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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 125 (Janvier-Février 1996)

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Février 1996 - Mois de la Chaire de St Pierre -
Orig. Italien: cas. post. 149, I - 46100 Mantova
A.12, n. 2; Tout Courrier est à adresser à: Echo de Marie, 18 Allée Thévenot, F-39100 DOLE
Ainsi, Jésus veut les frères réunis à une seule Table (page 2)
Message du 25 janvier 1996:
Chers enfants! Aujourd’hui Je
vous invite à vous décider pour la
paix. Priez Dieu afin qu’Il vous
donne la vraie paix. Vivez la paix
dans vos coeurs et vous com-
prendrez, chers enfants, que la
paix est le don de Dieu.
Chers enfants, sans amour
vous ne pouvez pas vivre la paix.
Le fruit de la paix est l’amour et
le fruit de l’amour est le pardon.
Je suis avec vous et Je vous appelle
tous, petits enfants, à pardonner
en premier lieu dans vos familles,
et alors vous serez capables de
pardonner aux autres. Merci
d’avoir répondu à Mon appel.
Surtout paix et pardon
dans la famille
Téléphonant de Kampala (Ou-
ganda) où il est arrivé au cours de sa mission
africaine, P.Slavko a expliqué, dans son style
simple et concret, ce message qui fait suite à
celui de Noël, où Marie nous invitait à être
unis à Jésus pour avoir la paix.
1. Maintenant, dans le premier message de
la nouvelle année, notre Mère nous invite à
nous décider pour la paix.
Sans cette décision
rien ne peut se produire. Même pas Dieu ne
peut nous donner la paix, si nous ne nous
décidons pas pour la paix. Et avec la paix
viennent le respect, la protection, l’amour, le
service à toute vie, comme dit le Pape dans
Evangelium Vitae.
2. Mais il y a une seconde condition pour
avoir la paix: prier Dieu pour qu’Il nous
donne la paix,
parce que Lui est la vraie paix
et peut la donner.. Parfois nous attendons la
paix d’autres personnes, ou de situations diffé-
rentes; mais la vraie paix est don de Dieu: Je
vous laisse Ma paix.
Abandonnons tout espoir
de l’obtenir d’ailleurs et ouvrons notre coeur à
ce que Marie nous dit. Mais si, malgré la prière,
la Messe, le jeûne, nous n’avons pas encore
obtenu la paix? C’est parce que, malgré tout, il
n’y pas eu une décision radicale et une prière
constante.
3. Aujourd’hui, Marie nous parle des consé-
quences de la paix en nous. De la paix vient
l’amour. S’il n’y a pas l’amour, il ne peut y
avoir la paix,
et vice versa. Et le pardon vient
de l’amour.
Donc, notre volonté de paix doit
embrasser toutes les personnes et les faits avec
lesquels nous sommes en rapport; on ne peut
vouloir la paix en excluant l’amour et le par-
don. Notre décision ne peut être partielle: c’est
la décision pour Dieu et pour tout ce qu’Il veut.
4. La Madone est avec nous et, comme
Mère, tend à des choses très concrètes. La paix
doit commencer en premier
dans la famille,
avec le pardon à nos proches. Ce serait une
erreur de croire avoir la paix et l’amour avec les
autres et non dans sa propre famille et sa
communauté. Pardonner et donner le baiser de
paix est d’ailleurs plus difficile ici, spécialement
avec qui nous a fait du tort. (Dans certaines
communautés, les jeunes cherchent à donner la
paix spécialement à qui fut un motif d’animosité
ou de querelle). C'est ici qu'il faut "sauter
l'obstacle" en faveur des personnes avec
lesquelles nous vivons ou travaillons; ensuite,
le reste sera plus facile. Bien sûr, Dieu veut >
Message de Noël 1995:
Chers enfants! Aujourd’hui
encore Je me réjouis avec vous et
Je vous apporte le Petit Jésus pour
qu’Il vous bénisse. Je vous invite,
chers enfants, à unir votre vie à
Lui. Jésus est le Roi de la Paix et
Lui seul peut vous donner la paix
que vous recherchez.
Je suis avec vous et Je vous
présente de façon spéciale à Jésus,
maintenant en ce temps nouveau
où il faut se décider pour Lui. Ce
temps-ci est le temps de la Grâce.
Merci d’avoir répondu à Mon
appel.
Comment se décider
pour Jésus en ce
‘temps nouveau’?
1.- Le jour de Noël, la Madone est venue
avec le Petit Jésus, très, très joyeuse - a dit
Marija. La Reine de la Paix nous a apporté
Jésus, le Roi de la Paix,
pour qu’Il nous bénisse,
c-à-d. nous communique Sa paix: Paix sur la
terre;
paix qu’Il donnera aussi à Ses disciples
à l’heure de la passion pour que rien ne les
trouble, rien de les effraye: Je vous laisse la
paix, Je vous donne Ma paix. C’est
la paix qui
surpasse toute intelligence et
qui doit être
arbitre dans nos coeurs (cfr Col.3).
C’est le don qui englobe tous les dons et qui
fait reposer dans la sécurité de Dieu en tout
événement: Shalom! C’est le don que tous
recherchent, même sans s’en apercevoir, parce
que Lui seul, Roi de la paix, peut donner la
paix que vous cherchez.
2.- C’est pourquoi Marie nous invite à
faire en sorte que notre vie soit unie à Jésus
comme les sarments à la vigne, parce que
Sans Moi vous ne pouvez rien faire.. Pour
rester en Lui il faut que Ses paroles demeurent
en nous
(J.15). Celui qui M’aime observe ma
Parole
et Nous viendrons à lui et nous ferons
en lui notre demeure (J.14).
C’est ce qu’on
appelle communément vivre dans la grâce de
Dieu. Mais il est nécessaire de recourir aux
sources de la grâce: la prière et les sacrements.
Recourons aux sacrements: à l’Eucharistie
pour nous unir à l’offrande de Jésus et la vivre
en nous; que sa Parole devienne la nourriture
de notre vie.
Allons à l’adoration pour devenir amis et
énamourés de Lui; recourons à la confession
pour que, toujours, Son pardon nous renouvelle;
prosternons-nous devant sa Croix pour
apprendre à aimer comme Lui et à l’étreindre
chaque jour. Du contact vivant avec Jésus on
sort neufs, on comprend ce que Dieu veut de
nous et on reçoit la force de le faire, le temps
et l’énergie sont multipliés pour de nombreuses
bonnes oeuvres.
3.- Notre Mère, comme toujours, nous
assure qu’Elle est avec nous et nous présente
à Jésus
pour que par Lui nous soyons préservés
et fortifiés. Mais pourquoi de manière spéciale
maintenant, en ce temps nouveau où il faut
se décider pour Lui?
Ce nouveau temps est
celui de la grande épreuve, où la Femme est en
train de combattre contre le dragon, ensemble
avec Ses enfants (Ap.12,13.17). Le diable,
sachant qu'il a peu de temps, accomplira des
signes et des prodiges mensongers
(nous le
voyons bien!)...capables de séduire, si c’était
possible, les élus eux-mêmes; tandis que le
Fils de l’Homme appellera et rassemblera des
quatre vents Ses serviteurs, marqués du sceau
du Dieu vivant (cfr Mt 24,24; Ap.7,3; 20,8-9
).
Il faut une décision qui nous lie à Lui Ou on est
avec Moi, ou on est contre Moi (cfr Mt.12,30),
parce que seul, Christ remporte la victoire et
ainsi, nous vaincrons avec Lui. Si nous nous
serrons étroitement contre Lui, Lui-même se
chargera de nous et conduira notre vie sur une
voie spacieuse; Il préparera tout pour nous et
nous comblera de paix et d’abondance, de force
et de sécurité. Si nous nous décidons pour Lui,
toutes les routes nous sont ouvertes: Goûtez et
voyez comme le Seigneur
est bon (Ps 33);
Quand nous accueillons Jésus dans la barque,
toute tempête se calme. Disons donc notre Me
voici!
et c’est Lui qui accomplira tout. Décidez-
vous, vous aussi, pour l’amour
(20.11.86).
Cette décision est aussi de rester avec
l’Eglise en ce temps de désarroi: parce que les
jours sont mauvais
(Eph 5,16), et pour être
arrachés au déluge ambiant, il faut monter avec
décision dans l’arche du salut, préparée par
Jésus. Il ne s’agit pas d’une Eglise idéale qui
finirait par devenir une sorte de secte de
division, selon le dessein de satan; mais avec
l’Eglise visible, celle catholique de Rome,
appelée par les SS.Pères Présidente de la
Charité,
dans l’obéissance filiale au Pape,
symbole de l’unité de tous les membres du
Christ. Qui reste fidèle au Pape sera sauvé dans
la confusion générale qui a déjà commencée,
parce que les forces de l’enfer ne prévaudront
point contre l’Eglise de Pierre.
4.- C’est un temps de grâce. C’est
vraiment une grâce chaque jour, que la présence
et la conduite de Marie, qui dure depuis des
années et nous guide sur la voie sûre.
Reconnaissons le temps de Sa visite pour ne
pas rester exclus de Sa paix (Lc19, 42-44). En
ce temps de grande apostasie, le ciel est ouvert
par Son mérite, les grâces pleuvent. Et vous
verrez des oeuvres bien plus grandes encore.
Il le sait bien, celui qui s’est fié, qui a répondu
à Son appel.
d.A.
125
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QU’ILS SOIENT UN!
Une blessure ouverte
dans le corps du Christ:
célébrer l’Eucharistie, divisés
Le problème de l’unité des Eglises est
toujours davantage perçu comme première
exigence pour la crédibilité des chrétiens, selon
la parole de Jésus: Comme toi, Père, tu es en
moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en
nous afin que le monde croie que tu m’as
envoyé
(J.17,21). Avant tout, le Pape se charge
du désir ardent de Jésus et n’épargne ni ses
forces ni ses paroles pour réaliser l’unité.
Le signe le plus grave de la division entre
les chrétiens est constitué par leurs Eucharisties
séparées
, a dit J.P.II au début de la Semaine
pour l’unité des chrétiens (17 janvier). Pouvoir
célébrer ensemble la Cène du Seigneur,
réconciliés et en pleine communion: voici la
finalité vers laquelle sont orientées toutes les
initiatives du mouvement oecuménique.
Partant des passages de l’Apocalypse (3,14-
22) proposés par le Comité mixte comme
réflexion commune pour la semaine, le Pape lit
ainsi l’histoire de la division: Après la ferveur
des débuts, les Eglises vivent maintenant un
climat de tiédeur et d’indifférence religieuse.
Elles ont pris une attitude d’autosuffisance et
de gloriole: ‘Je suis riche, il ne me manque
rien’. Et ce qui est pire, elles ne sont pas
conscientes de leur triste situation... C’est
pourquoi leur est adressée avec clarté
l’invitation à acquérir ‘une tunique blanche’,
celle revêtue au Baptême et qui signifie
purification et vie nouvelle.
Puis le Pape souligne que c’est Dieu Lui-
même qui prend l’initiative de l’unité: “Voici,
Je suis à la porte et Je frappe” Il frappe: et le
maître de maison est fermé dans sa demeure!
Dieu veut faire communion. “S’il écoute Ma
voix et M’ouvre, J’entrerai chez lui, je man-
gerai avec lui et lui avec Moi”.
Et ainsi
s’exprime l’amertume de ne pouvoir célébrer
ensemble l’Eucharistie, réconciliés... Combien
il est donc important de persévérer dans la
prière! Elle est la vraie source de la recherche
de la pleine unité.
