aient présent à l’esprit de qui vient cette
guerre, parce qu’ils sont nombreux à ne pas le
croire... Il faut prier pour les jeunes qui vont à
la guerre. Vérité et justice vaincront parce que
le temps travaille pour vous. Dieu apportera la
paix et le bien-être à toute votre terre...
(De Glas Mira août 95, D.Remigio Carletti)
Contraints à finir
l’inutile guerre?
Dans l’ex-Yougoslavie, le sort des armes
s’est renversé. Pendant tant de temps le rêve
fou de la ‘grande Serbie’ semblait se réaliser,
grâce à une énorme supériorité de moyens et
à la politique de la terreur. Maintenant,
quelques hommes, jusqu’à hier pleins
d’assurance et méprisants, qui pensaient à une
facile promenade de conquête, sont les
premiers à demander des tractations pour
arrêter la partie, désormais perdue.
Les agressés, croates et musulmans, ont
résisté pendant des années, abandonnés à eux-
mêmes. Maintenant réarmés avec des moyens
modernes et profitant des attaques massives
de l’OTAN qui a contraint les Serbes à retirer
les canons du siège de Sarajevo (mais
seulement à 20 km), ils sont passés à l’offen-
sive jusqu’à conquérir aussi bien la Kraijna
que 60% du territoire bosniaque (il leur en
était resté 25%). L’euphorie de la victoire
semble les pousser au-delà, jusqu’à la
forteresse de Banja Luka, où plus de 100 mille
exilés se sont réfugiés.
Mais les Américains font pression pour
que se conclue bientôt cet affrontement, par
une conférence de paix, pour éviter - dans le
cas d’une défaite ultérieure des serbo-
bosniaques - l’intervention de leur amie, la
Russie, qui pourrait elle-même devenir la
proie des communistes et des nationalistes
lors des prochaines élections. Mais l’économie
de la Russie dépend aussi des pays islamistes
et Eltsin ne peut se les mettre à dos: c’est
pourquoi ‘la paix au plus vite!’. Mais les
vainqueurs d’aujourd’hui haussent le prix de
la paix, dans la conférence à peine commencée
en Amérique, entre Serbes, Croates et
Bosniaques. Dieu seul sait ce qui adviendra
de tout cela!
La tragédie des réfugiés
Mais en attendant, les plus ‘vaincus’, ce
sont toujours les pauvres. Le Haut-Commis-
sariat des Nations Unies pour les réfugiés
nous présente des chiffres éloquents: au total
3.700.000 réfugiés (2.700.000 en Bosnie,
563.000 en Serbie, 385.000 en Croatie)
attendent la fin de la guerre pour pouvoir
retourner - si possible - sur leurs terres, dans
leurs maisons, ou s’établir là où la purification
ethnique les a chassés, ou ‘on ne sait où’...parce
que les réfugiés, comme cela arrive en Serbie,
peuvent devenir une menace contre les
gouvernements. Mais combien vivent sous
des tentes improvisées ou parmi les ruines des
maisons, privés de tout! Et dans quelles
conditions tragiques se produit l’exode auquel
nous assistons? Des vieillards, des femmes,
des enfants, sans abri, sans nourriture, à
l’exception d’un très maigre ravitaillement à
partager entre des milliers... en fuite sur leurs
charrettes usées, traînées par des chevaux.
Ces exodes apocalyptiques sont le fruit
d’une culture qui identifie sans rémission l’Etat
avec l’ethnie ou la race. Et il est facile
d’imaginer que les haines, les vengeances et
les revendications augmenteront après la
répartition de la Bosnie, que tous désormais
semblent résignés à accepter, tandis que la
paix entre les hommes se fait seulement en
réalisant les principes de la convivialité
pacifique entre tous. Mais il est évident que la
‘justice’ des grands a hâte de montrer une
apparence de solution légitime pour cacher la
honte de ses trahisons et de sa propre
impuissance face au cri des pauvres et des
désespérés.
