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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 186 (Mars-Avril 2006)

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Message du 25 janvier 2006:
«Chers enfants, aujourd’hui encore je
vous invite à être porteurs de l’évangile
dans vos familles. N’oubliez pas, petits
enfants, de lire les saintes Ecritures.
Mettez les dans un lieu visible et témoi-
gnez par votre vie que vous croyez et que
vous vivez la Parole de Dieu. Je suis
proche de vous par mon amour et j’inter-
cède devant mon Fils pour chacun de
vous. Merci d’avoir répondu à mon
appel».
Porteurs de l’Evangile
Zachée, descends vite, car il me faut
aujourd’hui demeurer chez toi (Lc 19,8), dit
Jésus; et Zachée l’accueille avec joie, et cet-
te rencontre change sa vie, comme Jésus lui-
même le reconnaît: « Aujourd’hui le salut
est entré dans cette maison »
(Luc,19,9a).
Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et
toujours
(Hb 13,8). Aujourd’hui comme
alors, Jésus vient chercher et sauver ce qui
était perdu (cf. Lc 19,10). Il vient et deman-
de d’entrer chez nous: dans notre cœur, dans
notre âme, dans notre famille, dans notre
maison. Jésus vient et apporte le salut, mais
nous ne pouvons pas le recevoir au salon. Il
vient pour s’établir dans notre vie, pour être
notre vie. La rencontre avec Lui doit chan-
ger radicalement notre vie. Le changement
ne doit pas nécessairement être instantané,
mais la rencontre avec Lui doit amorcer un
processus de réelle conversion. Les temps et
les modalités seront divers de personne à
personne, mais unique est la route, la com-
munion avec Christ Jésus.
Marie nous invite à être porteurs de
l’Evangile dans nos familles, c’est-à-dire à
accueillir Jésus, la Parole incarnée, la Parole
de vie, dans la famille. Quand il manque
Lui, manque la lumière, manque la Sagesse,
manque la Paix, manque l’Amour. Nous
pouvons trouver des succédanés, mais ce
seront des remèdes temporaires et inadé-
quats et tôt ou tard, nous en expérimenterons
l’inefficacité. En Dieu seul, mon âme se
repose; en Lui mon salut
(Ps.61 (62)). Ce
repos de l’âme n’est autre que l’abandon en
Dieu, le préambule à la communion avec
Jésus d’où provient la communion dans la
famille et dans l’Eglise, la vie même de ces
réalités fondamentales pour le Règne de
Dieu. Je vous invite à être porteurs de
l’Evangile dans vos familles:
c’est une
invitation adressée à tous et à chacun: père,
mère, fils, fille, frère, soeur, chacun doit être
porteur de l’Evangile à chacun des autres
pour vivre en plein son propre rôle (cf. Mc
3,35) et qu’ainsi Christ soit tout en tous (cf.
Col. 3,11). N’oubliez pas, petits enfants,
de lire la Sainte Ecriture.
La lecture -
l’écoute de la Parole est un canal de com-
munication entre l’homme et Dieu; elle est
disposition et ouverture à Sa grâce, immer-
sion dans son Esprit. Déjà d’autres fois,
Marie nous a poussés à placer la Bible dans
un lieu visible (18 oct. 1984; 25 août 1996),
à être porteurs de la Parole de Dieu (25 août
1996), à la lire et la vivre (25 août 1993; 25
août 1996), à la lire à la maison (18
oct.1984, 14 fév 1985, 25 juin 1991, 25
août 1996).
Aujourd’hui elle nous dit encore
Mettez-la dans un lieu visible et témoi-
gnez par votre vie que vous croyez et
vivez la Parole de Dieu.
La Bible exposée
dans la maison est une bannière qui expri-
me notre appartenance à la Patrie céleste;
qui annonce notre identité de fils de Dieu en
Christ Jésus. Elle est une déclaration qui est
authentifiée par le témoignage de notre vie,
une vie qui re-propose Sa Vie, qui repart sur
ses traces, qui diffuse le parfum du Christ.
Bien que conscients de l’infinie distance
qu’il y a entre ce que nous sommes et ce que
nous sommes appelés à être, entre notre
humanité et Ta divinité, Jésus, nous ne nous
bloquons pas devant le poids de notre peti-
tesse et de notre misère. Avec une humilité
sereine nous voulons cheminer avec toi.
Marie nous est proche et intercède pour
nous avec son Amour
et ainsi nos limites
par Elle remises à Toi, Jésus, alimenteront le
feu de Ton Amour. Merci Jésus, merci
Marie!
Nuccio Quattrocchi
Message du 25 février 2006:
«Chers enfants, en ce temps de grâce
du Carême, je vous invite à ouvrir vos
cœurs aux dons que Dieu désire vous don-
ner. Ne soyez pas fermés mais, par la priè-
re et le renoncement dites ‘oui’ à Dieu et
lui vous donnera en abondance. De même
qu’au printemps, la terre s’ouvre à la
semence et porte du fruit au centuple, de
même, votre Père du Ciel vous donnera-t-
il en abondance. Je suis avec vous et je
vous aime, petits enfants, d’un tendre
amour. Merci d’avoir répondu à mon
appel».
Dites oui à Dieu
Tous les ans l’Église s’unit au Mystère de
Jésus dans le désert avec les quarante jours
du Carême
(cfr Catéchisme de l’Église
Catholique, n° 540). Dans ce temps de grâ-
ce quadragésimale je vous invite à ouvrir
vos coeurs aux cadeaux qu’Il désire vous
donner.
Le Carême est un temps spécial de
grâce et chacun peut en faire un trésor s’il vit
ce temps avec un coeur ouvert; il ne suffit pas
en effet d’en être spectateurs mais il faut
devenir participants. Il faut vivre le temps sal-
vateur, entrer dans le mystère qui tempère, en
être partie vive et active. Ne soyez pas fer-
més, mais avec la prière et le renoncement,
dites oui à Dieu.
L’invitation qui continue à
nous être répétée de Medjugorje devient dans
ce temps particulièrement pressante et aussi
riche de promesses. Qui a déjà depuis long-
temps dit son oui à Dieu le renouvelle et le
confie au Baptiste dans les eaux du Jourdain,
pour l’exposer à la bénédiction du Père des
Cieux. Qui a oublié le oui prononcé il y long-
temps se réconcilie avec Dieu (cfr 2 Cor 5,
20). Qui n’a jamais dit oui le dise maintenant,
tout de suite; il est encore temps. Que chaque
coeur s’ouvre à Dieu avec la prière et le
renoncement, qu’il dise ‘oui’ à Dieu.
Le oui que Dieu attend de nous c’est ‘Me
voici, qu’il se fasse en moi selon ta parole’,
dit par Marie à l’ange (Lc 1, 38); c’est le ‘me
voici je viens, oui Père, faire Ta volonté’ dit
par Jésus (cfr Heb, 7-9; Mc 14, 36). Il ne
s’agit pas de répéter des formules ou d’en
inventer de nouvelles; il s’agit de s’aban-
donner et atteindre Dieu avec la prière et le
renoncement et, une fois atteint, rester avec
Lui, communiquer avec Lui; comme Jésus
comme Marie. Il faut renoncer aux voix qui
couvrent la Voix, aux lumières qui voilent la
Lumière, aux amours qui détruisent
l’Amour, aux richesses qui dissipent la
Richesse, aux espoirs qui étouffent l’Espoir.
Renoncement équivaut au jeûne. La prière
est canalisation de la grâce salvatrice. Prier
c’est respirer l’Esprit, c’est se plonger en
Dieu, ‘naufrager’ dans Son Amour. Prier
c’est louer Dieu en chaque circonstance,
Le Carême est le temps privilégié
du pèlerinage intérieur vers Celui
qui est la source de la miséricorde
Benoît XVI
Mars-avril 2006
Edité par Eco di Maria, C.P.
27 31030 Bessica (TV)
(Italie) - Tel/fax 0423.470331
A. 22, n. 1 - 2; Sped.a.p. art.2,com.20/c,leg.662/96 filiale di Mantova, Autor. n. 13 del tribun.MN: 8.11.86
Edition francaise: veuillez adresser tout courrier à notre secrétariat (adresse pag. 8)
186
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C’était un jour de printemps
Il est mort il y a un an et il nous semble
qu c’était hier. Nous nous sommes sentis
orphelins, mais seulement un instant, parce
que sa présence était tellement vive qu’il ne
nous manque presque pas. Et pourtant com-
bien nous avons eu peur de le perdre!
Combien de fois nous nous sommes posés la
question: quel autre pape pourra jamais le
remplacer? tellement nous étions habitués à
sa façon de faire et de guider l’Eglise.
Les événements nous ont contredits:
JEAN-PAUL II du haut du ciel continue sa
mission. Finalement libéré d’un corps deve-
nu sur la fin trop encombrant pour l’âme qui,
par ailleurs était mûre pour se donner de
façon encore plus radicale à ses enfants. Et à
sa place nous arrivait le don d’un nouveau
Pontife de même stature, en dépit de sa diver-
sité structurelle. D’habitude pour un anniver-
saire, et surtout pour le premier, on dit et on
écrit bien des choses. Mais parfois elle peu-
vent se ressentir d’une rhétorique inévitable
dont le temps patine les souvenirs. Reprenons
donc des paroles écrites deux jours avant la
mort du pape Wojtyla, alors qu’il était déjà
prêt à partir. Paroles qui conservent encore la
spontanéité et la poésie de ces moments où
son coeur ému et reconnaissant se préparait à
saluer le Père bien-aimé.
