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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 202 (Novembre-Décembre 2008)

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Message du 25 novembre 2008
« Chers enfants, aujourd‘hui encore,
en ce temps de grâce, je vous invite à prier
afin que le petit Jésus naisse en votre
coeur. Lui qui est la paix même, qu’Il don-
ne, par vous, la paix au monde entier.
C’est pourquoi, petits enfants, priez sans
cesse pour ce monde agité et sans espéran-
ce afin de devenir témoins de la paix pour
tous. Que l’espérance commence à couler
en vos coeurs comme un fleuve de grâces.
Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Le don de la paix
et de l’amour
Paix et amour sont des mots très utilisés
par chacun d’entre nous, mais leur significa-
tion n’est pas la même pour tout le monde.
C’est peut-être pour cela que Marie nous
invite encore, après 27 ans de messages,
d’exhortations, d’enseignements, après une
si longue présence à Medjugorje, à chercher
le don de la paix et de l’amour
. Sans doute,
ceux qui ont répandu Ses messages dans le
monde devraient humblement se demander
aussi s’ils sont également invités à chercher
encore le don de la paix et de l’amour. Il est
possible que nous ayons, en toute bonne foi
certainement, trop parlé de paix et d’amour,
dans le langage qui nous est propre, selon
nos schémas mentaux, selon notre logique, et
que nous ayons ainsi offusqué la Lumière
intrinsèque qu’ils contenaient. Nous ne
savons pas, mais nous sommes tous certaine-
ment invités à tenir moins de discours, à
limiter le flux de nos paroles et à consacrer
plus de place, peut-être toute la place, au
témoignage de la vie: que votre vie soit de
nouveau une décision pour la paix
; et
encore: ne vous renfermez pas, mes
enfants, mais exploitez celle époque et
cherchez le don de la paix et de l’amour
pour votre vie pour que vous puissiez en
devenir des témoins pour les autres
.
Veillons à ne pas nous renfermer en nous-
mêmes, dans nos certitudes, dans le petit
temple de notre moi ; essayons de ne pas nous
retrancher sur nos positions et exposons-nous
à la pluie de grâce qui tombe encore abon-
damment sur le monde: vivez dans une
époque de grâce où Dieu, à travers ma pré-
sence, vous offre de grandes grâces
.
Enfermés dans notre égoïsme, dans notre
arrogance, nous ne pouvons cueillir la paix et
l’amour qui nous viennent de Dieu. Comment
pouvons-nous parler d’amour, quand nos
paroles ont le goût du mépris et non celui de
la charité? Nous connaissons tous, et nous
affirmons l’apprécier, l’hymne à la charité de
l’Apôtre Paul (1 Cor 13), mais nous avons
tous besoin de le vivre pour pouvoir en témoi-
gner en toute vérité. Nous ne devons cepen-
dant pas nous laisser tourmenter et encore
moins décourager par nos limites; au contrai-
re, dans un certain sens, c’est justement la
conscience de ces limites qui doit nous encou-
rager, parce qu’elle nous pousse à ne pas cher-
cher en nous ce que nous ne pouvons puiser
qu’en Dieu. Quand je suis faible, c’est alors
que je suis fort
(2 Cor 12, 10). Et Marie nous
encourage: Soyez de joyeux porteurs de la
paix et n’oubliez pas que vous vivez dans
une époque de grâce
… Nous avons vrai-
ment tout, et même plus que tout. Si nous ne
nous laissons pas disperser par les pensées de
notre coeur
(cfr Lc 1, 51) nous n’avons plus à
chercher, mais seulement à cueillir le don de
la paix et de l’amour
que Dieu Notre Père
nous offre avec miséricorde avec Marie et grâ-
ce à Elle, la Reine de la paix et de l’amour. Ce
don nous a déjà été fait il y a plus des deux
mille ans: c’est Jésus! Or, ainsi que nous pou-
vons le recevoir de Marie, nous pouvons le
vivre en nous si nous L’accueillons comme
Elle L’a accueilli. Il ne cherche pas des coeurs
savants, ni blasonnés, ni illustres, ni même
bien-pensants. Il ne récuse pas les pécheurs; il
ne cherche pas seulement des coeurs purs,
mais des coeurs qui désirent l’être. Il ne consi-
dère pas comme un trésor à préserver jalou-
sement son égalité par rapport à Dieu
(Fil
2,6). Lui, qui est incréé, il a besoin d’être
généré. Lui, qui est innocent, il se charge de
tous nos péchés. C’est pour cela, Jésus, que je
peux venir à Toi et, en Ton Nom, me présen-
ter à notre Père. Merci, Jésus, ma vie et mon
espérance. Merci, Marie, pour Ta présence
humble et continue. Merci pour Ton oeuvre de
patience et de miséricorde. Marie, Mère de
Jésus, donne-nous Ton Coeur si beau, si pur,
si plein d’Amour et d’humilité, afin que nous
puissions aimer Jésus comme Tu l’as aimé.
Garde nous bien serrés contre Lui, comme Tu
t’es serrée à Lui, auprès de la Croix, et aide-
nous à le servir sous les traits des plus
pauvres entre les pauvres .Coeur Immaculé de
Marie, source de notre joie, prie pour nous
(Bienheureuse Mère Thérèse de Calcutta)
Nuccio Quattrocchi
Message du 25 octobre 2008
« Chers enfants, d’une manière parti-
culière, je vous invite tous à prier à mes
intentions afin qu’à travers vos prières
vous arrêtiez le plan de Satan sur cette ter-
re qui est chaque jour plus loin de Dieu et
se met à la place de Dieu et détruit tout ce
qui est beau et bon dans l’âme de chacun
de vous. C’est pourquoi, petits enfants,
armez-vous de la prière et du jeûne afin
d’être conscients de combien Dieu vous
aime, et accomplissez la volonté de Dieu.
Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Arrêtons le projet de Satan !
Chers enfants, je vous invite tous à
prier tout particulièrement pour mes inten-
tions, afin que, grâce à vos prières, le projet
de Satan dans ce monde s’arrête.
Arrêter le
projet de Satan et le bloquer grâce à nous est
la raison de la venue de Marie et de Sa présen-
ce prolongée à Medjugorje. Elle, qui est la
première créature humaine à accueillir Dieu
en elle, est avec nous pour nous apprendre à
L’accueillir nous aussi et Elle restera avec
nous jusqu’au moment où le dernier des appe-
lés ne répondra à l’appel. Même si ce monde
est toujours plus loin de Dieu
, même si les
puissants semblent de plus en plus forts et les
faibles de plus en plus misérables, mis à
l’écart, exclus, même si le lois de l’économie
semblent présider aux destinées du monde, et
l’injustice l’emporter sur la justice, et la guer-
re sur la paix, il y a déjà un monde que ni les
savants ni les grands moyens de communica-
tions ne connaissent, un monde très varié et
composite, qui fleurit et qui s’ouvre à la grâce
et à l’Amour dans le silence. C’est un monde
qui ne se met pas lui-même à la place de
Dieu
, mais qui cherche et qui trouve la vie en
Lui. Un monde qui soutient tout ce qui est
beau et bon dans l’âme d’un homme
, un
monde où Satan ne peut pénétrer parce que cet
air est irrespirable pour lui. C’est un monde
qui naît de jour en jour, qui ne s’édifie pas grâ-
ce à la richesse, qui ne s’impose pas avec la
violence, qui ne dévore pas mais qui crée de la
place, qui ne prive pas de la liberté mais nous
la laisse, qui ne réduit pas en état d’esclavage
mais qui divinise : c’est le Royaume de Dieu.
Contre ce Royaume, Satan est encore au
travail et c’est pourquoi Marie nous exhorte à
prier pour Ses intentions, afin que grâce à
vos prières le projet de Satan dans ce mon-
de s’arrête.
Que cette exhortation est conso-
lante ! C’est Elle qui nous conduit ; il ne faut
pas échafauder une stratégie particulière ; il
faut simplement que nous prions pour Ses
intentions. Mais attention à ne pas sous-esti-
mer notre prière : il ne s’agit pas simplement
de déléguer. La prière est une supplique, une
invocation, un cri de l’âme, c’est un désir
ardent. Prier signifie faire en sorte que Dieu
soit pris de compassion pour nous, l’attirer à
nous, attendre les miettes qui tombent de la
Sainte Table pour se nourrir
(cfr Mt 15,27), se
réfugier en Lui, assis aux pieds du Seigneur,
en écoutant sa Parole
(Lc 10,39). Prier veut
L’amour, seulement l’amour est crédible.
C’est pourquoi Jésus Christ
est le centre de toute l’histoire,
de celle contemporaine aussi,
parce qu’Il représente
le profond amour de Dieu.
Benoît XVI
Novembre-decembre 2008 -
Edité par Eco di Maria, Via Cremona, 28 - 46100 Mantova (Italie)
A. 24 n. 11 - 12 Sped. a. p. art. 2, com. 20/c, leg. 662/96 filiale di Mantova, Autor. n. 13 del tribun. MN: 8.11.86
202
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dire chercher en Lui les mots qui nous disons,
les attitudes ou les décisions qui nous prenons,
les sentiments qui nous éprouvons, les sou-
haits que nous faisons. « Jeûne » veut dire vie
austère, renoncement au superflu, chasteté
dans la nourriture, dans la pensée, dans la
parole. Armez-vous de prière et de jeûne
afin que soyez conscients jusqu’à quel point
Dieu vous aime et faites la volonté de Dieu
.
La prière et le jeûne sont des armes qui nous
aident à conquérir la conscience de l’Amour
de Dieu et de nous fortifier donc dans le
Seigneur et par sa force toute-puissante afin
de pouvoir résister aux ruses/ de ne pas tom-
ber dans les pièges du diable
(cfr Eph. 6, 10-
11). C’est de la conscience de son Amour
qu’on trouve la force pour renouveler en Lui
notre vie. Il ne s’agit pas d’un combat facile et
souvent l’ennemi n’est pas en-dehors de nous
ou étranger à nous, mais il se trouve en nous-
mêmes, à l’origine de nos pensées, à la base
des nos jugements, et il crée des séparations
en nous et hors de nous, il parle et parfois il
prêche à notre place et il en sera ainsi jusqu’à
quand le grand dragon, le serpent ancien,
appelé le diable et Satan, celui qui accusait
toute la terre, ne sera précipité sur la terre
(Ap. 12,9-10). En attendant, remettons-nous
en à Marie, livrons nous à Dieu avec une
confiance complète et absolue ; laissons Lui
toute la place qui est en nous. « Il fera en
nous-mêmes cela qu’Il a établi depuis l’éter-
nité et Jésus vivra en nous-mêmes et nous, en
Lui et avec Lui, continuerons Son OEuvre
» (J.