Le Pape a poursuivi en exposant pas à pas
les progrès faits dans le chemin oecuménique:
la prise de conscience de l’urgence de l’unité,
puis le dialogue avec les Eglises orthodoxes, la
déclaration de foi commune avec les Eglises
d’Orient et “le profond engagement fécond et
riche de promesses” dans le dialogue avec les
Communautés provenant de la Réforme, “avec
des perspectives de solutions inespérés”.
Le dialogue oecuménique à l’épreuve
en Russie
- Le dialogue oecuménique a avancé
en Russie et a gagné une partie des 600 popes
de Moscou et d’alentour qui ont été convoqués
par le Patriarche Alexis II le 21 décembre au
monastère de St Daniel. Lors de la réunion s’est
déchaînée une violente réaction contre cette
ligne oecuménique, taxée de “propagande
‘uniate’ (terme méprisant avec lequel sont
appelés les orientaux fidèles au Pape), conduite
à l’intérieur de l’Eglise orthodoxe par les crypto-
catholiques, manoeuvrés par l’Occident”.
Spécialement accusée la Communauté
fondée par le P.Men, le prêtre bien connu tué à
Moscou en 1990, mais surtout Radio Blagoviest
(Bonne Nouvelle) de Moscou qui remporte un
succès croissant; elle est financée en grande
partie par l’Aide à l’Eglise en détresse du
P.Werefriend Van Straaten; y collaborent des
catholiques et des orthodoxes. “Elle a pour
objectif de faire connaître l’Evangile dans une
société qui a perdu tout sens religieux - dit son
directeur, P.Ivan Sviridov -. Ce n’est pas une
radio diocésaine ou ecclésiale, mais uniquement
chrétienne, qui veut aborder tous les problèmes
de manière ouverte, tandis que pour certains, se
définir orthodoxe et russe est plus important
qu’être chrétien. Il y a évidemment des personnes
qui veulent nous faire taire”.
Dans la rencontre, Alexis a eu des mots très
durs pour les popes pro-catholiques, disant que
personne ne les retenait s’ils avaient envie de
quitter l’Eglise orthodoxe. On sait que le
Patriarche est pressé par la droite conservatrice
et par les communistes qui sont maintenant en
train de relever la tête et trouvent toujours de
nouveaux motifs pour l’attaquer, jusqu’à
l’inviter à démissionner.
Donc, le temps n’est pas encore mûr pour la
rencontre historique entre le Pape et Alexis II
qui avait été programmée par l’Abbé de Panno-
nalma en Hongrie, pour juin 96: “elle se pro-
duira le moment venu” a déclaré le porte parole
du Vatican Navarro. Mais un signe encourageant
a été la rencontre à Rome, après 5 années de
froideur, d’une délégation russe, conduite par le
métropolite Cyrill, avec le Conseil pour l’Unité
des chrétiens, guidé par le Card. Cassidy, les 12
et 13 janvier. Mot d’ordre: intensifier le dialogue
mais éviter tout prosélytisme catholique en
territoire russe. Le même métropolite a eu un
colloque cordial avec le Pape.
Les fous de Dieu: tribulations pour les
catholiques en Bielorussie
- Mais la même
défiance envers l’action des catholiques
n’épargne pas la Bielorussie où oeuvrent en
grande partie des prêtres étrangers, surtout
polonais (dans le diocèse de Minsk ils sont 150
sur 210 pour 300 paroisses). Ils sont vus comme
émissaires du Vatican ou de puissances étran-
gères, et le gouvernement a introduit pour eux
des restrictions sévères: ils doivent posséder
une autorisation des autorités civiles, valable
seulement pour 1 an, et n’ont pas la possibilité
de quitter la paroisse qui leur est assignée.
“Cela démontre l’attitude peu amicale de
la hiérarchie orthodoxe à l’égard des catholi-
ques, en vertu de la thèse connue du territoire
historico-canonique assigné à l’orthodoxie

- a déclaré à Rome le 80ème Archevêque de
Minsk, Card.Kazimierz Swiatek, condamné à
mort à deux reprises par le KGB, peine com-
muée en 10ans de travaux forcés en Sibérie...-
”On arrive parfois à interdire de tendre la main
aux prêtres catholiques. Ils sont considérés
comme des intrus, malgré tout effort de notre
part pour surmonter les barrières existantes et
amorcer non seulement le dialogue oecuméni-
que, mais aussi une coopération constructive...
Notre mission est la nouvelle évan-
gélisation, pour laquelle il est nécessaire d’uti-
liser les deux langues: le russe pour la plus
grande partie, et le polonais pour les diocèses de
Grodno qui appartenaient à la Pologne. Mais
cette oeuvre est possible seulement avec
l’engagement constant et le dévouement du
clergé... Visitant une paroisse très éloignée de
mon Siège, j’ai demandé à un jeune prêtre tout
juste arrivé de sa Pologne, qui l’avait poussé à
venir ici, en un lieu aussi isolé. Il m’a répondu:
“J’appartiens aux fous de Dieu”.
Alors, en l’embrassant, je lui ai dit: “Con-
tinue avec cette folie”. Par bonheur nous
sommes beaucoup de fous de ce genre dans
notre métropole”. A la fin le Cardinal a exprimé
le désir de voir le Pape à Minsk pour le sixième
centenaire de sa propre cathédrale.
En voyant les nombreux soucis de nos frères
de l’Est, nous réalisons combien de motifs nous
poussent à prier et à offrir des sacrifices pour
l’unité voulue par Jésus et à être unis, nous!
Bartholomée I avec le Card.Cassidy en Pl.St
Pierre: l’Eglise d’Orient se rapproche de Pierre
“Une Eglise simple et pauvre”! pour
les jeunes de Taizé -
“Nous n’aimons pas que
l’Eglise soit sévère, nous ne devrions donc pas
être sévères avec elle. Au contraire, avec tout
notre amour prenons en charge cette Eglise qui,
aujourd’hui, entre dans le temps nouveau de la
spoliation: dans cet essentiel, elle engage sa
crédibilité, sa confiance. Quand l’Eglise, dans
la profonde simplicité de l’Evangile, est proche
de nos coeurs fragiles, elle transmet avec très
peu de paroles, mais toute resplendissante, la foi
dans le Christ”.
C’est ce qu’a dit Frère Roger en Pologne,
concluant les 5 jours de prière, rencontres et
recherche intérieure qui se sont déroulés à
Wroclaw (Breslau) pour la 18ème rencontre de
70.000 jeunes européens s’inspirant de la
Communauté Oecuménique de Taizé. Dans la
Messe célébrée en la cathédrale le 31 décembre,
l’Archevêque Card.Gulbinowicz siégeait
significativement parmi les fidèles.
Ayant écouté ce message à la télé, un groupe
de jeunes polonais qui s’étaient éloignés de
l’Eglise, ont téléphoné Frère Marek (le ‘frère’
polonais) pour lui communiquer leur décision
de revenir à la foi. Mais, qu’est-ce qui a poussé
des milliers de jeunes à braver dans trois grandes
tentes le froid polaire de ces journées, ou à faire
la queue pour un repas frugal ou un thé chaud,
ou encore à rester assis sur des planches pour
des prières de plus d’une heure? La liberté qui
te fait choisir d’aimer, sans obligation, mais par
une nécessité d’autant plus forte que tu connais
davantage l’amour de Dieu.
Le Pape fait le premier pas vers Mgr
Gaillot, l’Evêque d’Evreux suspendu en janvier
pour ses positions connues en désaccord avec
l’Eglise, le recevant durant une demi-heure le
21 décembre. Dans la rencontre ‘cordiale et sans
reproches’ le Pape lui a exprimé l’espoir de le
voir engagé toujours davantage au service de la
communion ecclésiale. “Mon souhait - a dit
l’Evêque - est de continuer mon travail avec les
associations d’exclus”.
Le Pape pourtant a observé: “Vous êtes un
Evêque et on doit trouver un lien avec les autres
Evêques”. Aux journalistes il a ensuite dit avoir
noté de la part du Pape ‘une volonté de tourner
la page’ et le désir de trouver une solution avant
qu’il vienne en France en septembre 1996. (cfr
Avvenire, 22 décembre 1995).
Le climat change-t-il en Grèce? - notre
traductrice en Grèce nous écrit: “Après une
période d’hostilité envers le S.Père, maintenant
le climat semble avoir changé. Le Patriarche
Parthenos d’Alexandrie, en visite ici, a parlé à
la TV grecque avec beaucoup d’admiration du
S.Père et de ses deux encycliques sur l’unité,
‘plus belles l’une que l’autre’: je ne pouvais en
croire mes oreilles! Mais ma stupéfaction n’était
pas finie: La rencontre du Patriarche Bartholo-
mée à Lourdes avec 150 Evêques français a
inspiré de nombreuses émissions à la radio
grecque, adressées aux orthodoxes, en faveur de
l’unité (Soeur Despina).
> nous donner la paix, mais il faut notre
collaboration; comme disait St Augustin:
“Celui qui t’a créé sans toi, ne peut te sauver
sans toi”. Ce message sera aussi notre pro-
gramme pour le Carême et servira de stimulant
et de motif pour la guérison de nombreux
rapports dans la famille et dans l’Eglise et pour
de nouveaux contacts avec nos frères.
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“Donnons aux enfants un futur
de paix!” après tant de violences
Après la lettre de l’an dernier adressée aux
enfants, voici le message que le Pape a délivré
sous ce titre, lors de la journée de la paix 1996,
consacrée aux enfants. Il s’adresse “aux hommes
et aux femmes de bonne volonté, invitant chacun
à les aider à croître dans un climat d’authentique
paix: c’est leur droit, c’est notre devoir”. Mais
il observe ensuite avec tristesse comme les droits
de la vie innocente ont été violés dans les années
passées.
(Dans les 10 dernières années, un million et
demi d’enfants tués dans les conflits armés, 4
millions restés invalides, aveugles ou avec des
lésions cérébrales; 5 millions de réfugiés, 12
millions chassés de leurs terres; beaucoup
torturés ou contraints à assister à des violences
de tout genre; tant et tant utilisés par les grands
pour accomplir des actes de barbarie... Au
Rwanda, des jeunes se sont faits parfois
exécuteurs de leurs contemporains, à coups de
machette. Ne parlons pas de dénutrition,
maladies, abandons, plaies ordinaires des peuples
pauvres). Mais combien d’autres formes de
violence, souvent moins apparentes, mais qui
n’en sont pas pour cela moins terribles...
“Convenablement aidés et aimés, ces enfants
eux-mêmes savent se faire protagonistes de
paix, constructeurs d’un monde fraternel et
solidaire...
-Si la famille est le premier lieu où l’on
s’ouvre au monde, la famille doit être pour eux
la première école de paix... Il est nécessaire
qu’ils apprennent l’histoire de la paix et pas
seulement celle des guerres gagnées ou perdues.
Qu’on leur offre des exemples de paix et non de
violence! La paix est don de Dieu; mais il
dépend des hommes de l’accueillir pour
construire un monde de paix. Ils le pourront
seulement s’ils ont la simplicité de coeur des
enfants. C’est un des aspects les plus profonds
et paradoxaux de l’annonce chrétienne: se faire
petit; avant d’être une exigence morale, c’est
une dimension du mystère de l’Incarnation...”
“Les enfants de la terre - s’est exclamé le
Pape en place St Pierre le 1er janvier - sont le
bourgeon du troisième millénaire: ils demandent
pour leurs lendemains des ferments de paix,
l’héritage d’un monde uni et solidaire. Que le
monde, qui a tant besoin de paix, se place à
l’écoute de leurs implorations! Les petits
incarnent les espérances, les attentes, les
potentialités de la société humaine; ils sont
témoins et maîtres d’espérance, sentiment qu’ils
vivent avec un élan joyeux. N’éteignons pas
l’espérance dans leur coeur: n’étouffons pas
leurs attentes de paix!...
