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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 198 (Mars-Avril 2008)

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Message du 25 janvier 2008
« Chers enfants, avec le temps du
Carême, vous vous rapprochez d’un
temps de grâce. Votre cœur est comme
une terre labourée et elle est prête à rece-
voir le fruit qui croîtra en un bien. Vous,
petits enfants, êtes libres de choisir le bien
ou le mal. C’est pourquoi je vous invite à
prier et à jeûner. Plantez la joie, et le fruit
de la joie poussera en vos cœurs pour
votre bien, et les autres le verront et le
recevront à travers votre vie. Renoncez au
péché et choisissez la vie éternelle. Je suis
avec vous et j’intercède pour vous devant
mon fils. Merci d’avoir répondu à mon
appel. »
Semez la joie
Si vous observez mes commandements,
vous demeurerez en mon amour, de même
que moi, pour avoir gardé les commande-
ments de mon Père, je demeure en son
amour. Je vous ai dit ces choses pour que ma
joie soit en vous, et qu’ainsi votre joie soit
parfaite. (J. XV 10-11)
Presque 2000 ans se sont écoulés depuis
que Jésus prononça ces paroles, bien des
choses ont changé dans le monde, mais l’es-
sence de la vie est restée immuable. Malgré
les avancées des sciences et des techniques,
malgré son rêve de toute-puissance, l’hom-
me reste une créature dépendante de Dieu,
incapable de donner et recevoir la joie, sinon
de Lui et en Lui. Demeurer dans l’Amour de
Jésus est une condition de laquelle on ne
peut faire abstraction pour que Sa joie soit
en nous et que notre joie soit parfaite.
Il existe d’autres joies, même licites et
bonnes, mais elles sont fragiles, passagères,
des joies partielles qui ne réussissent pas à
composer une joie parfaite. Cette plénitude
s’expérimente seulement dans la mesure où
nous nous abandonnons à Son Amour. Alors,
la joie ne sera pas un bien éphémère mais
existentiel, il ne dépendra pas de notre état de
santé ou de bien-être, ce ne sera pas quelque
chose que l’on possède mais que l’on vit, non
pas quelque chose que l’on a mais qui est, non
pas un sentiment mais l’expression d’une vie
greffée dans la Vie. Qui en fait l’expérience
peut témoigner que rien, vraiment rien, ne
peut nous séparer de l’Amour du Christ (cfr
Rm 8,35-39) et qu’un fruit de cet Amour est la
joie parfaite. Cette possibilité est offerte à tous
mais requiert l’observance des commande-
ments de Dieu; il ne s’agit pas d’un prix à
payer: l’Amour de Dieu ne s’achète pas, c’est
un don gratuit qui attend seulement un cœur
tendre, perméable, capable de l’accueillir.
Le temps de Carême est particulière-
ment propice à cet effet; c’est un temps de
grâce
propre à transformer notre cœur en
humus accueillant et fertile. Votre cœur est
comme une terre labourée et elle est prête
à recevoir le fruit qui croîtra en un bien.
Ce fruit, c’est le Christ Jésus, c’est Lui qui
attend d’être reçu par nous, qui attend de
croître en nous. Jésus s’offre à nous, il ne
s’impose pas mais il se donne, vraiment
comme il y a 2000 ans! Maintenant comme
alors, il nous appartient de choisir: Petits
enfants, vous êtes libres de choisir le bien
ou le mal
. Vois, je place devant toi le bien, la
mort et le mal…choisis donc la vie, pour que
tu vives, toi et ta descendance (cfr Dt 30, 15-
20). Renoncez au péché et choisissez la vie
éternelle.
Il est notre vie pour toujours (loc.
précitée) et c’est cela la vie éternelle.
C’est pourquoi je vous invite à prier et
à jeûner. La prière et le jeûne nous mettent
dans en condition de savoir choisir le bien et
il ne s’agit pas d’un choix avilissant mais
joyeux. Plantez la joie, et le fruit de la joie
poussera en vos cœurs pour votre bien, et
les autres le verront et le recevront à tra-
vers votre vie
.
C’est une invitation à l’apostolat de
l’amour, non en paroles, non endoctrine-
ment mais exemple de vie: Jésus n’est pas
une idée, un concept; il est le Vivant, la
Personne à rencontrer, à fréquenter, à vivre.
Non avec nos lèvres, mais notre vie doit par-
ler de Lui. Ayez la joie de l’espérance, soyez
constants dans l’épreuve, persévérants dans
la prière. Subvenez aux besoins des saints;
soyez empressés aux devoirs de l’hospitali-
té. Bénissez ceux qui vous persécutent,
bénissez sans maudire jamais. Réjouissez-
vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez
avec ceux qui pleurent. (Rm 12, 12-15).
Ainsi on sème et on cultive la joie, ainsi on
témoigne et on communique Jésus.
Nuccio Quattrocchi
Message du 25 février 2008
« Chers enfants, En ce temps de grâce,
je vous appelle à nouveau à la prière et au
renoncement. Que votre journée soit tissée
de petites prières ardentes pour tous ceux
qui n’ont pas connu l’amour de Dieu.
Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Pour ceux qui n’ont pas
connu l’amour de Dieu
« Si tu savais le don de Dieu et qui est
celui qui te dit: ‘Donne-moi à boire’, c’est
toi qui l’en aurais prié et il t’aurait donné de
l’eau vive.
(Jn 4. 10). Ces paroles sugges-
tives de Jésus pénètrent en ton âme, te
dépouillent de toute défense, mettent à nu ta
responsabilité. Elles sont à la fois une invite
insistante et un reproche qui, si tu les
dédaignes, peuvent être le prélude d’une
condamnation. Si quelqu’un entend mes
paroles et ne les garde pas, ce n’est pas moi
qui le condamnerai... la parole que j’ai fait
entendre, voilà qui le jugera au dernier jour.
(Jn 12,47-48). Si vraiment nous connais-
sions le don de Dieu, notre vie serait toute
autre, le monde lui-même serait radicale-
ment différent. Oui, Dieu a tant aimé le
monde qu’il a donné son Fils Unique, pour
que tout homme qui croit en Lui ne périsse
pas, mais ait la vie éternelle
(Jn 3,16). Qui
croit en Lui n’est pas condamné; qui ne croit
pas est déjà condamné
(Jn 3,18 a). C’est
Jésus le don de Dieu, et Jésus est l’Amour
qui s’est fait chair humaine. Le salut consis-
te à croire que Dieu est Amour et à accueillir
cette vérité, d’un point de vue non pas intel-
lectuel, mais existentiel pour devenir ce à
quoi Marie nous invite depuis toujours et
particulièrement en ces derniers temps.
C’est une voie exigeante, certainement pas
facile, mais possible source d’eau qui jaillit
pour la vie éternelle. (
Jn 4,14 b)
Telle est la voie de sainteté. Il suffit de se
décider pour Dieu, mais se décider sérieuse-
ment; il suffit de se laisser rejoindre par Son
Amour, d’ouvrir son coeur sans feinte, dans
un abandon confiant et sans conditions,
selon les suggestions et les invitations
constamment répétées par Notre-Dame:
prière et jeûne greffés dans une vie sacra-
mentelle de plus en plus consciente. En ce
temps de grâce je vous invite de nouveau
à la prière et au renoncement.
Marie a tou-
jours recommandé particulièrement la prière
du rosaire, spécialement en famille. Il s’agit
d’une arme très puissante devant laquelle
satan ne résiste pas, parce que cette prière a
le parfum de la Vierge Marie, la saveur de
son humilité, la splendeur de son ‘immacu-
léité’. Le saint Rosaire est une prière qui
plaît tant à Marie et que les petits apprennent
à apprécier bien avant les grands, mais qui,
peu à peu arrive à plaire à tous: c’est une
prière universelle. Le renoncement auquel
Voici que je fais une chose nouvelle:
c’est maintenant qu’elle germe,
ne le voyez-vous pas?
(Is. 43,19)
Mars-avril 2008
Edité par Eco di Maria, C.P.
47 31037 LORIA (TV)
(Italie) - Tel. 0423.470331
A. 24 n. 1 - 2 Sped.a.p. art. 2, com. 20/c, leg. 662/96 filiale di Mantova, Autor. n. 13 del tribun. MN: 8.11.86
Edition francaise: veuillez adresser tout courrier à notre secrétariat (adresse pag. 8)
198
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Marie nous invite comprend et élargit le ter-
rain du jeûne. C’est le renoncement à satan,
à toutes ses oeuvres, à ses séductions, au
péché, à tout égoïsme et à tout mal. C’est le
renoncement au superflu, à toute vexation,
offense, prévarication. C’est la sobriété de
vie, c’est le silence.
Prière et renoncement sont les deux
lignes du rail que nous fournit Notre Mère:
route facile, rapide et sûre pour arriver au
Coeur de Jésus. Mais il y a une autre sollici-
tation spécifique: Que votre journée soit
tissée de petites prières ardentes pour
tous ceux qui n’ont pas connu l’amour de
Dieu;
que l’incertitude à déterminer quels
ils sont ne nous amène pas à sous-évaluer
l’invitation de Marie. Prions pour que tous,
oui tous, nous puissions connaître l’amour
de Dieu et gardions bien vivante, dans l’es-
prit et le coeur, cette invitation tout au long
du jour pour que notre journée soit tissée
de petites prières ardentes
qui correspon-
dent au désir de Marie et par Elle atteignent
la pureté voulue, se traduisant en eau vive
qui jaillisse en pensées, paroles et oeuvres
agréées par Dieu et désaltérant ceux que
nous rencontrons dans notre journée.
N.Q.
BENOIT XVI,
HOMME D’ESPERANCE
(Enciyclique Spe salvi)
Benoît XVI, un pontife “maître de la
foi”, qui désigne toujours l’essentiel et nous
aide à comprendre notre identité chrétienne.
Devenus fils de Dieu par le baptême, nous
recevons le don de la foi, nous sommes sau-
vés dans l’espérance, nous recevons le don
de la charité (amour). La foi, l’espérance et
la charité (amour divin) sont les expressions
de la ‘vie nouvelle’ des baptisés, auxquels le
Pape a consacré ses deux premières ency-
cliques: Deus caritas est, Spes salvi; (une
troisième est en préparation).