Rome, 1er avril 2005
« Le monde est un autel qui chante gloi-
re à Dieu à travers ses beautés naturelles,
avec une seule et unique mélodie exprimée
par la lumière des astres, la voix du courant
des eaux, de la chaleur du feu qui allume la
passion de joie que le Créateur lui-même a
déversé sur sa création. De la terre qui, en
donnant sève et nourriture aux êtres vivants
qui l’habitent, illumine tant de printemps
que cueille la pensée, savourant en elle-
même l’amour infini, ce miracle vraiment
unique qui vivifie chaque fraction du temps.
L’homme, créature élue et privilégiée de
l’amour de Dieu, fleurit comme le prin-
temps, et, comme le bourgeon s’ouvre au
soleil, dans toute sa beauté pour montrer des
coloris et des nuances infinies que l’âme en
grâce multiplie; et, comme la corolle des
fleurs, resplendit et parfume tout, se répan-
dant au sein du tout.
Toi, homme authentique, tu te complètes
en Dieu quand tu revêts la tunique tissée des
fils les plus précieux: celui de la vérité, tissu
qui purifie les peuples et les soutient dans
leurs vacillations. Toi, pèlerin du monde qui,
dans un unique embrassement, fixes à nou-
veau les sarments dans le cep, tu reconstruis
le peuple de Dieu, tu recouds dans les coeurs
lacérations et séparations, tu divises ce coeur
qui est le tien pour en faire un coeur offert se
donnant tout entier à tout et à tous, indistinc-
tement. Oui, dans ce don de toi-même, tu te
lacères de plus en plus, donnant l’amour qui
te vient du Père pour être tout en Dieu.
Toi, fleur précieuse qui fleurit dans ce
printemps sacré, le même qui fut sanctifié
par la passion et la résurrection de Notre
Jésus, tu as mûri comme la plus belle des
fleurs et tu t’es vêtu de lumière, tu t’es vêtu
de nous tous, pour nous porter à Dieu dans
un infini de gloire. Merci Ami, Frère, Père,
Mère, Saint Pontife! ».
Tommaso C.
dans la joie et dans la douleur, dans la
fatigue et dans le repos, dans la santé et dans
la maladie, parce que toujours, aussi quand
nous ne l’entendons pas, Il est à côté de
nous, il est avec nous. Nous ne sommes
jamais seuls; Jésus est avec nous tous les
jours et Il le sera jusqu’à la fin du monde
(cfr Mt 28, 13).
Dans ce temps de grâce disons oui à
Dieu. Nous renouvelons avec conscience
nos promesses baptismales; la foi en Christ
et le renoncement à satan, à toutes ses
oeuvres, à ses séductions. Nous puisons
dans le sacrement de l’aveu le pardon des
péchés et le cadeau de la réconciliation avec
Dieu et avec les frères. Nous accueillons
dans la sainte Eucharistie le cadeau de la vie
en Christ et la force de nous faire ‘don pour
les frères’. Ne soyez pas fermés, mais avec
la prière et le renoncement dites oui à
Dieu et Lui vous donnera en abondance.
Son don, il nous l’a donné déjà ou, mieux, il
est là, devant nous; il est vraiment avec
nous; il attend seulement d’être reconnu et
accueilli: il est Christ Jésus!
Comme au printemps la terre s’ouvre
à la semence et rapporte le centuple, notre
coeur s’ouvre au Royaume de Dieu qui des-
cendra comme la pluie sur l’herbe, comme
une eau qui baigne la terre et ainsi dans le
monde fleurira la justice et abondera la paix
(Ps 71 (72), 6-7). Marie est avec nous et
nous aime d’un amour tendre.
Justement,
tendre comme une pousse, comme un reje-
ton printanier. C’est la Vie qui éclot en Lui
et qu’il nous donne. C’est le rejeton de Jessé
(Is 11, 1) qui attend de fleurir en nous.
N.Q.
La première encyclique du pape
Un Dieu qui n’est qu’amour
On définit programmatique la première
lettre encyclique d’un pape, sorte de décla-
ration sur le style que le successeur de
Pierre désire donner à l’Eglise pendant les
années où elle lui est confiée. Et comment
ne pas voir déjà dans le titre du document du
pape Benoît la volonté de repartir des fon-
dements du christianisme: Dieu est amour
(lJn 4,16) en faveur d’une humanité tou-
jours plus divisée dans l’océan des options
diverses proposées par la société, et qui a
besoin de rails sûrs pour arriver à Dieu.
C’est de cette seule affirmation qu’on
peut en effet découvrir le mystère d’un Dieu
incarné et mort en croix pour sauver ses
propres enfants. Ce n‘est que dans cette
lumière qu’on peut accepter les préceptes
d’une foi qui nous invite à avoir une conti-
nuelle attitude d’accueil, de compréhension
et de miséricorde envers quiconque, sans
exclure les ennemis. C’est seulement dans
une perspective d’un amour qui est Dieu
même que l’on peut mettre de l’ordre dans
le bazar confus des diverses « amours »
que l’homme se procure pour satisfaire la
profonde soif liée à son existence même.
Un problème de langage
« Le terme amour est aujourd’hui deve-
nu une des paroles les plus usées et abusées
à laquelle nous annexons des sens totale-
ment différents », dit tout d’abord le pape,
pour nous faire ensuite une interrogation:
«L’amour, même dans toute la diversité de
ses manifestations en dernière instance, est-
il un seul, ou au contraire employons-nous
un même mot pour indiquer des réalités
totalement différentes?».
Pour répondre à sa question,
le Saint Père s’appuie, comme
déjà l’annonce le titre, sur la défi-
nition de Dieu comme amour: «
Au nom de Dieu, est parfois acco-
lée la vengeance ou même un
devoir de haine et de violence...
C’est pourquoi dans ma première
encyclique, je veux parler de
l’amour dont Dieu nous comble et
qui, de nous, doit être communi-
qué à autrui».
Mais de quel amour parle-t-on ?
De l’amour, comme caritas, c’est-à-dire
amour au sens le plus plein, le plus total.
Formé d’eros (pulsion humaine qui vient
d’en bas et nous porte à une dimension
supérieure) et d’agape (amour ‘descendant’
compris comme donation de soi, ou amour
oblatif). Deux éléments qu’un certain type
de mentalité mettait en positions contraires,
alors qu’en réalité ils constituent une unité
infrangible: « Si l’on voulait porter à l’ex-
trême cette antithèse, l’essence du christia-
nisme en deviendrait désarticulée dans ses
relations vitales fondamentales de l’être
humain et constituerait un monde à soi... En
réalité eros et agape ne se laissent jamais
séparer complètement l’un de l’autre »,
suggère le Saint Père.
Se purifier pour mieux aimer
Il ne manque cependant pas de nous
mettre en garde du péril des faciles dégéné-
rescences auquel s’est accoutumé le monde
d’aujourd’hui. Pour rejoindre effectivement
la qualité d’amour qui, par sa nature, promet
l’infinité et l’éternité, « Sont nécessaires
des purifications et des maturations, qui
passent aussi par la route du renoncement.
Cela n’est pas le refus d’éros, mais sa guéri-
son en vue de sa vraie grandeur
», reconnaît le pape sur un ton
réaliste.
«Aujourd’hui, assez fréquem-
ment, on reproche au christia-
nisme du passé d’avoir été
adversaire de la corporéité. De
fait il y a toujours eu des ten-
dances en ce sens - explique-t-
il - mais la façon d’exalter le
corps à laquelle nous assistons,
est décevante. L’éros, dégradé vers le pur
‘sexe’ devient marchandise, une simple
‘chose’ qu’on peut acheter et vendre; finale-
ment l’homme lui-même devient marchan-
dise». Et puis il ajoute: « Oui, l’éros veut
s’élever ‘en extase’ vers le Divin, nous
conduire au-delà de nous-mêmes, mais c’est
justement pour cela qu’il lui faut un chemin
d’ascèse, de renoncements, de purifications
et de guérisons ».
L’harmonie de l’amour
Le défi de l’éros peut être dit relevé
quand dans l’homme, corps et âme se
retrouvent en parfaite harmonie. « L’amour
devient alors, oui vraiment, ‘extase’, extase
non dans le sens d’un moment d’ivresse
passagère, mais comme l’exode permanent
du moi fermé sur lui-même qui s’ouvre vers
sa libération dans le don de soi et, par là
même, vers la redécouverte de soi ».
En définitive, éros et agapé exigent de
ne jamais être séparés complètement l’un de
l’autre. Disons même que plus ils trouvent
leur juste équilibre et plus se réalise la vraie
nature de l’amour: « L’homme devient
vraiment lui-même, quand le corps et l’âme
se retrouvent en intime unité; le défi de
l’éros peut alors être dit relevé, quand cette
unification est réussie » conclut le pape
Ratzinger en forme de synthèse.
2
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Se donner par amour
La première partie de l’encyclique se
préoccupe, nous l’avons vu, de redéfinir les
linéaments de l’amour pour que celui-ci soit
vécu dans sa vraie essence. Mais pour le
chrétien est posé un autre défi qui naît dans
le commandement: aime ton prochain com-
me toi-même. En vertu de cet ordre et
d’autres nombreuses invitations, le Seigneur
nous exhorte à nous occuper du prochain, et
les chrétiens se sont toujours prodigués en
‘oeuvres de charité’. Innombrables les cha-
rismes des instituts religieux fondés sur l’as-
sistance aux nécessiteux, de corps et d’es-
prit. « Seul le service du prochain ouvre
mes yeux sur ce que Dieu fait par moi et sur
sa manière de m’aimer », continue dans sa
lettre le Successeur de Pierre. Mais atten-
tion, tant que la charité ne part pas de notre
rapport personnel avec Dieu, elle n’est
qu’une forme d’assistance sociale, alors que
l’engagement caritatif se doit de dépasser la
simple philanthropie.
