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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 164 (Juillet-Août 2002)

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Eco di Maria
Regina della Pace

Français 164

 




Message de la B.V.Marie le 25 mai 2002:

"Chers enfants! Aujourd’hui Je vous invite à mettre la prière à la première place dans votre vie. Priez, et que la prière, petits enfants, soit une joie pour vous. Je suis avec vous et J’intercède pour vous tous; et vous, petits enfants, soyez de joyeux porteurs de Mes messages. Que votre vie avec Moi soit joie. Merci d’avoir répondu à mon appel".

Que votre vie avec moi soit joie

Bien d’autres fois, la Gospa a entrelacé prière et joie comme les conséquences d’une même réalité. A la prière doit être donnée la première place; mais étroitement liée à elle nous trouvons la joie. Si la prière ne porte pas à la joie, il est à douter de sa qualité. Si elle est communion avec Dieu, abandon à l’Esprit qui réalise cette communion et en même temps suscite en nous la parole, nous ouvrant à la compréhension de la Parole, alors elle doit nécessairement produire la joie, une grande joie, incommensurable. La grande joie de nous sentir aimés de Dieu, accueillis malgré nos limites, nos indignités, notre péché même; la joie incommensurable d’avoir le Christ vivant en nous et nous en Lui (J.14,20). Naît ainsi le désir de prier encore, de prier toujours davantage et surtout de prier mieux, c-à-d. de nous laisser toujours plus envahir par l’Esprit pour que l’expérience de Dieu soit moins fugace, moins fuyante, mais plus entraînante. Alors, c’est spontanément que nous mettrons la prière à la première place dans notre vie pour qu’elle change la qualité de notre vie. Déjà dans l’Ancien Testament le Psalmiste affirmait: "Joie pour tous ceux que tu abrites, réjouissance à jamais; tu les protèges, en toi exultent les amants de ton nom" (Ps 5,12) et encore: "Tu m’apprendras le chemin de vie, devant ta face, plénitude de joie, en ta droite, délices éternelles" (Ps 15,11). Combien plus grande est notre expérience de joie maintenant que Dieu n’est plus seulement Celui qui nous protège et nous indique la voie, mais qu’Il est le Christ, Dieu dans l’homme, Celui qui cherche une place dans notre âme, dans notre cœur! Dieu est mêlé intimement à moi, jusqu’à ne plus pouvoir me distinguer de Lui sans offenser le Christ. La distance s’efface entre le Créateur et la créature et ainsi tombe la peur, qui cède la place à la joie. Marie a un rôle unique dans cette rencontre entre Dieu et l’homme et ce devoir s’accomplit dans le déroulement des jours: Je suis avec vous et J’intercède pour vous tous et Elle demande notre réponse, notre collaboration: soyez de joyeux porteurs de mes messages. Sa présence ne peut que produire la joie, que nous devons communiquer par notre vie avant et plus encore qu’avec nos paroles. Que votre vie avec Moi soit joie; et comment pourrait-il en être autrement? Toute peur vient de l’écoute du tentateur, de celui qui nous pousse à nous défier d’Elle et de Dieu. Marie nous apporte Jésus, nous rend possible - par Son intercession - de faire l’expérience de l’amour de Jésus, cet amour qu’aucune vicissitude humaine ne peut obscurcir, ni dont aucune puissance, ni la mort ni la vie ne peut nous séparer (Rm 8,35-39) parce que l’amour du Christ a vaincu la mort. En vivant ensemble avec Elle, notre vie rendra compte de l’espérance qui est en nous (1 Pt.3,15). Ensemble avec Marie signifie vivre comme Elle, dans l’humilité, dans le secret, dans l’abandon complet et confiant en Dieu; cela signifie vivre la volonté de Dieu sans tergiverser, sans se préoccuper de comprendre tout de suite, sans jamais douter. A nous, cela n’est pas possible si nous comptons seulement sur nos propres forces ou capacités; mais notre Mère nous assure continuellement être avec nous, intercéder pour nous, il ne nous reste plus qu’à dire notre "OUI". Disons-le avec sincérité, avec joie; Notre-Dame nous aidera, obtiendra de Dieu pour nous les grâces nécessaires et l’Esprit fera tout le reste. Paix et joie en Jésus et Marie. Nuccio Quattrocchi
Je suis la bonté, l’amour, la miséricorde

Message de la B.V.Marie le 25 juin 2002:

"Chers enfants, Aujourd’hui, je prie pour vous et avec vous pour que l’Esprit Saint vous aide et augmente votre foi afin que vous acceptiez encore davantage les messages que je vous donne ici, en ce saint lieu. Petits enfants, comprenez que ceci est un temps de grâce pour chacun de vous, et avec moi, petits enfants, vous êtes en sécurité. Je désire vous emmener tous sur le chemin de la sainteté. Vivez mes messages et mettez dans votre vie chaque parole que je vous donne. Qu’elles soient précieuses pour vous, car elles viennent du ciel. Merci d’avoir répondu à mon appel."

Paroles venues du Ciel

Si nous avions la foi comme un grain de sénevé, nous pourrions transplanter les arbres dans la mer (Lc 17,6) et déplacer les montagnes (Mc 11,23).C’est ce que nous ferions des messages de Marie si nous avions plus de foi. Je prie pour vous et avec vous pour que le Saint-Esprit vous aide et augmente votre foi, afin que vous acceptiez plus encore, c’est-à-dire plus profondément les messages que je vous transmets dans ce lieu saint. Certes, ils sont indéniables les fruits de la nouvelle évangélisation que Marie réalise par sa présence à Medjugorje, mais évidemment ils ne sont pas encore suffisants et c’est ce qui explique la durée exceptionnelle de cette présence dans ce saint lieu. Si la floraison n’est pas complète, c’est nous seulement qui en sommes responsables, nous dont le coeur est dur. Pensons à la lamentation de Jésus sur Jérusalem; puissions-nous ne pas commetre la faute d’avoir ignoré le temps où nous avons été visités. (Lc 19,44b)
Une fois encore - et Marie le répète souvent - ce temps est un temps de grâce, et cette fois elle ajoute qu’avec elle nous sommes en sécurité; c’est-à-dire: en faisant ce qu’elle dit de faire, nous mettons à profit ce temps favorable. Mais jusqu’à quand le pourrons-nous? Jusqu’à quand les cieux resteront-ils ouverts et descendront sur nous les paroles précieuses de Marie? A peine Elisabeth eut-elle entendu la salutation de Marie que l’enfant tressaillit dans son sein et qu’elle fut remplie de l’Esprit-Saint (Lc 1,4). Nous aussi, nous devons sentir tressaillir quelque chose en notre âme aux paroles de Marie; pas une émotion passagère, mais une vraie inondation de l’Esprit qui doit se déverser en nous pour nous changer radicalement; et cela dépend de notre disponibilité à son action. C’est pourquoi Ses paroles sont précieuses, infiniment plus que tout au monde: vivons Ses messages et le miracle s’accomplira.
Marie est avec nous; elle prie pour nous et avec nous; unissons-nous à sa prière, faisons nôtre sa prière pour nous; ainsi nous trouverons place dans le coeur de Dieu et Lui pourra habiter en nous. Marie vient dans ce but pour nous conduire sur la voie de la sainteté. Il ne s’agit pas d’ajouter quelque prière à celles que nous faisons; il ne s’agit pas de donner quelque chose de ce que nous avons: Il faut donner ce que nous sommes, remettre tout notre être, le Lui abandonner avec confiance, comme un enfant sevré dans les bras de sa mère (Ps130,2). Mettons dans notre vie toutes les paroles qu’elle nous donne, c’est-à-dire: vivons tout ce qu’elle nous dit. Il n’est pas question de répéter des formules, mais de vivre selon Ses enseignements. Ses paroles précieuses ne sont pas faites des lettres de nos alphabets. Chacune de ses paroles est faite de chair, de sang et d’Esprit. La Parole qu’elle nous apporte c’est le Christ Jésus. Elle nous demande de vivre Jésus. N.Q.