À notre monde il avance que peut-être il
n’a pas été tenu suffisamment compte de
l’importance des paroles du Saint-Père sur
l’espérance chrétienne contenues dans la
dernière d’encyclique Spe salvi Dans l’es-
pérance nous avons été sauvés»
Rom, 8,24).
En fait, il s’agit d’un enseignement simple,
qui recourt souvent aux exemples, avec la
sainte esclave africaine Bakita, le cardinal
vietnamien Van Thuan, Saint Augustin avec
sa riche expérience humaine et religieuse, et
l’exemple même de la Vierge Marie. Mais
parfois le “maître” vole un peu plus haut
avec ses analyses sur les mots grecs ou avec
ses citations savantes de philosophes anciens
comme Platon ou plus récents comme Marx.
Mais il y n’a pas à s’effrayer, il suffit de
suivre un peu le raisonnement. Il y a en effet
un fil conducteur du début à la fin du docu-
ment et c’est la demande: Qu’est-ce que
l’espérance chrétienne? Que pouvons-nous
espérer aujourd’hui? Que peut espérer
l’homme de toujours?
La première partie de la lettre est consa-
crée vraiment à expliquer ce qu’est l’espé-
rance, en puisant surtout dans les textes de
la Sainte Écriture et de la doctrine de l’Égli-
se primitive. L’espérance “chrétienne” naît
de la foi en Dieu qui aime l’homme, le
rachète du péché et de la mort par la résur-
rection de son Fils Jésus, le fait devenir son
enfant en Christ et lui promet la vie éternel-
le avec lui. Alors l’espoir est certitude, fon-
dée sur la promesse du salut de Dieu, c’est-
à-dire de la vie éternelle avec Dieu et avec la
communauté des croyants. Donc celui qui
croit en Dieu Père et en son Fils Jésus et vit
dans la charité (dans la grâce de Dieu, dans
l’amour de Dieu) est “sauvé dans l’espéran-
ce”, espérance certaine, parce que fondée
sur la fidélité de Dieu, sur la promesse et sur
la possibilité de vivre avec lui éternellement.
L’espérance est une raison de vie fondée sur
Dieu et se différencie donc du monde car le
monde vit “sans espoir et sans Dieu” (Lettre
aux Ephésiens).
Après nous avoir donné des explications
sur ce qu’est l’espérance, le Pape aborde
d’autres questions: Voulons-nous vraiment
la vie éternelle? Qu’est-ce que la vie éter-
nelle? Pourquoi aujourd’hui n’intéresse-t-
elle plus? Et, au-delà: qu’est-ce qui a fait
perdre l’espérance à notre monde? Sur
quelles certitudes se fonde le monde d’au-
jourd’hui? Que faut-il faire pour redonner
espoir au monde? Où puiser l’espoir?
Le Pape Benoît fait un parcours depuis
les débuts de la philosophie des temps
modernes: de Bacon, partisan de la science
et de la technique, au siècle des lumières
français, qui exalte la raison; jusqu’à Kant
qui voit le danger d’une dérive morale du
monde s’il perd contact avec Dieu, mais ne
sait comment concilier la foi avec la réalité
et la raison, jusqu’à la foi dans le progrès
confié au rachat social des masses - proposé
par Marx - qui n’atteint cependant pas les
résultats escomptés; pour arriver à la
conclusion que l’homme, avec ses seules
capacités ne réussit pas à se donner un futur
et une espérance, mais qu’existent cepen-
dant cet avenir et cette espérance: “La vraie
grande espérance de l’homme, qui résiste
malgré toutes ses désillusions, peut seule-
ment être Dieu, ce Dieu qui nous a aimés et
qui nous aime toujours ‘jusqu’à la fin, jus-
qu’au plein accomplissement” (J. 13,1 et
19,30) (n.27).
“Qui est touché par l’amour commence
à deviner ce que veut dire “vie éternelle”, la
vraie vie, qui entièrement et sans menaces,
dans toute sa plénitude est simplement «
vie » (n .27). “Et Jésus, qui a dit de lui être
venu pour nous donner la vie et nous la don-
ner en abondance, nous dit aussi ce que
signifie cette vie: «Ceci est la vie éternelle,
qu’ils te connaissent et celui qui tu as
envoyé, Jésus Christ”
(J.7,3). (ibid.)
Puis le discours va plus avant pour nous
indiquer « les lieux » où l’on peut trouver à
exercer l’espérance chrétienne: dans la priè-
re, dans la fatigue et dans la souffrance du
quotidien, dans la perspective du Jugement
final. Comme dit ci-dessus, l’attention au
document a été insuffisante ainsi que la réso-
nance dans les moyens de communication,
peut-être parce qu’est très élevé le taux de
scepticisme et de repli sur soi-même dans
lequel vivent les gens.
La définition de Saint Paul relative aux
païens, comme “gens sans espoir” (Eph..