Plus que jamais se font urgentes les aides
à ces réfugiés. Même si les sources officielles
ne mettent en lumière que les seuls convois
provenant des organisations gouverne-
mentales, nous savons bien que la majeure
partie des aides à la Bosnie-Herzégovine
est venue des fervents de Medjugorje, ou
de volontaires poussés par la charité. Que
Dieu continue à bénir leur silencieux
dévouement:
C’est à Moi que vous l’avez
fait!
Un mal qui naît dans la famille
et que seulement l’amour guérit
Durant le Festival de la Jeunesse, il a été
demandé à un autre jeune de la communauté
Cénacle
de raconter sa propre vie avant
d’entrer dans la communauté. Il a répondu:
Comme pour la majeure partie des jeunes
de la communauté, des problèmes en famille
sont en cause, parce que le drogué naît et croît
véritablement de la famille. Par exemple, quand
je suis né, mes parents ont construit un restaurant
et ma grand’mère a dit à mon père et à ma
mère: “Maintenant, vous ne pouvez pas veiller
sur l’enfant parce que vous devez vous occuper
de ce nouveau travail”; et donc j’ai commencé
à rester avec ma grand’mère.
Je lui ai donné mon affection et je suis resté
avec elle jusqu’à 22 ans. Certes, il y avait en
moi une souffrance parce que je voyais que
mes amis étaient avec leur père et leur mère et
je les enviais, alors que j’allais à l’école,
accompagné par ma grand’mère. Ces choses
provoquaient une souffrance à l’intérieur de
moi parce que je me sentais différent des autres.
Plus tard, j’ai ressenti aussi la nécessité d’avoir
des frères; je suis fils unique et beaucoup de
nous, dans la communauté, sont fils uniques.
Cela aussi est important: avoir quelqu’un avec
qui l’on puisse dialoguer.
La drogue a commencé pour moi parce
que j’étais seul avec moi-même, je faisais tout
en cachette: la cigarette m’était offerte et j’allais
la fumer avec mes amis. J’aurais eu besoin
d’un père qui m’aurait parlé et demandé si
j’avais fait quelque chose qui n’était pas bien.
Mais, depuis que j’étais tout petit, je n’ai jamais
eu ce dialogue en famille; alors, je parlais avec
des amis de mon âge, qui ne pouvaient pas
m’aider. Ma famille me donnait tout ce qui
m’était nécessaire matériellement: j’ai eu la
bicyclette, puis la mobylette... tout, et tout de
suite. Je n’ai jamais appris à gagner quoi que
ce soit et à savoir attendre pour conquérir au
prix d’un sacrifice ce qui m’était nécessaire.
Tout ceci me laissait insatisfait. Par la suite est
venue la grosse moto, puis la voiture, et après
la voiture je commençais déjà à fumer de l’herbe
et j’en suis arrivé automatiquement à l’héroïne.
Mais sincèrement, je suis paradoxalement
content de ce qui est arrivé. Je vois tant de
jeunes qui ne se droguent pas, et pourtant sont
détruits; au contraire, moi en communauté, j’ai
eu la possibilité de comprendre la vraie valeur
de la vie, même si pour y arriver j’ai dû passer
par une rude expérience, qui m’a fait beaucoup
souffrir. C’est pourquoi je sens néanmoins le
besoin de remercier Dieu pour cela. Maintenant,
avec mes parents aussi est né un rapport
nouveau: chaque fois que je vais à la maison et
qu’eux viennent ici, il y a davantage de liberté
entre nous. Je n’ai rien à leur reprocher parce
que, s’ils ont fait des erreurs, ils les ont faites
background image
de bonne foi, pour m’éviter les difficultés qu’eux
avaient rencontrées, pour m’épargner une
souffrance qui pourtant m’était nécessaire. Quoi
qu’il en soit, je n’échangerais mes parents pour
rien au monde, parce que je les accepte vraiment
comme ils sont, je les aime comme ils sont, et
même je ne les voudrais pas différents.