Les messagers de la Vierge

Jésus a donné à ses disciples la tâche d’aller par le monde annoncer la bonne nouvelle. Tous devraient remplir cette même tâche. Oui, c’est la tâche et même l’obligation des chrétiens. Si nous voulons voir certains plus responsables dans cette activité , il faut nommer les prêtres, personnes consacrées à Dieu qui ont le ministère d’annoncer. Les prêtres sont les représentants de Jésus dans l’Eglise et dans le monde. Et c’est pourquoi il est important d’avoir des prêtres, parce que c’est ainsi que nous avons le Christ présent au milieu des hommes.
L’avenir sans Jésus est impossible. Sans les prêtres, chercher à voir Jésus signifie fermer les portes que traversent ces hommes que Jésus a chargé d’annoncer et de donner les sacrements. Christ a besoin des hommes, a besoin des prêtres qui sont devenus ses messagers disponibles dans le monde. Comme Marie est devenue la messagère de Dieu et la porteuse de l’espérance, c’est aussi ce que nous devons être et les prêtres particulièrement.
A Medj. il vient des prêtres de tous les points du monde. Ils arrivent avec leurs fidèles dans ce sanctuaire pour chercher un vrai message chrétien. Dans la plupart des cas, ces prêtres sont les guides de groupes de prière dans leurs pays, de communautés nées dans l’orbite de Medj. Ils se mettent donc au service de la diffusion des messages de la Vierge. Ils deviennent ses messagers et ses représentants.
Il est bon de se rendre compte que, à Medj. les prêtres arrivent sans bruit, humblement, comme arrivait Marie. Beaucoup d’entre eux ont reçu la vocation ici même et maintenant ils viennent rendre grâce à Dieu pour ce don de l’appel à le servir d’une façon particulière. Il n’y a presque point de diocèse ou pays où l’on ne trouve quelque prêtre vraiment entré dans l’essence de Medjugorje. Il arrive qu’on les appelle fonctionnaires de la Vierge. Ainsi Marie et Medjugorje, grâce aux prêtres, sont présents sur toute la terre. Vraiment pour Dieu rien n’est impossible.
Quand nous pensons aux prêtres, nous ne pouvons absolument pas les séparer de nous-mêmes et de notre prière.
Fra Mario Knezovic

A Toronto, les jeunes resplendissent de lumière
 
"Vous êtes le sel de la terre...vous êtes la lumière du monde " (Mt 5,13-14). Tel est le thème choisi par le pape pour la 17ème édition de la Journée mondiale de la Jeunesse, qui aura comme protagonistes les jeunes du Monde entier au Canada, du 23 juillet - jour de l’ouverture officielle - au 28 juillet, jour où le pape saluera les participants dans la célébration eucharistique à Downview Park, et où ceux-ci feront toute une nuit de veille, comme il y a deux ans dans la désormais célébrissime Torvergata de Rome.
"Le symbole de la lumière évoque le désir de vérité et la soif d’atteindre à la plénitude de la connaissance, insérés dans l’intime de tout être humain ", nous dit à l’avance le Saint Père, dans son message aux jeunes en préparation à cette JMJ. "Au coeur de la nuit, on peut se sentir craintif et désorienté et l’on attend fébrilement l’arrivée des feux de l’aurore. Mais la lumière dont nous parle Jésus dans l’Evangile, est celle de la foi, don gratuit de Dieu, qui vient illuminer le coeur et éclairer l’intelligence ".
Ce n’est ni banal ni prévu de redire que les jeunes de notre temps doivent compter avec une société et un style de vie qui travaille, de façon subtile et captivante, à éteindre toute la lumière de vérité infusée par l’Esprit-Saint au baptême et qui offre en échange les fausses lueurs qui s’éteignent vite, condamnant ainsi celui qu’elles ont attiré à tituber dans le brouillard de l’incrédulité, du dégoût, de l’insécurité et de la peur.
La société elle-même est consciente du profond malaise des jeunes. Trop souvent ils se jettent dans le drame de la drogue, de l’alcool, ou même du suicide (et c’est à peine si nous effleurons la pointe de l’iceberg du mal-être qui enveloppe tant de jeunes). Mais elle ne propose point de solutions valables, définitives, capables de rouvrir le coeur à l’espérance d’un autre avenir, d’un avenir qui donne sens et accomplissement à l’existence de chacun. Voici pourquoi les paroles de Jésus prennent un extraordinaire relief lorsqu’il explique son identité et sa mission: "Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais dans la lumière de la vie" (Jn. 8,12), dit encore le pape. Cest en effet, dans la rencontre personnelle avec Jésus qu’on est illuminé d’une lumière neuve qui fait voir la vie sous un autre jour.

C’est par le moyen du successeur de Pierre que Dieu invite les jeunes à ne pas céder aux compromissions. Dans le contexte actuel de sécularisation où beaucoup de nos contemporains pensent et vivent comme si Dieu n’existait pas (ou bien sont attirés par des formes de religiosité irrationnelles), il faut que vous-mêmes, Chers Jeunes, réaffirmiez que la foi est une décision personnelle qui engage toute l’existence. Que l’Evangile soit le grand critère guidant les choix et les orientations de votre vie! C’est ainsi que vous serez missionnaires par vos gestes et vos paroles et partout où vous devrez travailler et vivre, vous serez signes de l’amour de Dieu, témoins crédibles de la présence amoureuse du Christ.
En vue de ces journées, on sent une formidable attente de rencontres, catéchèses, festivités, capables de rappeler l’atmosphère incroyable de joie et d’enthousiasme qui avait changé la face de Rome, lors de l’été brûlant d’il y a deux ans. Ils arriveront de toutes les extrémités du monde pour devenir "le sel". "Une des premières fonctions du sel, on le sait, c’est d’assaisonner, de donner goût et saveur aux aliments. Cette image nous rappelle que, grâce au baptême, notre être a été profondément transformé, parce qu’assaisonné de la vie nouvelle qui vient du Christ. (cf. Rom.6,4) - dit le pape une fois de plus. C’est grâce à ce sel que l’identité chrétienne ne se dénature pas, même dans une ambiance fortement sécularisée. C’est la grâce baptismale qui nous a régénérés, nous faisant vivre en Christ et nous rendant capables de répondre à son appel d’offrir notre corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu.(Rom 12,1).
Longtemps le sel a été aussi le moyen couramment employé pour conserver les aliments. Comme sel de la terre, les jeunes sont donc appelés à conserver la foi qu’ils ont reçue et à la transmettre intacte aux autres. C’est à Toronto, au coeur d’une ville multiculturelle et pluriconfessionnelle que les jeunes avec le pape diront l’unicité du Christ Sauveur et l’universalité du mystère du salut dont l’Eglise est sacrement.
"Venez faire résonner dans les grandes artères de Toronto l’annonce joyeuse de Christ aimant tous les hommes et menant à leur achèvement tous les signes de bien, de beauté et de vérité qui existent dans la cité humaine", conclut le pape. Venez dire devant le monde votre joie d’avoir rencontré Jésus-Christ, votre désir de le connaître toujours mieux, votre engagement d’annoncer l’Evangile du salut jusqu’aux extrémités de la terre!
Stefania Consoli

Au signe de la croix, le Canada se convertit

Elle a visité 72 diocèses, pérégriné dans les régions antiques, traversé les grandes prairies, sillonné lacs et fleuves, étant hissée sur des bateaux de pêche, franchissant les sentiers montagneux et surplombant au passage parcs et routes des centres urbains...Qui? La croix des JMJ. Avec ses 3 mètres quatre-vingt à peine, elle est chargée d’une puissance qui bouleverse ceux qu’elle approche.
Ils ne s’y attendaient pas les Canadiens, habitués qu’ils étaient à des rassemblements d’autre nature (et pas toujours très édifiants); ils ne pensaient pas que le passage de ce bois, symbole de l’autre beaucoup plus ancien où fut fixé le Fils de l’Homme, les aurait tant frappés. Beaucoup pleuraient à son passage; d’autres se bousculaient pour le toucher et les journaux locaux lui dédiaient leur première page. Evénement apparemment "normal" et pourtant capable de toucher chacun dans l’intime de son coeur et de transformer une foi "un peu formelle et ensommeillée en adhésion ardente et responsable au Dieu crucifié qui, par sa mort, nous a donné la vie".
Dans l’homélie pour la canonisation de Padre Pio (16 juin), Jean-Paul II a donné une forte résonance à la croix, proposée à l’homme de Dieu comme véritable instrument de salut. Le pape ne perd jamais l’occasion de nous ramener à l’essentiel, faisant taire ces voix inutiles qui montrent l’entrée du Royaume de Dieu par d’autres portes que celle qui est étroite, avec la seule raison de trouver celle-ci gênante et douloureuse... Quelqu’un, au passage de "la croix des jeunes " commentait: "Cette croix renferme une énergie immense. Elle est un symbole de la puissance irrésistible. C’est un signe d’unité, parce que, sur la croix nous sommes tous attachés."
S.C.

Elevés au Ciel avec Notre-Dame de l’Assomption

Le 1er novembre 1950 Pie XII proclame le dogme marial de l’Assomption, le quatrième de l’histoire, après ceux de la maternité divine de Marie, de Sa constante virginité, de Son Immaculée Conception. Ce fut un dogme exprimé en raison de multiples requêtes, et après consultation préalable de l’épiscopat mondial, comme il était déjà advenu pour la proclamation de l’Immaculée il y avait environ un siècle, en 1854, par l’œuvre de Pie IX. Ces dogmes ont tous deux la caractéristique de n’avoir pas un fondement biblique explicite, mais s’appuient aussi bien sur la tradition de l’Eglise (qui a cru et célébré dans les siècles ces prérogatives mariales) que sur le ‘sens de la foi’ des chrétiens catholiques, c-à-d. sur la conviction commune quant à ces vérités de foi, de la part de l’Eglise dans son ensemble.

Que propose à notre foi le dogme de l’Assomption?