Mère Teresa et les saints comme elle
Les saints nous sont un témoignage: « ...
pensons, par exemple à la bienheureuse
Teresa de Calcutta; ils ont réalisé leur capaci-
té d’aimer le prochain d’une façon toujours
nouvelle, par leur rencontre avec le Seigneur
eucharistique », rappelle le pape en précisant
que l’amour de Dieu et l’amour du prochain
sont inséparables, sont un unique commande-
ment. En fait, quand Dieu nous demande
d’aimer les autres ce n’est pas un commande-
ment de l’extérieur qui nous impose l’impos-
sible, mais bien une expérience de l’amour
donné de l’intérieur, un amour qui, par sa
nature, doit être ultérieurement partagé .
L’amour croît à travers l’amour».
La charité est toujours plus que simple
activité
« Si je distribue tous mes biens et livre
mon corps aux flammes, mais sans avoir la
charité, cela ne me sert de rien » (Cor 13...)
C’est un verset de l’hymne à la charité de S.
Paul, qui, selon le pape Benoît, doit être « la
Grande Charte de tout le service d’Eglise:
l’action pratique reste insuffisante si en elle
ne devient perceptible un amour qui se nour-
rit de la rencontre avec Christ. L’intime par-
ticipation personnelle au besoin et à la souf-
france de l’autre devient ainsi un partage
avec lui et moi-même. Pour que le don n’hu-
milie pas l’autre, je dois lui donner non seu-
lement quelque chose de moi, mais moi-
même; je dois être présent dans le don en
tant que personne ».
Ce juste moyen de servir rend l’opérateur
humble
Si nous suivons ces indications, nous
n’éviterons pas une embûche fréquente: cel-
le d’assumer une position de supériorité face
à celui que nous aidons: « Christ a pris la
dernière place dans le monde - la croix - et
c’est avec cette humilité radicale qu’il nous
a rachetés et nous aide continuellement.
Celui qui est en condition d’aider reconnaît
que c’est justement dans cette situation qu’il
est aidé à son tour. Le fait de pouvoir aider
n’est ni son mérite, ni son titre d’orgueil. Cet
engagement est grâce. Plus quelqu’un se
met au service des autres, plus il comprendra
et fera sienne la parole du Christ : « Nous
sommes des serviteurs inutiles » (Lc
17,10)... Mais plus consciemment et claire-
ment nous portons Dieu aux autres, comme
don, plus efficacement notre amour change-
ra le monde».
La Rédaction
Benoît chante Marie
C’est avec Elle qu’il termine son ency-
clique, avec Marie, « Mère du Seigneur et
miroir de toute sainteté ». C’est à elle qu’il
dédie les derniers paragraphes de sa lettre
sur l’amour, à Marie qui a tissé d’amour
chaque instant de sa vie et qui de l’Amour
est devenue la mère. Mais laissons s’inscri-
re directement les paroles dont se sert le
Saint Père: elles sont pleines de grâce et de
tendre amour pour la petite femme de
Nazareth.
« Dans l’Evangile de Luc, nous la trou-
vons engagée dans un service de charité
envers sa cousine Elisabeth... En disant: «
Mon âme exalte le Seigneur » elle exprime
tout le programme de sa vie: ne pas se
mettre elle-même au centre, mais faire un
espace à Dieu rencontré tant dans la prière
que dans le service du prochain; seulement
alors le monde deviendra bon.
Marie est grande justement parce que
ce n’est pas elle-même quelle veut rendre
grande, mais Dieu. Elle est humble: elle ne
veut être rien d’autre que la servante du
Seigneur. Elle sait qu’elle contribue au salut
du monde, non en faisant son oeuvre à elle,
mais en se mettant à la totale disposition des
initiatives de Dieu.
C’est une femme d’espérance: simple-
ment parce qu’elle croit aux promesses de
Dieu et attend le salut d’Israël,
l’ange peut venir chez elle et
l’appeler au service décisif de
ces promesses.
C’est une femme de foi: «
Bienheureuse es-tu, toi qui as
cru », lui dit Elisabeth. Le
Magnificat, un portrait, pour
ainsi dire, de son âme, est tout
entier tissé des fils de la Sainte
Ecriture, des fils tirés de la
Parole de Dieu. Ainsi se révèle
que, dans la parole de Dieu,
elle est tout à fait chez elle; elle
en sort et y rentre tout naturel-
lement. Elle parle et pense avec
la Parole de Dieu; la Parole de
Dieu devient sa parole et sa
parole naît de la Parole de Dieu. Ainsi se
révèle en outre, que ses pensées sont en har-
monie avec les pensées de Dieu, que son
vouloir est un vouloir ensemble avec Dieu.
Etant intimement pénétrée de la Parole de
Dieu, elle peut devenir mère de la Parole
incarnée.
Enfin Marie est une femme qui aime.
Comment pourrait-il en être autrement? En
tant que croyante qui, dans la foi, pense avec
les pensées de Dieu et veut avec la volonté
de Dieu, elle ne peut être qu’une femme qui
aime. Nous le devinons dans des gestes
silencieux, auxquels se réfèrent les récits
évangéliques de l’enfance. Nous le voyons
dans la délicatesse avec laquelle, à Cana,
elle perçoit l’embarras où sont les époux et
elle le présente à Jésus. Nous le voyons dans
l’humilité avec laquelle elle accepte d’être
mise de côté dans la période de la vie
publique de Jésus, sachant que le Fils doit
fonder une nouvelle famille et que l’heure
de la mère arrivera seulement au moment de
la croix qui sera l’heure véritable de Jésus
(cf. Jn 2,4; 13,1). Alors quand les disciples
auront fui, elle restera sous la croix; plus
tard, à l’heure de Pentecôte, ce sont eux qui
se grouperont autour d’elle dans l’attente du
Saint-Esprit.
Elle est de fait Mère de tous les
croyants. Vers sa bonté maternelle, comme
vers sa pureté et sa beauté virginale, se tour-
nent les hommes de tous les temps et de
toutes les parties du monde dans leurs
nécessités et leurs espérances, dans leurs
joies et leurs souffrances, dans leurs soli-
tudes comme aussi dans leur partage com-
munautaire. Et ils expérimentent toujours le
don de sa bonté, ils expérimentent l’amour
inépuisable
qu’elle reverse du profond de
son coeur. Les témoignages de gratitude,
qu’on lui apporte de tous les continents et de
toutes les cultures, sont la reconnaissance de
cet amour pur qui ne se recherche pas lui-
même,
mais simplement veut le bien. La
dévotion des fidèles montre, en même temps
l’intuition infaillible du com-
ment un tel amour est possible:
il le devient, grâce à la plus
intime union avec Dieu, en ver-
tu de laquelle on est totalement
inondé par lui; une condition
qui permet à celui qui a bu à la
source de l’amour de Dieu de
devenir lui aussi une source «
d’où jaillissent les fleuves
d’eau vive » (cf. Jn 7,38).
Marie, la Vierge, la Mère, nous
montre ce qu’est l’amour et
d’où il trouve son origine, sa
force toujours renouvelée. A
elle nous confions l’Eglise, sa
mission au service de l’amour:
Sainte Marie, Mère de Dieu
tu as donné au monde la vraie lumière,
Jésus, ton Fils, Fils de Die
u.
Tu es consacrée complètement
à l’appel de Dieu
et tu es ainsi devenue source
de la bonté qui jaillit de Lui.
Montre-nous Jésus, guide-nous vers Lui.
Enseigne-nous à le connaître et à l’aimer
pour que nous puissions nous aussi
devenir capables de vrai amour
et être sources d’eau vive
au milieu d’un monde assoiffé.
Benoît XVI
L’EMBRYON
Prenons un Psaume, le 138, et obser-
vons comment les yeux amoureux de Dieu
se tournent vers l’être humain considéré
dans son début plein et complet. Il est
encore ‘informe‘ dans l’utérus maternel:
on le décrit dans cet état, comme une peti-
te réalité ovale, enroulée, mais sur laquel-
le se pose déjà le regard bienveillant et
amoureux des yeux de Dieu.
Dans le Psaume revient le
symbole du potier et du sculp-
teur qui forme, modèle sa création artis-
tique, son chef d’oeuvre. Extrêmement
puissante est l’idée que Dieu, dans cet
embryon encore ‘informe’, voit déjà tout
l’avenir. Dans le livre de vie du Seigneur
déjà sont inscrits les jours que cette créatu-
re vivra et remplira d’oeuvres pendant son
existence terrestre. Vient ainsi à émerger la
grandeur transcendante de la connaissance
divine qui embrasse non seulement le pas-
sé et le présent de l’humanité, mais aussi
l’arc encore caché du futur.
LA PENSÉE DU PAPE SUR...
3
Echo 186
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La vie, un don
à ne pas gaspiller
Que de formes de vie nous entourent,
quelle énergie vitale jaillit continuellement
du sein du Père pour se déverser sur la terre
et engendrer, engendrer, engendrer... Un
mouvement perpétuel qui ne peut s’arrêter
parce que Dieu est une source de vie éter-
nellement ouverte.
Nous l’observons fugace dans une fleur,
ou séculaire dans les arbres, qui assistent
immobiles au changement des générations
alors qu’eux, solides, résistent longuement.
Admirons la vie animale, surprenante et fas-
cinante dans sa variété de formes, transmise
à l’homme pour que lui aussi en tire vie.