14,13-14)
N. Q.
LA PAROLE AU SYNODE
La Parole a un visage, celui de Jésus
Christ, le Verbe qui est devenu chair et qui a
imprégné toute l’Écriture de cette chair, qui la
rend vivante, réelle, toujours actuelle. Un
visage qui réclame d’être rencontré par la lec-
ture de ce livre qu’il faudrait placer, comme
Marie le dit à Medjugorje, à un endroit bien
visible de la maison
, mais, encore plus, c’est
un visage qu’il faut toujours accueillir comme
une nourriture quotidienne nécessaire pour
«l’homme qui se trouve dans notre for inté-
rieur». C’est là le pivot du message conclusif
qui a couronné l’énorme travail des 253 Pères
synodales réunis à Rome du 5 au 26 octobre
derniers, dont le sujet : “La Parole de Dieu
dans la vie et dans la mission de l’Église ”

choisi pour la XIIème Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques - exprimait
le désir du Pape de relancer l’un des fonde-
ments du Concile, c’est-à-dire la constitution
Dei Verbum. “ Il s’agissait d’une école de
l’écoute ”, “ d’une écoute réciproque ”, le
Pontife a dit à la conclusion des travaux,
“c’est justement en nous écoutant les uns et
les autres que nous avons mieux appris à
écouter la Parole de Dieu. En écoutant l’autre,
on peut mieux écouter le Seigneur lui-même”.
Mais qu’est-ce qu’un Synode ? On peut le
définir généralement comme une assemblée
d’évêques qui représentent l’épiscopat catho-
lique et dont la tâche est celle d’aider le Pape
à s’occuper de l’Église Universelle, en appor-
tant leurs conseils. Et, cette fois aussi, cette
contribution a été féconde, grâce aux diffé-
rentes interventions des représentants des cinq
continents: des terres et des cultures très diffé-
rentes entre elles, où cependant une seule
Parole doit trouver le bon terrain pour s’enra-
ciner et se traduire en vie. “Mais comprendre
cette Parole n’est pas facile. La tentation de
l’interpréter chacun comme il veut est tou-
jours aux aguets, dans l’Église aussi ”, a com-
menté un prélat. À une époque où la commu-
« Aujourd’hui
tu seras avec
moi… »
En s’adressant à l’homme crucifié à côté
de Lui, Jésus s’exclama, avant de mourir:
«Aujourd’hui tu seras avec moi dans le
Paradis
» (Lc 23,43). Le Seigneur avait com-
pris, en effet, le repentir du larron et son
désir profond de rédemption, ainsi le rassu-
ra-t-Il sur son sort final. Et cela est clair à
tous. Mais nous nous demandons mainte-
nant : qu’est-ce que Jésus voulait dire avec
aujourd’hui ? Nous savons, en effet,
qu’avant de retourner au Père , Christ des-
cendit aux enfers. Il ne pouvait donc pas
s’agir de ce jour-là, comme nous l’enten-
dons. L’aujourd’hui de Dieu se réfère, donc,
à quelque chose de différent par rapport à
notre conception humaine du temps.
Essayons de le comprendre.
À notre époque, nous assistons à une
succession rapide d’événements à l’échelle
mondiale qui bouleversent l’homme au
plus profond de lui. Il y a un progrès en
cours qui conduit à une déshumanisation
évidente, et il y a une pensée porteuse qui
ne permet pas à l’homme de se poser des
questions qui pourraient l’aider à une véri-
table écoute de lui-même, afin d’arriver à
une compréhension plus profonde de la
réalité. Si l’homme perd le contact avec lui-
même et il ne respecte pas son besoin d’in-
fini, il s’égare. L’homme peut comprendre
le temps et la réalité seulement en partant
d’une profonde proximité avec son propre
coeur. Notre coeur se révolte, en effet, à
n’importe quelle imposition qui le renfer-
me dans une perspective “finie” : il veut
assurément l’infini!
Nous ne pouvons avoir une véritable
conscience de nous-mêmes sans réaliser que
nous devons notre vie à un tre Éternel, qui
est à l’origine de la réalité et qui nous a créé
afin que nous entrions en relation avec Lui.
Si l’homme ne réussit pas à répondre à la
question “qui suis-je ?”, il ne peut ni com-
prendre, ni prendre part à la portée salvatri-
ce que Dieu a accomplie en un temps très
précis, voire quand Jésus s’est incarné «dans
la plénitude du temps» pour faire démarrer
la plénitude qui caractérisera les temps qui
viendront. Lorsque Jésus vint sur terre, il
demanda aux hommes d’alors s’ils avaient
reconnu ce temps-là, c’est-à-dire s’ils perce-
vaient que quelque chose d’Éternel avait fait
irruption dans le temps “fini”. Très peu
d’entre eux avaient perçu l’Événement, le
Mystère qui se révélait.
Que signifie alors, que Dieu envoya son
Fils dans « la plénitude du temps » et que,
lorsque nous étions encore pécheurs, Christ
est mort pour nous ? On ne le peut com-
prendre qu’à travers un réveil intérieur de
l’âme, qui se laisse toucher par la grâce pré-
vue à un moment historique précis.
L’aujourd’hui de Dieu n’est pas extérieur à
l’homme, mais il se produit à l’intérieur de
lui, lorsqu’il est touché par la grâce, et, dans
la mesure où il se laisse pénétrer intérieure-
ment par elle, il rentre dans l’Éternel.
À la lumière de tout cela, nous pouvons
donc comprendre que lorsque Jésus dit au
larron repenti : « Aujourd’hui tu seras avec
moi dans le Paradis
», il voulait simple-
ment lui faire comprendre ceci : «En ce
moment, ton âme reçoit la grâce qui par-
donne et qui te conduit dans le temps de
Dieu : l’éternité».
Daniele Benatelli
nication se sert surtout des images, ceux qui
ont été chargés de résumer la pensée générale
dans un seul document ont choisi ces quatre
aspects : La Voix, le Visage, la Maison et la
Chemin de la Parole. “ La Voix divine reten-
tit aux origines de la Création, en engendrant
les merveilles de l’univers. C’est une Voix qui
pénètre, ensuite, dans l’histoire, blessée par le
péché humain et bouleversée par la douleur et
par la mort ”, explique Monseigneur Ravasi,
qui a présidé la commission, “mais aussi le
pouvoir de la Parole, qui est devenue chair, qui
entre dans l’espace et dans le temps et qui
acquiert un visage humain, Jésus Christ. C’est
donc bien pour cela l’aboutissement à la Bible
se fait grâce à la rencontre avec une Personne
qui offre un nouvel horizon à la vie. Il est très
important, donc, de confirmer l’engagement à
ne pas tomber dans le fondamentalisme exé-
gétique qui nie l’incarnation de la Parole divi-
ne dans l’histoire”. Nous trouvons un écho de
ces paroles dans celles d’un évêque belge :
“Les chrétiens ne doivent pas devenir „des
professionnels’ mais „des amateurs’ de la
Sainte Écriture, ou, mieux encore, „des dilet-
tantes’, c’est-à dire ceux qui se délectent… La
Sainte Écriture dévoile ce que Dieu veut des
hommes. Mais ceci, Dieu ne l’exprime pas
cette par des concepts, par des philosophies,
par des pensées, mais par des faits. C’est dans
ces faits qu’il y a la révélation de Dieu ”. Voilà
pourquoi – comme le Saint Père confirme – il
faut que l’approche à la Parole de Dieu soit
chaleureuse et non seulement exégétique, ou
théologique. En définitive, le Pape a voulu
attirer l’attention de l’Église afin que la lectu-
re de la Bible soit enracinée dans l’histoire
humaine dans une optique surnaturelle ; la
Bible doit être lue avec les yeux de la foi :
“Ainsi qu’ un amoureux lit une lettre de sa
bien-aimée, ainsi faut-il que tu lise l’Écriture”,
écrivait le philosophe Kirkegaard. Le troisiè-
me point cardinal du message conclusif est la
Maison de la Parole divine, c’est-à-dire l’É-
glise, où il faut que la Parole soit prononcée et
coupée pour tous afin qu’avec l’Eucharistie
elle devienne nourriture et enseignement.
Enfin, la dernière image de la carte spirituelle
de ce voyage virtuel, qui doit conduire la
Parole de l’infini éternel de Dieu jusqu’à chez
nous, c’est le Chemin, c’est-à-dire la mission
au moyen de laquelle la Parole de Dieu
s’achemine : « Allez, faites de toutes les
nations des disciples et enseignez-leur à
observer tout ce que je vous ai prescrit
…»
(Mt 28, 19-20). Ce que vous écoutez avec vos
oreilles, prêchez-le sur les terrasses. Mis en
présence de la Parole de Dieu, le Synode a été
comme une parabole que Jésus racontait pour
rendre simples des enseignements difficiles.
Une longue et importante réflexion, qui a été
soutenue par une initiative simple mais très
significative, sans précédents : La Bible jour
et nuit
, une sorte de marathon où la Sainte
Écriture a été lue sans interruption face aux
caméras de la télévision, pendant sept jours et
six nuits consécutifs, par 1200 personnes de
50 Pays différents qui se sont succédés, y
compris le Pape Benoît XVI et d’autres repré-
sentants religieux de fois différentes.
Créez le silence pour écouter efficace-
ment la Parole du Seigneur”, exhortent les
Prêtres en conclusion “et gardez le silence
après l’écoute, parce qu’elle continuera à
demeurer en vous, à vivre et à vous parler.
Faites-la retentir au début de votre journée,
afin que Dieu ait la première Parole et laissez-
la résonner en vous-mêmes le soir, afin que la
dernière Parole soit de Dieu. « Et maintenant
je vous recommande à Dieu et à la parole de
sa grâce
» (Actes 20,32).