Le texte de la définition dogmatique dit: "L’Immaculée Mère de Dieu, la toujours Vierge Marie, une fois accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée en corps et en âme à la gloire céleste. Nous sommes tenus à croire, donc, que Marie, au terme de sa vie, n’a pas connu la corruption de la mort mais au contraire a été emportée au Ciel en chair et en os, et est entrée dans la gloire de Dieu dans l’unité de sa personne, c-à-d. en corps et en âme. Cette définition trouve ensuite un complément naturel dans l’encyclique Ad Coeli Regina, promulguée toujours sous Pie XII quatre années plus tard, dans laquelle on proclame la royauté de Marie et on affirme en quelque sorte la sublimité de la gloire qui lui est accordée".
Le texte du dogme de l’Assomption ne dit pas que Marie soit morte ou non, et use d’une expression appropriée (‘accompli le cours de sa vie terrestre’) pour ne pas se prononcer sur la question. Il existe en fait une hypothèse théologique qui retint que Marie ne soit pas morte, mais soit passée à la gloire céleste sans mourir, après s’être endormie. Ceci explique pourquoi, avant l’institution de la solennité de l’Assomption, on célébrait la fête de la Dormition de Marie (Dormitio). Une telle conviction relative à Marie s’appuie sur un simple raisonnement théologique, comme développement logique du dogme de l’Immaculée: si la mort est la conséquence du péché originel et si Marie est sans péché, alors, Marie n’est pas morte.

Aujourd’hui nous sommes en mesure de mieux définir la question de la mort de la Sainte Vierge.

L’hypothèse que la Madone ne soit pas morte apparaît comme ingénue et parfois dévalorisante à son égard. Avant tout, l’étude approfondie des évangiles apocryphes, c.à.d. des textes que l’Eglise ne retient pas comme inspirés, mais qui représentent quand même d’antiques témoignages de la foi des premiers siècles, sont tous concordants pour rappeler que Marie soit réellement morte, de mort naturelle, à Jérusalem, en présence des apôtres, et qu’Elle ait été ensevelie près de Gethsémani.
A partir des Vème et VIème siècles toujours plus nombreux sont les témoignages des Pères de l’Eglise: presque tous admettent la mort de Marie, ou au moins s’abstiennent de précisions à ce sujet. Jusqu’à l’époque moderne, on enregistre pratiquement une unanimité sur le fait qu’Elle soit morte. Aujourd’hui, la théologie découvre l’importance de cette mort: la fidèle disciple du Seigneur ne devait-Elle peut-être pas Le suivre jusqu’à la fin et entrer, Elle aussi comme le Christ, dans le mystère de la mort pour en sortir, comme Lui, glorifiée par la Résurrection? Ainsi la mort unit-elle plus étroitement la Vierge Mère et son Fils, afin de participer ainsi en profondeur au mystère pascal de mort et de résurrection du Christ.

Quelle signification a le mystère de l’Assomption de Marie pour notre vie de foi?

Avant tout, c’est un motif d’espérance dans le salut de Dieu. Marie élevée au Ciel est témoin de la gloire finale, de ce qui s’accomplira à la fin des temps. Elle est la primeur des rachetés, l’actualisation pleine du salut que Dieu veut pour chaque âme. Un grand théologien du siècle dernier, Karl Rahner, affirme que Marie est l’icône de ce que Dieu voulait faire de l’homme à l’origine, et de ce qu’Il fera de l’homme à la fin.
C’est-à-dire que Notre-Dame est l’image de l’homme pleinement réalisé en Dieu, qui nous dit ce que nous serons, par grâce, dans le Royaume des Cieux. Certes, Notre Mère nous précède dans la gloire non seulement dans le temps - parce qu’Elle y est déjà entrée - mais aussi qualitativement parce que nous ne serons pas glorifiés à sa mesure; cependant, nous serons certainement semblables à Elle, parce qu’unis par la même nature humaine et sauvés par la même puissance salvatrice du Christ. L’Assomption de la Sainte Vierge est un heureux présage de la gloire qui nous sera concédée, à nous aussi, c’est un signe qui soutient notre espérance d’être nous aussi, un jour, complètement réalisés et transfigurés en Dieu.

L’Assomption de Marie est aussi un motif de confiance pour le futur.

Le temps ne va pas de l’avant ‘à l’aveuglette’ mais tendu vers l’accomplissement de la gloire de Dieu. Ce monde, qui semble rouler vers l’abîme, est invinciblement marqué du sceau du salut divin, qui se manifestera pleinement à la fin, comme il s’est manifesté en Marie. L’histoire ne finit pas dans le gouffre du manque de sens, dans les ténèbres du nihilisme; à la fin de l’histoire il y a déjà une femme glorifiée, il y a déjà l’humanité rachetée, il y a déjà l’accomplissement de toute l’aventure humaine en Christ, qui récapitule de Lui toutes choses.

L’attitude chrétienne envers le futur ne peut donc qu’être marquée par un optimisme radical.

Nous ne devons pas craindre ce que nous réservera le futur mais au contraire allons à la rencontre du futur avec une attitude constructive et confiante, allons à la rencontre du Règne de Dieu, allons vers la Vierge revêtue de gloire céleste. Que Notre-Dame de l’As-somption soit pour nous l’assurance de l’accomplissement final, du sens de l’histoire; qu’Elle soit l’impulsion pour bien utiliser le temps dans lequel Dieu nous a voulus, avec engagement et responsabilité, pour rendre plus proche le Royaume de Dieu.

L’Assomption de Marie est un don pour nous.

C’est une consolation dans les moments de souffrance et de découragement, c’est un soutien pour notre espérance chrétienne. Unissons notre vie de foi à notre Mère glorieuse, prions avec Elle et cheminons avec Elle au long des routes de notre temps. La Vierge est avec nous, son Assomption ne l’éloigne pas de nous; bien au contraire, Elle nous accompagne dans notre pèlerinage terrestre et nous attend en sa présence, dans l’intimité de son amour maternel, pour jouir de sa beauté, pour participer à sa gloire, pour contempler et louer avec Elle la splendeur de Dieu, qui a voulu partager sa vie divine et sa sainteté à tous ses fils. Marie est la première parmi les créatures revêtues de gloire; mais à ses côtés, en étroite communion avec Elle, chacun de nous trouve sa propre place dans la gloire du Ciel. Dieu nous aime, Il nous veut avec Lui et nous veut transfigurés, de la même manière qu’Il a aimé, voulu avec Lui et transfiguré la Vierge de Nazareth.
Ouvrons notre cœur à Dieu, vivons joyeux dans l’espérance, allons à la rencontre de Notre-Dame de l’Assomption, dans la gloire céleste. Massimiliano Curletti

P. Ljubo:
"Aujourd’hui" la Mère vient à nous

Dans chaque message nous voyons que la Madone, notre Mère céleste, chemine avec nous, accompagne nos pas, le temps que nous vivons. De même que nous ne savions rien sur le début des apparitions, de même nous ne savons pas quand elles finiront. Nombreux sont ceux qui trouvent que les apparitions durent longtemps, et déjà en 1985 les voyants Lui avaient demandé: "Pourquoi restes-tu aussi longtemps avec nous?" et la Gospa avait répondu: "Etes-vous déjà fatigués de moi?". Depuis lors ils n’ont plus jamais fait cette demande. D’ordinaire les voyants nous disent que ce n’est pas un temps long: comment pourrait-il être trop long de vivre et cheminer avec la Mère? Quand nous nous trouvons avec une personne que nous aimons, nous ne nous lassons pas, ni ne nous ennuyons. Il nous est beaucoup plus difficile de demeurer avec les personnes pour lesquelles nous ne ressentons aucun amour, ainsi qu’il nous est difficile de travailler si le labeur que nous exécutons ne présente pour nous aucun attrait. L’amour maternel de Marie est une force que la Mère céleste a envers nous: c’est pour cela qu’Elle ne se fatigue pas. Il en était de même pour St Paul qui a écrit aux Philippiens: "Mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur… Vous adresser les mêmes avis ne m’est pas à charge et pour vous c’est une sûreté" (Phil 3,1)
Il est beaucoup plus sûr et utile de croître dans la foi en Jésus, en présence de Notre-Dame qui nous parle et vient "aujourd’hui". "Aujourd’hui" la Mère vient à nous, "aujourd’hui" Dieu nous aime; non hier ou demain. "Aujourd’hui" je puis être plus proche de Dieu par la Madone, de même que je puis - "aujourd’hui" - m’éloigner de Lui. Si je ne grandis pas dans la foi chaque jour, mon retour à Dieu devient plus difficile. "Aujourd’hui je vous invite à mettre la prière à la première place dans votre vie". Les signes qui m’indiquent comment Dieu et la prière sont à la première place dans ma vie sont les difficultés à me décider pour la prière, les distractions, les nombreuses excuses que je trouve facilement pour ne pas prier; et ainsi je manque la rencontre avec Dieu, source de paix et de joie. La Madone est venue pour nous enseigner, afin que nous apprenions à nous aimer comme Dieu nous aime; et sur cette route nous ne sommes pas seuls car la Mère nous promet Sa présence. p.Ljubo Kurtovic’
 
La "pleine de joie"