Audace de témoin
dans un climat de reddition
Nous rapportons un ample extrait d’une
interview du P.Daniel-Ange, vrai témoin
d’aujourd’hui, fondateur de l’école d’évangé-
lisation ‘Jeunesse-Lumière’’ qui - après avoir
passé 12 ans dans le désert africain et 8 comme
ermite dans les Alpes de Provence - oeuvre
dans le monde entier pour enraciner la jeunesse
dans la foi.
Tout d’abord il parle du Congrès de Manille
comme d’une ‘Epiphanie du troisième millé-
naire’ malheureusement laissée dans l’ombre
par les médias, ce qui manifeste un complet
déséquilibre de l’information. “Mais - souli-
gne-t-il - cela démontre aussi l’humour du
Seigneur, qui a permis le rassemblement de 4
millions de personnes autour du Pape... présenté
par la majeure partie des médias comme un
persécuteur!”
Le Pape, ou le courage des prophètes.
Q. Qu’attend-on de la venue du Pape en
France l’an prochain, pour le rassemblement
international des jeunes?
R. J’espère en un fantastique réveil de foi
de la part de l’Eglise en France. Tout dépend
de la préparation qu’en feront les Evêques.
C’est une grâce inouïe: voulons-nous en pro-
fiter? Moi qui suis d’origine belge, j’ai été
douloureusement impressionné par la froideur
avec laquelle a été accueilli le Pape en Belgique;
ici on constate la décadence de l’Eglise en
Europe.
Mais les derniers textes de Jean Paul II (7
documents en 18 mois) sont un souffle extra-
ordinaire! Dans cet enthousiasme juvénile du
Pape, on trouve le souffle des Pères de l’Eglise.
Ce sont de très beaux textes qui donnent le ton
au troisième millénaire. Pourtant, dans une
église complètement pleine, j’ai trouvé
seulement 2 personnes qui avaient lu l’Evangile
de la Vie
(v.Echo 120,3), ce magnifique hymne
à la vie lancé contre la culture de la mort. Il en
est de même pour ces deux chefs-d’oeuvre
que sont Qu’ils soient Un et Lumière de l’Orient
(v.Echo 120,4 et 122,2).
Q. Qu’est-ce qui est le plus dangereux
pour l’Eglise: le totalitarisme de type classique
comme le communisme, ou bien le matérialisme
pratique de l’Occident d’aujourd’hui?
R. C’est le totalitarisme de cette idéologie
de mort que J.P.II a diagnostiqué à Denver et
dans l’Evangile de la Vie. Il s’agit d’un
phénomène comparable au nazisme, avec une
origine quasi identique. Ici on constate un
manque de courage dans l’Eglise. Dans ce
contexte de lâcheté, Jean-Paul II apporte un
net contraste, parce qu’il a l’audace des
prophètes.
(...) Nous sommes voués au témoignage
(dans sa signification de témoignage jusqu’au
mépris de sa vie, cfr Ap.12,11); en tant que
chrétiens nous sommes déjà marginalisés dans
le coeur de la société. Le Pape nous appelle à
imiter les martyrs des pays de l’Est dont le
courage, comme témoins de la foi, a ouvert une
brèche dans le mur du communisme. De même,
la génération d’aujourd’hui est appelée au
martyre, en refusant de pactiser avec l’idéologie
ambiante de mort.
Q. N’y a-t-il pas aujourd’hui une forme
de martyre sans effusion de sang, face au
déferlement contre la morale, notamment à
travers les médias?
R. Oui; de fait le S.Père évoque le martyre
dans tous ses textes. A St Jacques de
Compostelle en 1989, il a dit vouloir honorer
les martyrs. Et récemment, dans Lumière de
l’Orient
il a eu l’audace de proposer aux ortho-
doxes la canonisation commune des martyrs
du communisme. Nous sommes revenus au
temps des premiers chrétiens, avec de nouveaux
modèles de courage. La multiplication des
procès de canonisation est importante; sanctifier
une personne est ce qui fait briller les étoiles
dans notre nuit.
La chasteté, miracle de la grâce
J.P.II est très soucieux de donner des saints
à chaque Eglise locale et pour tous les états de
vie. Toute sanctification à laquelle il procède a
un sens précis. Sanctifier les martyrs du
communisme et du nazisme, c’est mettre en
valeur le courage. Dans le monde occidental, il
y a une conspiration de silence total sur Dieu.
Pourtant, notre vrai bonheur dépend de notre
proximité avec Dieu. Mais, comme disait
Soljenitsyne, le monde a oublié Dieu.
Q. Quels anticorps peut-on trouver contre
les actuels virus de mort?
R. Sans l’Esprit Saint, le monde actuel est
endurci au point de ne pouvoir continuer. Au
Rwanda, au milieu de l’enfer, il y a eu des
miracles de sainteté: des personnes ont été
massacrées tandis qu’elles chantaient le
Magnificat; plusieurs mois plus tard, leurs corps
ont été retrouvés intacts. On doit revenir aux
dons et aux charismes de l’Esprit Saint, surtout
en matière de chasteté, pour recréer une vie
chrétienne. Ces derniers temps il y a eu des
serments collectifs de chasteté totale pré-
nuptiale, de la part de centaines de milliers de
jeunes, aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil,
en Pologne, en Italie... De tels phénomènes
sont passés sous silence par la majeure partie
des médias. Aujourd’hui, la chasteté devient
impossible à maintenir sans le miracle de la
grâce, c-à-d. sans l’intervention personnelle
de Dieu. On ne peut être humainement chrétien,
on doit l’être divinement. Ainsi pourra être
vaincu le conformisme à l’ambiance païenne.
Contre le laxisme théologique
revenons à la Tradition
Q. Y a-t-il besoin d’une formation
spécifique face aux courants actuels théologi-
ques athées?...
R. Oui; le drame de l’Eglise aujourd’hui est
précisément la théologie du soupçon, qui
suspecte tout et fait passer des masses entières
de chrétiens au New Age. Il y a des livres sur
Jésus qui sont de l’ordre de l’hérésie. On doit
faire ici une remarque importante: c’est le
laxisme théologique de l’Eglise d’Occident et
non le ministère de Pierre qui fait obstacle à
l’unité avec les orthodoxes! Quand ceux-ci
voient avec tristesse que des Evêques
catholiques ne réagissent pas devant les erreurs
du monde moderne, ils cherchent à découvrir
s’il en est un qui réagit: c’est l’Evêque de
Rome. Lorsqu’ils le voient publier ses
encycliques, ils disent que c’est Pierre qui parle.
Ce qui scandalise les orthodoxes, c’est de
voir que les soi-disant catholiques critiquent le
Pape. Le Catéchisme de l’Eglise catholique,
qui comprend de nombreuses références à la
Tradition de l’Orient chrétien, a été accueilli
avec soulagement par de nombreux prêtres
orthodoxes. Le Patriarche Bartholomée I en a
fait un compte rendu favorable et le Patriarche
de Moscou Alexis II l’a fait traduire en langue
russe. Les orthodoxes ont un grand sens de la
Tradition
et cela les a prémunis contre nos
microbes. L’Eglise orthodoxe risque de se faire
plus dure par réaction, plutôt que de se laisser
contaminer par le laxisme occidental. Il est
urgent qu’on retrouve le sens de notre grande
veine missionnaire d’avant le communisme. Je
pense ici à la situation dramatique de l’Est
envahi par nos virus de mort et par les sectes.
Les chrétiens de l’Occident et de l’Orient
doivent unir leurs forces face à l’invasion des
sectes et du New Age.
Marija Pavlovic’ - Lunetti a donné le
jour, le 24 janvier, à son deuxième fils: François-
Marie. Nous partécipons à leur joie.
Reine de la famille! - Les litanies, digne
couronne de louanges et de titres avec lesquels
le peuple chrétien se confie à Marie, Lui disant
“Prie pour nous”, se sont complétées avec une
dernière invocation, la 50ème: “Reine de la
famille”, par volonté de J.P.II, préoccupé par la
sauvegarde de la famille. La précédente, la 49ème
“Reine élevée au Ciel” avait été ajoutée par Pie
XII en 1950 pour la proclamation du dogme de
l’Assomption.
“Que votre langage soit ‘Oui? oui; Non?
non” (Mt.5,37). Le S.Père nous en donne
l’exemple. Parmi tant de diplomatie réticente,
hypocrite, complaisante, il a condamné
ouvertement les expériences nucléaires, ex-
pression de la culture de mort, même s’il devait
peu après rencontrer le président d’un Etat qui
les a promues. Ainsi la poignée de main avec lui
ne saura être un compromis avec la vérité.
L’Echo de Marie, Reine de la Paix se trouve
à Medj. dans toutes les langues, dans le magasin
de souvenirs
dit ‘des Pères’ (jouxtant la maison
paroissiale).Le dépôt on trouve au Centre d’infor-
mations MIR (en sortant de l’Egl. tout de suite
av.le pont).
background image
Comment toucher les coeurs?
Le secret de Marie:
“Sans amour vous ne pouvez rien faire”.-
“Si vous vivez Mes messages, tous s’en
apercevront et il n’y aura plus besoin de
paroles”.-“Si vous priez et jeûnez avec le
coeur, la glace fondra dans les coeurs les plus
endurcis et la conversion sera facile pour tous
ceux qui voudront l’accueillir”. - “Avec la
prière et le jeûne vous pouvez arrêter même les
guerres et les catastrophes naturelles”. -
“Toute agitation vient de satan”. - “Vain-
quez-le avec le Rosaire en main”. - “Que
l’Amour soit votre unique moyen”.
Travaille et prie - reste en silence et prie.-
aime et prie - écoute et prie.
Ne discute pas, ne cherche pas à avoir
raison: tais-toi. Ne juge pas, ne condamne pas:
aime. Ne regarde pas, ne cherche pas à savoir:
abandonne-toi. Ne raisonne pas, n'entre pas
dans la profondeur des problèmes: crois.
Ne t’agite pas, ne t’active pas: prie.
Ne te tracasse pas, ne te préoccupe pas: aie
confiance.
Quand tu parles, Dieu se tait, et tu dis des
choses erronées. Quand tu discutes, Dieu est
oublié, et tu fais des péchés.
Quand tu raisonnes, Dieu est humilié, et tu
penses des choses vaines. Quand tu te tracasses,
Dieu est éloigné, tu trébuches et tombes.
Quand tu t’agites, Dieu est chassé, et tu es
dans le brouillard. Quand tu juges ton frère,
Dieu est crucifié et tu te juges toi-même.
Quand tu condamnes ton frère, Dieu est
mort, et tu te condamnes toi-même. Quand tu
désobéis, Dieu est lointain, et tu meurs.
Je t’explique les secrets de Marie:
- Personne ne peut convertir à Dieu
quelqu’un d’autre, sinon Dieu Lui-même; tu
ne peux rien faire.
- Il ne t’est pas demandé de faire, il t’est
demandé d’aimer. Déjà beaucoup trop font,
même de bonne foi, des choses qui ne sont pas
de Dieu; toi, prie et sacrifie-toi pour le salut
des pécheurs.
- Tu as un frère éloigné de Dieu: commence
à prier pour lui, offre quelques jeûnes et
pénitences pour lui, supporte quelque chose,
de lui-même si possible.
- Si tu le rencontres: aime-le, aime Jésus
en lui, vois Jésus enfermé en lui qui cherche à
le guérir à l’intérieur. Il est malade parce qu’il
n’a pas Dieu, il est seul parce qu’il ne le sent
pas dans son coeur: il n’y a que la tombe de
Jésus mort. Tu peux le faire ressusciter en lui,
avec ton amour!