Rédaction
2
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Temps de Pain
En Occident, on n’entend parler que de crise économique, de dégringolade des marchés
des actions, de débâcles financières. On se plaint de la hausse des coûts de la vie et du chô-
mage toujours croissant. La population augmente, de plus en plus, des pauvres et de ceux qui
peinent pour se procurer ne fût-ce que l’essentiel pour leur existence, et cela trouble le som-
meil également de ceux qui ont, au contraire, les poches bien remplies mais qui vivent dans
la terreur de tout perdre. Enfin, une atmosphère d’appréhension étouffe l’esprit de beaucoup
et révèle l’angoisse pour l’avenir. Et tout cela sur une planète qui se désagrège jour après jour,
parce que ses lois naturelles et climatiques sont altérées par un usage utilitariste de la part de
l’homme.
C’est un scénario néfaste, mais nous nous sommes désormais accoutumés à le voir parce
que les médias ne font que nous l’infliger à toutes les sauces. C’est pour cette raison que
beaucoup d’entre nous se demandent : “ Mais, dans tout cela, où se trouve Dieu?”. À cette
question il faudrait cependant répondre par une autre question : “Mais toi, homme, où as-
tu mis Dieu ?”.
Le noeud de la question est là. Si l’homme ne répond pas sincèrement à cette question, il
ne réussira jamais à démêler l’écheveau de ses préoccupations concernant le destin du mon-
de. Nous ne cherchons, en effet, des solutions qu’à un niveau exclusivement humain, nous
supposons des interventions miraculeuses en comptant seulement sur des techniques, des cal-
culs, des programmations, mais nous excluons Celui « Qui a mesuré les eaux dans le creux
de sa main, estimé l’étendue des cieux à l’empan, jaugé au boisseau toute la poussière de la
terre, pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance… Qui a mesuré les eaux
dans le creux de sa main, estimé l’étendue des cieux à l’empan, jaugé au boisseau toute la
poussière de la terre, pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance
» (Is 40, 12-
13). En fait, nous ignorons complètement l’action de l’Auteur même de la vie, et nous le
considérons tout au plus, comme un exutoire de nos soucis et de nos peines.
“Idiots !”, nous dirait Jésus. Et peut-être qu’Il nous le dit, mais nous ne sommes pas
capables d’écouter sa voix. Et alors, dans sa bonté patiente et providentielle, Dieu continue
à se transformer en Pain, une riche nourriture pour nos nécessités les plus intimes et vraies :
le besoin ancestral d’amour, d’amitié, de respect, de justice, de vérité. Mais il n’en reste pas
seulement là, parce que le pain quotidien arrive sur notre table concrètement aussi, si nous
prions le Père, si nous avons confiance en Lui. Il suffit seulement d’y croire. Mais il faut aus-
si savoir jeûner des autres aliments dont nous sommes bourrés et qui empoisonnent l’esprit,
comme la soif d’avoir, de posséder, de consommer jusqu’à la nausée : une impulsion incon-
trôlable qui naît de la désolation du vide intérieur et de la sensation d’un misérable non-sens.
“Toutes les choses sont en ton pouvoir, Seigneur, et personne ne peut résister à ta volon-
té. Tu as fait toutes les choses, le ciel et la terre et toutes les merveilles qu’ils contiennent ;
Tu es le Seigneur de tout l’univers.”
(Antienne d’introït XXVII semaine du Temps Ordinaire)
. Il vaut la
peine donc de jeûner de tout ce qui engorge notre coeur pour faire place à Jésus, au seul
Seigneur qui naîtra encore une fois à Bethléem pour nous, la Maison du Pain, comme
l’évoque son signifié en hébreu. Pendant l’Avent, Marie préparera ce bon Pain, silencieuse,
en faisant attention à ce que personne n’en manque. Il faut cependant laisser de la place en
nous, parce que le Seigneur ne s’impose jamais, Il frappe simplement à notre porte.
Stefania Consoli
Les chrétiens déracinés
Ce sont les entreprenants et hardis
Apôtres, avec tous ceux qui ont suivi leurs
traces, qui ont emmené en Orient les
semences de la nouvelle vie que Dieu avait
livré à son Église. Un courage récompensé
par de bons et durables résultats, obtenus
grâce au sacrifice de beaucoup de personnes,
connues et inconnues, qui ont vécu le marty-
re dans ces terres-là afin que le christianisme
s’y enracine profondément.
Bien qu’ils ne soient que des minorités par
rapport aux religions dominantes, les
Chrétiensont transmis, au cours des siècles,
de génération en génération, la lumière de la
Révélation et l’annonce des Pâques éter-
nelles. Mais, maintenant, il y a quelque cho-
se de très grave qui risque de rendre vaine
l’offrande des Martyres et la tâche des
Apôtres : les Chrétiens ont été chassés de
leurs maisons et ont souvent été écrasés dans
leur dignité, et même tués.
Sur la terre d’Abraham
C’est ce qui arrive déjà depuis plusieurs
mois en Inde et en Iraq, sans parler des
autres pays dans lesquels un silence compli-
ce et collectif risque de cacher une mépri-
sable réalité. En effet, les dramatiques
limites légales à la liberté concernent 14
Pays : Bhoutan, Chine, Cuba, Iran, Corée du
Nord, Laos, Îles Maldives, Myanmar,
Nigéria, Pakistan, Arabie Saoudite, Soudan,
Turkménistan et Yémen. En dénonçant cette
émergence, à propos de la persécution en
Iraq, le Père Lombardi, Directeur de la Salle
de Rédaction du Vatican, a dit : “On lance
souvent des messages menaçants de ce gen-
re : „Il faut que tu laisses ta maison et que tu
partes dans les 24 heures qui suivent, autre-
ment tu seras puni et châtié et tu seras tué,
comme notre religion islamiste le prévoit
pour ceux qui, comme toi, vénèrent la
Croix! ”. Les Chrétiens de Mosul, la deuxiè-
me ville de l’Iraq, sont arrivés à être à pei-
ne 500, après la vague de persécutions qui a
frappé l’une des plus vieilles communautés
du monde ; le mois dernier, presque 10.000
Chrétiens ont abandonné la ville et personne
ne veut retourner chez soi. Il y a eu aussi 15
morts et une campagne d’intimidation pour
obliger les personnes à choisir entre la
conversion à l’Islam ou être tuées.
Les chiffres parlent tous seuls
L’Inde vit dans la même troublante situa-
tion. Il y a déjà eu 60 Chrétiens tués depuis
le début de la vague de violences, le 24 août
dernier, après qu’un leader hindouiste et
quatre de ses adeptes ont été tués. Même si
les maoïstes ont revendiqué l’attentat, bien
vite la violence contre les Chrétiens a éclaté.
En plus des morts, il y a plus de 18.000 bles-
sés, 178 églises démolies, plus de 4.600 mai-
sons brûlées et 13 écoles et centres sociaux
endommagés. Plus de 50.000 Chrétiens se
sont enfuis de leurs villages pour se réfugier
dans les campagnes, ou dans les forêts…
L’une des maison de la Mission de Mère
Thérèse de Calcutta a aussi été incendiée par
les fondamentalistes Hindous : mais la chose
la plus alarmante est l’indifférence totale de
la part des autorités
locales et nationales,
malgré les rappels constants de l’Église.
“Pourquoi se préoccupe-t-on plus du sort des
ours blancs que de celui d’hommes et de
femmes coupables seulement d’avoir choisi
la foi chrétienne?”. C’est ce que le Cardinal
Caffarra, Archevêque de Bologne, a deman-
dé lors d’une assemblée publique, en
condamnant ainsi le silence assourdissant
des médias. Et pourtant, pour que son aver-
tissement ne se limite pas seulement à cette
dénonciation, il a invité les présents à se
joindre à lui, au nom du “jeûne et de la priè-
re,
pour partager la même passion que celui
qui est persécuté au nom du Seigneur”.
La première sainte indienne
Alphonsine de l’Immaculée Conception,
religieuse des Clarisses du Troisième Ordre
de Saint- François, a été sanctifiée justement
à ce moment-là, où les Chrétiens suppor-
taient une aussi forte qu’ injuste persécution;
une femme fragile physiquement, mais fer-
me dans son don “obstiné” au Seigneur,
auquel elle resta fidèle, considérant toute sa
vie comme un holocauste à Dieu, et en
offrant toute sa souffrance au Sacré Coeur
de Jésus. Cet exemple de sainteté en Inde
justifie le sacrifice des “frères et soeurs per-
sécutés qui nous procurent l’enseignement
le plus important sur l’homme, sur sa digni-
té, sur sa très haute vocation ” – pouvons-
nous dire, en guise de conclusion, puisant
encore une fois dans les paroles de
Monseigneur Caffarra – “que rien ne nous
trouble plus, mais qu’en n’adorant que Dieu
dans notre coeur, nous sommes toujours
prêts à répondre à quiconque nous demande-
ra la raison de notre espoir”.
Rédaction
Marie portait
le bébé silencieux,
dans lequel tous les langues
étaient cachées.
Le Très Haut devint un enfant
en qui le trésor de la sagesse,
qui tout remplit,
était caché.
Il était le Très Haut et il tétait
le lait de Marie,
pendant que toutes les créatures
tétaient ses bénédictions.
Pendant qu’il tétait
le lait de Marie,
c’était Lui qui faisait téter
la vie à l’univers.
Et pendant qu’il habitait
le ventre de sa mère,
dans son ventre toutes
les créatures habitaient.
(Ephrem le Syrien, 300 d.C)
3
Echo 202
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S
I M P L E S
P
E N S É E S
de Pietro Squassabia
Dans la plénitude des temps
Dans la plénitude des temps, Dieu le Père dévoila aux hommes son amour miséricordieux
en leur envoyant son Fils. Et même dans la plénitude des temps, Dieu manifesta sa Beauté à
travers l’être humain qui se laissa entraîner complètement par le don de l’Esprit. C’est vrai :
la création laisse entrevoir la beauté de Dieu, mais seulement Marie nous la montre pleine-
ment, dans toute sa splendeur. Il semblerait presque que Dieu, en voulant se montrer aux
hommes, ait fait cadeau de lui-même à Marie, en la considérant comme le moyen le plus indi-
qué pour accueillir Sa beauté et pour nous la dévoiler. C’est peut-être pour cela que Dieu a
rendu Marie si merveilleuse : afin qu’Elle devînt Sa manifestation aux hommes de la même
manière que le Fils. De cette façon, on ne peut contempler Marie sans contempler Dieu.