Actuellement, en communauté, le Seigneur
est en train de me faire redécouvrir tout ce
qu’est la famille. Je sens que mon expérience
est utile pour des jeunes qui pensent à fonder
une famille. Une chose importante, c’est de
savoir aimer les enfants, savoir perdre du temps
pour eux, plus que de leur acheter des choses.
En communauté aussi, je suis en train de
m’apercevoir qu’il serait plus facile, lorsqu’un
arrivant ne se sent pas à son aise, de lui donner
un comprimé pour le faire dormir toute la nuit
sans problème: au contraire, s’il entre un jeune
en difficulté, l’un de nous doit lui tenir com-
pagnie pour le faire parler. C’est plus dur, mais
ensuite, le jeune se sentira aimé. C’est très
important pour faire naître une famille.
Les miens aussi se définissaient chrétiens
et priaient. Pourtant, que voyais-je le
dimanche? Mon père sortait de la Messe et
restait le même; il allait à la chasse, restait avec
ses amis, mais pas assez avec ma mère. Ou
bien il sortait de la Messe et jurait, c’était triste.
La Messe ne changeait rien dans sa vie. C’est
pourquoi je n’ai jamais été attiré non plus à
aller à l’Eglise, parce que je me disais: “Au
fond, lui prie et est comme moi; donc, prier ou
ne pas prier, c’est la même chose”. Même les
enfants, les jeunes, ont besoin de voir dans
leurs parents, que la Messe les change. La
garantie pour avoir des enfants qui ne se
droguent pas, c’est qu’ils vivent dans une
famille ouverte, voyant que les parents
accueillent chez eux un pauvre et lui donnent
à manger, qu’ils sont attentifs à cette vieille
voisine qui vit seule... Ils ont besoin de voir que
la prière change leur vie. Alors, ils ne seront
pas des enfants drogués. C’est ce que nous
sommes en train d’expérimenter dans tant de
familles de jeunes qui étaient en communauté
et, une fois mariés, sont revenus dans la
communauté avec leur épouse, et parfois
plusieurs enfants. Ces enfants donnent moins
de peine aux parents pour se mettre à genoux
et prier, parce qu’ils voient que les parents,
grâce à la prière, sont bons et altruistes, prêts
à aider les pauvres et ceux qui en ont besoin...
D. Pour conclure, que peux-tu dire à une
personne qui se drogue?
Celui qui se drogue, comme dans mon cas
et tant d’autres, doit être aidé, mais d’une juste
manière. En premier lieu, ses proches doivent
lui ôter toutes les ressources qu’il recevait en
famille, s’il ne se décide pas pour la
communauté. Il est difficile que l’on puisse
entrer tout seul en communauté sans motifs
particuliers, si l’on n’a pas touché le fond ou si
l’on ne sait plus à quel saint se vouer. Je suis
entré pour éviter la prison. Beaucoup entrent
parce que la famille leur ferme la porte et ne les
veut plus.
Pour aider un drogué qui te demande de
l’argent, la meilleure chose consiste à lui dire:
si tu veux, je te donne à manger, je t’achète un
pain, je te fais connaître telle communauté,
mais je ne te donne pas d’argent. Ainsi doit-
il en être pour les familles; si elles savent que
le jeune se drogue, elles doivent avoir le courage
de lui dire: ou tu vas en communauté, ou tu
n’entres plus à la maison. Je sais que c’est
terrible pour une mère de penser que son fils est
dehors ou va voler et peut finir en prison; c’est
difficile de faire ce pas, mais il est essentiel.
S’il entre dans une communauté et sait qu’il y
a encore une place pour lui à la maison, il en
sort deux jours plus tard parce que la vie en
communauté est très dure. Ici on ne fume pas,
on ne boit pas, il n’y a pas de journaux, pas de
télé ni de musique: ceci fait peur à un drogué,
qui vit de ces choses. C’est pour cela que
personne ne fera ce pas de soi-même; il faut
prier pour ces jeunes et aider leur décision avec
beaucoup de fermeté.