- Ne parle pas, ne t’oppose pas à lui, ne
discute pas; contemple Jésus en lui, tais-toi,
prie intérieurement pour lui et laisse-le parler.
Ecoute ton frère, laisse-le donner libre cours
à sa douleur, à son anxiété, qu’il exprime ses
idées, même si elles sont erronées! Tu l’aimes
ainsi, comme il est; ne le juge pas, ne le con-
damne pas, ne coupe pas court: aime Jésus en
lui, contemple ses mérites: il en a certainement
beaucoup! Justifie-le devant Dieu, prie pour sa
guérison, offre-toi à Dieu pour lui, patiente,
donne-lui ton temps, ton amitié, ton aide; même
si ton temps est limité, aime-le intensément
dans celui que tu lui donnes, et cela suffira.
Tandis que tu te tais, Dieu lui parle, tandis
que tu pries, Dieu le guérit, tandis que tu l’aimes,
Dieu lui manifeste Son amour dans son coeur.
Toutes les barrières s’écrouleront bientôt pour
laisser place à la réflexion, aux larmes
libératrices, à la conversion, à la joie qu’il n’a
jamais éprouvée, à la confiance qu’il n’avait
pas, à la lumière qui ne pouvait pas entrer
jusque là: tu n’as rien fait, mais ton frère était
mort et il est ressuscité, il était perdu et il a été
retrouvé.
* *
Nouvelles de la terre bénie
A Medjugorje
le village des enfants orphelins
La découverte la plus joyeuse nous fut
réservée par la visite du Village pour les enfants
orphelins, qui est en train de s’élever dans un
grand espace à environ 2 km après l’école de
Medj. 4 habitations sont actuellement terminées,
fonctionnelles, avec 9 places chacune et des
services autonomes. Dans l’une d’elles P.Slavko
a célébré la S.Messe, entouré par un groupe
d’enfants et d’adolescents - les premiers arrivés
- et de ceux qui les assistent: une vingtaine de
personnes, dans une ambiance très familiale.
Puis le joyeux petit groupe a porté dans chacune
des maisons une statue bénite de la Reine la
Paix, accompagnant la bénédiction des lieux.
Les plus petits, conduits affectueusement par la
main, étaient arrivés - pouvons-nous dire -
dans un état pitoyable: aujourd’hui ils sont re-
nés, bien acclimatés et heureux.
“ En janvier 95 - nous dit P. Slavko,
animateur de l’initiative- nous avons commen-
cé les travaux sur un vaste terrain de 41.000 m,
que nous avons acheté à la commune de Citluk,
pour construire un village destiné aux orphelins
et enfants abandonnés. Nous l’appellerons
“Village de la Mère” pour une raison très
simple: aujourd’hui la maternité est en crise et
il en résulte la crise des enfants. Il y a trop
d’enfants abandonnés, soit à cause de la guerre,
soit en raison de conflits dans la famille.
Maintenant, 4 maisons sont finies et 2 sont déjà
habitées; les autres enfants sont en train d’arriver.
Trois Soeurs et la mère d’un Franciscain
s’occupent d’eux.
Nous sommes en train de construire aussi un
grand bâtiment, qui sera fréquenté sans
distinction par les enfants de la paroisse et par
les orphelins, pour dépasser une certaine
mentalité de ghetto. Ensuite, il y aura aussi une
maison pour les Soeurs, la chapelle, ainsi qu’un
bâtiment pour la direction. Tout ceci terminé,
nous donnerons aussi la main à d’autres maisons
pour les orphelins, à une pour les mères
célibataires, et peut-être une pour les personnes
âgées. Les maisons déjà construites ont chacune
leur nom, choisi par les bienfaiteurs. Be-
thléem
(pélerins belges); Les bourgeons
(fondation pour l’enfance - Suisse); les Pétales
(Lichtenstein); Lumière de Marie (Autriche).
La maison commune sera dédiée à Ste Thérèse
de l’Enfant Jésus
: c’est une donation des amis
des touts petits qui veulent rester dans l’anony-
mat. Dans les grands espaces surgiront des
complexes sportifs, des jardins et tout ce dont
un village a besoin. Le message de la paix est
une invitation à créer de bonnes conditions pour
la vie: “où on respecte la vie, où on l’aime, où
on la défend et la sert, là commence la paix
(J.P.II dans l’Encyclique Evangelium Vitae).
Comment et quand tout sera terminé? Cela
dépend de la bonté des bienfaiteurs. Jusqu’à
présent tout se passe bien.
* *
* Retraites spirituelles à la Maison
‘Reine de la Paix’
- C’est une des plus belles
réponses aux invitations de la Madone. Sur
l’initiative de P.Slavko se déroulent depuis 2
ans déjà des ‘séminaires’ de 5 jours dans lesquels
on vit retirés, à l’école de la Sainte Vierge, dans
la prière et le jeûne au pain et à l’eau. Incroyables
sont les fruits de cette nouvelle expérience, à
entendre les jeunes qui y ont participé. De temps
en temps quelques voyants participent à la retraite
et, dans l’apparition suivante, Marie exprime
son contentement de voir ces jeunes attentifs à
L’aider dans Ses plans. (Plus de 250 personnes,
en majorité des jeunes, ont préparé ainsi Noël
95, par roulement, en 5 tournées successives; 3
autres sont déjà
programmées pour le
Carême
, du 26.2 au 2.3; du 10 au 14.3; du 31.3
au 6.4: elle commenceront à 16h pour se terminer
à 12h; on traduit dans les différentes langues).
Pour participer, s’adresser à Zupni Ured, 88266
Medjugorje, BiH, via Croatia: fax (387)
88642339.
Il a été demandé à Jelena...
Jelena Vasilj a passé les vacances de Noël
à Medj. et est retournée maintenant à Rome
pour terminer ses études théologiques à
l’université dominicaine de l’Angelicum. Sa
soeur et sa cousine sont avec elle. Elle
impressionne ceux qui l’écoutent, par sa sagesse
et sa grande profondeur. A ma demande:
“Que t’enseigne la Madone en ce temps,
durant les locutions?” elle m’a répondu: "Dieu
est présent dans chaque détail de notre vie,
dans les plus petites actions de notre journée,
même dans les choses matérielles et apparem-
ment les plus insignifiantes. Il se donne à nous
pleinement chaque seconde mais nous avons le
tort de limiter notre attention ou Son accueil
seulement à des horaires précis. Certes, il faut
des moments où l’on s’arrête pour Lui; mais ne
cessons pas d’être ouverts à Lui chaque secon-
de. Alors, nous serons enrichis par le don
constant qu’Il nous fait de Lui-même et ainsi
le plus petit instant sera chargé d’une immense
valeur. Ainsi vivait la Vierge sur la terre: une
communion continuelle avec Dieu.
Chaque femme est appelée à la maternité
de nombreuses manières - Jelena a mainte-
nant 23 ans et n’a pas encore décidé de son
avenir. Il est important - dit-elle - que je vive
pleinement le présent. En fait, je ne me préoc-
cupe pas pour l’avenir, parce que Dieu le con-
naît. Que je me marie ou non, cela n’a pas
d’importance pour moi et je n’en prends pas
souci, car Dieu remplit déjà totalement mon
coeur. Chaque femme est appelée à la maternité
et c’est sa raison de vie; mais il y a mille
manières de vivre cette maternité, et pas seule-
ment celle charnelle. J’apprends de Marie à
être mère d’âmes, même face à mes livres. Le
monde ne comprend pas cette réalité et ainsi,
meurt par manque de maternité". (Sr Emmanuel)
Guérie après la communion -
Voici un
des nombreux témoignages de guérisons opérées
à Medjugorje par la puissance de Dieu, qui nous
est transmis par une dame anglaise, Eileen
McHugo:
“Je souffrais d’arthrite rhumatoïde
depuis 21 ans. En 1994 je fis un séjour de
plusieurs mois à l’hôpital où de nombreux
traitements furent tentés, sans aucune amélio-
ration. En 1995, outre une profonde dépression
et des douleurs aigües, je fus contrainte durant
quelques mois de rester en fauteuil roulant.
Malgré quelques améliorations, je continuais à
souffrir de douleurs plus ou moins aiguës: c’est
avec beaucoup de peine que je montais les
escaliers car je n’étais pas capable de plier les
genoux; je ne pouvais rester debout plus de 10
minutes et ne réussissais pas à lever les bras plus
haut que les épaules, même pas pour me peigner.
J’étais sans force; je me sentais inutile et un
poids pour ma famille. J’arrivai à Medj. le 6
octobre. Le voyage me parut une torture
interminable tant mes chevilles et mes mains
étaient gonflées et presque noires. Le matin
suivant, avec beaucoup de difficulté j’allai à la
Messe. La douleur était encore plus forte et je
me demandais comment je pourrais résister à
une heure de Messe. Mais après la Sainte Com-
munion je sentis la douleur descendre, comme
une pluie légère, de la tête aux pieds. Je désirais
rester debout et m’étirer.
Une fois hors de l’Eglise, je me sentais
légère comme une plume. Je pleurais et je disais
à mon père: “Je crois que quelque chose de
spécial m’est arrivé dans l’Eglise. Tu vois, je
réussis à plier les genoux”. J’ai levé les bras au-
dessus de ma tête, puis j’ai essayé de gravir les
escaliers: de haut en bas... puis en courant, et
background image
enfin avec les mains élevées au-dessus de ma
tête. J’ai embrassé mes parents; nous avons
pleuré et remercié le Seigneur pour son Amour
miséricordieux. Le soir même j’allai au sommet
du Krizevac’ jusqu’au pied de la croix, remercier
le Seigneur.
Red.
* P.Slavko, accompagné de Mirjana, est
parti le 15 janvier pour l’Afrique: premier but,
l’île Maurice, très sensibilisée à Medj. depuis
que le Card. Margeot a rendu visite à notre
Sanctuaire; puis ils poursuivront par l’île de la
Réunion. Le 22, P.Slavko - seul - sera en
Ouganda, où il visitera plusieurs villes. Ici aussi,
le Card.Wamala a bien préparé le terrain, après
sa visite de l’an dernier à Medj.
* Vicka, en raison d’une sinusite persistante,
n’a pu se rendre en décembre sur la colline pour
les apparitions habituelles du mardi et du ven-
dredi; mais elle a répété ce que Marie a demandé
en septembre: Prier ensemble les mystères joyeux
devant la croix
, en famille ou en communauté,
à Ses intentions
et Elle est triste parce que nous
ne le faisons pas. Mi-janvier, Vicka est partie
pour le Brésil où elle restera 2 ou 3 semaines
avec Sr Elvira, de la Communauté Cénacle,
qui donnera le départ à une nouvelle fondation
pour l’accueil de jeunes en difficulté. Elles
poursuivront ensuite par la Floride, où à Miami
est ouverte une autre Communauté Cénacle,
celle de St Augustin. Le témoignage de Vicka
est attendu en de nombreux lieux.
* P.Jozo est revenu fatigué de son voyage
de début décembre en Angleterre, où il a parlé
des messages de Marie et de Son rôle dans
l’Eglise aujourd’hui. Il a été suivi partout avec
une grande attention. Il a rencontré en privé
l’Evêque anglican Frank Seargent et le
responsable international des relations oecumé-
niques, Dr Richard Marsh; celui-ci lui a montré
son chapelet venu de Medj.