Cette fois encore, le message de notre Mère nous invite à la joie. Joie comme fruit de prière, joie comme sentiment avec lequel nous devons véhiculer le message de Marie. Mais il advient souvent que, quand la souffrance et les difficultés s’abattent sur notre vie, nous n’avons plus de place pour la joie, comme si ce sentiment était en contradiction avec la douleur.
Encore une fois la Madone nous aide à comprendre comment la félicité ne naît pas seulement de situations agréables, mais chaque événement de la vie peut être un motif de joie. En fait, la Vierge Marie - outre être la pleine de grâce, est aussi la pleine de joie, fruit de sa rencontre vivante avec le Seigneur.
Dès le début, l’évangéliste Luc La présente exultant dans l’Esprit Saint quand la jeune fille de Nazareth, obéissant à la voix de l’ange, fait exploser sa joie devant sa cousine Elisabeth: Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur… Mieux que toute autre créature, Marie a compris que Dieu accomplit des actions merveilleuses: Il montre sa miséricorde, Il élève les humbles, Il est fidèle dans Ses promesses…
Témoin joyeuse de l’amour du Père, Marie vit également en plénitude les souffrances que Dieu destine à chacun de Ses enfants, et avec une grande force et une grande dignité Elle assiste, sous la Croix, aux dramatiques instants de la vie de Jésus crucifié. Mais en Elle, nul désespoir: Son cœur était ouvert sans limite à la joie de la résurrection que le Christ avec annoncée.
Symbole de la Nouvelle Jérusalem, la Vierge réalise donc parfaitement les paroles prophétiques d’Isaïe: "Je suis plein d’allégresse en Yahvé, mon âme exulte en mon Dieu car il m’a revêtu de vêtements de salut, il m’a drapé dans un manteau de justice, comme l’époux qui se coiffe d’un diadème , comme la fiancée qui se pare de ses bijoux" (Is.61,10).

Proche du Christ, Elle récapitule en Elle toutes les joies, c’est pourquoi nous nous adressons à Elle comme "Causa nostrae laetitiae", cause de notre joie: c’est Elle que nous devons prier afin que notre joie soit un reflet vivant de notre réalité de rachetés, de pleins de grâce, de fils du Très Haut.

 

Dans les "mystères douloureux"
Il n’y pas de place pour la tristesse
 
Il est presque paradoxal de penser que les mystères douloureux du Rosaire communiquent, à l’âme qui les prie, une profonde félicité.

Ne peut aimer Jésus crucifié celui qui n’a pas la joie, qui ne cultive pas la joie à l’intérieur de lui. Ne peut s’unir à Jésus crucifié celui qui ne porte pas la joie. La joie est la grâce que Dieu donne quand on aime son Fils crucifié.
Face aux mystères de la passion, nous partons avec un bagage de tristesse dans l’âme. Pourquoi l’ont-ils crucifié? Pourquoi est-ce arrivé? Pourquoi ce qui advient souvent aussi dans nos vies?…

Apprenons à prier les mystères douloureux en déposant toute tristesse dans le Cœur de Jésus et en nous ouvrant à la joie qui résulte de nous sentir participants de Sa vie.
Premier mystère: l’agonie de Jésus et sa joie de demeurer avec le Père.
Demeurer avec le Père comptait plus pour Jésus que les larmes, plus que la sueur de sang, que la trahison de Judas, que la fuite des apôtres.
O Seigneur Jésus, introduis-nous dans l’intimité avec le Père, envoie ton Esprit Saint pour réveiller la joie au-dedans de nous. Nous avons décidé de choisir Dieu le Père; donne-nous la joie de ce choix, même dans les moments d’épreuve.

Second mystère: même lié à la colonne, Jésus vivait une grande joie.
Si, à cause du choix du Père nous nous sentons liés, la joie remplira notre coeur. Nous nous sentons liés parce que Dieu veut ôter de nous tout ce qui est imparfait. Les activités humaines lient facilement, tandis que celui qui demeure en Dieu se sent libre. Dieu nous donne la paix, il nous communique une joie incroyable quand nous sommes liés, flagellés. Ouvrons-nous à Sa volonté, parce que Dieu veut nous communiquer la joie dans ces moments. Il permet que nous soyons liés pour nous ouvrir à une joie plus profonde.

Troisième mystère: Jésus est couronné d’épines et en Lui nous contemplons la joie qui naît d’être humiliés.
s’est humilié volontairement parce qu’Il voyait dans cette attitude un baume pour l’âme. Qui s’unit à Jésus découvre cette médecine qui guérit les blessures de la vie. C’est la ‘béatitude’ réservée aux affligés, aux persécutés, aux pauvres.
Quand nous entrons avec Jésus dans la plus profonde humiliation, nous devenons des adorateurs de Dieu et entrons dans Sa gloire. Les humiliations ne nous blessent pas, mais elle sont des occasions de joie.

Quatrième mystère: contemplons la joie de porter la croix.
Qui se donne à Dieu porte volontiers la croix pour le frère, pour la sœur, pour le salut du monde. Il reçoit immédiatement la joie, la grâce, la force. A l’inverse, celui qui refuse la croix choisit quelque chose qui n’est pas Dieu, il cherche une joie hors de Dieu et c’est pourquoi il devient faible, triste, frustré, écrasé. Toute frustration, même petite, le rend mécontent. C’est une grande joie que de porter la croix pour le salut du monde. Dieu accorde le centuple en récompense.

Cinquième mystère: contemplons la joie de la mort.
Saint François l’appelait ‘ma sœur’. On dit dans un passage: ‘passer de ce monde au Père". Qui a choisi Dieu, même au moment de sa mort se réjouit car il attend que se manifeste la plénitude de la vie. Seulement ceux qui vivent cette joie peuvent consoler les autres quand ils meurent, quand ils souffrent. La vie donnée à Dieu est la déconfiture de la mort, même au moment de la mort existentielle. La joie de la mort est le choix définitif de la vie de Dieu.
La Rédaction

Cet événement qui naît du pardon

Joie humaine et joie chrétienne: deux réalités différentes qui s’intègrent en Christ, vrai Dieu et vrai homme. En Lui nous trouvons l’accomplissement et la réalisation de cette capacité instinctive et naturelle d’être heureux, présente en tout homme.
Deux pasteurs de l’Eglise, Enzo Bianchi et le Cardinal Martini, témoins et héritiers de la joie évangélique, nous aident à en comprendre la signification dans le contexte historique actuel.

L’expérience humaine de la joie

Pour comprendre ce que signifie le sceau de la joie sur la vie chrétienne, il faut s’interroger sur l’expérience humaine de la joie.
Quand nous expérimentons la joie, notre quotidien connaît une sorte de transfiguration: le monde se donne à nous et il nous est agréable d’être dans la joie. La joie est une expérience de plénitude des sens qui ouvre le futur de l’homme en lui permettant l’espérance. Elle est en corrélation précise avec le temps: en fait ce peut être une joie de l’attente (… l’arrivée d’une personne chère… une naissance…), une joie de la présence et une joie du souvenir (la joie vécue dans le passé est alors rendue actuelle grâce à la mémoire).
La joie est une expérience qui regroupe la totalité de l’existence et qui émerge avec force dans l’amour et la convivialité. Maintenant, ces dimensions très humaines de la joie sont assumées et greffées en Christ: c’est "avec joie" que le chrétien rend grâce (cfr Col.1,12), une joie qui culmine dans le repas eucharistique: l’Eucharistie est en fait joie dans la mémoire de l’événement pascal revécu aujourd’hui et attendu dans son accomplissement au retour du Seigneur dans la gloire.
Enzo Bianchi

La route qui mène à la jubilation

La joie du cœur est le réflexe et le fruit de la gloire de Dieu qui manifeste Sa volonté amoureuse et salvatrice dans Ses rapports avec tout homme. Le Dieu fait homme, solidaire de nous, nous donne la conscience qu’il n’y a pas un instant de l’histoire humaine et de nos vicissitudes personnelles qui ne soit "signé" par le désir obstiné du Père pour le bien de ses créatures.
La paix que le Christ nous offre est harmonie entre Dieu et l’homme, entre les hommes entre eux, entre l’homme et le cosmos et c’est un don positif d’espérance qui investit nos cœurs parce que, comme écrit l’apôtre Paul: "C’est le Dieu de l’espérance qui vous remplit de toute joie et de toute paix dans la foi pour que vous soyez pleins d'espérance".
La joie et la paix du cœur sont des réalités étroitement liées et dont l’homme ressent continuellement la nécessité. Où trouver ces dons?… La route qui mène à la jubilation du cœur et à la paix intérieure, très souvent, passe par le chemin de la conversion: c’est la dynamique évangélique. Le don, qui comporte une sorte de mort, procure plus de joie que recevoir; l’amour de l’ennemi permet de goûter la liberté du cœur; le grain qui meurt libère la vie et le sel qui se perd donne la saveur. Cela semble presque un contresens, mais c’est une vérité incontournable: la joie passe, inévitablement, par la croix, lieu par excellence de toute aliénation ‘point panoramique’ de la vie d’où toute réalité émerge en toute sa vérité. Card. Carlo M.Martini

 
"Revenez à la ferveur primitive"
Dans le Cénacle avec la Reine de la Paix
 
Par les paroles de Ses messages, la Madone nous fait comprendre quelle a été réellement l’intention centrale de Sa prière en ces jours de grâce décisive pour l’Eglise, et quelle est encore aujourd’hui celle qu’Elle élève incessamment au Père pour Ses enfants. En priorité, notre Mère ne demande ni les charismes ni les dons extraordinaires mais, au contraire, la grâce du dépouillement total, du renoncement radical à soi-même, pour consacrer l’âme entière à l’Epoux divin et être finalement rendus capables avec Elle de concevoir l’humanité nouvelle en accueillant pleinement le don de la vie trinitaire.
C’est pourquoi la Reine de la Paix nous rappelle dans l’urgence, de manière affligée et ardente (comme déjà dans le passé à Lourdes, à Fatima et dans toutes les grandes apparitions mariales de la fin du millénaire) à la prière profonde du cœur. Pour prier avec amour il n’existe qu’une voie: le Saint Esprit, "Qui prie dans les fidèles", Qui est "source d’eau vive pour la vie éternelle" (Lumen Gentium n°4). C’est le motif pour lequel Marie nous exhorte: "Priez pour que l’Esprit Saint vous inspire l’esprit de prière" (Mess. 9.6.84): "Ne cessez pas de prier l’Esprit Saint" (Mess. 2.1.84); "Priez l’Esprit Saint, avec Lui on a tout" (Mess. 21.10.83); et, plus récemment, reprenant explicitement une expression biblique connue (Ez 36,26): "Ouvrez-vous à la prière, afin que dans la prière, l’Esprit Saint vous aide et que vos cœurs deviennent des cœurs de chair et non des cœurs de pierre" (Mess. 25.6.96).