Quand ils n’ont plus une place à laquelle se
raccrocher, ils entrent en communauté,
autrement, ils s’en vont.
Construire une force de volonté
Un autre raconte:... J’ai brûlé beaucoup
d’années de ma vie. Je voyais les jeunes qui
allaient à l’oratoire et je m’en moquais. Si je
pouvais revenir en arrière! L’unique route juste
pour comprendre et vivre bien, c’est celle que
t’enseigne le Seigneur. Il est vrai que je n’avais
pas beaucoup de dialogue avec mes parents,
mais il ne faut pas faire retomber toute la faute
sur eux...
La drogue nous porte à mourir dans tous les
sens, à n’avoir plus la capacité de construire
dans le sacrifice une force de volonté, en priant
et remerciant le Seigneur, Lui demandant aide
pour réussir à renoncer à tant de choses.
Même quand je ne me droguais pas, j’avais
la voiture, les filles, j’allais dans les discothèques,
pourtant quand je revenais à la maison je n’étais
pas content, car je sentais bien qu’au fond ce
n’était pas les filles, la discothèque ou un bon
travail qui me rendait heureux. C’est ainsi que
je me dirigeais vers la drogue, alors que celui
qui apprend à apprécier les choses simples de la
vie que Dieu lui donne, tombe difficilement
dans la drogue.
Ainsi, quand arriva la voiture, je ne
l’appréciai pas assez parce que je ne me l’étais
pas gagnée, moi, avec peine... Pour ne pas tomber
dans la drogue, il faut apprendre à faire des
sacrifices, à savoir se retirer des choses fausses.
A ce moment, plutôt que renoncer à quelque
chose d’agréable, je disais: Mais c’est pareil!
Au contraire, maintenant je sais que ce plaisir
instantané s’éteint vite et qu’ensuite manque la
force de volonté pour réagir aux obstacles qu’on
trouve dans la vie (aujourd’hui ce peut être une
petite chose, et demain une chose grave).
Avant, je ne réussissais pas à renoncer à une
cigarette, à l'herbe, mais cela m’a porté à être
faible de caractère, à ne plus savoir renoncer à
quoi que ce soit. En conséquence, lorsque je me
suis trouvé face aux drogues dures, comment
aurais-je pu dire non, si auparavant je n’avais
jamais dit non? Si je n’avais jamais fait
auparavant un sacrifice pour construire cette
volonté, pour refuser les choses qui ne sont pas
bonnes, je ne pouvais pas, devant les situations
plus graves prononcer ce ‘non’. Si tu veux cette
force de volonté, demande au Seigneur qu’Il
t’aide à te tirer en arrière parce qu’après il est
trop tard: plus tu tombes, plus tu deviens faible...
Silvio: sur la croix
à douze ans
Je suis très grand, j’ai les cheveux noirs, les
yeux châtains, de grandes jambes et de grands
bras. Je fais mes devoirs lentement (je n’écris
pas vite) mais je m’efforce de les faire bien. Je
joue gaiement et si quelqu’un se fait mal, je me
retire du jeu pour lui aider; si ce n’est pas grave,
je continue à jouer. Si je rencontre quelqu’un
qui mendie et que j’aie quelque chose, je le lui
donne avec amour, pour qu’il vive mieux.
Quand je vais à la Messe, j’y vais parce que je
me sens pécheur et je demande pardon au
Seigneur, me confessant et recevant la
Communion... Je cherche à être bon avec tous
mais parfois je n’y réussis pas...” Voici le
portrait que Silvio trace de lui-même. Silvio
Dissegna était né à Poirino (Turin) en 1967.