P.Jozo a également parlé dans la célèbre
église anglicane de St Martin des Champs , au
coeur de Londres, où le prêtre Fr.Robert Lellowin
a terminé la soirée en disant que dans sa paroisse
il y a deux groupes du Rosaire. “Nous ne
voulons pas que les catholiques soient seuls à
posséder les meilleures choses”. D’autres
témoignages ont montré l’intérêt des anglicans
au Rosaire. Après l’année des grands voyages,
pour le moment P.Jozo n’a pas d’autres
programmes: il pourra davantage se consacrer
aux pélerins.
* La confession surpasse la dermatologie...
- Souvenons-nous de l’invitation de Marie
Consacrez le premier samedi de chaque mois à
la réconciliation
(1985): Se réconcilier veut
dire que nous devons chasser toute ombre de
rancoeur, de tension ou de division avec les
frères: un pardon total. Alors, la confession peut
faire des miracles:
Voici ce qui est arrivé à Pascal, un Français
de 42 ans, qui avait abandonné Dieu et la pratique
religieuse aussitôt après sa Première Commu-
nion. Entraîné à Medj par son épouse et frappé
par une conférence, “J’allai - dit-il - à la
confession et le prêtre dut écouter 30 années
d’horreurs... Mais quelle ne fut pas ma de stupeur
de constater que j’étais guéri aussi de ma
maladie: une acné purulente avec infection de la
peau du visage et du thorax, qui générait
furoncles et pustules et, par conséquent, des
cicatrices. 9 années de souffrance sans aucun
remède! Après la confession, tout avait disparu
sans laisser de trace, sauf quelques rares
cicatrices. Maintenant, je prie et vais chaque
dimanche à la Messe; la haine que j’avais contre
tous a disparu et j’éprouve une grande joie dans
mon coeur”.
* Les pélerins posent aux voyants de
nombreuses questions d’actualité, en leur
demandant de les transmettre à la Vierge: des
divorcés remariés aux homosexuels, en passant
par le mariage des prêtres, l’ordination des
femmes, la réincarnation, les croyances musu-
lmanes et bouddhistes, les prophéties catastro-
phiques, le retour du Christ, les apparitions,
l’avortement, l’oecuménisme, etc... Marie, qui
partage les souffrances des coeurs, répond: Dans
l’Evangile vous avez toutes les réponses... Faites
ce que vous enseigne l’Eglise.
L’Eglise s’est
déjà prononcée clairement sur toutes ces
questions: Elle en a reçu mandat de Jésus. Il n’y
a plus rien à ajouter. Toutes les familles devraient
posséder le Catéchisme de l’Eglise catholique,
une des plus belles oeuvres du Pontificat de
J.P.II.
Quant à celui-ci, Marie nous le présente
comme Le plus cher de Mes enfants, que j’ai
moi-même choisi pour ces temps
(25.08.94).
(Du journal de Soeur Emmanuel)
* La fête de l’Immaculée a vu un grand
nombre de pélerins, surtout de la Croatie et de
l’Italie, Amérique, France, Allemagne, Autriche,
Tchéquie, Slovaquie, Pologne, Belgique et
Argentine, avec beaucoup de porteurs d’aides.
L’après-midi, sur la colline des Apparitions, on
a récité le Chapelet de la Paix en 9 langues. La
RAI-TV italienne a tourné durant quelques
jours un reportage sur Medj. et sur la
Communauté Cénacle, avec d’émouvants
témoignages des jeunes; ça a été retransmis par
la télé italienne le jour de l’Epiphanie.
Pour Noël, grande atmosphère de paix parmi
les fidèles arrivés de toutes les parties du monde.
Les plus nombreux venaient de l’Italie, puis de
la France, et aussi de l’Amérique du Nord, de
l’Autriche et de l’Allemagne. 3000 personnes
ont participé à la veillée de prière commencée
à 22 heures et qui s’est terminée avec la Messe
de minuit. La TV croate, l’Associated Press et
la Reuter ont retransmis les cérémonies,
auxquelles étaient présents plusieurs ministres
du Gouvernement croate.
Pour le Jour de l’An 3000 jeunes, venus
surtout d’Italie et des USA, se sont rassemblés
à 22 heures pour la veillée, animée de manière
surprenante par les jeunes de la Communauté
Cénacle: ils ont ensuite accueilli l’an nouveau
en silence et ont participé à la S.Messe qui s’est
terminée à 1h30. Environ 40 jeunes ont préparé
1996 par une retraite à la ‘Domus Pacis’.
* Le séminaire de prière et informations
qui se tiendra à l’Hôtel Alga de Tucepi, débutera
à 19h dimanche 17 mars avec la Messe de
P.Léonard Orec’ et se déroulera de manière
intensive durant 3 jours; conclusion jeudi 21
avec départ à Medj.: à 9h, conférence de presse,
collation et visite à la Colline des Apparitions et
à la Communauté Cénacle. Chaque matin dé-
butera par la prière à 7h30; conférence à 9H.,
puis travaux dans les différents groupes
linguistiques; enfin, rencontre avec le conféren-
cier; à 17h15 Rosaire, 18h. S.Messe; repas suivi
de l’adoration ou d’une rencontre avec les Pères
de Medj. (Slavko, Jozo, Miljenko,, Ivan).
Thèmes traités: ‘La Parole de Dieu dans les
messages de la Madone’ (Kurt Knotzinger);
‘Avec Marie vers le 3ème millénaire’ (P.L.
Rupcic’); ‘Groupes de prière dans le mouvement
spirituel marial (P.Slavko); ‘Collaboration entre
les différents centres’ (P.Miljenko); etc...
* P.Slavko en Italie - Invité par les fidèles
de Medj. il a participé à partir du 13 novembre,
avec Marija Pavlovic’-Lunetti, à de nom-
breuses rencontres de prière auxquelles ont pris
part un grand nombre de fidèles, heureux
d’écouter le témoignage de Marija.
En outre, il a animé un séminaire de prière
à Cervia auquel ont participé plus de 200 per-
sonnes: la rencontre a débuté à St Pierre de
Bagno, paroisse de Carmelo Puzzolo, auteur
des stations de la Via Crucis du Krizevac’; elle
devait se conclure sur la colline adjacente où se
trouve une copie de ces stations, mais à cause du
mauvais temps elle s’est poursuivie à l’Eglise
où l’artiste lui-même et sa femme ont donné un
émouvant témoignage personnel.
Du Bulletin de Presse
LES SACREMENTS VECUS
pour devenir Eglise vivante:
Du 3 au 6 janvier 1996, P.Tomislav Vlasic’,
accompagné de quelques membres de la
Communauté ‘Kraljice Mira’ a guidé à Numana
(AN) un congrès pour la formation des âmes
offertes, sur le thème: ‘Les sacrements vécus’.
Malgré quelques difficultés d’organisation, 700
personnes sont accourues dans les locaux prévus
pour cette rencontre, parcourant à nouveau,
comme à l’accoutumée, en trois jours les étapes
du triduum pascal (eucharistie, réconciliation,
et veillée de la résurrection).
De cette manière, les âmes ont été en mesure
de prendre graduellement leurs distances des
‘bruits du monde’ pour s’immerger totalement
en Dieu. Il en a résulté une atmosphère
imprégnée de silence et de recueillement,
favorisée par l’adoration nocturne personnelle
du T.S.Sacrement et de nombreuses grâces
palpables, reconnaissables par tous.
P.Tomislav a cherché à rendre vivantes les
réalités concrètes de grâce présentes dans les
sacrements, et a indiqué comment l’homme
d’aujourd’hui peut apprendre, avec leur aide, à
cheminer dans l’Eglise par cette force vivifica-
trice que l’Eglise même a reçu du Seigneur.
Le Baptême n’est pas quelque chose
d’abstrait, mais une réalité concrète, vivante et
présente en nous, que nous sommes appelés à
expérimenter
pour qu’elle ne reste pas seulement
un concept nébuleux. L’Immaculée constitue
l’exemple par excellence de cette réalité vivante:
Elle répond pleinement à Dieu, mais Elle le fait
à travers l’obscurité et l’incompréhension. Son
ouverture devient toutefois le lieu où est conçue
la vie divine.
C’est pourquoi le Baptême trouve
une image dans l’Avent et dans Noël: dans
l’Avent, les âmes s’ouvrent à Dieu pour préparer
la place à la nouvelle naissance de Jésus et à une
nouvelle immersion dans l’eau de la Grâce.
Dans les sacrements qui devraient être
vivants dans les chrétiens, est toujours présente
une dynamique qui procède de la dynamique
même de l’amour de Dieu: il n’est passible ni
de stagnation ni de léthargie. Cette dynamique
nous conduit à marcher sans cesse dans la
Lumière divine, également aussi par le sacrement
de la Confirmation; celui-ci nous permet de
distinguer la vérité du mensonge, l’Epoux du
séducteur. La
Confirmation n’est pas seulement
le sacrement de la maturité chrétienne, mais en
vertu de l’Esprit Saint présent en lui, il alimente
en nous un processus continuel de croissance
spirituelle dans la foi, dans l’espérance et dans
la charité.
Puis, relativement au sacrement de la
Réconciliation, il a été souligné comment le
chrétien doit entrer en parfaite communion avec
Dieu; il doit trouver en Lui le plus cher ami
auquel confier ses faiblesses, ses péchés, ses
frustrations... il doit outrepasser sa peur et se
sentir sauvé par le Seigneur.
Dieu veut venir à
la rencontre de tout homme, soigner toutes ses
blessures, oignant avec le baume de la Grâce les
profondes réalités humaines. C’est ainsi qu’à
travers l’Onction des malades, Il favorise notre
guérison, tant physique que spirituelle.
"L’Eucharistie est le coeur et le point
culminant de la vie de l’Eglise", affirme le
Catéchisme et P.Tomislav a souligné l’impor-
tance de la préparation qui la précède, de la
participation correcte au sacrifice eucharistique
et de la manière dont nous pouvons atteindre ce
sommet: Nous devons simplement ouvrir nos
coeurs, parce qu’en lui tout est déjà présent en
vertu des autres sacrements, qui ensemble
trouvent leur propre expression maximum dans
l’Eucharistie.
Ce chemin à travers l’Eucharistie,
ne s’arrête pas avec la résurrection, mais con-
tinue vers Dieu par l’ascension, où l’Eucharistie
rejoint son sommet absolu puisqu’elle trouve
son accomplissement dans la T.S.Trinité.
background image
Le tour d’horizon a été enfin complété avec
les ‘sacrements du service’ ou ‘sacrements de la
mission’, comme sont appelés dans l’Eglise
l’Ordination sacerdotale et le Mariage. En
conclusion, P.Tomislav a rappelé comment la
vie des âmes offertes, soutenues par les sa-
crements vécus, n’est rien d’autre que la vie et
la mission vécues par Marie et les Saints: devenir
‘sacrements vivants’ dans l’Eglise du Christ.
Beaucoup de personnes, présentes pour la
première fois, ont senti le désir d’offrir leur
propre vie au Seigneur et de faire partie des
fraternités des âmes offertes, réalité vivante et
active dans toutes les régions de l’Italie.
La célébration eucharistique du jour de
l’Epiphanie a marqué le terme de cette rencontre,
qui toutefois reste ouverte puisque les participants
se sont engagés à en approfondir les contenus
par la lecture des textes bibliques suggérés dans
ce but. De cette manière, ils seront en mesure de
poursuivre le chemin jusqu’au prochain congrès
sur l’Eglise vivante.
Fr. Kresimir
Cette prochaine réunion se tiendra à Numana
AN. du 18 avril (17h) - au 21. On peut réserver
auprès
de Mr Casadei 19-39-71-82345/7390036)
Eucharistie vivante, bulletin trimestriel
(existe en français) pour les âmes offertes: les
demander à la Cté Kralijce Mira, S.Maria
Colleromano I-65017 Penne PE.
(offrande
appropriée au CCP 18537654).