Aux expressions de Marie fait ponctuellement écho le Magistère inspiré du Pape: "Par œuvre de l’Esprit Saint la prière devient une expression de l’homme nouveau qui, par ce moyen participe à la vie divine" (Dominum et Vivificantem n°65). En fait, la Madone veut nous rendre, grâce à l’œuvre de l’Esprit Saint, de vrais "instruments de grâce dans ses mains pour le salut du monde" (Mess. 25.3.94), canaux limpides et purs à travers lesquels puisse librement circuler le fleuve d’eau vive qui coule du Cœur enflammé de la T.S.Trinité, afin que ce courant de grâce, à travers nous, atteigne finalement, libère et assainisse les âmes de tant de frères qui dans le monde attendent inconsciemment notre "oui".
C’est pourquoi la Gospa nous demande qu’avec la liberté et l’amour de fils, nous permettions à l’Esprit Saint de transformer radicalement nos cœurs infirmes, nous décidant à parcourir avec une joie parfaite et en intime communion avec son Cœur Immaculé, un chemin de conversion intérieure. Un parcours qui ne sera pas exempt d’intenses épreuves morales et spirituelles, que Dieu a sagement disposées pour nous rendre capables de concevoir dans l’Esprit. C’est le grand service d’amour que Marie demande à Ses "chers enfants" qu’Elle a choisis et appelés en ce temps pour les associer à Sa mission même de grâce: "Chers enfants! Aujourd’hui je vous invite à vous préparer, par la prière et le sacrifice, à la venue de l’Esprit Saint. Petits enfants, ceci est un temps de grâce, c’est pourquoi je vous invite à nouveau à vous décider pour Dieu le Créateur. Permettez-Lui de vous transformer et de vous changer. Que votre cœur soit préparé à écouter à vivre tout ce que l’Esprit Saint a dans son plan pour chacun d’entre vous" (Mess. 25.5.98).

Conduire toutes les âmes à la totale participation à la vie divine, en accueillant pleinement l’eau vive de l’Esprit qui découle du sacrifice pascal du Christ, c’est la finalité la plus vraie et la plus profonde de la présence de la Reine de la Paix à Medjugorje. C’est l’accomplissement de cette "espérance eschatologique…l’espérance du Royaume éternel qui s’actualise dans la participation à la vie trinitaire" (Dominum et Vivificantem, N°66). C’est vraiment le cœur et l’âme de l’incessante prière que "l’Esprit et l’Epouse adressent au Seigneur Jésus: Viens! (Ap 22,17), et ceci, comme nous le rappelle encore le Pape, "est une prière adressée en direction des destins salvateurs, vers lesquels l’Esprit ouvre les cœurs par son action à travers toute l’histoire de l’homme sur la terre" (ibidem).
C’est le grand projet de grâce que la Vierge, Fille de Sion, ne cesse de servir avec fidélité par sa présence dans le monde en ce "temps spécial". Et c’est aussi la raison profonde pour laquelle la Reine de la Paix ne cesse d’appeler Ses enfants à se consacrer pleinement à son Cœur Immaculé pour pouvoir les associer à ce grand service royal, en faisant pour l’éternité les vrais compagons et frères de l’Agneau, qui "sera leur pasteur et les guidera aux sources de la vie" (Ap 7,17): "Petits enfants, permettez à l’Esprit Saint de vous conduire sur le chemin de la vérité et du salut vers la vie éternelle" (Mess. 25.5.98).
Giuseppe Ferraro

 

La montée vers Krizevac: une page d’évangile

J’étais encore séminariste lorsque j’entendis parler de Medjugorje pour la première fois. Aujourd’hui, prêtre aux études à Rome, j’ai eu la grâce d’accompagner, pour la fête de l’assomption 2001, un groupe des pèlerins.
Pendant les 5 jours passé à Medjugorje, j’ai été personellment touché par la ferveur avec laquelle les milliers des pèlerins priaient (adoration, rosaire, chemin de croix,...) et célébrait les sacrements, particulièrement l’Eucharistie et la Pénitence-Réconciliation. Je laisse le jugement sur l’authenticité des apparitions à ceux qui en ont la compétence.
Je garderai toujours le souvenir du chemin de croix sur le sentier rocailleux qui conduit vers le mont dénommé Krizevac. Sur cette colline est plantée une grande croix blanche qui surplombe toute la région. Cette dure et longue, mais belle montée vers le Krizevac m’a offert de vivre plusieurs scènes qui, comme une page d’Evangile, m’ont donné matière à méditation.

1. Les uns après les autres. Nombreux sur le chemin.
Un fait - La veille de notre chemin de la croix, une religieuse nous avait conseillé de commencer avant 6h du matin. Ce que nous avons fait. A ma plus grande surprise, de nombreux groupes des pèlerins nous y avaient déjà précédés et certains étaient même en train de descendre. A peine étions nous à la troisième station qu’il ne nous était plus possible de continuer la marche sans attendre qu’un groupe précédent finisse et avance; à notre tour, nous terminions quand un ou deux groupes attendaient apès nous.
Une réflexion - Nous le savons, les naissances, comme les morts, se succèdent au monde. Dans la vie chrétienne, lorsque nous recevons le baptême, lorque nous nous marions ou nous nous consacrons, nous avons toujours des prédécesseurs et des successeurs. On n’est ni le premier ni le dernier sur le chemin. Nous devons donc tenir compte aussi bien de nos aînés dans la foi que de ceux qui viennent après nous. Dans l’Eglise, personne ne peut se croire tout seul. Le Seigneur accueille à toutes les heures; chacun s’engage en son temps.
Une prière - O Marie, fille d’Israël et mère de l’Eglise, apprends-nous à vivre l’aujourd’hui de notre foi en sachant assumer l’histoire de l’Eglise et à en préparer l’avenir.

2. L’unité dans la diversité. Paix à tous.
Un fait - J’ai été impressionné par la diversité des pèlerins et groupes des pèlerins qui montaient et descendaient! Nous étions divers, très divers en langues, races, âges, rangs sociaux, cultures, formation intellectuelle, ...etc. Mais nous étions également unis, très unis: Tous étions en prière; sur le même chemin; en marche vers un seul but, le Krizevac. Chacun et chaque groupe tenait compte de la présence des autres. Une merveille! Et la marche est restée harmonieuse.
Une réflexion - Comme le monde aurait une autre face si chacun des humains prenait davantage conscience de son appartenance à une unique famille, peuple de Dieu! Qu’il y aurait plus de paix et d’harmonie si chacun aimait l’autre tel qu’il est, avec ses différences, ses grandeurs et ses limites! Personne de sensé ne se plait à une vie troublée. Ma vie ne sera vraiment belle que lorsque celle de mon voisin le sera aussi.
Une prière - O Marie, fille de notre race et élue de Dieu, apprends-nous à nous aimer comme des frères et sœurs d’une même famille et à rechercher le bien des autres.

3. Le groupe enrichit. Solidarité et partage.
Un fait - Il fallait monter, pas à pas, vers le Krizevac, en prenant quelques minutes d’écoute, de méditation et de prière à chaque station. Tous les membres du groupe pouvaient, librement, après la lecture, exprimer une réflexion, une intention ou une prière. De cette manière, la contemplation des tableaux du chemin de la croix ainsi que l’écoute de la parole de Dieu et des messages de la Vierge Marie devenaient plus riches, belles et priantes. Personne ne se sentait isolé. Il n’a pas manqué d’intervention qui nous renvoyait à notre propre identité. Les minutes passées devant les stations devenaient des temps de partage des vies et des vues, d’intercession mutuelle, tous tournés vers celui qui, pour nous sauver, est venu partager notre condition.
Une réflexion - C’est vrai que la foi est une adhésion personelle; mais elle se confesse, s’épanouit et fructifie en communauté. Il a vu juste celui qui a dit que l’amitié multiplie la joie et partage la peine; bien plus encore lorsque cette amitié a sa source en une foi commune.
Une prière - O Marie, toi qui as médité la Passion de ton Fils au milieu des apôtres, apprends-nous à écouter nos frères et sœurs et à nous libérer de nos égoïsmes.