Mais dans ces créatures la vie commence et,
après un certain temps, qu’il soit long ou
bref, finit. Dans l’homme non. La vie est un
don gratuit qui, une fois ébauché, ne s’éteint
plus. Elle a une fin ici-bas quand se complè-
te le processus du corps qui l’accueille en
son principe pour qu’elle assume des linéa-
ments et mûrisse dans sa propre identité,
mais ensuite elle continue au-delà, dans cet-
te dimension inconnue cachée dans le mys-
tère
, mais devenue par révélation, fonde-
ment de notre foi.
Nous savons assez combien - jamais
comme aujourd’hui - l’homme s’est insinué
dans les secrets de la vie à travers le constant
progrès technico-scientifique. Cela aussi est
un don à la vie, qui ainsi acquiert qualité et
durée. Mais à quel prix ? et qui paie?
Si nous sommes honnêtes, nous savons
bien la réponse. Des embryons, jamais nés
parce que ‘inaptes’ à être implantés dans des
utérus qui ne les ont pas engendrés, sont fré-
quemment objets d’expérimentations, ou
mieux, de tentatives et d’inévitables échecs.
Marché et manipulation, tel est leur destin.
Vie gaspillée, comme celle des fils
conçus sans le désir de les accueillir, et donc
sacrifiée à la naissance pour que soit éliminé
‘le problème’. Chiffres astronomiques des
avortements qui se perpétuent à chaque
seconde dans le monde. Un monde créé pour
qu’explose la vie et qui engendre continuel-
lement la mort. Les méthodes deviennent de
plus en plus raffinées et immédiates, comme
la nouvelle pilule abortive (RU 486) dont on
parle tant. Une drogue imaginée pour éviter
le traumatisme de l’intervention aux femmes
mais qui, en définitive, ne fait qu’éteindre
leur conscience sur ce qui va réellement se
passer. Les indications spécifient en effet
que se produit une ‘expulsion des tissus
embryonnaires’, mais de la vie d’un être qui
finit ainsi, personne ne parle. Un des nom-
breux mensonges de commodité, derrière
lesquels se cache celui qui est le prince du
mensonge et l’accusateur par excellence. Le
résultat final c’est que quelque autre se
décharge de la responsabilité pendant que les
femmes en assument toute la charge, prépa-
rant ainsi le terrain à d’inévitables senti-
ments de culpabilité qui ne manqueront pas
de se faire sentir.
Mais c’est justement des femmes que
vient le cri d’alarme, de ces mêmes femmes
que diverses circonstances ont portées à se
défaire d’une grossesse non désirée. Trop de
facteurs agissent en ce moment et le démon
sait bien comment les exploiter, très souvent
sans une conscience pleine et réelle de la mère
qui devient ainsi elle-même victime avec son
enfant. Une mère, cela elle le sait, même sans
‘le savoir’. En quelque partie de son être, elle
en sent le poids et en conserve le souvenir. Et
la porte peut s’ouvrir à Dieu qui est vie et
lumière et va transformer cet événement
funeste en occasion de rédemption pour elle,
pour son enfant et pour les autres.
Elles ne se comptent pas les femmes qui
témoignent de ce fait et nombreuses aussi
celles qui sont poussées à en écrire pour
sensibiliser celle qui court le danger d’y
recourir et pour encourager toutes celles qui
déjà l’ont vécu. Il vaut la peine de mention-
ner quelques livres qui nous ont été signalés
et inviter à en chercher d’autres pour écou-
ter la voix de ces mères qui, cherchant Dieu
de quelque façon, ont retrouvé leurs propres
enfants et instauré avec eux un rapport nou-
veau, différent de celui qu’elles auraient pu
avoir sur la terre, mais certainement plein et
réel. Elles ne jouissent pas encore de leur
étreinte qui cependant un jour, durera éter-
nellement.
Le premier livre vient d’Amérique,
récemment traduit en italien et publié aux
Editions Segno: ‘Une meilleure vue’ de Joan
Ulicny. Une ex-dirigeante de l’IBM raconte
son imprévisible conversion, née dans un
pèlerinage à Medjugorje où, encore jeune,
elle s’était rendue pour demander la grâce de
retrouver la vue perdue dans un terrible acci-
dent. Mais ce n’était pas là la guérison la plus
importante. Joan, en fait,
revient chez elle les mains
vides, demi-aveugle com-
me avant, et au lieu de
perdre la foi par la décep-
tion d’une ‘grâce non
accordée’, elle la réacquiert.
Elle se rend compte peu à
peu qu’il faut faire la volon-
té de Dieu laquelle ne coïn-
cide pas nécessairement, ou
plutôt ne coïncide presque jamais avec la
nôtre, et elle s’efforce d’accepter sa cécité.
A la fin d’un long parcours tourmenté,
elle en arrive même à remercier Dieu de
l’avoir rendue aveugle. C’est à ce moment
qu’elle commence vraiment à voir... Et là à
l’intérieur d’elle-même se révèle une bles-
sure qui depuis longtemps attendait d’être
vue et que Joan avait mise aux oubliettes:
celle d’un avortement volontaire...
Le second, ‘La Danse des Deux cœurs’,
de Francesco Moggia (Ed. Il Melograno) est
un roman bref destiné principalement à un
public de jeunes. Comme est très jeune la
protagoniste Rébecca, 16 ans, qu’une gros-
sesse non désirée met à l’improviste face à
des questions et des problèmes jusqu’alors à
peine effleurés.
L’avortement se profile comme solution
extrême pour sortir d’une situation non vou-
lue et non désirée, mais la rencontre avec
une jeune étrangère va lancer Rébecca vers
une décision qui va au-delà de ses projets et
de sa vie.
A travers les dynamiques intérieures et
les émotions de la protagoniste, on saisit un
chemin de croissance et de prise de
conscience basé plus sur le coeur que sur la
raison, où l’Amour a le dernier mot.
S.C.
Une est la route que le Seigneur a par-
courue pour nous racheter, une est la route
qu’Il a indiquée pour arriver au salut, il n’y
en a pas d’autres. Le chrétien est celui qui
sait reconnaître cette voie étroite et donner
la réponse que cherche le monde, sans com-
prendre le sens de la souffrance, et en se
scandalisant devant chaque croix.
« Chers enfants, c’est de la
croix que proviennent
de grandes grâces »
Si parfois nous avons réussi à embrasser,
par amour de Dieu, la petite croix que la vie
nous imposait, nous avons expérimenté que
ce sont les moments les plus féconds de la
vie spirituelle, moments de passage vers une
lumière neuve, moments où nous pouvons
expérimenter que c’est Christ lui-même qui
souffre avec nous, en nous.
Et pourtant, malgré cela, toujours de
nouveau, face à une souffrance que nous
n’attendions pas, nous sentons en nous une
forte résistance, une rébellion difficile à
contrôler. Parfois notre volonté réussit à être
plus forte; cependant le christianisme n’est
pas à confondre avec une sorte de stoïcisme,
c’est-à-dire avec un état d’imperturbabilité
face à la douleur. Si sur terre, nous devons
toujours rencontrer la souffrance, le
Seigneur nous promet joie pleine et plénitu-
de de vie; si la sensibilité qui se réveille en
nous nous amène à prendre part à sa douleur
continuelle dans chacun de ses membres,
nous sommes appelés cependant à être
témoins d’une annonce joyeuse authentique.
Comment concilier tout cela ?
J’expérimente que l’ouverture est effecti-
vement dans la contemplation profonde et
constante de la passion du Seigneur. Oui,
La voie qui mène au Ciel
4
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ENTRETIEN AVEC JELENA
«La Madone nous a dit la vérité !»
celui qui s’ouvre à contempler la folie
d’Amour qui a poussé Dieu éternel et infini à
s’immoler comme le dernier des hommes,
sera intérieurement prêt à dépasser toute
contradiction. Cette âme se sentira appelée à
se laisser attirer par l’amour fou, incontrôlé
et incontrôlable de Dieu de qui il a reçu la
vie, la rédemption et tout bien. ’Contempler’
ne se réduit pas seulement à une réflexion
humaine, mais cela signifie garder/connaître
avec le coeur, sentir de l’intérieur, s’unir aux
sentiments divins, laissant tout notre être
s’envelopper dans un rapport vivant avec le
Christ souffrant. Lui, le premier, a parcouru
cette route librement. Il nous demande de le
suivre librement, par amour. Le suivre lui,
nous décider pour lui, ne veut pas dire attirer
sur soi toute sorte de souffrances, mais vivre,
en union avec lui, tout ce que nous traverse-
rons. L’activité de notre âme sera toujours et
seulement d’unir tout ce que nous vivons au
Christ Jésus. C’est seulement alors que nous
pourrons découvrir que l’amour porte au
sacrifice et le sacrifice à la liberté!
Le don du Krizevac
En réfléchissant sur tout ceci nous pou-
vons mieux comprendre que Marie, à
Medjugorje, ait voulu nous faire le don du
Krizevac: un Chemin de Croix qui conduit
sur le sommet le plus haut de la chaîne des
monts qui entourent Medjugorje, à qui sont
toujours reliées les grâces les plus particu-
lières et que les pèlerins ne cessent jamais de
parcourir.
Quel grand don de pouvoir méditer le
Chemin de Croix en escaladant une pente
abrupte, où vraiment chaque pas accompli
avec fatigue en suivant Jésus dans sa dou-
leur est un pas qui nous rapproche du ciel!