“Enamourez-vous du T.S.Sacrement”
“Honore la Sainte Eucharistie par tous les
moyens: en participant à la S.Messe, aux ex-
positions et bénédictions du T.S.Sacrement, en
y restant aussi longtemps et aussi souvent que
cela t’est possible, pensant que Je suis là réel-
lement, comme Jétais à Nazareth, à Béthanie ou
avec Mes disciples. Abandonner mon taber-
nacle pour aller prier ailleurs,
c’est faire ce
qu’aurait fait la Madeleine si, Me laissant, elle
se fut éloignée pour aller prier dans une autre
pièce...Ne pas accourir à Ma voix, quand Je
t’invite à Me tenir compagnie, Me laisser seul
et ne pas venir, ou ne pas venir promptement,
c’est ne pas venir avec joie, avec un désir pas-
sionné, tout le temps possible auprès de Moi,
comme on le fait quand on aime”. (Jésus au
Père de Foucauld).
“Adorez-Le dans vos Eglises” - Le S.Curé
d’Ars avait un vieux paroissien qui passait des
heures et des heures à l’église. “Brave homme,
que dites-vous au Seigneur pendant tout ce
temps?” Et lui; “Je ne Lui dis rien; je L’avise
et Il m’avise”. N’ayez pas peur si, restant en
adoration vous avez des moments d’ennui. Au
soleil, on se chauffe, même si l’on ne pense à
rien.
Le pouvoir de l’Eucharistie - Le comble
de l’amour de Jésus, se faisant pain, est aussi le
comble de Son humiliation, de Son anéantis-
sement: non seulement Il se fait homme, mais
Il s’offre comme pain pour être mangé par nous.
Un jour, le Pape fit un exorcisme à une certaine
dame, que je connais bien, mais elle s’était
débattue, contorsionnée, sans être libérée. Fini
l’exorcisme, le Pape lui dit: “Demain matin, je
célébrerai la S.Messe pour vous”. A cet instant
précis, le démon la quitta. “C’est l’humilité qui
attire les grâces de Dieu. Regardez quelle hu-
miliation est celle de Jésus, de se faire pain!”
(don Amorth)
A Phoenix (USA) après une longue et
fatigante rencontre avec la foule, le Pape rentre
à l’Evéché, cherchant quelque chose; on lui
demande s’il désire boire, étant donné la chaleur
étouffante, ou des services, ou un peu de repos.
“Où est la chapelle?” demande-t-il... et il y
reste seul pendant 20 minutes.
(P.Jozo)
Sr Lucie de Fatima, carmélite à Coïmbra,
désormais très vieille (83 ans) et sourde, a fait
son testament au sujet de sa sépulture. A l’ex-
trême déplaisir de ses consoeurs, elle a exprimé
le désir d’être enterrée à Fatima, à côté de Jacinthe
Un virage important dans
l’évangélisation est nécessaire
(II)
c. Comment a été reçue autour de nous
l’évangélisation? A quel niveau de connaissance
et de clarté de choix chrétiens, sont les géné-
rations qui sont passées sous notre contrôle, ont
vécu dans nos groupes, ont fidèlement fréquenté
la Messe dominicale, lieu privilégié de l’annonce
habituelle? Les personnes qui ont, indiscutable-
ment par certains aspects, figuré parmi les ‘bons
chrétiens’? Outre une vie morale souvent -
mais pas toujours - irréprochable, qu’y a-t-il
de chrétien dans leur façon de penser profonde?
Quelle conscience ont-ils du mystère fonda-
mental de la foi? quelle conception de ce
christianisme qui les unit, dans une solidarité
complaisante, avec tant d’autres? Leur ignorance,
sur le plan de la foi et des coutumes, est parfois
très grave: ils ne savent pas! Et on entend dire
parfois ‘cela, personne ne me l’a jamais dit’. Et,
ne sachant pas, ils sont privés de cet élan de joie
et de générosité qui doit constituer la
caractéristique incomparable d’un vrai chrétien.
Avec clarté, demandons-nous ce que nous
pensons que doive et puisse être un "chrétien"?
Sur les bases de ces préambules; on peut dire
que le renouveau de l’évangélisation ne doit
pas et ne peut pas consister seulement en une
reprise d’élan - qui risquerait, dans ce cas, de
s’éteindre bien vite, dans l’inévitable lassitude
et dans la désillusion du peu poétique quotidien
- mais en un véritable tournant, en une réforme
profonde. L’Eglise, selon l’expression de Jean
XXIII doit toujours recommencer et - par la
grâce de l’Esprit qui l’habite - elle en est
toujours capable.
Annoncer de nouveau le Christ,
dans la puissance de l’Esprit
1. C’est le temps propice - Avant tout,
contre tant de lieux communs, l'auteur précise
que ce n’est pas ‘qu’aujourd’hui tout soit
changé’: l’homme dans sa profondeur est
toujours le même dans tous les temps et dans
toutes les cultures; de même sa manière d’agir,
ses passions, ses aspirations, ses folies sont les
mêmes au cours des temps. Tout au plus, la
nouveauté de notre temps montre des points
communs intéressants et révélateurs avec les
phénomènes de la période de la fin de l'Empire.
Mais ensuite, comme il y a des
hommes de
cultures très éloignées les unes des autres, et
aussi ces trois quarts d’humanité que nous
laissons mourir de faim ou se massacrer dans les
guerres, ce serait une erreur impardonnable de
dimensionner la nouvelle évangélisation sur un
type dit ‘homo modernus’ (dont on parla
beaucoup au Concile et après), répondant à un
modèle bourgeois, européen ou américain, tel
qu’il apparaît à la télé ou dans les sagas qui en
racontent sempiternellement la vie stupide.
Toute la recherche de la nouvelle évangéli-
sation ne doit pas être déplacée sur la voie de
garage des nouveaux modes de présenter l’an-
nonce, correspondant aux nouvelles manières -
présumées - de vivre et de sentir... Mais nos
jours imposent de nouvelles confrontations
avec des réalités qui, jusqu’alors, ne s’étaient
pas présentées à l’horizon (comme l’agressivité
des religions et des idéologies qu’on propose
comme alternative à la supposée insuffisance et
déconfiture historique du christianisme); plus
encore que l’Islam, voici le bouddhisme, avec
sa force d’expansion et la conscience d’univer-
salité, qui promet un bonheur fait de paix et
d’accord avec le destin. Et puis, l’impact des
nouvelles idéologies non plus celle mythique du
marxisme, mais celles qui se prétendent
scientifiques, sociologiques et psychologiques;
et en général avec un scientisme très sûr de lui
et de tout, insensible à tout souffle religieux...
Mais à ces nouveaux risques et attaques,
correspondent de nouvelles possibilités
d’évangélisation,
au point que rarement l’Eglise
s’est trouvée en aussi haute conjoncture qu’elle
se trouve aujourd’hui, avec une ouverture
d’horizons et d’attentes jamais vérifiée
jusqu’alors: il n’y a aucune raison d’avoir la
nostalgie d’une Eglise forte, mais liée au monde,
époques d’or du passé. En outre, le manque
éprouvé aujourd’hui de grandes personnalités,
autant comme maîtres à penser, que comme
guides politiques des peuples, provoque un vide
de chefs compétents et fait regarder souvent en
direction de l’Eglise, attendant d’elle quelque
chose qui ne peut venir d’ailleurs. Et cela exige
des réponses claires.
2. Le christianisme n’est pas seulement
un sentiment religieux ou une éthique, mais
c’est une foi, qui part d’une Parole et d’un
Evénement
- Le message à ‘renouveler’ sans
en modifier les termes, est de toute évidence
l’Evangile-même, sans dévier par timidité ou à
la recherche d’autres choses plus stimulantes. Il
s’agit de comprendre comment et quand l’Evan-
gile est capable, sur nos lèvres et dans notre
pastorale - après qu’il ait passé dans notre vie
- de devenir pour notre génération, en quelque
manière ‘nouveau’: problème difficile et auquel
nous tentons humblement d’apporter quelques
réponses.
Le premier ‘renouvellement’ décisif devrait
consister à présenter le christianisme avec une
extrême clarté, comme foi. De fait, nous
risquons, nous aussi, continuellement de tomber
dans la décadence (sel qui peut devenir insipide)
de celui qui cherche à s’attirer le monde. nous
ravaler à une ‘religion’, c-à-d. au sentiment de
l’au-delà mystérieux de la vie, qui va au-delà
de l’immédiat concret. Aussi l’Eglise cherche -
aujourd’hui avec une peine particulière - à
réveiller l’homme à la perception des réalités
non visibles. Mais est-ce là son principal devoir?
S’il en était ainsi, le défi de l’Orient ou des
expériences liées aux mondes ambigüs du yoga
ou de la magie, tant en vogue aujourd’hui, nous
trouveraient bien souvent perdants!...
Nous ne devrions pas non plus accepter
facilement l’interprétation du christianisme
comme “éthique” (règle morale de vie); même
comme ‘supplément d’éthique’ offert à un
monde qui montre toujours non seulement ne
pas la posséder, mais en avoir un besoin essentiel
pour vivre - en continuant naturellement à être
monde. Certes, le christianisme est une éthique
et l’a toujours été, à la différence d’autres mondes
religieux, parce que la révélation biblique
présente avec une évidence absolue la relation
inséparable entre Dieu et ‘lumière’, entre culte
et ‘bien’, entre vérité et rectitude.
Et il est vrai que ce monde est en train d’aller
vers son malheur par la perte de points de
références éthiques de la plus élémentaire
simplicité et par des doctrines trop facilement
acceptées, qui se sont proposées le franchis-
sement (un tragique ‘au-delà’) des limites entre
le bien et le mal. Mais il reste que le christianisme
ne peut pas se réduire à cela: l’éthique chrétienne
n’est que l’expansion et l’épiphanie de la foi. Le
chrétien doit agir bien parce qu’il est sujet et fils
de Dieu, parce qu’il aime et est aimé du Christ,
parce qu’il croit en la rédemption et la
résurrection: en cela se qualifie aussi son amour
pour les frères.
Les deux dimensions évoquées ci-dessus
(la religion et l’éthique) ne peuvent donc être
négligées,
ou pire ignorées, mais ne sont pas
encore le christianisme: et toutes les sollicitations
qui nous viennent aujourd’hui de le vivre ou >
et François. Et comme elle était très liée
particulièrement à Jacinthe, il a déjà été préparé
pour elle une place, tout à côté de celle-ci. C’est
pourquoi, quand le Seigneur voudra l’appeler à
Lui, nous pourrons aller prier sur sa tombe à
Fatima, en même temps que sur celle du frère et
de la soeur. Merci.
background image
> le présenter dans cette lumière, ont quelque
chose de sinistre, elles portent en elles un
mensonge qui doit être réfuté. Mais alors, qu'est-
ce que l'on entends par un christianisme soit
présenté comme foi? La foi doit être entendue
comme indissociable, cohérente et organique
connexion de certitudes de pensées et de choix
ou indications de vie.
Mais ces indications de vie dérivent
immédiatement des réalités révélées et
d’événements accomplis: la Parole
qui vient
d’ailleurs et l’Evénement objectivement
accompli et vérifié, c-à-d. l’histoire du salut (ni
une idée, ni un mythe, ni un symbole, ni un
idéal). L’absence de cette dimension de foi, en
référence à l’événement accompli de la
révélation, de la création et de la rédemption,
explique le succès facile des religions orientales,
qui évitent cette pierre d’achoppement et se
glorifient de se baser uniquement sur la raison
(Bouddha est le plus sévère critique du monde
religieux, comme ‘mythe aliénant’).