A l’occasion de Noël 1977 (il a 10 ans), ses
parents lui offrent une machine à écrire. Plein
de joie, il l’étrenne en dactylographiant un
billet pour sa maman: “Chère maman, je te
remercie de m’avoir mis au monde, de m’avoir
donné la vie, qui est si belle! J’ai tant envie de
vivre!” Au début de janvier 1978 les premiers
symptômes du mal: des douleurs insistantes à
la jambe gauche rendent nécessaire une
hospitalisation pour vérification. Le diagnostic
est implacable: cancer des os. Depuis lors,
l’histoire de Silvio est celle d’un long et très
douloureux Calvaire.
Quand, dans le premier des 7 voyages à
Paris pour la chimiothérapie, son papa le laisse
seul le soir, Silvio cherche à cacher ses yeux
brillants de larmes: rester seul de nuit dans un
hôpital où tu ne comprends pas la langue, avec
le mal qui te tourmente... Et il n’a que 11 ans!
Mais bientôt il fait connaissance avec une
malade de Turin: ils ont en commun la même
patrie et le même mal. Près de Silvio est
hospitalisé un malade qui blasphème continuel-
lement. Aux premiers jurons, l’enfant se met à
pleurer puis, se sentant poussé à la réparation,
il commence à réciter à haute voix beaucoup
d’Ave Maria à chaque blasphème qu’il entend.
Un matin, il confie à son père: “Papa, je ne
réussirai jamais à réparer avec assez d’Ave
Maria, ici à Paris, tous les jurons que cet homme
lance contre le Seigneur et la Sainte Vierge;
j’en aurai encore à dire quand je retournerai en
Italie!”.
Sur son visage marqué par la souffrance,
jamais ne s’éteint le sourire. Il confiera à ses
parents: Depuis que j’ai vu Jésus-Enfant en
rêve, je souffre moins, parce que je supporte
tout par amour pour Lui”. Un jour il dit à sa
maman: “Maman, cherche à devenir plus
gentille, à t’améliorer, prie davantage...”. Et la
maman: “Silvio, je prie...”. Et lui:: “Ce n’est
pas assez, maman, davantage, davantage...”.
A ce propos, le père note sur son journal:
“Silvio nous aide à nous améliorer par ses
conseils, ses exemples, ses silencieuses prières
et souffrances”. Dans les premiers jours de
mars 1979, Silvio ne quitte plus le lit. Le mal
le harcèle et on recourt à la morphine: “Maman,
combien de souffrances a ton cher Silvio!
Cherche à faire quelque chose pour me faire
guérir. Dis à don Luigi de venir tous les jours
me porter Jésus, pour qu’Il nous donne
beaucoup de force, à vous et à moi”. Vers la
fin mai, les jambes sont complètement
paralysées. Les soins des plaies sanguinolentes
apparues sur tout le corps le font atrocement
souffrir.
Une jambe s'est cassée: les injections
augmentent jusqu’à atteindre 8 par jour. De
nuit, Silvio continue à réciter à haute voix le
Rosaire, méditant longuement les mystères. A
sa maman qui s’offre pour prier avec lui, il dit:
Je dois rester seul avec Jésus, Lui parler, Lui
dire ce que j’ai dans le coeur. Toi, maman,
repose-toi; tu es fatiguée et as besoin de dor-
mir”. Le matin du 10 juin, quand il se réveille,
Silvio ne voit plus: il est devenu complètement
aveugle! “Maman, comme c’est dur de ne pas
voir le soleil, la lumière, les plantes, les fleurs,
mais surtout de ne pas te voir, toi, ni papa, ni
Carlo (le petit frère)!” Un jour, tandis que sa
mère est en train de lui lire l’histoire des petits
bergers de Fatima, Silvio l’interrompt: “A
Jacinthe et à François, la Madone a promis
qu’Elle les porterait en Paradis; à moi Elle ne
m’a rien promis. Je la sens pourtant proche.
Maman, si je meurs, irai-je en Paradis?”.