Le Seigneur nous attire à lui, le Seigneur
nous appelle en haut. En le suivant lui et en
le suivant sur la voie de l’amour sacrifié, de
l’amour qui se donne totalement pour le
salut du monde, nous arriverons près du ciel,
dans un lieu inconnu... De là notre vue
s’étend et nous pouvons voir avec un regard
nouveau tout le chemin déjà parcouru, nous
rendant compte combien il nous a toujours
été proche. Nous verrons combien il nous a
aimés pour bien nous amener à parcourir ces
pas de la montée. De là nous pourrons fina-
lement comprendre la valeur salvatrice de
toute souffrance offerte, surmontée en union
au Christ.
Dans notre attente, il y a de nouveau une
croix, mais celle-là ne nous laissera plus
bouleversés et apeurés; nous saurons recon-
naître dans cette croix la porte qui conduit
vers la nouvelle dimension de l’homme
transfiguré par l’amour, la croix signe
d’amour extrême, la croix source de vie et
de résurrection , la croix placée au sommet
du saint mont comme bénédiction pour tout
l’horizon du monde qui réussit à voir, pour
être protection et signe d’appartenance à
Dieu du peuple racheté. Et unis à cette croix,
nous pouvons vraiment être bénédiction
vivante pour tout ce que nous touchons et
sentons.
Quelle grâce de faire partie de cette
croix! Non, nous ne désirons donc pas que
nous soit enlevée la plus simple croix quoti-
dienne, parce qu’elle seule réalise et scelle
notre union vraie et intime avec Dieu.
Francesco Cavagna
Jelena, tu
es absente
depuis un
peu de temps
des pages
de l’Echo.
Qu’est-ce qui
caractérise
ta vie en
ce temps, qui
es-tu aujour-
d’hui ?
Nous attendons notre troisième fils, mais
la grossesse ne se déroule pas selon nos pré-
visions et on m’a demandé le repos absolu.
Cependant c’est une période où tout en
expérimentant toutes les limites du corps, je
vois que, dans ma condition d’immobilité
l’esprit peut s’élargir de plus en plus. Et
alors je vis ce moment également avec grâ-
ce, parce que l’amour a deux côtés: le pre-
mier c’est la joie et l’élan à donner, dans une
donation qui cependant comprend aussi la
croix. Mais quand la croix est vécue, la joie
devient encore plus profonde. De cette
façon tout se remet en place. Il semble que
la vie doit couler douce pour être vraie, c’est
ainsi que nous l’imaginons. Je comprends
au contraire de plus en plus que la souffran-
ce est la vraie vie. Je peux dire alors qu’en
ce moment, je vis cette ‘vraie vie’.
Tu veux dire que la croix devrait être une
sorte de demeure stable ?
La croix est inévitable, mais quand elle
est vécue comme un élément constituant de
l’amour, alors non seulement elle acquiert
beaucoup de sens, mais elle devient plus
supportable, je dirais presque inexistante; au
moins la charge négative que nous sentons
d’habitude se trouve notablement atténuée.
Ma souffrance d’aujourd’hui ne com-
porte pas de grandes douleurs; plus qu’autre
chose j’expérimente l’incapacité de ‘produi-
re’ selon la mentalité moderne pour laquelle
être équivaut à faire. Personne ne te deman-
de qui tu es...Tu m’as demandé qui je suis!
La maternité, plus que faire est être et, en ce
moment je vis cette manière d’être. Marie
nous donne son exemple. Dans la vie elle a
été plus qu’autre chose en prière, en écoute,
à la disposition de Christ et, si elle travaillait
avec lui, l’oeuvre restait celle du fils. La
souffrance nous met dans cette vraie vision
de la vie, où nous sommes dépendants de
lui, où c’est lui qui opère, lui qui agit.
Quelle est donc la juste attitude à avoir
quand on souffre ?
Il y a trois attitudes possibles. La pre-
mière c’est quand la personne se sentant
secouée par la souffrance cherche à résister
et à combattre. Dans ce cas la personne
devient agressive, je dirais insupportable
pour l’entourage parce qu’elle cherche à
tout prix à contrôler sa propre vie.
Une autre option est celle de se sentir
complètement écrasé et de devenir passif. Il
arrive alors qu’on perde tout sens de coopé-
ration et qu’on entre dans une forme de
dépression .
La troisième option au contraire, je la
vois comme une espèce de ‘danse’, où la
personne doit nécessairement collaborer.
Dans cette danse, tu te sens porté par l’éner-
gie de Dieu: tu n’es pas la source d’énergie
parce que c’est lui qui te guide, mais même
si tu n’es pas passif, si tu n’es pas une
marionnette que Dieu entraîne de force; il se
vérifie une interaction . Je crois que la souf-
france doit être vécue ainsi, comme une cor-
respondance de danse avec l’Esprit-Saint: lui
t’inspire, te montre les pas, mais toi en le sui-
vant tu exprimes un acte de volonté. Nous
voyons ainsi que la souffrance ne doit jamais
être vécue comme une destruction ou, pour
mieux dire, une défaite. Nous ne devons ni
nous résigner, ni vouloir imposer à tout prix
à la vie notre volonté, parce que sinon nous
nous trouvons luttant contre Dieu.
Dans beaucoup de messages Marie a fait
référence à la souffrance vécue comme
offrande à Dieu. Mais l’homme a peur de
la souffrance. Dans une société qui lui
enseigne à l’esquiver ou à l’anesthésier, les
paroles de Marie sont comme une ‘contre-
indication ‘, comme une médecine. Veux-
tu aborder ce dont tu as à peine parlé: ce
qu’Elle nous a montré en ce temps?
Récemment j’ai lu un livre de Benoît
XVI: Marie, Eglise naissante. Beaucoup de
réflexions sont encore fraîches en moi et je
les utiliserai pour exprimer ce que je veux
dire. J’ai l’impression que nous devrons
nous rendre compte que sans Marie, l’Eglise
devient une simple organisation de per-
sonnes, de peuples qui tentent de faire fonc-
tionner un projet. Marie au contraire nous
fait comprendre ce qu’est vraiment l’Eglise:
l’Eglise-épouse, l’Eglise qui écoute,
l’Eglise qui, de quelque façon se ‘soumet’,
même si ce terme aujourd’hui ne plaît guè-
re. En peu de mots, une Eglise consciente
d’être fiancée du Christ, non pas une Eglise
autonome qui ‘fait ses affaires’. Pour cela
Marie à Medjugorje nous demande surtout
d’apprendre de l’Epoux à nous laisser
conduire par Lui, comme Elle l’a fait.
Dans cette perspective Marie devient une
figure centrale dans la vie de l’Eglise.
Oui, et sans Marie nous risquons que
notre spiritualité, de quelque façon se rédui-
se à un activisme. Elle seule peut nous ensei-
gner à prier. Nous nous trouvons aujourd’hui
à un moment où la prière est en crise; c’est
une crise d’écoute intérieure de Dieu. Et
donc il est juste que ce soit elle-même qui
vienne nous l’enseigner à nouveau. Sans
Marie nous ne pouvons être ce que nous
devons être! Donc, plus que des pratiques
(de prière) si nécessaires qu’elles soient,
nous devons peut-être bien apprendre
quelque chose de l’être de Marie. Elle est
une indication du comment chacun de nous
doit être devant Dieu. Je pense que nous
subissons une grande injustice quand Marie
nous est enlevée. Nous avons besoin d’elle.
Bien des personnes justifient par le
manque de temps et d’espace dans leur
journée leur impossibilité à prier. Marie
vient nous demander, selon ce que tu nous
affirmes, d’être ‘contemplatifs’ dans le
monde. Comment faire ?
Encore une fois je me réfère au livre du
pape où on parle de la dimension de la
Echo sur Internet:
http://www.ecodimaria.net
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maternité sans laquelle le monde ne peut
aller de l’avant. Le problème est que le rôle
de la maternité est presque complètement
défiguré dans le monde, parce que toutes les
tâches qui autrefois étaient celles de la mère,
de quelque façon lui ont été enlevées. Cela
parce qu’une vision machiste de la société
amène à croire que si la femme ne produit
pas elle n’a pas de valeur. Mais personne ne
pense que certains aspects de la féminité
sont fondamentaux pour la croissance col-
lective, comme dit le Saint Père dans son
livre::il y a des choses qui doivent seule-
ment croître et il y a quelqu’un qui doit
veiller sur cette croissance.
Donc le rôle de la femme dans l’Eglise est
fondamental comme capacité de faire
croître les choses, et pas seulement de les
engendrer.
Je ne crois pas que les femmes doivent
assumer le rôle des hommes, peut-être ce
sont les hommes qui doivent apprendre ce
qu’est la femme parce que, devant Dieu tou-
te âme est presque féminine. Je n’entre pas
dans des discours philosophiques parce que
j’en serais incapable, mais je vois que l’âme
devant Dieu est réceptive et disponible,
c’est-à-dire accueillante. La femme, donc,
ne doit pas tirer en arrière ou se sentir inuti-
le dans la société, mais elle doit être profon-
dément elle-même et ainsi seulement elle
pourra sauver le monde.
Le pape Benoît l’affirme dans son livre: si
tout devient seulement activisme, les choses
qui doivent seulement croître, comme par
exemple une vie dans le sein, ou une fleur,
ne peuvent plus exister parce qu’elle sont
suffoquées par le faire. S’il n’y a pas la
maternité, s’il n’y a pas Marie, il n’y a pas
prière. Et s’il n’y a pas prière, on perd le
temps. Voilà pourquoi la maternité pour
beaucoup n’est pas attrayante parce qu’on
semble perdre son temps de s’arrêter à dia-
loguer avec l’enfant.
L’Eglise a donc besoin de personnes
acceptant de ‘perdre leur temps’?
Celui qui est pressé ne peut avoir une vie
spirituelle féconde. C’est comme le cas
d’une mère :si elle vit ‘en hâte’ les relations
avec ses enfants, elle ne peut vivre sa mater-
nité. Nos enfants ont beaucoup plus besoin
de l’union avec leurs parents que de pain.