2,12) s’applique parfaitement au nouveau
paganisme de nos jours. Mais lu avec la sen-
sibilité qu’a réveillée dans les coeurs la
Reine de la Paix à Medjugorje, le document
est très intéressant; un vade-mecum, un gui-
de pour l’avenir des chrétiens et des non
croyants. D’ailleurs, qu’est venue faire la
Sainte Vierge sinon nous prendre par la main
pour échapper aux dangers de la ruine totale
et pour nous acheminer de nouveau sur les
voies de Dieu, que nous avions perdues?
Il serait intéressant de faire une compa-
raison entre les messages de la Sainte Vierge
à Medjugorje et les paroles du Pape. La pla-
ce ne nous le permet pas; mais si quelqu’un
a appris dans ces longues années de grâce,
ce que dit et répète la Vierge Sainte, il se
trouve en syntonie parfaite avec l’ency-
clique Spe salvi. Le premier message que la
Sainte Vierge nous a donné a été: “Dieu
existe” ; c’est comme dire: l’homme seul
ne suffit pas, même avec tout le progrès
qu’il peut atteindre; en effet, le progrès
humain est ambigu; il peut servir au bien ou
au mal. Alors voici que la Sainte Vierge
demande de faire: le choix de Dieu et le
mettre à la première place et elle nous met
en garde de la présence et de l’action de
Satan. Le monde de la culture a snobé cette
encyclique, peut-être parce que quand on dit
la vérité (par ex si l’on parle des limites de
la science et du progrès) on perd ses amis; il
en est de même pour ceux qu’ennuient les
messages de Marie, que ce soit à l’intérieur
ou hors de l’Eglise.
Et encore: “Priez, priez, priez!” dit la
Sainte Vierge. Pourquoi? Certainement pas
parce que celui qui prie est bon et fidèle en
ses devoirs: mais parce que sans le dialogue
avec Dieu on ne sait pas quelle direction
doit prendre sa vie et quelle est la significa-
tion du présent.
Et puis les invitations de Marie à l’aban-
don en Dieu et dans ses mains, même dans
les épreuves et les souffrances, l’ouverture
du coeur à la joie et à l’espérance comme
forme principale de témoignage chrétien.
Parce que le Pape le confirme: “la mesure de
l’humanité se détermine dans le rapport
avec la souffrance et avec le souffrant” (n.
38). “Souffrir avec l’autre et pour les autres,
souffrir pour l’amour de la vérité et de la
justice, souffrir pour devenir une personne
qui aime vraiment, voici les éléments fonda-
mentaux de l’humanité sans lesquels se
détruit l’homme même” (n. 39).
Nous rappelons aussi toutes les fois où
la Madone nous parle de la vie éternelle et
de l’action de satan pour porter l’homme à
sa ruine éternelle ; n’y voyons-nous pas
aussi les rappel mêmes du Pape, spéciale-
ment dans la partie finale?
Et la conclusion même de l’Encyclique nous
permet un rapprochement fécond avec les
événements de Medjugorje. La Sainte
Vierge, dans les deux numéros conclusifs
(n. 49-50) est indiquée et priée comme
“Étoile de la mer”, qui montre à l’humanité
- comme les astres aux navigateurs - la rou-
te à suivre dans le voyage dans la mer obs-
cure et orageuse de l’histoire. Et c’est ainsi
en effet que prie le peuple chrétien: Salve
Regina… Salut Reine, mère de Miséricorde,
notre vie, notre douceur et notre espérance,
Salut!
Don Nicolino Mori
2
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Le Pape Benoît XVI commente:
“Une mentalité machiste persiste enco-
re, qui ignore la nouveauté du christianis-
me, lequel reconnaît et proclame l’égale
dignité et l’égale responsabilité de la fem-
me par rapport à l’homme. Il y a des lieux
et des cultures où la femme est discriminée
ou sous-estimée pour le seul fait d’être fem-
me, où il est fait recours parfois à des
motifs religieux et jusqu’à des pressions
familiales, sociales et culturelles pour sou-
tenir la disparité des sexes, où se consom-
ment des actes de violence vis-à-vis de la
femme, la rendant ainsi objet de maltraitan-
ce et d’exploitation dans la publicité et dans
l’industrie de la consommation et de l’amu-
sement. Face à des phénomènes aussi
graves et persistants, apparaît encore plus
urgent et grave l’engagement des chrétiens
pour qu’ils deviennent partout des promo-
teurs d’une culture qui reconnaisse à la
femme, dans le droit et dans la réalité des
faits, la dignité qui lui appartient.”
U
NE
A
RME
I
NVINCIBLE
La vraie prière est le moteur du mon-
de, parce qu’elle le tient ouvert à Dieu. C’est
pourquoi sans prière il n’y a pas d’espéran-
ce, mais seulement illusion.
Sans la dimension de la prière, l’ego
humain finit par se replier sur lui-même, et
la conscience – qui devrait être écho de la
voix de Dieu – risque de se réduire à un
miroir du moi, au point que le colloque inté-
rieur devienne un monologue donnant accès
à mille auto-justifications.
La prière est une garantie d’ouverture
aux autres, qui se rend libre pour Dieu et
ses exigences, simultanément s’ouvre à
l’autre, au frère qui frappe à la porte de son
cœur et demande écoute, attention, pardon,
parfois réprimande, mais toujours dans la
charité fraternelle.