Je me demande : pour quelle raison Dieu a-t-il rendu si belle Marie jusqu’à la faire devenir
Sa digne demeure ? Certainement, parce qu’il a voulu faire un don à l’humanité, dont Marie
fait partie aussi. Certainement, parce que le Père a voulu montrer clairement aux hommes, pas
seulement grâce au Fils mais aussi grâce à la Mère, combien son amour pour l’homme et pour
la création est grand. Certainement, parce que le Très Haut s’est plu à nous offrir une aide puis-
sante par l’intermédiaire d’une créature aussi humble et “fragile” que nous. C’est pourquoi
Marie représente une source inépuisable de grâce. Et tout le monde peut parvenir à Elle parce
qu’Elle est Mère et une Mère ne repousse aucun de ses enfants. Un jour Jésus dit : celui qui Me
voit, voit le Père. Ainsi, à propos de Marie, pourrait-on dire : celui qui La voit, voit la splendeur
de Dieu, il voit Dieu. Marie est venue à Medjugorie aussi, certainement pour nous montrer le
visage de Dieu, parce que c’est bien là sa mission : nous dévoiler Dieu dans toute sa splendeur.
Toutefois, Marie est certainement arrivée aussi pour nous aider à devenir nous-mêmes le reflet
de Dieu afin que beaucoup de personnes puissent jouir de sa splendide présence. Ce Noël,
demandons donc à notre Mère, qui nous apporte l’Enfant Jésus, de nous rendre porteurs de cet-
te Beauté, pour notre propre bien et pour celui de beaucoup d’autres.
Aime donc, alors !
Souhaites-tu vraiment connaître les personnes et les choses qui sont tout autour de toi?
Alors, aime-les. Désires-tu comprendre les autres et te faire comprendre, parler au coeur des
personnes et être capable de les écouter ? Alors, aime-les. Si tu n’aimes pas, tu ne peux pas
comprendre les autres parce que tu ne les “vois” pas. L’absence d’amour est comme un
brouillard qui ne te permet pas de voir clairement les personnes et les choses. Et plus l’amour
est absent, plus le brouillard devient épais, jusqu’à empêcher complètement la vue de ce qui
est autour de nous. Ainsi, sans l’amour, l’homme ne réussit-il pas à tisser de bons rapports avec
son prochain, même s’il le veut, parce qu’il n’est pas capable de “le voir” : il ne le voit pas
pour ce qu’il est, il ne voit ni son visage réel, ni ses véritables apparences, ni le bien qu’il pos-
sède, ni les peines qu’il a en lui-même. Bref, quand l’amour est absent, on ne voit pas les
autres, ou bien on les voit différemment : c’est pourquoi ils échappent à notre compréhension.
Au contraire, l’amour nous donne une lumière qui éclaire toute la réalité, pour nous la fai-
re comprendre vraiment. Alors seulement, nous verrons les autres sous la bonne lumière, pour
ce qu’ils sont vraiment: un don de Dieu, sans distinction. Alors seulement on évitera des
incompréhensions, des ruptures, des relations inutiles et non véritables, et nous sera donné le
pouvoir de faire ce qui est bien pour nous et pour les autres. Notre tâche sera plus fructueuse,
notre engagement et notre capacité d’être avec les autres seront plus riches de grâce, notre
parole ne sera jamais offensante. C’est vrai : seulement l’amour peut tout nous montrer à tra-
vers le regard de Dieu, pour nous faire saisir dans l’autre ce que le Seigneur a ou n’a pas mis.
Bien sûr, Dieu sait tout de nous, il connaît aussi notre réalité la plus profonde, justement
parce qu’il nous aime profondément. Il en est de même pour nous : plus nous aimons, et plus
nous connaissons et comprenons les autres, ainsi que nous-mêmes. Alors, demandons à Jésus,
qui naît dans une mangeoire, d’entretenir toujours en nous l’Amour, afin de comprendre tou-
jours plus les autres. Peut-être qu’ainsi possèderons-nous la lumière nécessaire pour réussir à
Le voir et à L’aimer dans chaque personne, sans distinction.
Benoît XVI à Lourdes :
“Le sourire de Marie
est pour tout le monde”
« Les plus riches du peuple quêteront ton
sourire » (Psaume 44, 13). Chercher le sou-
rire de Marie n’est pas une question de sen-
timentalisme pieux ou obsolète; c’est plutôt
la juste représentation de la relation vivante
et profondément humaine que nous lie à
Celle que Jésus Christ nous a donné comme
Mère. L’Écriture même nous dévoile ce sou-
rire sur les lèvres de Marie quand Elle chan-
te le Magnificat : “Marie dit : Mon âme exal-
te le Seigneur et mon esprit se réjouit en
Dieu, mon Sauveur.” (Lc 1, 46-47). Lorsque
la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, Elle
nous prend à témoin : toute proclamation du
Magnificat fait de nous les témoins de son
sourire.
Ici à Lourdes, au cours de l’apparition du
3 mars 1858, Bernadette contempla le sourire
de Marie d’une façon tout à fait spéciale. Ce
fut la première réponse de la Belle Dame à la
jeune voyante qui voulait connaître son iden-
tité. Avant de se présenter à elle, quelques
jours après, comme “l’Immaculée Conce-
ption”, Marie lui fit avant tout connaître son
sourire, comme si c’était là la voie d’accès
plus appropriée à la révélation de son mystè-
re. C’est dans le sourire de la plus éminente de
toutes créatures, qui s’adresse à nous, que se
reflète notre dignité de fils de Dieu. Ce souri-
re, véritable expression de la tendresse de
Dieu, est la source d’un espoir impérissable. Il
y a des combats que l’homme ne peut accom-
plir tout seul, sans l’aide de la grâce de Dieu.
Quand la parole ne réussit plus à trouver
des expressions adéquates, le besoin s’impose
d’une douce présence : adressez-vous à
Marie! Dans le sourire de la Vierge se cache
mystérieusement la force pour continuer le
combat…
Chercher le sourire de la Vierge Marie
n’est pas un pieux infantilisme ; c’est l’ins-
piration, dit le Psaume 44, de ceux qui sont
“les plus riches du peuple” (v.13). Quand on
se réfère à la foi,“les plus riches” sont ceux
qui ont la maturité spirituelle la plus élevée
et qui sont donc capables de reconnaître leur
faiblesse et leur pauvreté devant à Dieu.
Dans cette très simple manifestation de
tendresse qu’est le sourire, nous percevons
bien que notre seule richesse est l’amour
que Dieu nous offre et qui passe par le coeur
de Celle qui est devenue notre Mère.
Chercher ce sourire signifie surtout saisir la
gratuité de l’amour ; ça veut dire aussi pro-
voquer ce sourire par notre promesse de
vivre selon la parole de son Fils bien-aimé,
ainsi que le fait l’enfant qui cherche à pro-
voquer le sourire de sa mère en faisant ce
qui lui plaît. Et nous savons ce qui plaît à
Marie, grâce aux paroles qu’elle-même
adressa aux serviteurs de Cana : “Faites ce
qu’il vous dira ” (cfr. J. 2,5)
Le sourire de Marie est une source d’eau
vivante. « Celui qui croit en moi » a dit
Jésus, « des fleuves d’eau vive couleront de
son sein » (J. 7,38). Marie est Celle qui a cru
et dont le sein a fait jaillir des fleuves d’eau
vivante qui irrigueront l’histoire des
hommes. Du coeur de Marie jaillit en effet
un amour gratuit qui suscite une réponse
filiale, destinée à s’affiner sans cesse.
Comme chaque mère, et mieux que chaque
mère, Marie est l’éducatrice de l’amour.
Une humanité faite
de saints et d’immaculés
« Dieu le Père nous a choisi en Jésus
Christ avant la création du monde, pour
devenir saints et immaculés devant Lui dans
la charité
». Tout le monde donc est appelé
à devenir saint et immaculé ; c’est notre
véritable destin ; c’est le projet que Dieu a
pour nous. Plus loin, dans la même Lettre
aux Éphésiens
, Paul réfléchit à ce dessein de
Dieu, ne le racontant plus seulement aux
hommes un par un, chacun à son compte,
mais à l’Église universelle, épouse du
Christ: «Christ a aimé l’Église et s’est livré
lui-même pour elle, afin de la sanctifier par
la parole, après l’avoir purifiée par le bap-
tême d’eau, afin de faire paraître devant lui
cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni
rien de semblable, mais sainte et immacu-
lée
» (Eph. 5, 25-27).
Une humanité de saints et d’immacu-
lés : voilà le grand projet de Dieu pour la
création de son Église.
Une humanité qui
peut finalement paraître devant Lui, qui ne
doit plus s’enfuir devant Lui, le visage mar-
qué par la honte, comme celui d’Adam et
d’Ève après le péché originel. Une humani-
té qu’Il peut, surtout, aimer et serrer contre
Lui dans la communion, grâce à son Fils et
dans le Saint Esprit. Toute la splendeur futu-
re de l’Église brille déjà en Marie, comme la
voûte bleue du ciel se reflète dans une gout-
te de rosée, dans un matin serein. Nous ne
sommes pas nés immaculés comme, par un
étonnant privilège de Dieu, l’a été Marie; au
contraire, le mal se cache en nous-mêmes,
dans toutes nos fibres et nos formes. Nous
sommes pleins de “rides” à effacer et de
“taches” à laver. C’est dans tout ce travail de
purification et de récupération de l’image de
Dieu que Marie se présente devant nous
comme un puissant appel.