Nous aujourd’hui nous nous préoccupons de
maisons, de choses et ceci est un aspect
louable de la vie, mais il y a toute une vie
intérieure qui est presque ignorée.
Ce monde me semble comme un film
muet: il y a des événements que nous voyons,
mais nous ne saisissons pas le vrai sens des
choses parce que nous n’écoutons pas la voix
de Dieu en nous. Nous vivons mal la vie par-
ce que nous ne nous rendons pas compte que
les rapports humains, qui sont le miroir des
rapports avec Dieu, sont la chose la plus
importante qu’il y ait sur la terre.
Pourquoi, selon toi se créent les conflits
dans les relations ?
Parce que nous cultivons des projets à
nous, qui parfois tournent à l’obsession.
Parce que nous devons à tout prix arriver à
un certain point, mais sans écouter ni
l’Esprit-Saint ni les autres. Il faut vraiment
être en harmonie avec Dieu et avec nos
frères alentour: tout ne peut pas être comme
nous voulons, nous.
Je dirais alors qu’il faudrait presque pré-
férer l’autre à soi-même. Je sais que c’est
une tâche très ardue, mais quand nous trai-
tons ainsi les autres, eux aussi vont com-
mencer à nous traiter de la même façon.
Pour un peu, ça nous arrange. Nous sommes
tellement préoccupés par nos espaces, nos
droits, mais pourtant seul le bien conquiert
le coeur des autres. Et plus nous faisons
alliance, plus ce bien croît aussi en nous.
Marie nous a préparés en ces années et
elle désire aujourd’hui que ses fils soient
prêts. L’habitude risque d’affaiblir l’im-
plication initiale. Que dirais-tu à qui a
‘répondu à son appel’?
Je dirais que sûrement la prière doit
ouvrir le coeur, qui hélas souvent se ferme.
Manque l’amour, manque le vin comme à
Cana. Peu à peu on se fatigue en chemin.
Nous devons être bien sûrs que la Vierge
nous a dit la vérité et nous ne devons pas en
douter, c’est-à-dire nous ne devons pas
perdre la foi. Souvent je vois que les per-
sonnes se sentent isolées, comme si se déci-
der pour Dieu signifiait se mettre à part. Au
contraire, qui se décide pour Dieu entre dans
le coeur du monde. Le monde désire Dieu,
mais il est comme un enfant immature qui
ne réussit pas à entendre la voix du père.
Désormais, depuis des années tu vis à
Rome. Comment sont aujourd’hui tes
relations avec Medjugorje?
Pour moi Medjugorje n’est pas un lieu
mais un état. Avant, je parlais de film muet,
alors que Medj. me semble un film avec un
son très profond, où il y a une grande
conscience de la vie et où on se rend compte
de la destinée. Ici je vois qu’il n’y a pas
conscience: nous ne savons pas où nous
allons. Nous avançons mais sans savoir où.
Medjugorje est cette conscience de Dieu au
milieu de nous. Il est normal en toute dimen-
sion humaine, même la plus simple, que Dieu
soit vraiment avec nous, malgré toutes les
limites qui sont là. J’ai cependant noté qu’à
Medjugorje l’amour reste toujours :même si
des personnes ne parlent pas toujours bien
l’une de l’autre, au fond il y a cet amour qui
est engagement. Ici au contraire il me semble
qu’il y a un total désengagement en tout!
Quelle est ta mission?
Ce n’est pas une profession, ça c’est sûr.
Ni une activité que je pense avoir à faire.
Probablement avant tout vivre vraiment
l’incarnation dans tous les aspects de ma vie
et être en un certain sens comme un pont. Je
ne voudrais pas apparaître trop vaniteuse,
mais dernièrement je pense que chacun de
nous devrait être comme Marie, parce que,
en Elle-même Elle respecte l’oeuvre de
Dieu, afin que le monde puisse croire en cet-
te Présence. Je voudrais pour le dire en bref,
tâcher d’actualiser la vie chrétienne. Et par
conséquent mener une vie ordinaire mais en
même temps extraordinaire aussi, c’est-à-
dire faire des choix qui maintenant semblent
presque révolutionnaires au monde.
Dis-moi un mot pour l’Eglise aujourd’hui
Je vis très fortement le sens de l’univer-
salité de l’Eglise; je pense que nous avons
une grande famille et nous ne pouvons pas
nous renfermer sur notre petite famille.
Même étant mère de fils concrets, je vois
qu’ils ont le même destin, qui est celui de
faire partie de cette grande famille. Donc le
mot que tu me demandes c’est: amour!
(interview par S.C.)
Le retour au Père
de don Divo Barsotti
Il y a quelques années, à ma
demande il m’avait accordé une
interview afin qu’il fut présent
personnellement sur les pages de
l’Echo. Mais par la suite, le res-
pect pour une maladie qui petit à petit enva-
hissait sa vieillesse me la faisait retarder. Il
me reste le regret de n’avoir pu la faire, avec
la consolation de le sentir plus proche main-
tenant que, libéré du corps, il peut communi-
quer à travers l’Esprit: «C’est un fait que le
mur du corps nous empêche de vivre
ensemble. L’union avec Lui n’est pas dans
l’expérience sensible, mais dans le Christ qui
nous a unis à Lui et nous a voulus un seul
Corps avec Lui» avait-il écrit avant de tom-
ber malade.
Il est parti pour le ciel le 15 février,
don Divo Barsotti, dans sa Maison Saint
Sergio,
le petit ermitage qui à Settignano
(sur les collines de Florence), accueille la
Communauté des fils de Dieu fondée par
lui en 1948. «Il a été prêtre, mystique, écri-
vain, théologien, prêcheur, conseiller et père
spirituel, fondateur d’une Communauté, qui
maintenant comprend plus de 2 mille
membres et est répandue au niveau interna-
tional. Et cependant il n’a toujours voulu
qu’une seule: chose: « chercher Dieu», a
rappelé le card. Antonelli lors des funé-
railles. «Il avait l’habitude de dire: ‘ la mort
n’existe pas et, si elle existe, elle est seule-
ment comme un médicament pour ouvrir
notre moi définitivement à l’amour infini de
Dieu ‘. Plus il avançait en âge et plus il se
sentait vivre. La paix et la joie qui éma-
naient de lui de manière croissante ont
splendidement témoigné que pour lui la
mort était l’accomplissement de la vie».
Mais le souvenir le plus fort reste dans
ses fils qu’ils l’ont accompagné tout au long
de ces années, recueillant de lui en héritage
les enseignements, les écrits (plus de 500
volumes publiés), les souvenirs et surtout
l’amour paternel qui ne leur a jamais man-
qué: «Ayez confiance. La mort ne me fait
pas peur…
Apparemment je vous laisse. En
réalité, je suis avec vous plus qu’avant »,
écrivait-il dans le dernier message dicté pour
eux quelques mois avant de mourir, à son
successeur don Serafino Tognetti. «Je
n’abandonnerai personne – continuait-il - Je
recommande d’être unis; ne doutez pas, ne
vous dispersez pas, ne vous découragez pas».
Mots touchants que chacun de nous peut
faire siens parce qu’ils transmettent la solli-
citude du pasteur qui sait protéger en totali-
té la bergerie et garantir toujours au trou-
peau des pâturages herbeux. Mots qui por-
tent le sceau d’un homme qui “ connaît la
rue de la maison” et qui pendant toute sa vie
a cherché l’union totale avec Dieu: «je vis
une anxiété continuelle, un désir de plus en
plus grand de le rejoindre».
Nous le confions à Marie à qui à 20 ans
don Divo prononçait son acte d’offrande:
“Je veux que toute ma vie ne soit qu’un acte
d’amour pour toi o ma douce Reine, et pour
mieux te donner une preuve de mon amour
pour toi, je te fais dès maintenant le don
entier de moi-même et de tout ce qui m’ap-
partient, et je m’offre à Dieu comme victi-
me d’holocauste
en le suppliant de me
consumer toujours plus dans ton amour” .
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La voix du Christ pourrait ainsi résonner
aujourd’hui. Cette même voix qui, en
diverses situations, dans l’évangile a répété:
Ne craignez pas ! (Mt 28,11) Courage, c’est
moi, ne craignez pas (Mc 6,50). Ne craignez
pas, petit troupeau (Lc 12,32). Ne crains
pas, continue à avoir foi! (Mc 5,36.)
C’était le temps où le Messie se présen-
tait aux homme et eux apprenaient peu à peu
à le connaître dans la nouveauté qu’Il appor-
tait. Mais nous, chrétiens d’aujourd’hui,
nous le connaissons désormais depuis des
siècles. Et on ne compte pas les expériences,
personnelles ou autres, qui nous témoignent
de cette vérité: S’il y a Jésus, on ne peut
pas craindre!
Mais alors pourquoi permettons-nous à
la peur, sous quelque forme qu’elle se pré-
sente, d’envahir puissamment nos espaces
intérieurs? Pourquoi abritons-nous en nous
un entortillement de peurs, ténues ou plus
sonores, qui, en nous liant nous enlèvent la
paix? Pourquoi surtout permettons-nous au
premier venu de nous assujettir à son
contrôle, de s’appuyer sur nos peurs? Si
l’homme est créé pour être libre, nous
devons savoir que la peur est un des larrons
les plus rusés.
Où et pourquoi naissent les peurs ? ce
n’est pas à moi à le dire. Il existe certaine-
ment une infinité de textes appropriés sur la
question. Très diverses sont les causes et
multiples les facteurs pour lesquels les peurs
s’engendrant, viennent se nicher en nous.