4. Ne pas se croire trop fort. Humilité et misericorde.
Un fait - Le chemin de croix vers Krizevac se commence avec beaucoup d’enthousiasme et de détermination. Le sentier est tel que les glissements et les chutes ne sont pas rares. Le corps est soumis à un effort tel qu’on s’y épuise; la fatigue, la soif et la faim ne tardent pas à être au rendez-vous. Les plus faibles sont parfois tentés de regretter de s’être engagés sur une aventure qui n’est pas de faclité. En voyant quelqu’un tomber ou réclamer à boire, on était tenté de sourire ou de se moquer de lui. Mais qui sait! Les cailloux tout ronds ou les pierres trop lisses n’épargneront pas toujours les pieds des autres.
Une réflexion - Nous sommes tous des êtres de chair. Nous pouvons aussi tomber et avoir soif. Les trois chutes de Jésus sur le chemin de calvaire sont significatives pour nos vies. La vie chrétienne exige force et courage, foi et persévérance, mais aussi humilité et misericorde.
Une prière - O Marie, mères des humbles, prends nos fatigues, nos peines et nos faiblesses, confie-les à ton Fils, l’Humble Serviteur, qui s’est chargé de nos fardeaux.

5. Quand le sacrifice donne vie. L’amour en actes.
Un fait - Vers la dixième station, nous avons croisé un groupe des jeunes portant sur une civière une jeune fille handicapée. Cette dernière, en nous voyant, nous a salués avec un large sourire aus lèvres. J’ai vite pensé à la scène évangelique de paralytique présenté à Jesus après que ses amis aient découvert le toit de la salle. Cette fille était heureuse d’avoir été sur le Krizevac, d’y avoir rencontré Dieu. Mais seule, sans l’aide des amis, elle n’aurait pas pu gravir la montagne. Si la montée à mains vides est déjà dure pour un homme normal, j’imaginais ce qu’enduraient ces jeunes garçons qui, à tour de rôle, portaient la civière sur laquelle était assise leur sœur en Christ.
Une réflexion - Quand on aime, on accepte la souffrance pour la vie et le bonheur de l’être aimé. Jésus nous en a donné le plus grand exemple. "Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour celui qu’on aime" a dit le Crucifié de Golgota. Aimer, c’est avoir quelqu’un pour qui mourir!
Une prière - O Marie, autrefois toute en pleurs au pieds de la croix, apprends-nous à accepter de souffrir pour la vie de nos frères et sœurs par amour.

6. Le Royaume de Dieu appartient aux "enfants". La petitesse.
Un fait - Une des belles scènes sur le chemin de Krizevac était de voir les enfants monter et descendre. Ils sautaient, ils étaient tout dégagés, tout souriants, innocents. Ils avaient moins de peine que les adultes à gambader sur les cailloux. Les vieilles personnes, avec beaucoup plus de difficultés, passaient des heures, s’asseyant à quelques endroits pour se reposer ou manger. Ces petits enfants faisaient résonner à nos oreilles l’invitation de Jésus à devenir comme eux pour entrer dans son Royaume.
Une réflexion - Plus on se croit grand, plus on est chargé, plus dure est "la montée au carmel".
Une prière - O Marie, Mère du Prince et Petite Servante, apprends-nous à nous défaire de nos prestiges et dignités pour marcher allègrement sur la "Petite Voie".

7. La joie d’avancer. Le réconfort des autres.
Un fait - Au fur et à mesure que nous avancions vers la dernière station, la fatigue devenait plus grande, mais presque annihilée par la joie de savoir que nous arrivions bientôt au bout. Connaître la raison de sa sueur donne du courage.
Depuis le début du chemin de la croix et davantage vers la fin, nous croisions plusieurs personnes seules ou en groupes plus ou moins grands qui descendaient du sommet. Leur regard fraternel nous encourageait à aller de l’avant. Par ailleurs, il n’était pas rare de voir un couple se tenir la main, un plus jeune tenir la main d’un adulte, pour s’entraider à passer les endriots les plus difficiles.
Une réflexion - Notre vie chrétienne est une traversée du désert vers la Terre promise. Le désir d’habiter éternellement dans la maison du Seigneur nous donne joie et paix, aussi dure que soit la marche. C’est ici que le témoignage des saints nous est d’un grand réconfort, eux qui, avant nous, ont suivi et servi le Seigneur. Nous avons sans cesse besoin de nous soutenir les uns les autres. La direction spirituelle, le témoignage de vie et le partage d’expérience sont nécessaires dans nos différents cheminements.
Une prière - O Marie, Notre Dame de la foi et de l’espérance partagées, apprends-nous à profiter de tes nombreuses visites pour avoir des raisons d’espérer encore et d’avancer.

8. Vos nom sont inscrits au Ciel. Confiance!
Un fait - Nous y voilà. Il a fallu plus de trois heures pour atteindre le Krizevac. Une curiosité: toute la base sur laquelle est posée la grande croix blanche est pleine de noms des personnes qui sont passés par là ou des personnes portées dans les cœurs des pèlerins venus de tous les coins du monde. Je me suis dit que ces noms sont, pour ceux qui les ont écrits, plus que des simples lettres. Et le choix des noms n’était pas gratuit.
Une réflexion - Au ciel, notre vraie patrie, nos noms sont aussi inscrits. Dieu, qui connaît chacun par son nom, nous y attend. Il pense à nous et veille sur nous. Il connaît le nombre de nos cheveux. Tous les nôtres qui nous y ont précédés, les saints, pensent à nous, intercèdent pour nous et nous protègent. Où que nous soyions et quoi que nous fassions, nous avons à vivre en fonction du ciel.
Une prière - O Marie, couronée de fleurs roses du Ciel, apprends-nous à avoir nos regards toujours tournés vers les réalités d’En haut.

9. Descendez de la montagne. La mission.
Un fait - Arrivés sur le Krizevac, nous avons été habités par le désir d’y rester le plus longtemps possible. Nous nous y sentions heureux. Nous avions devant nous toute la belle vue de Medjugorje, la cité mariale. Nous chantions. Nous riions. Mais... il fallait descendre. Il fallait quitter la montagne et rentrer à la maison... reprendre la vie de tous les jours. C’est là, dans le quotidien qu’il nous fallait vivre les merveilles de la rencontre avec le Seigneur, sous le doux regard de Marie.
Une réflexion - Que des hommes en prière tant sur le chemin de la croix du Krizevac que partout à travers le monde! La prière de Jésus était pleine de sa mission: La volonté de Père, le salut du monde. N’est-ce pas que la profondeur et la vérité de nos prières se vérifient par notre adhésion au projet de salut de Dieu? "Vas dire à mes frères et sœurs".
Une prière - O Marie, Notre Dame de la Paix, apprends-nous à dire oui au Seigneur tous les jours de notre vie, pour que vienne le règne de Dieu!
P. Jean-Basile Mavungu Khoto

 

Père Jozo, comme le Baptiste

Pendant de longues années, dans le désert, le précurseur de Jésus annonçait, criait, exhortait, suppliait:
"Convertissez-vous… le Messie arrive!" Ainsi, Père Jozo Zovko, en ces 21 ans d’apparitions mariales répète inlassablement son témoignage sur la venue de la Mère de Dieu à Medjugorje et sur les signes qu’Elle nous a indiqués pour arriver à son Fils et recevoir la paix. "Aujourd’hui des millions de personnes sont prêtes à offrir leur vie pour Marie" affirme le Frère désormais célèbre par tout l’univers. "En peu d’années, la Sainte Vierge a changé la face de la terre et le démontrent tant de pèlerins qui se rendent au sanctuaire de la Reine de la Paix de toutes les parties du monde, non seulement des catholiques, mais aussi d’autres fois et confessions. Récemment arrivent de très nombreux orthodoxes de Russie… de Grèce…"
Vraiment comme St Jean, p. Jozo aussi s’enflamme quand il commence à parler de Dieu et de la Gospa et voudrait que ce feu embrase les âmes de tous ceux qui l’écoutent. 6.000 personnes étaient réunies au Palarossini (à Ancone - Italie) pour une journée de prière autour de ce franciscain de la province d’Herzégovine. Thème de la rencontre: "Voici ta Mère", mystique aurore du 3ème millénaire.
"Medjugorje n’est pas une histoire pour les enfants - continue le p..Jozo - mais une nouvelle vie, un changement radical pour tout homme. La Madone continue à nous appeler à la prière, surtout en famille car il est désormais avéré que les ténèbres et la nuit ont envahi nos maisons.
Que devons-nous faire alors pour croître dans la foi? C’est simple: faire comme ces millions de personnes qui ont changé leur vie seulement parce qu’en ces 21 ans notre Mère du Ciel est entrée dans leur cœur!
S.C.