(Texte tiré de l’homélie de Père Raniero
Cantalamessa, prononcée le 8 décembre 2006)
4
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Transforme-toi,
ne te
déforme
pas
de Stefania Consoli
Il y a des moments dans la vie où nous
sommes obligés de changer d’aspect pour
mieux nous adapter à ce que l’histoire met
devant nos pas. Au fond, c’est naturel, un pro-
cessus inexorable modifie notre corps, dès la
conception jusqu’à l’heure de notre mort: au
début, des embryons, ensuite des enfants, puis
des jeunes, des adultes et, à la fin, des per-
sonnes âgées. Les lois spirituelles aussi sui-
vent ce principe. Jésus l’évoque souvent, dans
l’Évangile, lorsqu’il nous parle de blé qui
pourrit, de vignes qu’on taille, de graines
transformées en arbres. Et donc, ainsi qu’il
arrive pour notre croissance spirituelle, la for-
me dont elle est l’expression est obligée de
s’adapter, de quelque manière.
Mais c’est bien connu, l’homme s’attache
généralement à ce qui est ancien, il le fait
devenir une habitude dont il a du mal à se
séparer : par paresse, parce que ça l’arrange
ou parce qu’il a peur de l’inconnu qui vient de
la nouveauté. Et ainsi finit-il par s’identifier
avec une forme déterminée, en se coupant lui-
même toute possibilité de gain provenant
d’une normale et profitable évolution. « On ne
met pas non plus du vin nouveau dans de
vieilles outres » (Mt 9,17), nous prévient
Jésus; le processus de fermentation du vin
nouveau pourrait faire éclater, en effet, l’outre
usée par le temps et gaspiller ainsi la précieu-
se boisson. Bref : si on n’accepte pas de rem-
placer le récipient, tôt ou tard on en perdra le
contenu. Voilà pourquoi, quand le moment
arrive pour nous d’un renouvellement béné-
fique, le Seigneur subvient à notre faiblesse
par un moyen qui nous donne la force de quit-
ter notre “vielle peau” à laquelle souvent nous
sommes très attachés.
C’est la croix. La croix seule peut mettre
en difficulté tous ces équilibres auxquels nous
nous agrippons pour nous soutenir, mais qui
se révèlent tout à coup inadéquats ou obso-
lètes. Comme un épée à double tranchant, la
croix fend tout ce qui nous retient encore pour
nous rendre libres en Dieu, ou mieux pour
laisser que Dieu agisse librement sans que
rien en nous ne puisse Le conditionner ou Le
limiter. Le Seigneur le sait bien, pour l’hom-
me toute séparation est comme une petite
mort, un détachement de ce qu’il aime.
Cependant, l’affection, ou le fait de bien se
sentir
dans certaines circonstances, ne signifie
pas nécessairement qu’elle représente le bien.
C’est pourquoi Dieu nous propose de Lui
livrer nos attentes, nos perspectives futures,
dans la certitude que la mort vécue en Dieu est
le prélude d’une vie meilleure. Ainsi seule-
ment pourrons-nous « nous lancer à l’aveu-
glette », faire face au gouffre inconnu du pas
encore
. La croix, sous tous ses angles, nous
est donnée pour nous élever à un plus haut
niveau d’idées, de sentiments et d’actions. Si
on l’accueille volontiers, elle nous donnera
une forme meilleure, parce que la croix nous
transforme et nous déforme. Le processus de
transformation en effet ennoblit la substance,
il la réalise en respectant son identité. La
déformation, au contraire, est une oeuvre typi-
quement humaine : elle dénature la forme, elle
la fait disparaître, se dégrader et s’altérer, à tel
point qu’elle ne ressemble plus à elle-même.
Ainsi les hommes pensaient-ils faire, avec
le Crucifié : “Éliminons-le, débarrassons-nous
de lui, parce qu’il agit comme on ne le doit
pas”. Comme des furies, ils empiétèrent à tel
point sur Lui que : « Tant son visage était défi-
guré, tant son aspect différait de celui des fils
de l’homme », comme Isaïe l’avait déjà
annoncé (52,14). Mais celui qu’ils cherchaient
à déformer pour tenter de nier la vérité qu’Il
représentait, a été, au contraire, transformé par
la force invincible de la résurrection qui a mué
la mort en vie éternelle. Là est la différence.
La croix révèle toujours notre véritable essen-
ce, elle nous encourage en nous transformant
en mieux : « Et moi, quand j’aurai été élevé de
la terre, j’attirerai tous les hommes à moi »
disait aux disciples le Grand Maître (J.,
12,32). Vice-versa, le jugement qui vient d’in-
térêts purement humains essaye toujours
d’imposer le joug du conformisme, au risque
de déformer irréparablement la seule image de
Dieu que nous ayons en nous.
Mais Jésus gardait le silence
(Mt 26, 63)
Le silence est douceur.
Lorsque tu ne réponds pas aux offenses,
lorsque tu ne réclames pas tes droits,
lorsque tu laisses à Dieu
la défense de ton honneur,
le silence est douceur.
Le silence est miséricorde.
Lorsque tu ne divulgues pas les fautes des frères,
lorsque tu pardonnes
sans chercher à pénétrer le passé,
lorsque tu condamnes,
mais tu interviens au fond,
le silence est miséricorde.
Le silence est patience.
Lorsque tu souffres sans te plaindre,
lorsque tu ne cherches pas
une consolation dans les hommes,
lorsque tu n’interviens pas,
en attendant que les graines germent lentement,
le silence est patience.
Le silence est humilité.
Lorsque tu gardes le silence
pour laisser émerger les frères,
lorsque tu caches,
avec une grande réserve, les dons de Dieu,
lorsque tu laisses que ta façon d’agir
soit mal interprétée,
lorsque tu laisses aux autres l
a gloire d’une entreprise,
le silence est humilité.
Le silence est foi.
Lorsque tu gardes le silence
parce que c’est Jésus qui agit,
lorsque tu renonces aux sons,
aux voix du monde pour être en Sa présence,
lorsque tu ne cherches pas la compréhension
parce qu’être connu de Lui te suffit,
le silence est foi.
Le silence est adoration.
lorsque tu embrasses la croix sans te demander :
“Pourquoi ?”
le silence est adoration.
D’un silence à l’autre
L’action de la Vierge consiste à rester en
silence à écouter. C’est sa condition, sa voix, sa
vie. Sa vie est une vie caractérisée par un silen-
ce qui adore la Parole éternelle, devant ses yeux,
dans ses entrailles, dans ses bras, cette Parole, la
Parole essentielle du Père. Elle se tait, réduite au
silence pendant l’Enfance de Jésus, Marie se
plonge dans un nouveau silence et en silence elle
se transforme en suivant l’exemple du Verbe
devenu chair, qui est son Fils, son Dieu, son seul
amour. Et toute sa vie passe d’un silence à
l’autre, du silence de l’Adoration à celui de la
Transformation.
Pierre de Bérulle (1575-1629)
Il arrive souvent que dans votre volonté
de prier “sans jamais vous lasser”, ainsi que
le demande Jésus dans son Évangile (Lc
18,7), vous ne soyez pas capables de choisir
la forme la meilleure qui puisse s’adapter à
une prière prolongée, qui scande votre jour-
née par un nombre infini d’oraisons que l’on
répète parfois machinalement sans jamais
entrer dans la vraie prière.
Nous vous proposons, en guise de
secours, un itinéraire qui vous permettra de
comprendre les caractéristiques d’une prière
complète, concernant tous les aspects de
votre personne, sans pour cela l’opprimer
ou, au contraire, la laisser à jeun de la nour-
riture spirituelle nécessaire. Un itinéraire
tracé par Lorenzo Netto, afin de montrer
que prier INFATIGABLEMENT est pos-
sible.
La prière, une imposition
ou un don ?
Selon l’Évangile de Jésus, prier signifie
chercher Dieu obstinément, peiner pour
établir un contact avec le Très Haut, pour
Lui montrer qu’on le considère digne des
égards et des attentions les plus pronon-
cées. Prier signifie suivre les traces de
Dieu
. Désirer ardemment la rencontre avec
Celui qui représente le début et la fin de
toute réalité.
Jésus a beaucoup aimé et prié. Il nous a
laissé quelques orientations fondamentales,
des points de repère, des éléments inspira-
teurs de la prière chrétienne de
l’Église, que l’on peut ainsi
résumer: glorifier le nom de
Dieu ; demander le “pain” quo-
tidien ; intercéder ; se plonger
et explorer les vérités dévoilées
; aimer en silence et en solitu-
de, conditions nécessaires pour
se syntoniser sur la même fré-
quence que celle la Trinité.
Ces points ressemblent aux notes d’une
sublime partition par lesquelles l’orant
reconnaît, chante, médite, fait l’éloge de la
suprématie, de la gloire, de l’amour de Dieu.
Ce sont des genres de prières que le disciple
du Christ est appelé à pratiquer, à dévelop-
per, à perfectionner, pendant toute sa crois-
sance et sa maturation chrétienne, en gardant
l’ambition d’atteindre la prière intégrée.
Qu’est-ce que la prière intégrée ?
C’est la capacité de passer d’une note à
l’autre avec l’étonnante désinvolture du
musicien qui joue avec le clavier ou avec les
cordes d’un instrument. Les yeux fermés,
l’âme plongée dans l’harmonie que des
mains expertes appellent à la vie, guidées
par un extraordinaire génie musical.
Tous les chrétiens peuvent (devraient ?)
s’y inspirer légitimement. On arrive à la
prière intégrée au bout d’un long entraîne-
ment, en se mettant à la disposition du Saint
Esprit auquel le Maître de Nazareth a confié
la direction et la gestion de son école de
prière. Comment peut-on y réussir ?
aussi, comme pour toutes les autres entre-
prises de l’expérience chrétienne, il faut fai-
re référence à la loi évangélique mentionnée
par Saint-Luc (16,10) : « Celui qui est fidèle
dans les moindres choses l’est aussi dans les
grandes
». Tout à fait, infatigablement!
(Suite)
A
PPRENDRE À
P
RIER
5
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J’ai ouvert ma porte
à la Vierge !
Voici le témoignage de Davide P. qui, à
Medjugorje justement, a trouvé la force
pour abandonner la voie de la dépendance
de la drogue et pour suivre, au contraire,
celle qui conduit à Dieu
(v. Echo 201)
“Voilà finalement notre destination :
Medjugorje, après un voyage de 13 longues
heures ! À notre arrivée, nous nous rendîmes
tout de suite à la chapelle de la maison de
Vicka, où le prêtre, qui nous accompagnait,
célébra la sainte Messe. Je ne reçus pas
l’Eucharistie parce que je n’étais pas allé à
la confesse depuis le Noël précédent !