Ce serait bien d’en savoir plus. Mais dans ce
contexte, il est important de comprendre
quels mécanismes intérieurs empêchent
l’âme de respirer tranquillement pour croître
en sagesse et en grâce (cf. Lc.40) selon les
pas prévus par l’Esprit de Dieu.
Ce n’est pas par hasard si quelqu’un veut
‘nous empoigner’ et pour exercer plus aisé-
ment son pouvoir, nous rende vulnérables en
réveillant nos peurs. S’il y réussit, cela veut
dire que celles-ci sont enracinées en des
points où nous sommes plus exposés.
A qui la faute ? Sûrement à celui qui
abuse de notre fragilité en agissant de mau-
vaise foi, mais ce n’est pas à nous de le
juger. Par contre nous sommes de quelque
façon responsables, parce que si la peur
commence à se faire sentir, cela veut dire
qu’en nous il y a quelque chose que nous
avons peur de perdre.
Voici le point ! Un point qui touche
directement le coffre-fort de nos intérêts et
de nos propriétés, si légitimes soient-elles. Il
nous arrive alors de devoir affronter la peur
de perdre le travail, la maison, la femme, les
droits, les raisons, la santé. Pour ne pas par-
ler de la vie elle-même. Toutes choses plus
que saintes, bien entendu. Mais que faisons-
nous des paroles rassurantes de Jésus? Y
croyons-nous vraiment ou les laissons-nous
sur les bancs de la messe du dimanche?
Nous devons nous rendre compte qu’en
ce début du siècle serpente dans l’air un
désir subtil et sordide de contrôle de toute
l’humanité
de la part de forces plus ou
moins manifestes, qui ne fait qu’alimenter le
climat d’instabilité et de peur. Il suffit d’en-
tendre les tons alarmistes de nos journaux.
Aucun ne nous dit: ne craignez pas! Plutôt
par amour d’un besoin de sensationnel on
s’acharne à fomenter en nous l’insécurité, le
découragement, la méfiance envers un mon-
de où ‘tout peut arriver’. Le résultat c’est
que nous continuons à vivre notre journée
en regardant toujours en arrière.
Homme, qui t’a chipé l’espérance ?
ai-je entendu dire récemment dans une
réunion. C’est vraiment le cas de se le
demander. Mais plus que d’autres cette
interrogation devrait nous intéresser nous,
les chrétiens. Ceux qui, d’une façon ou
d’une autre ont adhéré à l’évangile de l’es-
pérance (cf. 1 P.3,15). Et qui y ont cru.
Nous ne résoudrons rien si nous atten-
dons que change ce système, désormais de
plus en plus global. Parce que si on continue
à se baser sur ces critères, cela ne peut
qu’empirer. Mais nous pouvons commencer
nous-mêmes, nous offrant entre les mains
du Seigneur pour qu’il nous emploie comme
un levain (cf. Mt 13,33); un levain caché qui
fait croître la masse jusqu’à briser les parois
rigides du contenant: celui des conventions,
des structures, de l’institutionnalisme aride
qui trouve bon de nous ancrer dans la peur.
Quel est donc le premier pas à faire?
Commençons par nous dépouiller de nos
intérêts! De la volonté de garder à tout prix
quelque chose pour nous, ou de vouloir
gérer seuls notre vie, nos affaires, nos affec-
tions. Si vraiment nous faisions confiance à
Dieu, nous lui laisserions le gouvernement
de tout. Si une chose est prévue pour notre
bien, il la défendra. Si au contraire, elle ne
nous sert plus, il l’enlèvera pour nous don-
ner quelque chose de meilleur. Nous verrons
alors comment peu à peu nos peurs n’auront
plus de raison d’être. Jusqu’à se dissiper
comme une fumée. Parce que, en fait, c’est
vraiment leur nature.
Abandonnés à Dieu nous ne devrons
plus combattre pour préserver nos biens,
mais vivre sereins et libres, et à ce moment,
nous commencerons vraiment à être nous-
mêmes, enlevant le masque du dur qui pro-
tège son trésor ou celui du chien battu qui se
fait victime d’injustice. Il vaut mieux, en
effet, supporter les iniquités qui proviennent
de l’extérieur, en restant libres au dedans,
plutôt que d’être libres extérieurement, mais
prisonniers de la peur au-dedans.
C’est la pauvreté d’esprit qui est donc
l’antidote contre la peur. Ce sain détache-
ment qui nous fait voir de façon réelle la
fugacité de la vie, et nous aide à fixer le
regard sur l’éternité de Dieu qui déjà nous
attend. De vastes horizons s’ouvriront où
nous pourrons entrevoir d’alléchantes nou-
veautés. Celles qui ne pouvaient pas naître,
parce que la place était occupée par ‘le
vieux’ auquel nous ne voulions pas renoncer.
Pourquoi craignez-vous, chrétiens du
troisième millénaire? !Vous possédez les
clefs de la science, les secrets de la tech-
nique, des millénaires d’histoire en arrière
de vous et vous faites de votre vie une enve-
loppe de peur! Unis à Jésus venu nous libé-
rer, transformons plutôt notre existence en
un ‘ostensoir d’espérance’, comme disait
don Tonino Bello. Les autres hommes ne
tarderont pas à s’en apercevoir. Et ils vou-
dront en savoir le pourquoi.
Stefania Consol
i
Pourquoi craignez-vous ?
Ceci est un temps
de grâce!
de Giuseppe Ferraro
La plénitude de la vie de Dieu, à travers
les profondeurs insondables du mystère de
l’Incarnation, est entrée dans le temps.
Depuis ce moment a commencé à l’intérieur
de l’histoire du monde un processus de réca-
pitulation de la création entière dans la chair
glorifiée du Ressuscité, qui culminera en la
«remise du Royaume à Dieu Père, après
avoir réduit à rien chaque principauté, pou-
voir et puissance» (1Cor 15, 24). C’est pour-
quoi l’oeuvre du salut devra nécessairement
s’accomplir dans le temps de l’histoire des
hommes. Le temps en effet représente une
dimension essentielle dans laquelle s’expri-
me l’action salvatrice de la grâce.
Déjà dans l’ancien Livre du Qoèlet on lit
que «pour tout il y a son moment…» (Qo
3,1) et nous savons que, quand «arriva la
plénitude du temps», Dieu «envoya son Fils,
né d’une femme …pour que nous recevions
l’adoption de fils» (Gal 4,4).
La Reine de la Paix dans ses messages
fait référence insistante à la tonalité spéciale
de ce temps, marqué de manière extraordi-
naire par la grâce de Sa présence dans le
monde. “Ce temps est un temps de grâce et
je désire que la grâce soit grande pour vous”
(Mess. 25.06.1989), “Dieu m’accorde ce
temps pendant lequel je le donne pour vous”
(Mess. 25.08.1997).
C’est un temps en effet chargé de grâces
spéciales où Dieu confie à Marie une mis-
sion déterminante pour l’avenir de l’huma-
nité, en appelant ses fils à un pas nouveau et
décisif: “je désire qu’aussi vous soyez tous
actifs à ce temps qui à travers de moi, est lié
au Ciel de manière spéciale” (Mess.
25.05.1996). Un grand passage d’époque
qui déjà resplendit de la lumière des cieux
nouveaux et de la nouvelle terre et qui
entr’ouvre l’horizon admirable de la royauté
achevée de Christ sur les coeurs et sur la
création entière: «Il faut en effet qu’il
règne…pour que Dieu soit tout en tous»
(1Cor 15,25.28): “Chers fils, Dieu m’accor-
de ce temps que je donne pour vous, pour
qu’il puisse vous instruire et vous mener sur
la voie du salut” (Mess. 25.08.1997).
“Augmentez vos prières parce que vous en
avez particulièrement besoin dans ces der-
niers temps” (1.08.1990).
Mais quelle est donc la grâce, absolu-
ment extraordinaire, que Dieu offre à ses
enfants en ce temps? Elle réside dans la pos-
sibilité de venir à Marie, canal de la vie et de
l’amour de Dieu pour l’univers entier! Une
possibilité offerte à qui donne une réponse
libre d’amour à son appel de Mère. Pour ce
Dieu Créateur, au moyen d’Elle, il est en
train d’appeler une armée de fils à se laisser
transformer intérieurement par l’action de
l’Esprit, jusqu’à fondre leur vie et leurs
coeurs complètement avec le Coeur
Immaculé de la Mère pour les unir, à travers
Elle, à l’incandescence de l’Agneau
Immolé. Lui seul, en fait, par son offre roya-
le, est en mesure de rompre définitivement
les sceaux de la mort qui ferment encore des
multitudes d’âmes au don de la vie divine et
de permettre de racheter «pour Dieu…avec
son sang…une multitude d’hommes de
toutes tribus, langues, peuples et nation»
(Ap 5,9), pour que «tout lui soit soumis» et
«que Dieu soit tout en tous» (1Cor 15,28):
7
background image
L’Humble de cœur
« Apprenez de moi que je suis doux et
humble de coeur, et vous trouverez le repos
pour vos âmes
» (Mt. 11,29).
Par sa naissance dans une mangeoire, par
sa vie terrestre et sa mort sur la croix, Jésus
nous a montré ouvertement qu’Il est
l’Humble de coeur.
Jésus est l’Humble de coeur qui revêt
les habits de l’homme, et nous pouvons le
voir, si notre regard est attentif, dans les per-
sonnes que nous rencontrons chaque jour,
dans les personnes indigentes, isolées, en
tout homme, riche ou pauvre.