 

La famille est un projet divin
(suite)

"Dieu a créé l’homme à son image et à sa ressemblance". Cette réalité matrimoniale est vécue avec des règles bien précises. La femme est à l’homme comme sa côte, c-à-d. qu’elle fait partie de lui; c’est pourquoi l’homme aimera sa femme comme faisant partie de son corps même. L’Ecriture ajoute: "C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à son épouse. Et tous deux ne seront plus deux, mais formeront une seule chair". Et Jésus commentant cette parole ajoute "Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni".
L’équilibre des enfants vient de l’amour entre les parents. C’est pourquoi le premier amour de la femme doit être son mari et non ses enfants. Les enfants sont aimés ensemble, autrement se constitue un ordre différent. C’est pourquoi: "Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni", dit Jésus dans l’Evangile. Ce sont les règles fondamentales que le Seigneur a données à la nature humaine. Notre équilibre intérieur dépend en grande partie de l’amour entre les parents. Quand nous voyons un jeune qui sourit peu, demandez à la maman si elle l’avait désiré… Souvent la réponse est intéressante et très éclairante, et révèle surtout les traits intérieurs du garçon, son histoire personnelle, son comportement. Même quand on rencontre des couples en crise, il faut chercher à connaître le type d’affection qu’ils ont reçue de leurs parents.
Nous sommes tous fruits d’une histoire, nous n’avons pas été projetés tels quels dans le monde… Jésus lui-même a voulu son histoire, Il a voulu entrer dans le monde par le moyen de l’histoire d’une femme, la Vierge Marie, mais Il a voulu aussi que cette femme ait à ses côtés un homme, et que celui-ci lui serve de père; Il a voulu une histoire pleine, parce que la formation saine d’un enfant exige la contribution du père et de la mère.
Souvent, en Jésus nous trouvons la délicatesse de Marie (il suffit de penser à la manière avec laquelle Il parle à la femme adultère: il ne la regarde même pas, pour ne pas la faire rougir). Dans toutes les attitudes de Jésus nous avons toute la Madone, tout le caractère de la mère qui a formé l’humanité de Jésus, mais nous trouvons aussi le caractère de Joseph dans la fermeté et la détermination de Jésus Christ avec lesquelles il affronte les situations.
Personne n’est parfait en ce monde, personne ne l’a été et personne ne le sera. Nous avons tous notre hérédité; positive, enrichissante, mais nous avons aussi reçu les manquements qui se sont gravés dans notre caractère, dans notre vie. Je rencontre souvent des couples en difficultés qui ont commencé à s’aimer de tout leur cœur lorsqu’ils ont eux-mêmes commencé à pardonner à leurs parents, à faire la paix avec eux. Pourquoi? Parce que, dans Son infinie grandeur, le Seigneur a donné à l’homme une dimensions supérieure à celle de tous les autres êtres du créé: Il a donné la dimension de l’Esprit et en pardonnant et en demandant pardon, nous pouvons récupérer ce bien que nous n’avons pas eu.
Nous devons commencer à donner à nos parents cet amour que nous n’avons pas reçu d’eux, en pardonnant au nom du Seigneur. Dieu a donné à l’homme la route du pardon et de la réconciliation pour récupérer ce bien que nous, ou bien n’avons pas reçu d’eux, ou bien - à cause de nos erreurs ou des erreurs des autres - avons perdu. C’est une route que nous devons reporter dans nos familles. Malheureusement, dans nos maisons la vertu de l’honnêteté est en train de disparaître. La sincérité n’est plus de mise. Même la fidélité devient de nos jours quelque chose dont on a honte. Sans le vouloir, certaines erreurs sont désormais ‘canonisées et baptisées’, même dans nos maisons.
Le Seigneur demande à l’Eglise de redécouvrir cette grande et belle réalité du mariage et de la famille qui est le lieu où habite la Trinité. Père, mère et enfant ensemble sont un miroir de la Trinité et Dieu se manifeste Lui-même dans la communion familiale qui, bien harmonisée, devient une source surabondante de bénédictions et de biens.
Avant tout, le Seigneur demande aujourd’hui une conversion et surtout le retour à sa Parole qui "est lampe pour nos pas, lumière sur notre chemin". Les désordres dans le mariage sont cause de division. L’amour vient de Dieu, mais c’est un amour qui unit et qui porte à la communion. Les enfants sont le fruit de cette communion. Mais que ce soit une communion pleine, sainte, comme le Christ avec son Eglise.
Don Fulvio di Fulvio

Nouvelles de la terre bénie

* La marche de la paix. Le 24 juin a eu lieu la onzième traditionelle "Marche de la paix", du couvent franciscain de Humac à Medj. Cette procession eucharistique a été inaugurée par des pèlerins étrangers, aux moments les plus terribles de la guerre, en 1992. Même si les années de la guerre sont désormais du passé, la Vierge, dans ses messages nous rappelle aussi "...les guerres dans nos coeurs..." La marche veut être une réponse à l’inquiétude, à la violence et à la haine et un stimulant à la paix et à la réconciliation. Cette année, plus de 4.000 pèlerins ont parcouru les 13 km à pied, en priant selon ces intentions.

*La Vierge à Ivan sur Podbrdo. Dimanche 23 juin, à 23h. la Gospa - par l’intermédiaire d’Ivan - a lancé pour nous tous un message qui, une fois encore, nous exhorte à ne pas interrompre notre supplication pour obtenir de Dieu le don de la paix. "Chers fils, au début des apparitions, j’ai dit: "Paix, paix, paix". Aujourd’hui encore, chers fils, je vous invite à la paix. Ensemble avec votre Mère, priez pour la paix, pour la paix dans vos familles, pour la paix dans le monde. Si vous n’avez pas la paix, priez! Priez dans les familles. Je vous remercie, petits enfants, parce que vous avez répondu à ma demande". Puis la Vierge est partie dans un signe de croix lumineux, en disant: "Allez en paix, mes chers enfants".

* Apparition annuelle à la voyante Ivanka. Lorsque, en mai 1985, la Vierge a confié le 10ème message à Ivanka, elle lui a dit aussi que pendant toute sa vie elle aurait une apparition annuelle à l’occasion de la date anniversaire du 25 juin. Ce qui fut le cas aussi cette année. Ivanka a eu l’apparition, qui a duré 6 minutes, chez elle, en présence de sa famille, de son mari et de ses trois enfants. La Gospa a donné le message suivant:"Chers fils, ne vous fatiguez pas de prier. Priez pour la paix, la paix, la paix".
La Vierge a parlé à Ivanka de quelques nouvelles particularités de sa vie; elle était très joyeuse et elle a laissé à tous, sa maternelle bénédiction.

21 ans d’apparitions !

Ils étaient plus de 100.000 les fidèles venus en visite à Medj. à l’occasion du 21ème anniversaire. A cause de la variété des groupes linguistiques, les messes ont été célébrées en 16 langues. La messe vespérale du soir de l’Anniversaire, où ont participé 35.000 fidèles a été célébrée par le Frère Branimir Musa. 200 prêtres l’entouraient, d’une vingtaine de pays.
Tels sont les chiffres qui témoignent à quel point le message de Marie a désormais atteint tous les points de la terre, et la réponse de ceux qui l’ont accueilli se manifeste par leur visite amoureuse à cette tendre Mère qui réserve toujours de nouveaux dons pour ses fils; beaucoup d’entre eux affrontent de très grands sacrifices pour être présents dans cette "terre bénie".
Mais au-delà du nombre des présents il faut bien souligner la façon dont les personnes ont participé aux divers rendez-vous liturgiques et l’esprit de recueillement et de prière qui imprégnait tout Medj. On peut dire que peu à peu émergent les fruits d’un cheminement spirituel de plus en plus mûr, avec la conscience qu’un plan divin s’est incarné par Marie à Medj. et maintenant prend corps dans toutes les parties de la terre, grâce à l’action de beaucoup et à l’ouverture de coeur de tous.

*13.ème festival des Jeunes. Il aura lieu du 31 juillet au 6 août de cette année et il aura pour thème: TEMOIGNER AVEC MARIE DE LA JOIE ET DE LA PAIX.
Le programme et toutes les autres informations concernant la rencontre des jeunes sont disponibles sur le site internet du sanctuaire: www.medjugorje.hr, section Rencontres internationales, MLADIFEST 13.

* L’ordre de Malte à Medjugorje. Déjà depuis 5 ans, le service des docteurs de l’Ordre de Malte se met au service des pèlerins de Medj. Pendant les mois d’été, au moment du plus grand afflux des pèlerins, les opérateurs de l’ordre de Malte assurent une permanence près de l’église paroissiale et les pèlerins peuvent demander aussi une aide médicale au cabinet de consultation de l’ordre de Malte qui se trouve à gauche, le long de la route qui va de l’église au Krisevac, de 9h à 21 h et même la nuit pour les urgences. L’ordre de Malte existe depuis 900 ans. Sa devise est: Préserver la foi et aider les nécessiteux, témoigner de la foi avec amour et être au service de la paix dans le monde.