Le premier soir, seulement deux bières
nous tinrent compagnie, à moi et à mon ami.
Mais la nouvelle que le lendemain nous
serions allés assister à l’apparition de
Marie à Mirjana
me remplit d’enthousias-
me, une sensation mêlée de beaucoup de
curiosité.
Au petit matin, il y avait déjà une foule
importante ; je cherchai donc à me faire un
peu de place pour m’approcher de la voyan-
te, mais c’était impossible. Les gens réci-
taient leurs chapelets, tous ensemble à
Mirjana, pendant qu’elle priait à genoux.
Tout à coup, je vis cette jeune femme regar-
der le ciel, les yeux brillants comme des dia-
mants, et parler avec quelque chose qui
devait se trouver au-dessus d’elle… Elle
était en train de parler avec la Madone …
cependant que tout autour d’elle, il y avait
un silence atomique !
Personne ne voyait la Vierge, sauf elle,
mais on était pénétrés d’une sensation de paix
absolue et on respirait un air plein d’amour
pour les personnes présentes. Nous com-
prîmes que nous étions en train de participer
à quelque chose d’unique, je me sentais
Il arrive à Medjugorje…
Les notes de Halina
TINTEMENTS DE CLOCHES
Malgré que les vacances soit déjà pas-
sées depuis un bon moment, des gens arri-
vent sans cesse des quatre coins du monde
dans ce lieu béni par la présence de la Reine
de la Paix. Il semblerait que Marie se fasse
entendre jusqu’à l’extrémité de la terre, lors-
qu’elle appelle “au retour à la vie en Dieu et
avec Dieu”, comme il arrive au tintement de
la cloche de l’Église de Saint-Jacques (le
Patron des pèlerins), qu’on peut entendre
dans le lointain des campagnes autour de
Medjugorje et qui invite les hommes “au
banquet du Seigneur”.
Le tintement des cloches possède lui-
même l’intensité de l’appel et il résonne
selon le rythme des battements du coeur.
L’appel profond lancé par les cloches avec
leur mélodie semble vouloir attirer vers le
mystère qu’elles annoncent et à y rentrer.
Oui, les cloches de Medjugorje arrivent aux
oreilles et au coeur…
RAYONS DE SOLEIL
Comme des rayons de soleil, les
ministres descendent de l’Autel du Seigneur,
en apportant et en distribuant au peuple “le
Pain descendu du ciel”, “le Gage de la gloi-
re future” et ensuite, de nouveau, ils retour-
nent à la Sainte Table. C’est une image quo-
tidienne, que Medjugorje, au moment de la
Sainte Communion, celle des prêtres, qui
nombreux se mettent au service du seul
Grand Prêtre Jésus Christ, de ce Soleil qui
vient « pour éclairer ceux qui sont assis dans
les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour
diriger nos pas dans le chemin de la paix
»
(Lc 1, 78-79).
Les prêtres sont les rayons de ce Soleil
béni, les rayons qui portent la lumière, la cha-
leur et la vie de Dieu vivant, choisis et consa-
crés par Lui à son service. “Priez pour les
prêtres…, rappelle souvent la Vierge Marie
à travers les messages remis à Mirjana, afin
qu’ils puissent être de véritables médiateurs,
profonds et dignes du Seigneur. Mais, par la
grâce baptismale, nous avons tous été plon-
gés dans le sacerdoce royal de Jésus Christ,
nous sommes tous appelés à être les “senti-
nelles du matin qui, à l’aube de chaque jour,
s’efforcent énergiquement de rendre cette ter-
re de plus en plus habitable pour tous…”.
LES DIX DOIGTS
Il y a quelque temps, l’un des moines de
la paroisse disait, dans son sermon: “La
prière du Saint Chapelet avec ses mystères
est, en réalité, un Évangile condensé
”. Ce
bon moine ne se trompait pas. Nous savons
tous très bien qu’octobre est le mois du
Saint Chapelet, mais ceux qui sont venus à
Medjugorje, à n’importe quel moment de
l’année, peuvent confirmer que le chapelet
est une prière toujours très aimée par les
gens. Il est très agréable de voir des per-
sonnes méditer avec la Vierge Très Sainte
sur la vie divine, sur le projet de salut du
Seigneur, sur sa vive action et actuelle…
Le coeur se réjouit et la bénédiction arri-
ve spontanément quand on rencontre dans la
rue un jeune homme un chapelet à la main,
ou une petite vieille aux yeux rayonnants,
qui égrène son chapelet ; ou un père qui aide
sa petite fille à joindre ses mains pour prier
et pendant qu’il récite l’Avé Maria à sa pla-
ce, la petite fille commence doucement à
sourire…
Le chapelet est l’Évangile médité, c’est
une arme puissante, c’est la proximité de la
Vierge Marie, une prière intime quoique de
grande communion… À la fin, le moine lui-
même disait : “on peut prier le chapelet
même si on n’a rien, vraiment rien, parce
qu’on a toujours ses dix doigts
”.
La séparation
était inévitable
Après un an de fiançailles, nous nous
sommes mariés, moi à l’âge de 22 ans et mon
mari à l’âge de 24 ans, avec une vision rose
de la vie et beaucoup de rêves et d’espoirs à
réaliser, mais, malheureusement pour nous,
sans fondement. Nos parents, de modestes
origines, nous ont appris des valeurs comme
la vie simple, la parcimonie, les renonce-
ments, l’importance de la Sainte Messe,
c’est-à-dire des valeurs qui nous semblaient
appartenir au passé, nous percevions de faire
partie du monde, c’est pourquoi nous nous
intéressions plutôt au travail, aux belles
choses, aux vêtements d’un certain genre,
aux amitiés.
Tout cela ne nous a apporté que beaucoup
d’aridité, les incompréhensions ont commen-
cé à se montrer, les égoïsmes se sont renfor-
cés, chacun d’entre nous accusait l’autre et il
s’attendait toute de l’autre, sans rien donner.
Quelle tristesse ! Nous étions devenus deux
étrangers qui vivaient sous le même toit, sans
ne jamais communiquer, si ce n’est que pour
les choses superficielles. À cette époque-là,
les apparitions de Medjugorje avaient com-
mencé et nous en avons beaucoup entendu
parler. J’ai pris un autobus et je suis partie en
pèlerinage avec mes deux enfants, encore
petits ; mon mari n’avait pas pu se joindre à
nous à cause de problèmes de travail. Cette
première expérience, je la garde encore dans
mon coeur, grâce à ce que Marie m’a donné
intérieurement.
Malgré ce don, la mésentente entre nous
était si forte que la séparation a été inévitable.
Nous croyions que nos enfants, qui étaient
grands alors, pourraient comprendre ; mais ce
n’est qu’après que nous nous sommes aperçus
que les enfants ne sont jamais assez grands
pour vivre la séparation de leurs parents, ce
sont des victimes obligées de supporter de
mauvais choix; même s’ils ont l’air tran-
quilles et même s’ils mènent un vie apparem-
ment normale, leur coeur est brisé et ils vivent
dans la crainte et dans la souffrance.
Nous sommes restés séparés pendant dix
ans et, pendant tout ce temps-là, nous ne
croyions pas à une réconciliation possible car
nous n’avions résolu aucun problème et nous
ne réussissions pas à nous pardonner l’un
l’autre. Nous essayions, dans notre condition
humaine, de vivre dans une apparente norma-
lité, mais tout cela créait beaucoup de ten-
sions. C’est mon mari qui, conscient qu’il ne
faisait plus rien de ses propres forces et du
temps perdu avec les avocats, a fait, à son
tour, un pèlerinage à Medjugorje et qui a
confié dans les mains de Marie notre difficile
situation familiale. Notre Mère Céleste nous a
accueillis dans ses bras. Entre-temps l’un de
nos enfants s’est approché de Dieu et notre
guérison a commencée grâce à lui aussi, et à
son don de lui. Nous avons fait nos premiers
pas avec lui ; nous avons partagé nos ferme-
tures, nos craintes, nos joies et nos douleurs
passées. Nous avons commencé par prier
ensemble en famille, d’abord très gauchement
et ensuite bien plus naturellement et en res-
pectant les rythmes des autres. Nous sommes
arrivés à nous pardonner jusqu’au fond de
notre coeur, sans pour cela oublier notre expé-
rience passée, mais en partant d’elle pour
grandir et vivre mieux notre mariage.
En ouvrant notre coeur, nous avons aussi
perçu le souffle de nos enfants, leur possibili-
té d’aimer librement, sans avoir peur, et nous
avons vu la paix du coeur qui éclairait leurs
visages. Tout est arrivé très naturellement,
nous nous sommes rapprochés sans aucune
obligation ou imposition ; parfois, le passé se
représentait, mais nous commencions à avoir
les bases nécessaires pour nous soutenir. La
participation, la prière et l’offrande sont les
étapes les plus importantes qui permettent de
nous connaître profondément, de nous aider
et de nous soutenir l’un l’autre. Combien de
choses nous avons ignoré pendant des années
! Le parcours de l’offrande de notre vie a per-
mis à nos âmes de s’ouvrir et de vivre comme
des personnes nouvelles, de guérir et de vivre
notre mariage avec l’Amour de Dieu.
Marie ne nous a fait manquer de rien, Elle
nous a donné la possibilité de continuer à
grandir spirituellement avec les autres frères
et soeurs. Nous remercions maintenant la
Sainte Trinité qui, grâce à Marie, nous a don-
né une autre chance, pour nos enfants qui, par
leurs prières et leurs souffrances, nous ont
aidé à grandir, pour les personnes qui nous ont
vraiment aidé à vivre la conversion et notre
nouveau mariage.
Clelia G.
6
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“Je suis
l’Immaculée Conception”
Parler de l’Immaculée Conception dans
l’année jubilaire que Lourdes est en train de
fêter, et qui se conclura, justement, le 8
décembre
prochain, cela semble vraiment
approprié. Ce fut, en effet, à Lourdes qu’en
l’année 1858 désormais lointaine, la Sainte
Vierge dévoila enfin à la jeune fille qui lui
demandé qui elle était: “Je suis l’Immaculée
Conception”,
confirmant ainsi la vérité du
dogme, proclamé par le pape Pie IX quatre
ans auparavant. Bernadette n’imaginait pas
quelle était la signification de ce nom pronon-
cé en dialecte occitan, le seul que la jeune
fille pouvait comprendre et parler.