Jésus est l’Humble de coeur qui donne
continuellement et surtout qui se donne à
nous et se fait petit avec nous, pour que nous
le sentions notre frère et notre ami. Il ne don-
ne jamais pour écraser ou mortifier, pour
exercer sa suprématie ou pour démontrer
qu’il est plus fort, mais pour nous élever,
nous attirer à lui, pour créer communion.
Nous ne pouvons pas vivre une vie du
ciel si nous ne sommes pas humbles à l’imi-
tation de Jésus
Jésus, l’Humble de coeur, nous rend donc
humbles et nous fait comprendre que quand
nous cherchons à briller, quand nous atten-
dons la louange humaine, nous nous appau-
vrissons parce que nous ne donnons pas à
Dieu ce qui lui est dû.
Jésus qui dit « Apprenez de moi que je
suis doux et humble de coeur » nous fait
comprendre que nous sommes sots quand
nous cherchons la gloire pour nous plutôt
que pour Dieu. Qu’il nous fasse comprendre
que l’orgueilleux ne construit rien, mais
détruit tout, lui compris, qu’il nous aide à
découvrir que ce qui vaut ce n’est pas tant ce
que nous disons et faisons, mais ce que nous
sommes, qu’il nous rende toujours plus sem-
blables à Lui qui est l’Humble et qu’il nous
fasse découvrir le trésor pour lequel vaut la
peine de tout sacrifier.
Pietro Squassabia
Villanova M. 3 mars 2006
Resp. Ing. Lanzani - Tip. DIPRO (Roncade TV)
Les lecteurs écrivent...
Dom Stefano Maria, Bologne (I) : Soit
Loué Jésus-Christ ! Je suis un moine béné-
dictin Olivétain et je m’appelle Stefano
Maria. En demandant le recueil des cent pre-
miers numéros de l’Echo, je voudrais en pro-
fiter pour témoigner que la lecture de ce saint
bulletin a eu un rôle non négligeable dans ma
réponse à la vocation. Que Dieu bénisse tous
vos efforts et votre dévouement!
P. Felipe Quineche, Pérou : Saluts
affectueux au nom du Christ Jésus et de
Marie, notre mère ! C’est avec une immen-
se joie que je vous annonce que je serai
ordonné prêtre diocésain le 25 juillet de cet-
te année. Je reçois L’Echo de Marie depuis
tant d’années et il a été une bénédiction pour
ma vie et la vie de bien d’autres. Maintenant
comme prêtre je continue le précieux travail
de diffusion de ce petit journal. Je travaille
dans une zone de mission du diocèse de
Callao, dans un pays appelé Pachacutec.
C’est une zone de mission d’extrême pau-
vreté, où abondent les sectes et où l’Eglise
s’est implantée. Je crois que cette revue
aidera beaucoup ces gens qui en ont tant
besoin. Mes bénédictions !
G. Chalikia, Grèce: Merci pour le tra-
vail que vous faites et pour ces gouttes de
spiritualité avec lesquelles vous désaltérez
tant d’âmes. Que le petit Jésus et la Vierge
vous accompagnent toujours dans votre tra-
vail et vous donnent courage, enthousiasme,
force et santé pour continuer votre mission.
Un baiser de paix devant la crèche de Jésus!
Tilly Vissers, Nouvelle-Zélande: Merci
infiniment pour le très beau petit journal de
la Vierge. C’est une grande aide pour le
voyage vers le ciel. Les lectures, si spé-
ciales, sont une grande grâce pour nous.
Vraiment elles encouragent à suivre et à
vivre les messages de notre très belle
maman qui, avec patience nous porte à son
Fils. Merci pour votre travail. J’espère pou-
voir recevoir votre Echo encore longtemps.
Moses Ekene, Nigeria: Je vous remer-
cie pour l’envoi de votre journal. Je me
considère, comme Matthieu, le ‘percepteur
des impôts’ de l’évangile qui n’en est pas
digne, et pourtant je reçois encore l’Echo de
Marie. En fait l’Echo est comme de l’oxygè-
ne pour l’âme; il arrive et me rappelle le
besoin de rester sur la bonne voie toutes les
fois que j’essaie de m’en écarter.
Nelida Manetti, Buenos Aires -
Argentine: Je remercie au nom de ma
famille pour l’Echo que nous recevons
depuis des années. Echo raccourcit la distan-
ce entre notre pays et Medjugorje avec ses
miracles. Pour nous c’est déjà un miracle
l’espérance que cette petite publication
apporte avec elle dans ce monde si infortu-
né. Merci et que Dieu vous bénisse!
Que nous bénisse Dieu tout puissant,
le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Amen
“Ceci est un temps particulier; pour lequel je
suis avec vous, pour vous approcher de mon
Coeur et du Coeur de mon Fils Jésus. Chers
enfants je désire que vous soyez fils de la
lumière et pas des ténèbres. C’est pourquoi,
vivez ce que je vous dis”(ibidem).
L’accomplissement de tout ceci, par dis-
position divine, passe à travers le “triomphe
du Coeur Immaculé de Marie”, déjà annon-
cé à Fatima, et l’instauration de sa royauté
définitive sur l’univers: “Chers fils aidez
mon Coeur Immaculé pour qu’il triomphe
dans un monde de péché”. Marie, en fait,
dans ce temps spécial - “ce temps est mon
temps” (Mess. 25.01.1997) - appelle ses
“chers enfants”, désignés depuis l’éternité
pour être rendus «concitoyens des saints et
membres de la famille de Dieu… demeure
de Dieu au moyen de l’Esprit» (Eph 2,19),
au fondamental service sacerdotal, prophé-
tique et royal d’accompagner la création
entière au même passage pascal que le Fils a
réalisé une fois pour toutes à l’heure écrite
dans le coeur du Père et qui doit nécessaire-
ment maintenant impliquer tout l’univers:
“Chers fils je veux que vous compreniez que
Dieu a choisi chacun de vous dans son plan
de salut pour l’humanité. Vous ne pouvez
pas comprendre combien grande soit votre
personne dans le dessin de Dieu”.
C’est seulement à partir de cet ineffable
horizon de grâce qu’on peut comprendre le
vrai sens aussi de cette partie du message de
la Reine de la Paix de tonalité apocalyptique
plus intense dans laquelle Elle annonce
l’avènement des secrets se rapportant aux
événements décisifs pour l’avenir du monde
et du grand signe visible qui sera laissé à
Medjugorje après la fin des apparitions:
“Ceci, avant le signe visible est un temps de
grâce pour les croyants. C’est pourquoi
convertissez-vous et approfondissez votre
foi! Quand le signe visible viendra, pour
beaucoup ce sera déjà trop tard” (Mess.
23.12.1982); “Ici il y a des secrets, mes
enfants! On ne sait pas de quoi il s’agit, mais
quand on viendra à le savoir, ce sera trop
tard! Revenez à la prière! Rien n’est plus
important que la prière!. Je voudrais que le
Seigneur me permette de vous clarifier au
moins une partie des secrets; mais Il vous
offre déjà tant de grâces!”. La grâce extra-
ordinaire de la présence de la Mère de Dieu
s’insère donc dans un plus vaste dessin de
salut destiné à impliquer toutes les âmes et,
mystérieusement unie avec elles, la création
entière, « qui gémit et qui souffre jusqu’à
aujourd’hui dans les douleurs de l’enfante-
ment» (Rom 8, 22). Ce sera en effet à travers
la réponse libre d’amour de ces enfants
(qu’Elle, de quelque manière, est en train
d’appeler en ce temps) que le feu de
l’Amour trinitaire pourra se répandre en tous
les lieux spirituels de l’univers, atteignant et
consumant toute ombre de mort et de péché,
pour faire germer depuis la même nuit obs-
cure de la souffrance, de la douleur et de la
mort la lumière pascale des nouveaux cieux
et de la nouvelle terre qui irradie irrésistible-
ment de la gloire du Ressuscité.
Bienheureux alors ceux qui auront
accueilli en plénitude le don nuptial de l’ap-
pel que le Père adresse à ses enfants dans le
temps de la grâce! À eux en effet seront
épargnées les âpretés du temps de la purifi-
cation, l’inévitable “Via Crucis” du monde,
un passage nécessaire afin que l’univers
entier puisse être entièrement transfiguré par
l’amour pur du Très-Haut. Alors ils seront
appelés à resplendir de la même lumière
incréée que la Mère de Dieu, pour devenir,
avec Elle et comme Elle, guide et signe de
sûre espérance et de salut pour des multi-
tudes de frères encore plongées dans les
ténèbres, dont les noms sont cependant
depuis toujours écrits dans le Coeur du Père,
qui les attend infatigablement dans l’em-
brassement céleste de la Nouvelle Création,
pour les unir sans fin au choeur glorieux des
rachetés: «Nous te rendons grâce, Seigneur
Dieu tout puissant, qui es et qui étais, parce
que tu as pris en main ta grande puissance et
tu as instauré ton royaume» (Ap 11,17). *
Au cours du mois de janvier 2006 les lec-
teurs francophones ont envoyé 2.979 euros.
Notre journal remercie tous les généreux
donateurs.
L’Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit.
L’oeuvre vit d’offrandes.
* L’ECHO en cassettes-audio pour non-
voyants
(mensuel): les personnes intéressées
peuvent s’inscrire à l’adresse ci-dessous:
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Modifications, offrandes, etc
ECHO de MARIE
B.P. 4602
F-45046 ORLEANS Cedex 1
C.C.P. DIJON 4480-19 R
E-mail : echodemarie@free.fr
V
IREMENTS INTERNATIONAUX
:
Chèques Postaux DIJON (France)
IBAN : FR97 20041 01004 0448019R025 16
BIC : P S S T F R P P D I J
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