La vraie prière n’est jamais égocen-
trique mais toujours centrée sur l’autre.
Plus est grande l’espérance qui nous anime,
meilleure est en nous la capacité de souf-
frir
par amour de la vérité et du bien,
offrant avec joie les petites et grandes
fatigues quotidiennes et les insérant dans la
grande union aux souffrances du Christ.
Benoît XVI
La femme
est une mission
qui engendre l’Église
Voici ce qui a été relevé dans les travaux
d’un remarquable congrès intitulé “Femme
et homme, l’humanité dans sa totalité”, qui
s’est tenu au Vatican au début de février der-
nier. Dans un passé récent l’illustration de la
femme a été mise en évidence, comme tous
se rappelleront, dans la très belle Lettre
Apostolique du Pape Wojtyla Mulieris
dignitatem
, il y a exactement vingt ans.
Aujourd’hui, le désir d’approfondir la
connaissance de la femme comme partie
indispensable de l’homme dans sa totalité
homme et femme il les créa» Gn 1,27), a
motivé les promoteurs du congrès et a four-
ni de très belles inspirations aux rapporteurs,
pour la plus grande partie précisément, des
femmes.
Jean-Paul II, en indiquant la valeur du
génie féminin avait fourni une base de
départ importante: le “génie féminin” c’est
cette capacité de “voir loin”, “deviner” et
“voir avec les yeux du coeur”, a affirmé
Paola Bignardi - une pédagogue appelée à
réfléchir sur la responsabilité et sur la parti-
cipation de la femme à l’édification de l’É-
glise et de la société. “Cette capacité propre
de la femme fait alors qu’en elle la vocation
passe par l’amour et que sa contribution
principale réside en l’édification d’une Égli-
se, à son tour maternelle, témoignant une
Église qui aime, qui sait exprimer la sym-
phonie d’un amour qui donne sens à la vie.”
Générer la vie est une des expériences
fondamentales de la femme, non seulement
physiquement mais aussi spirituellement.
Nous le voyons en beaucoup de femmes qui
vivent pleinement leur propre maternité à
travers les canaux invisibles de l’Esprit qui à
travers elles engendre des âmes à Dieu et
régénère des situations qui manquent de vie
ou risquent de la perdre (“La génération est
d’abord un don de l’âme avant que d’être du
corps”, affirme à ce propos Paola Bignardi).
Le plus souvent le rôle de la femme à
l’intérieur de l’Église est vu dans l’optique
du service, un aspect fondamental qui valo-
rise ce côté de la femme capable de se don-
ner de manière infatigable et sans calcul.
Mais s’il se borne à celui-ci, on risque de
réduire de manière draconienne les potentia-
lités de la femme même, privant l’humanité
d’une contribution importante que Dieu
avait, au contraire, prévu: “pour la femme
vivre sa propre identité dans l’Église signifie
contribuer à engendrer l’Église” continue
dans sa relation la pédagogue; “l’Église est
engendrée par l’Esprit mais elle a besoin
humainement d’être générée et je crois que
la femme puisse la donner au monde dans sa
maternité, en contribuant à faire en sorte que
l’Église soit elle aussi vraiment mère.”
En réalité, que signifie pour l’Église, être
mère? Cela signifie: faire trouver à celui qui
cherche une “Église qui accueille, une Égli-
se qui accepte la liberté de sa propre vie, qui
sait pardonner, qui fait entendre qu’on peut
toujours recommencer.”
Parmi les interventions particulièrement
notables, nous relevons celle de la Polonaise
Alicia Kostka, qui a dédié sa thèse doctorale
à la dignité et à la vocation de la femme,
selon la perspective de père Josef Kentenich
(1885-1968). “Père Kentenich décrit la fem-
me comme image de Dieu”, affirme Alicia
Un nouveau
dogme marial?
C’est la demande de cinq Cardinaux dans
une lettre au Pape pour que soit déclaré un
cinquième dogme marial qui proclamerait
Marie “Mère Spirituelle de Toute l’humanité,
co-rédemptrice avec Jésus Rédempteur,
médiatrice de toutes les grâces avec Jésus
unique médiateur, avocate avec Jésus Christ
en faveur du genre humain.” Les cardinaux
font remarquer l’urgence en ce temps de pré-
ciser le rôle de la Mère du Rédempteur et sa
“coopération unique dans l’oeuvre de la
Rédemption, ainsi que sa fonction dans la
distribution de la grâce et dans l’intercession
pour la famille humaine.”
Parmi d’autres, une raison ayant motivé
une telle requête se place à un niveau d’en-
gagement oecuménique: “service de clarifi-
cation parmi les autres traditions religieuses
et que soit proclamée la pleine vérité chré-
tienne sur Marie.” Selon un des signataires
est arrivé “le moment de la définition papa-
le du rapport de la Mère de Jésus avec cha-
cun de nous, ses fils terrestres, dans ses rôles
de co-rédemptrice, médiatrice de toutes
grâces et avocate. “Proclamer solennelle-
ment Marie comme mère spirituelle de tous
les peuples veut dire reconnaître totalement
et officiellement ses titres, et donc activer,
porter à une nouvelle vie ses fonctions spiri-
tuelles et d’intercession, qui s’offrent à l’É-
glise pour la nouvelle évangélisation, et pour
l’humanité dans la délicate situation mon-
diale qu’elle vit actuellement.”