Jusqu’alors, en effet, elle avait appelé la Belle
Dame simplement “Aquero” (Celle-là). Cette
révélation rendit crédible son témoignage,
surtout pour l’Église qui devait la soutenir et
la protéger.
“Marie lui dévoile ainsi la grâce extraor-
dinaire qu’elle a reçu de Dieu, celle d’avoir
été conçue sans péché, parce qu’Il a regardé
« l’humilité de sa servante »”, a dit le pape
Benoît XVI, au cours de son pèlerinage à
Lourdes, au début du mois de septembre ;
“C’est le chemin que Marie ouvre à l’homme
aussi - a observé le Pape. S’en remettre tota-
lement à Dieu veut dire trouver le chemin de
la véritable liberté. Parce qu’en se tournant
vers Dieu, l’homme redevient lui-même. Il
retrouve sa vocation originaire de personne
créée à son image. ”
La Madone n’est donc pas venue dans ce
petit bourg français seulement pour confir-
mer un dogme, mais pour laisser un lieu en
héritage à ses enfants
où ils pouvaient litté-
ralement se plonger dans la pureté immacu-
lée
de Marie
: “Va à la source et lave-toi
dedans”, dit-elle, à ce moment-là, à la petite
Soubirous. Aller veut dire se mettre en
marche et errer, afin de chercher et de trouver
la source de la grâce : là, c’est Marie elle-
même qui nous offre Jésus. L’invitation à se
laver appartient au contraire à la symbolique
du Baptême, selon laquelle, par l’eau, nous
plongeons dans la mort et dans la résurrection
du Christ pour renaître, ou bien pour devenir
une nouvell créature purifiée de la tache ori-
ginelle, comme Marie.
À Lourdes, le Seigneur a voulu laisser des
signes évidents et qui agissent, dans son pro-
jet de Sagesse : la Mère Immaculée, par
laquelle s’est réalisée l’incarnation du
Sauveur, et l’eau, qui en jaillissant de la côte
du Christ crucifié a créé l’Église, où la résur-
rection est opérante. Chaque année plus de
six millions de pèlerins sont invités à se plon-
ger avec foi dans ces eaux vivantes, dans l’es-
poir d’être guéris : quelques-uns physique-
ment aussi, mais tous sûrement du point de
vue spirituel, pour pouvoir guérir des pro-
fondes lésions que le péché laisse dans les
âmes faibles, et pour être lavés des déchets
que la faute dépose sur notre esprit, le rendant
lourd et asphyxié. “Cette eau n’est pas un
médicament”,
disait Bernadette aux malades
lorsqu’elle était infirmière à Nevers , “il faut
avoir la foi et prier. Cette eau n’aurait pas
des vertus sans la foi”,
c’est une grâce
fraîche qui restore, cette eau qui jaillit à
Lourdes, mais elle a également une grande et
profonde portée théologique et ecclésiale, qui
dit combien l’Église du ciel est tellement
proche de celle de la terre, qu’elle la rend de
plus en plus une, dans Celle que Dieu a vou-
lue et créée Immaculée.
S.C.
vibrer ! Lorsque l’apparition finit, Mirjana dit
que la Madone avait béni tous les présents,
demandant de La prier toujours et promettant
qu’Elle serait toujours à côté de tous ceux qui
L’avaient invoquée. C’était une chose
incroyable, la Vierge m’avait béni et Elle
avait regardé dans mon coeur, moi qui n’ai
personnellement aucune grande vertu! C’était
un rêve et je compris immédiatement l’aspect
extraordinaire de cet événement.
Les caresses aux enfants
Plus tard, nous allâmes dans une grande
maison où nous déchargeâmes un peu d’ali-
ments. Lorsque nous entrâmes, une bonne
soeur nous expliqua que nous étions dans un
orphelinat pour les enfants restés sans
parents à cause de la guerre, ou qui avaient
été abandonnés par leurs familles, trop
pauvres pour les faire grandir. Je n’avais
jamais été dans un orphelinat … nous dîmes
des prières avec la bonne soeur et les enfants
et, ensuite, nous sortîmes.
Ce fut à ce moment qu’une chose vrai-
ment émouvante se produisit. Tous les
enfants de l’orphelinat sortirent et nous
assaillirent pour avoir des caresses. L’un
d’entre eux embrassa notre chauffeur com-
me si c’était son père ! Quelle souffrance et
quel désir d’être aimés avaient ces enfants !
Nous, qui avons grandi avec nos parents
dans l’oisiveté et entourés de toutes sortes de
bonnes choses, nous ne pouvons pas l’ima-
giner. Nous nous séparâmes de ces enfants
avec beaucoup de regret. Dans la société où
nous vivons de nos jours, nous ne pensons
jamais à ces réalités, ou mieux, nous faisons
semblant de ne pas savoir qu’elles existent :
il faut les voir de nos propres yeux pour y
croire
Il fallait que je m’ouvre à elle
L’après midi, je flânai tout seul dans les
rues de Medjugorje et j’arrivai devant une
montée qui conduisait au sommet où se trou-
ve la statue de la Madone. C’était le mont
quon appelle Podbordo, où il y eut les pre-
mières apparitions. Je commençai donc à la
monter avec mes nu-pieds et je remarquai
que pendant que les gens montaient, ils réci-
taient tous leur chapelet. Je ne disais rien, je
m’assis sur une pierre, presqu’à mi-chemin,
et là j’essayai d’entrer en harmonie avec la
Madone… mais je ne sentais vraiment rien!
Medjugorje et la Vierge ne m’avaient pas
encore dévoilé leurs visages. Dès mon retour
à l’hôtel, je sus quil était prévu que nous
allions, justement, au Podbordo, d’où je
venais. Quelle barbe, de nouveau… !
Nous montâmes donc sur ce mont, sui-
vant un parcours très esacarpé, plein de
pierres, et, comme tout le monde, nous réci-
tâmes aussi notre chapelet ; je n’en étais
guère enthousiaste, car il faisait très chaud et
je pensais bien plus à la chaleur qu’à la priè-
re! Arrivés au sommet, je restai pendant
quelques minutes devant la statue de la
Madone et ensuite je redescendis tout seul
par un sentier appelé le sentier du silence.
Mais j’éprouvais beaucoup de rage et de
déception
parce que je ne réussissais pas à
expulser le mal qui était en moi ; je me sou-
viens avoir balancé maintes fois la bouteille
que j’avais dans les mains, ce qui était un
signe de ma forte frustration. Je ne compre-
nais pas encore qu’il fallait que je m’ouvres
à la Reine de la Paix !
La seule lumière dans l’obscurité
Dans la soirée il y avait l’adoration
eucharistique et je ne savais pas de quoi il
s’agissait. Je vis seulement, sur le parvis
derrière l’Église, beaucoup de jeunes qui se
rendaient aussi à cette chose. Je m’isolai de
mon groupe et je restai là, à une dizaine de
mètres. Le parvis était bondé de jeunes et il
y avait un grand silence. Au fond, sur un
grand autel, il y avait une grande lumière qui
éclairait le Très Saint, c’était la seule lumiè-
re allumée : autour d’elle, sur tout le parvis,
l’obscurité. Un prêtre guidait, par de brèves
prières en plusieurs langues, l’adoration de
Jésus, le Très Saint. Tout était nouveau pour
moi. Dans cette obscurité, le Très Saint si
bien éclairé nous donnait parfaitement l’idée
que Lui seul est la lumière et celui qui ne
la suit pas vivra dans les ténèbres
. Je
m’émus. Qu’il était beau d’être là !
Cependant, à cause d’une série de mal-
entendus, je conclus ma soirée dans un bis-
trot avec mes amis. Le chef du groupe nous
chercha dans toute Medjugorje et nous répri-
manda sévèrement parce qu’il était très pré-
occupé : où étions-nous passés ?! À vrai
dire, il fut très désagréable avec nous et, à ce
moment-là, j’étais vraiment furibond parce
que personne ne m’avait “tiré les oreilles”
depuis plus de dix ans. J’étais vraiment en
colère, parce que je trouvais tout cela absur-
de et vraiment exagéré. Mais ensuite, en y
repensant pendant la nuit, je compris qu’il
l’avait fait sans doute pour notre bien, parce
que nous étions en train de nous laisser
échapper une grande occasion d’union avec
la Madone : au bistrot, nous n’aurions
jamais rencontré la Vierge ! Comprenant
enfin cela, je me détendis un peu.
“Mais souhaites-tu changer, ou non ?”
Le lendemain, le responsable, en me pre-
nant à part, me demanda si je voulais chan-
ger vraiment ou non, parce que, selon lui, je
n’en avais pas la moindre intention. Je com-
pris tout de suite que j’étais en train de me
tromper sur tout et qu’il fallait que je
m’ouvre un peu plus à la Madone : je ne
voulais pas me laisser échapper cette occa-
sion, parce que si la Vierge m’avait conduit
là, c’était qu’Elle voulait certainement me
parler. Nous allâmes de nouveau au parvis,
où se trouvait l’Église, pour la Messe…
Autour de l’Église, il y avaient des
dizaines et des dizaines de prêtres, qui pro-
venaient des quatre coins du monde et qui
confessaient tous les fidèles qui le dési-
raient. Je pensai que je n’avais plus “vidé
mon sac” plein de chagrins, de défaites et de
déceptions depuis le Noël précédent. Je
trouvai un prêtre plein de tact et lorsque je
lui racontai mon histoire, nous pleurâmes
ensemble et il me remercia pour avoir lui
rendu mon témoignage ; ensuite nous prîmes
congé et il me donna sa bénédiction.
La messe était en cours, mais je n’y allai
pas ; finalement je m’étais libéré… j’errai
longtemps sans but et je pleurai toute ma
peine et ma douleur accumulées.
La dou-
leur que j’avais portée en moi était énorme,
vraiment trop forte, et je pleurai longtemps.
Il ne m’arrive pas souvent de pleurer, mais
les sensations que j’éprouvai à ce moment-là
est indescriptible.
Je me sentais enfin libre et l’heure de
rencontrer la Reine de la Paix était arrivée.