Et il poursuit: “Maman, quand, un jour, tu
seras pour mourir et que tu souffriras beaucoup,
rappelle-toi de moi, repense à Silvio qui, lui
aussi, a tant souffert! Je sens bien que je suis
pour mourir: c’est comme quand on meurt ‘un
peu à la fois’. L’après-midi du 26 juillet la
pupille de l’oeil gauche éclate et nécessite
d’être soignée deux fois par jour, dans des
souffrances atroces. Tout son corps est traversé
background image
Resp.Ing.A. Lanzani-Tip. DIPRO (Roncade TV).
partie de son royaume qui est >> (page 8)
>> (page 1) ainsi démoli.
- La chaîne du Saint Rosaire obtient enfin
le résultat de rendre satan complètement
inoffensif.
Son grand pouvoir est détruit. Tous
les esprits malins sont chassés dans l’étang de
feu et de soufre; avec la clé de la puissance du
Christ Je ferme la porte et ainsi ils ne peuvent
plus se répandre dans le monde pour nuire aux
âmes.
Vous comprenez maintenant, mes enfants
de prédilection, pourquoi en ces temps ultimes
de la bataille entre Moi, la Femme revêtue de
soleil, et le grand dragon, Je vous demande de
multiplier partout les Cénacles de prière, avec
la récitation du Saint Rosaire, la méditation de
Mes paroles et votre consécration à mon Coeur
Immaculé. Ainsi vous donnez à la Maman
céleste la possibilité d’arriver à lier satan pour
que puisse s’accomplir ainsi Sa mission de lui
écraser la tête, c-à-d. de le vaincre pour
toujours, l’enfermant dans son abîme de feu et
de soufre.
L’humble et fragile corde du Saint Rosaire
forme la forte chaîne avec laquelle je ferai
prisonnier le ténébreux dominateur du monde,
l’ennemi de Dieu et de Ses serviteurs fidèles.
Ainsi, encore une fois, l’orgueil de satan sera
défait par la puissance des petits, des humbles,
des pauvres. Tandis qu’aujourd’hui Je vous
annonce qu’est proche Ma grande victoire,
qu’elle vous portera à votre libération assurée,
Je vous donne le réconfort de Ma maternelle
présence parmi vous, et Je vous bénis” (MSM).
d’élancements de douleur: le seul poids du >
drap le fait tressaillir. Dans la nuit du 25 juillet,
il avait rêvé que la Madone l’appellait près
d’Elle. Il confiera à sa maman: “Elle avait une
voix très douce, suave, je ne saurais t’expli-
quer... comme celle d’une enfant, mais ce n’est
pas ça... et moi, je ne pouvais pas La rejoindre
parce qu’il y avait des rochers qui me séparaient
d’Elle et je ne réussissais pas à les franchir...”.
Un après-midi, la maman lui dit: “Ce
serait plus juste que ce soit moi qui sois malade
à ta place et que tu sois bien”. “Non, maman
- réplique promptement Silvio - je préfère être
malade, moi, car tu peux me soigner, tu es près
de moi; tandis que si tu étais malade, tu n’aurais
pas ta maman à tes côtés”. Une amie de la
famille raconte: “Un jour je lui dis: ‘Silvio, je
voudrais faire une demande dans une radio
religieuse, pour lancer un appel de solidarité et
fraternité parmi les hommes. Donne-moi ton
avis’. Il me répondit ‘Non, non, moi je n’ai rien
à dire!
Et puis, un message transmis par radio sert
seulement pour l’Italie, tandis qu’un Ave Ma-
ria que je dis dans ma chambre, sert pour le
monde entier’. Un jour, Silvio me posa cette
question: ‘Jésus demande-t-il des souffrances
pour sauver les âmes?’ Je lui répondis
affirmativement, ajoutant qu’un tel service, Il
le demandait seulement aux âmes privilégiées,
destinées à une sainteté héroïque... Il ne répondit
rien, mais je compris parfaitement que Jésus se
servait de la souffrance de Silvio pour sauver
les pécheurs et que celui-ci était tout à fait
conscient de tout ce que Jésus lui demandait”.