Le sacrifice du Christ,
don d’un coeur purifié
En ce temps de l’année où nous nous
sommes préparés à Pâques, le sacrifice
final résonne dans nos églises et dans les
réflexions de chacun. Parfois cependant
telle parole réveille en nous presque spon-
tanément un aspect négatif, alors que d’un
point de vue religieux il a, bien au contrai-
re, un sens très positif: “Sacrifier ne signi-
fie pas priver, il signifie rendre sacré, com-
me sanctifier signifie rendre saint, simpli-
fier rendre simple” a dit le card. Vanhoye,
le prédicateur des exercices spirituels au
Saint-Père et aux membres de la Curie
romaine.
Dans l’ancien Testament le but du sacri-
fice était de changer la disposition de Dieu,
d’obtenir ses faveurs en échange des
offrandes. Au contraire, il se trouve que le
sacrifice chrétien a pour but de changer la
disposition de l’homme, pas les disposi-
tions de Dieu: “son but consiste à donner
un coeur purifié et docile à Dieu”, a spéci-
fié le cardinal.
Mais pour établir le contact, la pleine
communion avec Dieu “le pécheur doit
être aidé par un médiateur qui ne soit pas
lui-même pécheur.” Voilà pourquoi le Père
nous a envoyé son Fils, qui a été “victime
digne et prêtre capable. Victime digne par-
ce qu’il avait une parfaite intégrité morale
et religieuse, il était sans tache, saint, inno-
cent, l’immaculé. Il a été prêtre capable
puisque plein de la force de l’Esprit Saint.”
A nous aussi il est donné de participer à
ce sacrifice et jouir totalement du contact
avec Dieu, ainsi rétabli, cette pleine com-
munion dont nous sommes tous assoiffés.
C’est l’Eucharistie le lieu par excellence
où tout ceci arrive: “Quand nous célébrons
l’Eucharistie et communions, nous rece-
vons en nous ce dynamisme intense
d’amour, capable de transformer tous les
événements en occasions de victoire de
l’amour”. Donc, le sacrifice est un acte très
positif et fécond “qui valorise immensé-
ment une offrande.”
Kostka, “nous devons être conscients aussi
dans la vie quotidienne que l’homme et la
fEmme représentent Dieu, chacun à sa
manière. La doctrine de l’Église s’engage
encore à montrer que la femme comme per-
sonne - qui aime, pense et agit - réfléchit
Dieu. Mais dans son discours le prêtre alle-
mand expose de manière plus concrète que
la femme est l’image d’un Dieu qui est aus-
si Mère également dans son dévouement
désintéressé:
“Le service désintéressé, comme don
naturel de la femme, comme puissance de la
femme, est un reflet d’un Dieu qui nous sert,
parce qu’il est fort, et parce qu’il est amour.
Etre femme est une mission!”.
Rédaction
3
Echo 198
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Les titres que je vais essayer de com-
menter sont tirés de la Sainte Ecriture et
plus précisément de l’Ancien Testament.
TOUR DE DAVID
Ce titre adressé à une personne se trouve
dans le Cantique des Cantiques, mais sans
aucune référence à une construction particu-
lière. On peut penser à la citadelle de David
qui était la partie haute et fortifiée de
Jérusalem que David avait choisie pour sa
demeure, mais non à une tour particulière.
Pour mieux comprendre cette litanie il
faut se rappeler l’importance qu’avaient les
tours, à leur fonction particulièrement en
temps de guerre. Elles servaient comme der-
nier rempart, comme emplacement pour
scruter l’horizon et repérer l’ennemi de loin;
la tour restait aussi l’ultime refuge. On se
servait des tours pour communiquer, par feu
ou fumée, avec des tours éloignées.
Appliquée à Marie, la tour acquiert tout
un sens spirituel. Marie est la défense du
peuple chrétien contre les attaques du malin.
Elle est un parfait « observatoire » pour
contempler la beauté de Dieu. La Vierge est
le meilleur point de référence au long du
chemin difficile de la vie pour ne pas en
perdre de vue le sens. Marie, pour beaucoup
de chrétiens qui, pour des raisons graves, ne
peuvent pas accéder à l’eucharistie et au
sacrement de la réconciliation, reste
l’unique « rempart de salut » qui leur per-
mette de rester unis à Dieu, car rester avec
Marie, c’est rester avec Dieu.
En donnant à Marie le nom de tour on
reconnaît qu’elle est la meilleure chrétienne
capable de démasquer les plans maléfiques
de satan et sa présence dévastatrice. Dans
l’histoire de l’Eglise, aux moments de fortes
crises de la foi ou aux moments d’attaques
des ennemis, les difficultés ont été surmon-
tées toujours grâce à l’intervention de Marie
ou des saints qui se sont tournés vers Elle.
