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Contexte Historique et Théologique des Apparitions de Medjugorje Date: 10. novembre 2005 , Originally published 10. novembre 2001 Author: Dr. fra Tomislav Pervan, OFM Category: Théologie Content of the article
Les débuts et le contexte historiqueLe problème du sens de l’histoire, selon certains, serait précisément de savoir si l’homme savait, s’il se rendait compte, s’il lui a été donné de découvrir la vérité sur lui-même, tant que l’histoire était encore en cours ? Plus précisément : l’histoire qui manifeste tant de signes de hasard, tant d’irrationalité, révèle-t-elle malgré tout une nécessité qui donnerait une sorte de justification à tout ce qui s’est déroulé dans le passé ? Est-il possible d’écrire l’histoire en l’observant dans l’immédiat, est-il possible d’en pénétrer le fond en prenant une distance par rapport à l’actualité, pour lui donner une signification et en tirer un sens pour l’avenir ? Cette question fondamentale concerne également Medjugorje et ces événements qui se déploient parmi nous depuis quatorze ans. Le phénomène en lui-même est complexe au point de ne pas se laisser saisir dans toute sa portée et avec toutes ses composantes. Et pourtant, Medjugorje, qui a depuis longtemps dépassé ses frontières étroites, tient son Sitz im Leben théologique et historique dans le monde actuel et dans l’Église contemporaine. Medjugorje est inscrit de manière indélébile sur la carte religieuse du monde, principalement du monde de l’Église catholique. Depuis quatorze ans, on a beaucoup parlé et écrit à propos de sa signification et de son importance, et souligné à quel point notre temps en avait besoin. Il me semble inutile d’être son apologiste et son avocat, car Medjugorje est assez fort en soi pour plaider en sa propre faveur, se défendre et se maintenir devant les tribunaux les plus sévères de l’Église, de la théologie, de l’histoire et du monde. Il suffit de regarder en dessous de la surface pour voir, pour se rendre compte du bouleversement tectonique survenu dans l’Église et dans le monde avec l’avènement de Medjugorje. Clémenceau, homme politique et agnostique français, disait que la guerre était beaucoup trop importante pour être laissée entre les mains de généraux et de soldats. Il en va de même avec Medjugorje, réalité trop complexe pour être laissée uniquement entre les mains des commissions, livrée uniquement au discernement et au jugement des théologiens et des commissions ; qui l’ont approché avec nous savons quelles prémisses. Il est impossible de livrer Medjugorje à ceux qui prennent leurs décisions autour d’une table, aux théologiens oisifs et à ceux qui n’ont jamais fait l’effort de comprendre la signification de ce phénomène, la portée de ces événements et l’essence du message. Il est difficile de donner une définition de Medjugorje. Le phénomène est complexe et implique les appréciations et les évaluations de nombreux experts de divers domaines de la pensée et de la science. Quelles que soient nos opinions et nos convictions personnelles à ce sujet, nous devons reconnaître, bon gré – mal gré, qu’il s’agit là du phénomène religieux le plus évident qui se soit produit sur le territoire de l’ex-Yougoslavie, de l’Europe et même du monde au cours de la dernière décennie, des deux dernières décennies même de notre siècle et de notre millénaire. S’il était possible de rassembler avec un immense aimant tous les éléments semés dans les âmes et les cœurs d’innombrables personnes et dispersés sur le globe, nous en serions impressionnés, tant le résultat serait invraisemblable. Nous serions surpris de savoir à quel point Medjugorje est présent dans les consciences et dans les vies des croyants et des incroyants. Quels en ont été les débuts ? Si licet exemplis in parvis grandibus uti, s’il est permis de se servir de grands exemples pour exposer ce qui est petit, ou bien, si licet parvis componere magna, comparer ce qui est grand à ce qui est petit, je commencerai avec un exemple néotestamentaire : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » se demande Nathanaël plein d’étonnement, posant la question à Philippe (Jn 1,46). Nazareth, petit village de province où l’on parlait mal, où l’on ne parlait que le patois, exactement comme à Bijakovići et à Medjugorje. Province, village, provinciaux, paysans en conflit, voyants de la même trempe, descendants de personnes quasiment analphabètes. Sans diplômes et sans instruction, à un moment de leur histoire personnelle ils ont été arrachés à leur routine et ont commencé à utiliser un langage et une langue qui appartiennent à un monde qui n’est pas le leur, ont commencé à parler de quelque chose de l’au-delà et non d’ici-bas. Ces petits et ces inconnus ont rempli les oreilles du monde d’un message et d’affirmations qui ont fait trembler le pouvoir alors en place, qui a cherché, coûte que coûte, à étouffer la nouvelle dans l’œuf. Bijakovići et Medjugorje ont beau être deux villages brouillés dans une Herzégovine inconnue : à partir de cet instant, ils sont inscrits sur la carte du monde. L’expansion est comparable à celle décrite dans les Actes des Apôtres : « de Jérusalem, la Judée et la Samarie jusqu’au bout du monde ». Nous pouvons constater ces mêmes cercles concentriques dans le phénomène de Bijakovići – Medjugorje. Suivant : Les parallèles dans l’histoire du salut | | |||
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Afin que Dieu puisse vivre dans vos cœurs vous devez aimer. |