Mais seulement s’il se présente ainsi, comme
il est par volonté de Dieu, le christianisme réussit
à ne pas être englobé dans une vision encore
mondaine et asservie à la cité des hommes,
‘crépissant le mur croulant’ d’une société ini-
que et homicide. Seulement ainsi il conservera
intacte sa liberté et sa dimension prophétique.
(II - à suivre)
Don Umberto Neri
Christine aussi a payé
son enfant de sa vie
“Je ne cesse de Te remercier,
o Dieu, quand je souffre”
La vie de son troisième enfant a eu pour prix
sa propre vie. A 26 ans, Marie-Christine Cella
est décédée d’une tumeur qu’elle n’a pas permis
aux médecins de soigner, pour ne pas mettre en
danger la vie de l’enfant qui se formait dans son
sein. C’était une jeune fille simple de Cinisello
(Milan): rien d’extraordinaire dans sa vie
d’étudiante universitaire, d’épouse, de mère, si
ce n’est son don. Déjà frappée à 18 ans par un
sarcome dont on avait pratiqué l’ablation, et
ensuite complètement guérie, elle s’était mariée
le 2 février 1991 avec un jeune de Carpanè, petit
pays au pied du Grappa, et a mis au monde leurs
3 enfants. Christine est morte le 22 octobre
1995: “La maman est partie loin, au Paradis”
disaient les enfants, et ils n’étaient pas les seuls.
Mais voici comment, un mois avant sa mort,
leur mère se confiait par lettre à l’enfant d’un an:
Cher Richard, tu dois savoir que tu n’es pas ici
par hasard. Le Seigneur a voulu que tu naisses
malgré tous les problèmes que nous avons
rencontrés. Papa et Maman, tu peux bien le
comprendre, n’étaient pas très contents à l’idée
d’attendre un autre enfant, vu que François et
Lucie étaient encore tout petits. Mais quand
nous avons su que tu étais là, nous t’avons aimé
et voulu de toutes nos forces.
Je me rappelle le jour où le docteur m’a dit
qu’il diagnostiquait encore une tumeur à l’aine.
Ma réaction fut de répéter plusieurs fois “Je
suis enceinte! Je suis enceinte! Mais, moi,
docteur, je suis enceinte!” Pour faire face à la
peur, de ce moment nous fut donnée une force
incommensurable de volonté de t’avoir. Je
m’opposai de toutes mes forces à renoncer à
toi, si bien que le médecin comprit et n’ajouta
rien.
Maintenant, Richard, tu es un don pour
nous. Ce soir, dans la voiture, de retour de
l’hôpital, quand tu revins pour la première fois,
il me semblait que tu me disais: “Merci, maman,
de m'aimer!”. Et comment ne le pourrions-
nous pas? Tu es précieux, et quand je te regarde,
je te vois si beau, vif, gracieux... je pense qu’il
n’y a aucune souffrance au monde qui ne vaille
d’être encourue pour un enfant. Le Seigneur a
voulu nous combler de joie: nous avons 3 enfants
merveilleux qui, avec Sa grâce, pourront grandir
comme Il le veut. Je ne puis que remercier Dieu
car Il a voulu nous faire ce don immense que
sont nos enfants. Lui seul sait combien nous en
voudrions d’autres, mais, pour le moment, c’est
vraiment impossible.
(Christine, 24 septembre
1995 - Hôpital de Marostica).
“ La sérénité et la paix sont l’héritage qu’elle
nous a laissé” - dit le mari, Charles Mocellin -
Puis il raconte: “Quand je l’ai connue, elle avait
16 ans et moi 19; j’ai tout de suite pensé à elle
comme à la meilleure mère pour mes futurs
enfants. Elle a toujours donné tout ce qu’elle
pouvait donner, même dans les petites choses.
Elle était toujours contente. Elle ne s’est jamais
mise en avant, et n’avait aucun engagement
particulier ou activité de volontariat dans le
pays. Mais tout ce qu’elle prenait en main
acquérait de la valeur, chaque rencontre, chaque
moment. Elle me répétait: “Ne gaspille rien...
chaque soupir est important...” Nous nous som-
mes sentis la famille la plus heureuse du monde:
même si les difficultés abondaient, rien ne nous
manquait parce que notre famille était unie dans
l’Amour que le Seigneur nous a donné...
La souffrance a été seulement une grâce,
une bonne maîtresse: c’est une leçon que j’ai
apprise seulement depuis peu, il y a 6 ou 7 mois,
grâce à Christine. Elle, elle a toute de suite
accepté la souffrance, que dis-je, elle l’a appelée;
elle savait que dans la vie elle pouvait donner
davantage, et ne se contentait pas de tout le bien
qu’elle avait fait jusqu’alors. Une leçon recueillie
dans le feuillet-testament laissé sur la table de
nuit de l’hôpital de Bassano: “Seigneur, Tu es
si bon que Tu as voulu me remplir de joie; je
commence à aimer cette souffrance, qui m’est
devenue amie, parce qu’elle est en train de me
porter à Toi. Je T’aime, Jésus. Je voudrais le
crier à tous, cet amour que je ressens; et je sens
que, Toi aussi, Tu m’aimes immensément”.
Une leçon qui a fait changer Charles de
perspective, une leçon qui bouleverse les critères
imposés par le monde: “Je ne changerais rien à
ce qui est arrivé, les moments de joie et les
moments de souffrance. Notre chemin a été un
chemin de foi et nous avons compris qu’il y a
une disproportion infinie entre le temps qui
nous est donné ici et l’éternité qui nous attend...
Dans sa longue souffrance elle a toujours tout
accepté ; bien sûr, elle avait envie de vivre et de
retourner dans sa famille, mais elle s’est mise
entre les mains du Seigneur, car elle savait que
c’est seulement en Lui que réside le véritable
amour et qu’Il ferait tout pour son bien et celui
de sa famille”.
“Seigneur, Je Te confie mon papa - écrivait-
t-elle encore dans ses derniers jours - Enseigne
à son coeur que souffrir avec Toi est doux, que
chaque croix avec Toi est légère, car si nous Te
la donnons, c’est Toi qui la portes, et non plus
nous. Apprends-lui à T’aimer; alors, même la
plus grande douleur deviendra joie pour lui...
Protège et soutiens maman: fais-lui comprendre
qu’avec Toi rien n’est perdu”. Son dernier désir?
Elle demandait à Dieu de nous rencontrer tous
un jour en Paradis. “Tu verras que nous y
parviendrons”.
Le curé de Carpanè, Don Teofano Rebuli,
qui a longuement assisté M-Christine, lui avait
demandé plusieurs fois de faire une neuvaine à
Gianna, elle aussi mère-victime et proclamée
bienheureuse. “A ma proposition, elle répondait:
“Pourquoi dois-je prétendre guérir? Qu’ai-je
de plus ou de différent de tant d’autres qui
meurent lorsqu’ils sont frappées par ce mal?
Que puis-je avoir de plus que ce que j’ai eu?”.
Et 5 jours avant de mourir: “Toi, Seigneur,
Tu me veux seule pour parler à mon coeur. J’ai
peur, mais pas trop, parce que je Te sens. Tu es
ici, à mes côtés et me murmure de douces
paroles qui me réjouissent. Je voudrais te ressentir
indispensable comme l’air que je respire... Fais
grandir ma foi... Toi seul me remplis, sans Toi
c’est le vide”. Le 22 octobre 1995, jour de sa
mort, elle répétait; “Faire Ta volonté, c’est ma
paix”. Et, jusqu’à sa dernière heure, elle
prononçait les noms de ses enfants avec une
prière”.
C’était sans conteste une mystique, dit le
curé. Seigneur, je crois que Tu veux seulement
mon bonheur!
- confiait M-Christine à son
journal si riche de spiritualité, dans une retraite
à Brescia -, C’est pourquoi, me voici: prends-
moi toute, fais de moi ce que Tu veux; peu
importe si Tu me veux maman, ou religieuse, ce
qui importe réellement c’est que je fasse
seulement et toujours Ta volonté.
Ce que Tu choisiras pour moi sera la voie
pour arriver à la joie pleine. Je veux Te faire
confiance, même si je sais devoir souffrir, rester
souvent dans le doute... Fais-moi justement
souffrir, parce que c’est dans la souffrance que
je Te rencontre, Toi, le salut
(30.12.1985). Ces
choses qu’elle écrivait à 16 ans, le Seigneur les
a prises au sérieux.
Et encore, durant la chimiothérapie: Je ne
T’ai pas demandé d’éloigner de moi la
souffrance, mais seulement de la vivre comme
Tu le veux, parce que Ta volonté seule, compte;
la nôtre, d’hommes, est trop corrompue par
l’égoïsme, la peur, le découragement. Toi Tu es
proche des plus souffrants, aide-les et
réconforte-les comme Tu as fait avec moi, en
leur donnant une guérison spirituelle avant
celle physique. Merci, j’ai confiance en Toi
(16.02.88). Combien et combien de blessures,
produites partout par la culture de la mort,
guérissent et se libèrent d’elles-mêmes, par de
telles victoires de la foi et de la vie! * *
Les plaies ouvertes de la Bosnie
Après tant de guerre, les armes se taisent
enfin. Mais la paix est très loin. Avec les accords
de Dayton restent malheureusement récompen-
sées la purification ethnique et les conquêtes
territoriales du plus fort: des populations entières,
comme les Croates de la Posavina, abandonnées
aux ennemis d’hier; les Serbes de Sarajevo qui
refusent d’être sous le contrôle musulman.
Et combien de réfugiés volontaires vont
grossir les files de ceux, si nombreux, déjà
chassés de leurs propres terres! Et il y a les
contradictions: une Bosnie ‘indivisible’ divisées
en 2 entités ‘d’Etat’; un Etat avec 3 armées
différentes; une moitié du pays (49%) qui va à
un tiers de la population (les Serbes, 33%)! Et
qui assurera le rapatriement des centaines de
milliers d’exilés et de réfugiés et leur assurera
un toit et de quoi vivre? Momentanément, un
grand déploiement de soldats et de moyens
garantissent au moins le silence des armes; et
puis? La paix est entièrement à construire et
nous la confions à la Reine de la Paix.
"Vous l'avez fait à Moi!"- Comme une
grande partie des aides pour la population bos-
niaque est partie du mouvement de Medj. (même
si les médias l’ignorent); nous rappelons aux
lecteurs le spectacle désolant dont sont témoins
nos amis porteurs d’aides: il est de notre devoir
de ne pas oublier nos frères dans la détresse.
C’est la voix de la Maman qui pleure sur Ses
enfants et veut les consoler à travers nous.
background image
Resp.Ing.A. Lanzani-Tip. DIPRO (Roncade TV).
“Tout le long du parcours - nous écrit
Luciana Randon - nous avons trouvé des villages
complètement brûlés, déserts, des maisons
encore en flammes et on nous indiquait des
fosses communes...A Jaice, après 3 ans, 8.000
des 50.000 habitants sont revenus (et 4.700 ont
péri sous les bombes); il n’y a pas une maison
intacte, les églises détruites; ni téléphone, ni
eau, l’électricité manque; l’hôpital est totalement
dépourvu de chauffage... Drvar et Kupress, villes
fantômes sur les montagnes, presque détruites,
sont maintenant isolées par la glace et la neige.
Les médecins de Drvar implorent des équipe-
ments pour l’hôpital: le plus proche (Livno) est
à 100 km. (8 janvier)
Alberto Bonifacio arrive à la même con-
clusion dans sa non moins tragique description:
“Le dur hiver bosniaque est arrivé. Ma pensée
et ma prière vont vers ces réfugiés et ces sans-
toit, qui se protègent avec une bâche et n’ont
rien pour se chauffer; et quoi manger? Nous ne
renonçons pas à les aider; mais nous sommes
limités, fatigués, bloqués par les bureaucraties.