La fin est proche: la chaleur et la sueur
agrandissent toujours davantage les plaies. On
l’entend répéter: “Seigneur Jésus je souffre
comme lorsque tu transportais la croix et étais
frappé. Je suis ici dans le lit avec beaucoup de
mal: j’unis mes souffrances aux Tiennes. Reste
près de moi, Jésus!” Et encore: “Maman, je
suis en train de parcourir la route du Calvaire,
mais après, il y aura encore la crucifixion. Je
sens que je ne peux pas durer longtemps ainsi.
Qu’est-ce que je fais encore en ce monde?
Maman, prépare-toi... Je veux prier seul. Jésus
veut de moi beaucoup de souffrances et de
prières”. Le 24 septembre 1979, criant
“Maman, papa...” Silvio
laisse la terre pour le Ciel.
Maintenant s’est ouverte
pour lui la cause de
béatification.
(reduction du “Silvio
ou mourir de cancer à 12
ans”A. Bellezza Prinsi)
* Mirjana: J’ai été
frappée du ton suppliant
avec lequel Marie de-
mande d’intercéder avant
tout pour les non croyants
.
“Si vous pouviez voir une
seule fois les larmes qui
inondent le visage de la
Gospa pour les non
croyants, vous prieriez pour
eux tous les jours et vous
ne l’oublieriez plus”?
De Buenos Aires:En
lisant Echo j’ai ressenti un appel personnel à la
conversion et à m’engager au service des âmes...
Merci de vos efforts héroïques pour poursuivre
cette publication, qui apporte une bouffée d’air
pur dans ce monde sans Dieu, qui nous asphyxie.
(Catalina B.de Koleff).
De Lier (Belgique) - “Impossible de vous
décrire ma joie de découvrir chaque mois un
Echo de Marie, si encourageant et vraie
nourriture de l’âme... Le ciel est avec vous:
continuez à nous soutenir parce que le monde et
nous-mêmes en avons besoin”
Miguel, du Portugal relève dans Echo une
certaine contradiction entre l’esprit positif qui
l’anime (à la différence de tant de messages
catastrophiques) et l’article de Mgr Hnilica sur
la situation grave de l’Eglise (Echo 121 p.3).
Bien différents sont les messages au ton
catastrophique et les remarques objectives d’un
Evêque, apôtre de Marie. La Madone aussi
souligne parfois nos comportements négatifs,
mais Elle le fait toujours pour notre bien. Tu dis
que cette contradiction de langage crèe une
confusion. Mais combien plus grande est la
confusion créée par la lecture de la Bible, avec
des langages et des positions si constrastants,
si on ne la lit pas avec l’Esprit de Dieu! Prie,
et le Saint Esprit te fera comprendre que tu
devrais prendre part, toi aussi comme tous les
fils de Marie, à l’oeuvre de rédemption pour
remédier aux maux déplorés, afin que Dieu use
de miséricorde.
PJozo: Marie veut que nous
portions du fruit
Nous rapportons ici le suc d’une des si
belles homélies du P.Jozo, qui bouleversent les
coeurs. Voici un résumé succint de ce qu’il a
dit le 5 août en accueillant des pélerins français
à Siroki Brieg: “Demande le don de l’Esprit
Saint pour pouvoir accueillir le message de vie.
Change ton coeur de pierre en un coeur qui
sache aimer. O Esprit saint, donne-nous Ta
force pour faire un nouveau pas dans notre vie
vers le Père. Notre Père, Je vous salue Marie,
Gloire au Père...
Quand la Sainte Vierge, au début, a choisi
6 enfants, Elle a dit: Vous êtes importants, vous
êtes Mes témoins.