*Les mystères glorieux sur Podbrdo. Le long du parcours entre le lieu des apparitions (Podbrdo) et la Croix bleue, à l’occasion de l’anniversaire, on a mis cinq reliefs en bronze qui représentent les mystères glorieux du rosaire. Ils sont l’oeuvre du sculpteur italien Carmelo Puzzolo. Les reliefs en bronze des mystères joyeux et douloureux du rosaire sur la colline des apparitions, comme ceux du Chemin de croix sur le Krizevac ont inspiré la prière des pèlerins pendant bien des années. (de Press Bulletin)

Voulant parler du Coeur de Jésus, Jelena a choisi de le faire en se servant des paroles de l’encyclique,
où sont exprimés de façon particulièrement heureuse, les attributs et les qualités du Coeur de notre Sauveur. Ce sont les paroles d’un pape, les paroles de l’Eglise qui nous aident à comprendre avec quel amour Jésus lui-même nous a aimés.
La Vierge, dans ces 21 années d’apparitions, est venue souvent en aide à l’Eglise, en expliquant en termes simples et accessibles à tous, des réalités théologiques profondes. Le 29 décembre 1988, par la petite Jelena, la Vierge disait: "Chers fils, je désire que vous compreniez que Jésus a grand besoin de vos coeurs. Mais que ce soient des coeurs pleins d’amour et de paix..."
Bien des fois, dans les messages aux groupes de prière, elle soulignait l’importance de l’ouverture et de la donation à Dieu de notre coeur, pour qu’il soit purifié par l’union au Coeur de Dieu, siège de l’amour pur: "Je désire que vous soyez de plus en plus proches de mon Coeur et du Coeur de Jésus." (20.8.88)... "Petits enfants, ne craignez pas de me suivre, de suivre Jésus; et ne vous arrêtez pas devant nos Coeurs, mais entrez-y, parce qu’ils sont complètement ouverts pour vous. Venez, parce que je sais que vous désirez être heureux" (3.12.87).

"Cor Jesu"
Jelena Vasilj

A l’occasion du centenaire de la fête du Très Saint Coeur de Jésus instituée par Pie IX, en 1956 le pape Pie XII a écrit une merveilleuse encyclique sur le culte du Coeur de Jésus dont le titre latin est: Haurietis aquas. Ce titre a son origine en Isaïe, où l’écrivain sacré prophétise que le Coeur de Jésus deviendrait fontaine d’amour: Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut" (Is. 12,3).
La métaphore de l’eau employée ici par le prophète est le symbole de l’Esprit-Saint ou, si l’on veut, de l’amour du Christ, avec lequel celui-ci - en tant que Dieu - aime au sein de la Trinité. En même temps, la charité se répand sur l’humanité entière - c’est-à-dire l’Esprit-Saint est donné à l’Eglise - ainsi que le dit S. Paul aux Romains: "L’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous fut donné" (Rom 5,5). Donc, vu la double nature du Christ, son amour est à la fois humain et divin, et c’est là le pivot de la fête du très Saint Coeur de Jésus.
L’encyclique souligne que l’amour divin est un amour concret qui a toujours accompagné l’histoire d’un peuple déterminé au coeur duquel Dieu a écrit sa loi. C’est avec ce même peuple que Dieu a établi nombre d’alliances d’amour qui, hélas, souvent étaient rompues par l’infidélité du peuple. Malgré tout, si le peuple se repentait, l’alliance lui était renouvelée par un lien d’amour encore plus solide, comme nous pouvons le lire dans les paroles si tendres du prophète Osée, par lesquelles Dieu exprime son amour pour Israël: "Quand Israël était enfant, je l’ai aimé et d’Egypte j’ai appelé mon fils...J’ai appris à marcher à Ephraïm; je le portais dans mes bras, mais ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux. Je les menais avec de douces attaches, avec des liens d’amour... Je guérirai leur infidélité. Je les aimerai de bon coeur... Je serai comme la rosée pour Israël; il croîtra comme le lis; il poussera ses racines comme les plantes du Liban"(Os 11,1.3-4;14,5-6)

La plus grande expression de l’amour divin est l’amoureuse incarnation et la passion du Fils de Dieu, qui en font un amour parfaitement humain, par conséquent doté de tous les sentiments humains. De cette façon, le Coeur de Jésus devient le plus grand exemple de l’amour et de la consolation pour nous, les hommes, comme l’affirme à cet égard S. Augustin: "Maintenant le Seigneur a assumé ces sentiments de la fragile nature humaine, dans le but, pour ainsi dire d’offrir en lui-même, à son corps qui est l’Eglise, le modèle à imiter. De telle façon que, si quelqu’un d’eux, sous l’assaut des tentations humaines, en arrivait à s’attrister et à souffrir, il ne pût penser pour autant être soustrait à l’influence de sa grâce; qu’il comprît que de telles afflictions ne sont pas des péchés, mais des marques de l’humaine passibilité".Cet amour sensible a son sommet sur la croix où le Coeur de Jésus est percé par une épée, devenant ainsi le plus grand témoignage de sa blessure invisible d’amour. (p. 1081)
Le pape parle d’un troisième aspect de l’amour "avec lequel Christ aime son Père et l’humanité. Il s’agit de l’ardente charité infuse dans son âme, constituant la qualité la plus précieuse de sa volonté et illuminant ses actes d’une double science bienheureuse et infuse, source de tous les trésors de la science et de la sagesse.(cf. Col 2,3). Le Coeur de Jésus est pour nous la source de toute science ou, en d’autres termes, il est cette échelle mystique pour monter jusqu’à l’étreinte de Dieu, car il est riche de dons: eucharistie, passion et mort, Mère très sainte, sacerdoce, fondation de l’Eglise, mission de l’Esprit-Saint sur les apôtres et sur les croyants. Dans toutes ces oeuvres, dit le pape, nous devons méditer, le coeur plein d’amour, les battements de son Coeur, avec lesquels il a semblé mesurer les instants que durerait son pèlerinage terrestre, jusqu’au dernier où il a dit: "C’est achevé" (Jn 19,30). Alors le battement de son coeur s’est arrêté et son amour sensible est resté comme suspendu jusqu’à l’instant de la résurrection glorieuse. Alors aussi, l’âme du Rédempteur victorieux de la mort et son corps glorieux se retrouvant unis, le Coeur très saint a repris son battement régulier et depuis n’a jamais cessé et ne cessera jamais de signifier, avec un rythme désormais calme et imperturbable, le triple amour qui lie le Fils de Dieu au Père céleste et à toute la communauté humaine, dont il est, de plein droit, le Chef mystique"(p. 1065)
Confions-nous donc au Coeur Immaculé de Marie, qui battait au même rythme que le Coeur de Jésus, dans son sein, pour que nous aussi, réglés à leur rythme, nous puissions de façon définitive, participer à l’éternelle spiration du Saint-Esprit, aimant avec lui dans la Très Sainte Trinité. (J.V.)
"Portez, avant tout, la joie chrétienne dans votre cœur: joie qui naît de la foi sereinement acceptée; intensément approfondie au moyen de la méditation personnelle et l’étude de la parole de Dieu et de l’enseignement de l’Eglise; dynamiquement vécue dans l’union avec Dieu en Christ, dans la prière et dans la pratique constante des sacrements, spécialement de l’Eucharistie et de la réconciliation".
Jean Paul II

Jelena se marie

C’est une très grande joie pour nous, à l’Echo, de participer tous aux noces de notre chère Jelena Vasilj avec Massimiliano Valente, qui auront lieu à Medjugorje, le 24 août prochain.
Sa générosité à partager les fruits du don que Dieu lui a fait à Medj., sa disponibilité et sa gentillesse constantes, la profondeur et le sérieux avec lesquels elle vit et aide les autres à vivre la vie spirituelle, la rendent chère au coeur de tous ceux qui l’ont rencontrée. En particulier nous, à l’Echo, nous lui sommes reconnaissants pour sa présence sur la page de notre journal qu’elle aide en mettant à notre disposition ses réflexions et sa prière personnelle.
Nous lui souhaitons de vivre toujours en plénitude le sacrement qu’elle s’apprête à célébrer pour continuer à glorifier Dieu dans la sainteté familiale.

* Voyages à Medjugorje - Car journalier (très économique), partant de Trieste (à côté de la gare ferroviaire): départ à 18h, arrivée le lendemain matin à 8h. Retour aux mêmes heures. tél. 0039 040 42.50.20.
Par mer
traghetto d’Ancone, lundi, mercredi, vendredi à 21h; samedi à 22h. (fax 0039 202 628, ag.Mauro) et (0039 202 296, ag.Morandi).
* L’Echo de Marie dans les langues principales se trouve à Medj. dans les magasins Miriam et Shalom, à droite devant l’Eglise; également à Aïn-Karim, dernier magasin de la Galerie sous l’Hôtel International, dans la rue qui est en face de l’Eglise.
* L’ECHO en cassettes-audio pour non voyants (mensuel): les personnes intéressées doivent s’inscrire à cette adresse:
Echo de Marie, Reine de la Paix
B.P.4602 F-45046 Orléans Cedex 1

Une seule adresse pour l’edition en langue francaise -
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L’Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit. L’oeuvre vit d’offrandes.
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Au cours des mois d’avril et de mai 2002, les lecteurs d’Echo francophone ont envoyé: 5.939 euros. Que les généreux donateurs veuillent bien trouver ici l’expression de la gratitude des bénéficiaires.
 
écoutons les enseignements que
le Seigneur nous donne aussi aujourd’hui.
Même quand nous ne voyons rien,
Marie est avec nous,
sa présence nous soutient.
Que Dieu nous bénisse.
 
Villanova M., 29 juin 2002