Seigneur, aie pitié d’eux, et aussi de nous!”
Et P.Urbano, de la Caritas franciscaine,
observe: “Notre vie est devenue un aller-retour,
mauvaise copie de l’échelle des anges dans le
songe de Jacob! Nous descendons vers les mi-
sères de l’autre rive en portant des secours, des
vivres, du matériel, des médicaments. Et nous
revenons, traînant derrière nous une mer de
larmes, de besoins urgents, d’implorations et de
pitié... Une mer qui, au retour dans la patrie soi-
disant civilisée, avancée, chrétienne... se brise
souvent contre un océan d’indifférence, d’égoï-
sme, de refus de tout sens humanitaire.
Ami! si tu savais quel tourment voir
continuellement des spots télévisés pour le mon-
de animal et n' avoir personne qui puisse assister
au moins une de ces familles accablées de
misère... Tu es chrétien et portes dans ton coeur
l’empreinte du Bon Samaritain qui, pour nous
sauver laisse Son ciel de gloire en nous criant:
Va et fais, toi aussi, la même chose!” (Lc.10,3).
(Si vous ne connaissez aucune adresse de
porteur d’aides, vous pouvez vous renseigner
auprès des organisations de pélerinages, qui
assurent très souvent cette fonction charitable).
LES LECTEURS ECRIVENT...
nous interrogeant sur Vassula...
Il n'
y a qu'à se conformer au jugement de la Con-
grégation de la doctrine de la foi, qui “invite
tous les fidèles à ne pas considérer comme
surnaturels les écrits et les interventions de
Madame Vassula Ryden... et les Evêques à n’ac-
corder aucune place, dans le cadre de leur dio-
cèse, à la diffusion de ses idées”. . L’Eglise,
comme mère, met à l’épreuve les charismes,
protège ses enfants non préparés, et prend du
temps avant de se prononcer définitivement.
Combien de feux ‘surnaturels’ se sont éteints,
les premiers enthousiasmes passés!
Mais la déclaration du 6 octobre 95, qui -
contrairement à l’habitude - ne porte la signature
ni du Card.Ratzinger ni d’aucun autre
responsable de la Congrégation, et reconnaît
aussi dans ces écrits “certains aspects positifs”,
pourrait être changée demain, comme cela s’est
produit pour tant de prophètes, anciens et
modernes, qui furent condamnés dans un premier
temps: de St Jean de la Croix à St Alphonse; de
la Bse Faustine Kowalska à P.Pio. L’heure de la
croix a sonné aussi pour la petite soeur greco-
orthodoxe, qui apportait de l’eau au moulin de
l’Unité de l’Eglise et de la fidélité au Pape,
beaucoup plus que de nombreux théologiens
qui inoculent le venin de l’incrédulité dans les
veines de l’Eglise.
Peut-être plus que des éléments de doctrine
ont influé sur le jugement négatif la portée
mondiale du phénomène et un certain fanatisme
de ses partisans, qui faisaient de Vassula un
porte-étendard, considérant comme absolues
ses paroles plus que la Parole de Dieu “stable
dans l’éternité” et l’Eglise qui en est le dépo-
sitaire et qui possède en elle-même le Feu de
l'Esprit pour embraser le monde. (lire à ce sujet
Echo 101, p.4). Il est faux de dire dans un tel cas
‘tout est bon’ ou ‘tout est mauvais’, avec le
risque d’arracher ce qui est bon et l’a été reconnu,
ou d’exagérer en faisant de tels écrits une Ecriture
divinement inspirée
(cfr 2Tim.3,16), que dis-je
‘dictée’ par Jésus même.
La notification ci-dessus ne pourra empêcher
de lire ses livres et combien en ont reçu un grand
bien spirituel, car il n’y a aucune prohibition
pour les fidèles, mais seulement une mise en
garde. Les fidèles trouvent dans les Ecritures la
ligne de conduite sûre: N’éteignez pas l’Esprit,
ne méprisez pas les prophéties, éprouvez tout et
ne retenez que ce qui est bon
(1 Tes 5,19).
L’Archevêque Franic’, avec son autorité
de théologien du Concile, affirme dans une
lettre, que “lisant les messages de Vassula Ryden,
et la sachant fille de l’Eglise orthodoxe, j’ai été
très impressionné en constatant la fidélité, je
dirai absolue, de ses écrits à toutes les vérités
révélées , telles qu’elles sont enseignées par
l’Eglise catholique... au contraire, je me sens
obligé de déclarer que certaines vérités entrées
un peu en ‘crise’ dans notre Eglise, sont
réaffirmées dans les livres de Vassula de manière
étonnamment ferme”.
Dans l’examen successif de quelques points,
il affirme entre autres, qu’il n’y a pas d’erreur
“lorsqu’elle appelle parfois le Christ Abba ou
Yahvé
(cfr Is.9,5) ni quand elle dit que le Christ
viendra en ce monde créer une période de paix,
parce qu’il s’agit de venues historiques du Christ
dans ce monde, au moyen de Son Eglise qui sera
renouvelée de manière que la présence du Christ
soit plus visible à tous les hommes d’ici-bas,
comme l’a promis la Madone, Reine des
Prophètes, à Fatima et à Medj...” A la fin il
s’unit aux Evêques et aux théologiens qui
défendent l’authenticité et la sincérité de la
voyante. (Split 18.11.95)
Pourquoi dois-je être aussi instable,
Seigneur, et succomber à la tentation, même si
demeure ma confiance en Toi? nous demande
une âme sincère (DM). Il te répond: ‘Tu n’as
pas encore appris à t’agripper à Moi, à te lier
à Moi, à avoir besoin de Moi comme de l’air
que tu respires; à faire chaque pas avec Moi ou
avec ma Mère, à ne pas te fier le moins du
monde à ton ‘moi’ corrompu, qui revient à
l’assaut sous l’influence de satan:
Sans Moi
vous ne pouvez rien faire.
Donne-Moi continuellement ta faiblesse.
Alors, tu pourras dire: c’est quand je me sens
faible qu’alors je suis fort. Répète toujours les
paroles avec lesquelles l’Eglise ancienne,
l’Eglise des martyrs, répondait aux assauts de
satan:
Jésus est le Seigneur, Jésus vainc! Par le
Nom de Jésus, notre Sauveur! Marie te le suggère
et le dit avec toi. Ensuite, Jésus n’en finira
jamais de te pardonner. Crie: ‘Reste avec moi,
Seigneur, parce que le soir tombe. Etreins-Le
étroitement comme la Madeleine pour qu’Il ne
s’échappe pas. Il veut éprouver ta confiance.
Alors, tout est fait.
UNE SEULE ADRESSE POUR L’EDITION
EN LANGUE FRANCAISE: Echo de Marie,
18, allée Thévenot - 39100 DOLE - France.
* Pour diffuser les messages et les vivre dès
leur parution vous pouvez recevoir les quelques
lignes du message mensuel dès le 27 de chaque
mois (postés le 26) et ceci en autant d’exem-
plaires que vous le souhaitez; il suffit d’en faire la
demande à l’adresse ci-dessus.
* L’ECHO en cassettes-audio pour non-
voyants les personnes intéressées peuvent
s’inscrire également à cette adresse.
L’Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit.
L’oeuvre vit d’offrandes: CCP DIJON 4480-19
R ou chèques. Merci d’établir les Euro-chèq.en
francs français à un seul ordre: ECHO DE
MARIE, 18 allée Thévenot - F-39100 DOLE.
Encore plus facile pour Medj.- Désormais
en passant à travers la Krajina le voyage est
plus court que par la côte et le traffic plus fluide
(moins de virages):a Senj (70 km après Fiume)
on coupe par l'intérieur des terres, par Otocac,
Gospic, Gracac, Knin, Sinj, Imotski, Grude, Lju-
buski. L'essence se trouve unique-ment dans ces
villes. Par la côte adriatique cars journaliers de
Triest à Split; départ 18h, arrivée à 8h - retour
mêmes horaires (tél.19 39 40 425 001). Par voie
de mer
(reposant et bon marché) Ancone-Split,
avec départ immédiat d’un car pour Medj. (tél.19
39 71 / 55 218).
Les lecteurs écrivent...
pour nous dire ce
qu’accomplit Marie par notre petit bulletin: A
Montreal au Canada le groupe de prière, toujours
plus nourri et fervent, reproduit 5.000 copies de
l’Echo anglais et 6.000 en français; ils ont
commencé aussi un programme radio “Marie
multiplie les grâces” (Michel Cacchione). Les
Serviteurs de la Reine
au Brésil, atteignent
210.000 copies de l’édition portugaise,
distribuées dans tous les états. En Colombie
P.Querubin en reproduit 4.000 en espagnol.
Surprenant: à Djakarta, P.Jozo a trouvé l’Echo
imprimé en langue locale! (ndr: un lecteur de
Mexico traduit en espagnol le message que
Echo français lui fait parvenir dès le 26 et en
reproduit 1.000 exemplaires!)
Parmi les langues étrangères que nous gérons,
le français atteint 42.000 exemplaires, avec une
progression d’environ 1.000 par numéro. L’al-
lemand
s’envole en Suisse, grâce à Otto Müller.
Mais les collaborateurs ou distributeurs qui ne
peuvent se glorifier de tels résultats ne sont pas
moins dignes de nos remerciements et des grâces
de Marie: l’amour pourrait bien les mettre à la
première place!
L’Echo est bien ainsi, nous consolent deux
lettres parmi tant: De Huaraz (Pérou): ‘Merci
pour la semence précieuse de l’Echo de Marie,
qui change peu à peu les coeurs de mes
paroissiens. Très inspirée est la place faite à
l’Eglise et au Magistère Pontifical, ici, nous
vivons dans l’obscurité’ (P.Stefano).
Du Kenya - ‘Je vous avoue avoir toujours
eu de l’antipathie pour les bulletins de ce genre:
j’y jette un oeil et les mets vite au feu; mais, cette
fois, j’ai ouvert Echo par curiosité... et me suis
retrouvée à la fin sans m’en être rendu compte.
La Madone est peut-être en train de me demander
quelque chose de particulier: des pages telles
que celles-ci ne laissent pas indifférents. En
bref, il y a sur des feuillets ‘de quatre sous’ des
nouvelles de l’Eglise, la pensée du Pape, des
faits et des exemples qu’on ne trouveraient pas
en 10 hebdomadaires! Merci aux amis qui s’y
consacrent, et je dis ‘continuez à l’écrire ainsi’:
de papiers, photos et images, les maisons et les
couvents sont remplis! (Soeur Fulgenzia -
Ol’Jozo Orok)
De Ronzieux (France): Merci de tous vos
envois; grâce à vous, un chapelet se dit désormais
dans notre petit village (400 habitants) tous les
mercredis à 18h30. Peu nombreux pour l’instant
(pas encore 20), nous comptons bien augmenter
l’effectif, surtout par la conversion de notre
coeur. Le chapelet se dit à l’Eglise puisque nous
avons la chance, le bonheur et la grâce de la
présence réelle au tabernacle. Encore merci du
fond du coeur.
En raison de la sortie plus rare d’Echo et
de l’accumulation d’articles qui en découle,
nous nous excusons de ne pouvoir citer autant
de lettres qu’avant. Nous apprécions toujours la
collaboration avec de brefs écrits intéressants,
de nouvelles, de témoignages selon l’esprit de
l’Echo.
Que la grâce et la paix de Dieu notre Père et
de notre Seigneur Jésus Christ, dans l’union du
Saint Esprit, soient toujours avec vous. Amen.
Villanova Maiardina. 26.01.96