Ce fut une émotion qui me terrassa… Je
n’arrêtait pas de pleurer, pendant une heure
environ. Je sentais en moi comme un esprit
nouveau, je n’avais jamais éprouvé ce type
de soulagement après une confession. Il y
avait quelque chose d’étrange : j’avais
ouvert ma porte à la Vierge !”
(Suite)
7
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L’É
CHO EST APPELÉ
À RÉPONDRE
de quoi ?
L’Écho de Marie te remercie
L’Écho de Marie est arrivé au terme de
cette année grâce à toi aussi, qui lis ces pages,
grâce à ta communion spirituelle et à tes
prières, à ton soutient. Comme il arrive à
toutes les choses qui concernent Dieu,
L’Écho est petit et il a besoin d’aide : c’est
pourquoi il a besoin de ses frères. Oui, le sou-
tient passe par les frères parce que la Sagesse
en a décidé ainsi, dans ses ordres divins.
L’Écho compte donc sur toi pour l’avenir,
comme il en a toujours été par le passé.
L’Écho considère ton aide comme un signe
que Marie continue à apprécier que beaucoup
de ses enfants, des quatre coins du monde,
dans des langues et avec des coutumes diffé-
rentes, se réunissent autour d’Elle par cet
humble moyen aussi. Alors, s’il en est ainsi,
tu contribues au projet de Marie, si bien que
ton oeuvre devient celle de Marie. P. S.
Je perçois avec douleur une certaine
atmosphère de défiance et de soupçon
envers notre petit journal. De tous les côtés,
je perçois un besoin de faire de la lumière,
mais sur quoi? Sur le Père Tomislav ? Sur le
fait que les membres de la communauté qu’il
a fondé écrivent pour notre petit journal ? Il
y a une seule chose dont je suis sûr, c’est que
des affirmations bizarres n’ont jamais été
publiées dans L’Écho. S’il y a une mesure
disciplinaire à prendre à l’égard de Père
Tomislav, je crois que la meilleure chose à
faire soit de laisser que l’Esprit guide l’Égli-
se. Ce n’est pas ici le lieu pour réussir à fai-
re de la lumière. Cette affaire n’est pas de
notre ressort. Au contraire, comme il arrive
souvent à cause de la presse, nous compli-
querions encore plus les choses. En ce
moment, je pense aux personnes les plus
simples et aux plus éloignées du monde occi-
dental. Le monde missionnaire, ou les jeunes
et pauvres églises où arrive cette publication.
À leur confusion, à leur déception.
Le silence et la réserve sont, à mon avis,
encore des attitudes ou, mieux, des compor-
tements fondamentaux, pour qu’on puisse
arriver à la Vérité. L’Echo n’a été frappé par
aucune mesure de la part des autorités. Et
une raison très importante concernant sa vie,
c’est la demande même des lecteurs, qui se
manifeste par leur soutien économique. Nous
nous sommes demandés souvent s’il fallait
continuer, quand il nous semblait de n’avoir
plus les ressources financières, et puis, tout à
coup, le bilan nous faisait comprendre qu’on
pouvait poursuivre. Ce critère encore est
valable. Ce numéro pourrait, donc, être le
dernier. Ce seront nos lecteurs et nos collabo-
rateurs qui nous feront savoir s’il vaut la pei-
ne de continuer. Je sais bien que je n’ai pas
donné des nouvelles extraordinaires, parce
que je n’en connaîs pas. Ou mieux, les “ouï-
dire”, je ne peux pas les prendre en considé-
ration. Que celui qui est sûr de pouvoir dire
la vérité le fasse, en s’assumant toute les res-
ponsabilités. La tâche de ce petit journal, me
semble-t-il, est celle de diffuser le message
de Marie aujourd’hui, et de soutenir la foi de
ceux qui utilisent cet instrument avec
confiance. Ce n’est pas le seul et nécessaire
instrument, mais nous sommes reconnais-
sants à Dieu pour avoir pu travailler ainsi que
vous nous avez connu.
Don Alberto Bertozzi
Lettre ouverte
d’un distributeur
L’Écho de Marie, toujours respectueux
et fidèle aux inspirations de son fondateur
don Angelo Mutti, que j’ai connu et esti-
mé.
Je distribue L’Écho depuis plus de 20 ans
à Varese et partout où je me rends, pour mon
travail avant et maintenant dans ma retraite,
mais le fait de voir les méchantes attaques
dont il est la cible de la part d’institutions
écclésiastiques, des attaques qui n’ont certai-
nement pas mis en relief les vertus et la cor-
rection fraternelle dont elles s’inspirent, m’a
profondément peiné, non par pour L’Écho
qui est – commme il l’est – de la Madone, et
c’est Elle qui pensera à le protéger, mais pour
mes frères dans la foi, qui jettent, avec l’eau
qu’ils jugent sale, l’enfant vivant qui ne l’est
point. Rien de critiquable n’a été écrit, en
effet, ni publié dans ces années: seulement
les messages de la Madone avec leur sage
commentaire, les enseignements profonds,
les synthèses respectueuses des interventions
du Magistère dans la vie de l’Église et les
comptes-rendus précis et ponctuels de la pré-
sence de la Madone à Medjugorje, ainsi que
des fruits qu’Elle a fait mûrir. Même les rap-
ports concernant le parcours de l’ Offre, rédi-
gés par le Père Tomislav Vlasic pendant ces
années, ont toujours été magistraux, toujours
dans un registre pastoral, écclésiastique, et
dans l’othodoxie de l’Église, il suffit de les
relire le coeur libre de tout préjugé
. Je
remercie le Seigneur et la Reine de la Paix
pour avoir accompagné mes frères, aujour-
d’hui à l’épreuve, confiants dans le jugement
et dans la miséricorde du seigneur.
Par la Grâce de Dieu, l’Église prend son
temps pour discerner, mais elle nous deman-
de de la prudence et de la charité.
Romano Zangarini
réfléchir sur l’urgence d’annoncer encore à
tous l’Évangile
. Le Mandat Missionnaire
continue à être une priorité absolue pour tous
les baptisés, appelés à être les serviteurs et
les apôtres de Jésus Christ. Qu’il est beau
d’admirer Saint-Paul pendant cette année qui
lui est consacrée, comment il a vécu l’invita-
tion de Jésus: « Va ! C’est aux lointains, aux
païens, que je veux t’envoyer ». Et Saint-Paul
alla porter à tous la Bonne Nouvelle, qui peut
être ainsi résumée : « Nous sommes tous des
pécheurs, mais Dieu nous aime tous : Juifs et
non Juifs peuvent devenir des justes en
croyant en Jésus Christ, qui a donné sa vie
pour eux. Saint-Paul l’avait bien compris :
l’humanité ne pouvait trouver la Rédemption
et l’Espérance qu’en Jésus, Promesse de vie
et notre Espérance. La Mission est une ques-
tion d’AMOUR: c’est la réponse de l’amour
avec lequel Dieu nous aime! Que la prière
s’intensifie parmi vous tous, c’est le moyen
spirituel indispensable pour diffuser la
Lumière du Christ, en confiant au Seigneur
le travail apostolique des Missionnaires, en
invoquant l’intercession de Saint-Paul et de
la Vierge Marie, l’Arche vivante de
l’Alliance. Les petits enfants poliomyéli-
tiques
du Centre Heri-Kwetu de Bukavu
récitent tous les soirs le Saint Chapelet pour
vous tous, amis et bienfaiteurs, parce que
notre Mère soit à côté de vous. Chaque soir,
à 21h.00, je vous confie à Marie pour qu’Elle
vous donne son Coeur. Avec Elle je vous sou-
ris, je vous embrasse et je vous bénis.
Père Lorenzo Caselin
Ceux qui le désirent peuvent envoyer au
Père Lorenzo leur soutient sur le compte
bancaire de Bruxelles suivant:
Ing. Bank – Avenue Marnix, 25 – B 1000
Bruxelles Belgique - IBAN 3101 1803 7568
BIC (Swift) BBRUBEBB
A/Name MISSIONAIRES XAVERIENS
Pour P. Lorenzo Caselin
comme SUBSIDES HUMANITAIRES pro
Heri-Kwetu à Bukavu A/N° 310-1180375-68
Père Lorenzo, du CONGO:
La Mission
est une question d’amour!
Mes très chers amis,
Je vous écris aujourd’hui, le jour de mon
85ème anniversaire… Ma conversion a com-
mencé en 1938, dans mon pays d’origine, en
Italie, lorsque mon Chapelain eut un entre-
tien avec Aldo, l’un de mes jeunes amis, pour
le dissuader du propos de s’offrir comme
Victime d’immolation à l’amour Miséricor-
dieux pour le salut des âmes, parce qu’il était
fils unique. Aldo réfléchit et répondit : «Jésus
aussi était fils unique et son père l’immola».
La plus grande gloire que nous puissions
offrir à Dieu consiste précisément dans le
secret mystérieux de la souffrance rédemptri-
ce, supportée et voulue avec amour pour ses
frères, exactement comme l’a fait Jésus ! J’ai
compris que la “mystique de la réparation”
ne peut être seulement la prière, mais c’est
surtout le sacrifice : le “pretium sanguinis”
que don Divo Barsotti nous invite à faire : «
Seigneur, tout pour ta gloire ! En échange de
toutes les offenses que te font les hommes,
c’est moi que tu dois prendre : je t’offre tout
moi-même. Que tout le péché humain pèse
sur moi, mais que tu sois glorifié par ma
mort, comme tu le fus par le sacrifice de ton
Fils ». Alors, vous pouvez bien comprendre
pourquoi je suis toujours souriant : qu’il est
beau de vivre ainsi ! En tant que
Missionnaire, je désire vous inviter tous à
Villanova M. 25 novembre 2008.
Resp. Ing. Lanzani - Tip. DIPRO (Roncade TV)
Que Dieu nous bénisse,
Le Père, le Fils etl’Esprit Saint.
Amen
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A NOTRE SECRETARIAT
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Modifications, offrandes, etc.
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EGRETERIA
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46100 Mantova - ITALIE
E-mail :
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Eco su Internet: http://www.ecodimaria.net
L’Echo de Marie Reine
L’Echo de Marie Reine
de la Paix vit d’offrandes!
de la Paix vit d’offrandes!
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