TOUR D’IVOIRE
Ce titre aussi est repris du Cantique des
Cantiques où l’époux admire et exalte la
beauté de son épouse. Si dans le titre précé-
dent la tour évoquait une construction de
période guerrière, ici la tour devient symbo-
le de beauté, signe de puissance qui attire et
fascine et qui ne reste pas inaperçue.
Au Moyen-Age, les tours des villes don-
naient une idée d’élégance et de richesse.
Elles servaient de rappel aux voyageurs et aux
pèlerins, maintenant aux touristes. Nos clo-
chers aussi (beffrois) ont ce rôle de rappeler et
signaler la présence de la maison de Dieu qui,
comme l’ivoire, est belle et précieuse.
MAISON D’OR
La Vierge Très Sainte ici est comparée à
une maison d’or. La maison est pour toute
personne le lieu où elle se sent à l’aise. Où,
même si dehors c’est la tempête, on est proté-
gé et en sécurité. C’est dans la maison que se
conservent les plus chaudes affections, que se
vivent les moments les plus intimes et les plus
importants d’une famille et de son personnel.
Oh ! qu’il est beau de se sentir chez soi dans
le Coeur maternel de Marie pour y trouver
Le pardon
Si tu veux garder la paix dans les épreuves de la vie, pardonne. Si tu veux la joie et non
la tristesse, pardonne. Si tu veux aimer vraiment, pardonne.
Mais les hommes , après s’être exilés du Paradis, ne réussissaient plus à pardonner et à
demander pardon au Père, parce que le démon les rendait esclaves, leur faisant un coeur de
pierre et plein de péché. Alors le Fils, puisque les hommes ne réussissaient plus à demander
pardon, décida de prendre la ressemblance de l’homme, de prendre Lui-même un corps
d’homme, naissant d’une femme, de prendre sur Lui les visages de tous les hommes, les
sentiments de tous les hommes et de demander pardon au Père en tant qu’homme, à la pla-
ce des hommes, comme il l’a fait. Et alors le Père a donné aux hommes un coeur de chair
au lieu du coeur de pierre, et a ouvert les portes de son Coeur, faisant entrer au ciel toutes
les personnes que satan maintenait liées à la terre. C‘est pourquoi on peut dire que l’hom-
me a été sauvé comme par un stupéfiant jeu d’amour du Dieu qui s’est fait homme pour fai-
re dire à l’homme ce qu’il ne réussissait plus du tout à dire : « Père, pardonne »
(Lc,23,33)
Toujours au sujet du pardon, l’apôtre Pierre, un jour, a demandé à Jésus s’il suffisait de
pardonner sept fois au frère qui pèche. Et Jésus a répondu qu’il fallait pardonner non pas
sept fois, mais soixante-dix fois sept fois, c’est-à-dire toujours, nous faisant ainsi com-
prendre l’importance du pardon. Jésus dira aussi à quel point il faut pardonner : « Aimez
vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Lc 6,27).
De ces paroles on peut comprendre que le pardon est étroitement lié à l’amour: oui, on
ne peut aimer sans pardonner. C’est certain que nous ne pouvons pardonner qu’en voyant
toute personne comme un don, et en voyant un don en toutes les aventures que nous offre la
vie, même les plus difficiles, comme a fait Marie. En effet quand on lui dit qu’elle doit fuir
de nuit, parce qu’on veut tuer l’Enfant, elle ne juge pas que cette situation est une catas-
trophe, mais un don. Quand elle perd Jésus au temple, elle ne s’irrite pas, mais elle accep-
te le contretemps comme un don. Quand on tue son Fils, et qu’elle le voit mourir en croix,
elle continue à aimer, considérant cette mort comme un don.
L’exemple de Marie est pour nous un grand enseignement et nous pousse à faire com-
me Elle, qui a toujours su voir le don. Demandons-Lui donc de nous rendre capables, nous
aussi, de voir le don dans notre vie. De cette façon, peut-être, notre vie deviendra un merci
total au Père pour les dons reçus et surtout pour le Don reçu: Jésus. De cette façon peut-être,
il restera en nous un grand désir de pardonner qui nous fera aimer chaque personne, toute
la création, avec l’amour de Jésus.
Comme quelqu’un qui sert
Comment est-il possible qu’un dieu vienne sur terre pour servir ? Et pourtant le Fils, qui
est Dieu, est venu parmi nous justement pour le faire, comme Lui-même l’a dit: « Je suis
au milieu de vous comme quelqu’un qui sert » (Lc 27,27). Mais Jésus l’a dit surtout par sa
vie elle-même. Il a vraiment mis en pratique les paroles: « Celui qui veut devenir grand,
qu’il se fasse serviteur » (Mt 20,26).
Jésus nous invite nous aussi, à faire comme Lui, qui a lavé les pieds aux apôtres, il nous
invite donc à prendre le rôle de serviteur, cette meilleure part que personne ne pourra nous
ravir. Il nous invite nous aussi à servir. Mais que veut dire servir ? Pourquoi Jésus nous
demande-t-il de servir ? Peut-être servir veut-il dire perdre quelque chose de nous, perdre
pour donner à l’autre, nous priver en somme de quelque chose qui nous appartient.