Voyons aujourd’hui, après
14 ans, ce qu’a fait la paroisse. Beaucoup ont
été persécutés parce qu’ils ont accueilli les
paroles de la Vierge. D’autres sont venus ici
pour construire des auberges, mais ils étaient
tristes. Ainsi, satan a voulu détruire Medj. Mais
après 14 ans nous voyons le monde entier ici,
de la Chine et de la France à l’Amérique... La
Madone a dit aux pélerins: Je vous ai choisis,
Je vous ai appelés.
Peux-tu croire cela? Alors,
qu’attend-Elle de nous?
Je vois les messages comme une semence
qui doit tomber et porter du fruit. Il y a des
ronces et tous les lieux ne permettent pas de
faire grandir la semence... Mais il y en a qui
peuvent produire 30, 60, 100%. Que va-t-il se
Devant la pièce de travail à Villanova, l’équipe engagée pendant une
semaine environ à l’expédition des 5 éditions de l’Echo: au centre
d.Angelo et l’organisatrice Milena Tessari, qui épousera le 21 octobre
César Rigoni. Nos prières et meilleurs voeux de bonheur!
passer avec la grâce de Dieu dans ton coeur?
Cela dépend de toi. Nous sommes importants
parce que nous pouvons porter du fruit, lequel
peut être donné aux autres pour être mangé, ou
alors ils va se gâter, se perdre et on le jettera.
Par ton pélerinage, la Madone veut établir
un lien avec toi, avec ta vie intérieure pour que
tu portes du fruit. Le Christ est ainsi pour nous;
IL EST VIE, Sa parole est nourriture. Marie
nous dit: Si tu ne pries pas, tu ne peux pas
changer ton coeur, tu ne peux pas commencer
ta conversion.
Il s’agit de changer notre coeur
pour qu’il soit toujours capable de recevoir la
grâce. Tu dois prendre cette semence et la
mettre dans ton coeur... La Madone a dit: Ceci
est un temps pour vous... c’est le moment de
porter du fruit, de répondre votre fiat”
. P.Jozo
a ensuite invité chacun à répondre chaque jour
avec la prière: “Avec le Rosaire dans tes mains,
tu deviens un homme qui a continuellement à
faire. Tu peux toujours rendre riches les autres.
Tu es le signe, la lumière, la vierge prudente,
la goutte d’huile qui remplit la lampe”.(Pierre
Godbert, Le Mans)
Nouveau: Maintenant Echo en 7 langues
est distribué sur INTERNET, par les soins de
nos amis de Bolzano. Voici les coordonnées:
http://www.eclipse.it/medjugorje
UNE SEULE ADRESSE POUR L’EDITION
EN LANGUE FRANCAISE:
“ECHO DE MARIE REINE DE LA PAIX
- 18, allée Thévenot - 39100 DOLE - France.
* Pour diffuser les messages et les vivre dès
leur parution vous pouvez recevoir les quelques
lignes du message mensuel dès le 27 de chaque
mois (postés le 26) et ceci en autant d’exem-
plaires que vous le souhaitez; il suffit d’en faire la
demande à l’adresse ci-dessus.
* L’ECHO en cassettes-audio pour non-
voyants les personnes intéressées peuvent
s’inscrire également à cette adresse.
L’Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit.
L’oeuvre vit d’offrandes:
CCP DIJON 4480-19 R ou chèques.
Merci d’établir les Euro-chèq.en francs
français à un seul ordre: ECHO DE MARIE, 18
allée Thévenot - F-39100 DOLE.
A nos lecteurs - Nous remercions Dieu
pour vous, pour la Providence qui pourvoit à
nos nécessités. Nous attendons vos témoignages
et vous donnons rendez-vous pour le numéro
124, en décembre, car l’absence de notre
secrétaire (qui se marie le 21 octobre) nous
empêche d’affronter le travail toujours plus
complexe d’expédition, qui représente un poids
énorme. Nous sommes certains que vous nous
comprendrez. Que la chaîne du Rosaire nous
unisse tous et que nous bénisse la Reine des
Saints, au nom du Père et du Fils et de l’Esprit
Saint. Amen.
Villanova Majardina
26 septembre 1995 .