C‘est en somme comme si notre coeur se vidait d’une part de lui-même, laissant, pour
ainsi dire un espace vide. Et cet espace, Dieu sait pourquoi, se trouve occupé par l’amour
de Dieu, par Dieu lui-même. Servir ne veut finalement pas dire perdre, ou plutôt, veut dire
perdre quelque chose pour accueillir l’amour de Dieu, pour accueillir une réalité infiniment
plus précieuse que celle que nous perdons.
C’est pourquoi Jésus s’est fait serviteur: pour
laisser tout l’espace à l’amour du Père.
Satan sait bien que l’homme est appelé à servir et il sait aussi que si l’homme ne se met
pas au service, il ne fait plus que le mal parce que son coeur ne laisse pas de place à
l’Amour. C’est pourquoi il l’incite toujours à ne pas servir, comme il a fait, lui. Choisissons
donc le rôle de serviteur, comme nous demande Jésus, car c’est ainsi seulement que nous
pouvons accueillir l’Amour.
Marie aussi a choisi de servir, comme Elle le dit : « Me voici ; je suis la servante du
Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole ». C’est pour cela que Marie fut remplie du
Saint-Esprit au point que toutes les générations la diront bienheureuse. Laissons-nous donc
éduquer par Marie pour nous mettre en tout, au service du plan de Dieu. En agissant ainsi,
nous laisserons dans notre coeur beaucoup d’espace pour accueillir l’Amour. Ainsi peut-
être, notre coeur sera-t-il plein de joie, comme celui de Marie. Ainsi peut-être compren-
drons-nous que le Père lui-même est un Dieu d’Amour, justement parce qu’il est comme
quelqu’un qui sert.
Ainsi peut-être comprendrons-nous que si l’homme existe c’est parce
que son Dieu est comme quelqu’un qui sert.
son fils Jésus et le vrai visage du Père. Le
caractère précieux de la maison: l’Or,
évoque la beauté des vertus de Marie, et
c’est peut-être aussi pour cela qu’au long
des siècles les chrétiens ont voulu embellir
les églises dédiées à la Mère de Dieu et ses
images par des objets d’or dont les dona-
teurs figuraient parmi les plus pauvres. En
conclusion, Marie est à juste titre - « la mai-
son » parce qu’elle est toujours prête à nous
accueillir comme ses fils qu’Elle serre
contre son coeur.
L
ES
L
ITANIES
...
P. Ludovico Maria Centra
S
I M P L E S
P
E N S É E S
de Pietro Squassabia
4
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Le Dieu, qui est devenu
agneau nous dit que le mon-
de est sauvé par le Crucifié et
non par les crucifiants. Le
monde est sauvé par la
patience de Dieu et détruit par
l’impatience des hommes.
Benoïot XVI
La croix n’est pas
un terminus !
de Stefania Consoli
Ces réflexions sur la croix nous les avons
faites au temps du Carême, avec beaucoup
de prières et de pieuses dévotions derrière
Jésus qui montait au Calvaire. Mais combien
de fois pourtant avons-nous pensé que l’ins-
trument de mort qu’Il portait sur ses épaules
était seulement un objet et non la fin du tra-
jet? Un objet qu’Il aurait transporté au-delà
de la barrière de la mort, où l’attendait le
réveil de la vie éternelle.
Chaque jour nous affrontons des situa-
tions dans lesquelles nous nous sentons cru-
cifiés, contraints à vivre quelque chose qui
ne nous apparaît pas comme un bien ou qui
nous cause de la douleur. Des situations où
nous éprouvons un sens d’impuissance, de
frustration, d’échec.
Comment réagissons-nous face à ces
croix ? Les endurons-nous passivement, res-
tant écrasés sous leur poids? Les combattons-
nous en nous irritant ou en cherchant à les
esquiver ? Revendiquons-nous notre droit au
bien-être et cherchons-nous des chemins de
fuite qui nous distraient en attendant que le
problème soit disparu de façon presque
magique ? Et si tout cela se produit en nous,
alors il faut bien se demander quel sens a la
croix pour que Jésus nous la propose ?
Ce sens je l’ai trouvé écrit dans une
phrase d’un homme totalement immobile,
contraint par la maladie à vivre dans son
corps comme s’il était dans un cocon.
Intérieurement cependant la partie essentiel-
le de son être se muait lentement en
papillon, prêt à s’envoler quand les couleurs
de son âme auraient trouvé leur complète
harmonie pour le ciel. Un homme cloué au
lit qui, avec courage se servait de sa bouche
pour écrire des paroles d’espérance adres-
sées à celui qui, peut-être libre de ses mou-
vements, vivait des paralysies intérieures qui
lui bloquaient un agile mouvement vers
Dieu. Luigi Rocchi, maintenant Serviteur de
Dieu, écrivait : « Il ne faut pas aimer la
croix, mais il faut aimer au risque de la
croix ! ».
Voici le secret écrit sur ce bois que Jésus
nous propose « d’embrasser ». Voilà son
vrai sens. C’est l’amour qui est l’objectif, le
but final. Un amour capable de supporter
tous les étaux de la douleur. Un amour apte
à franchir les mailles serrées de l’épreuve,
qui, comme un tamis, sait retenir ce qui est
encore impur et grossier, pour laisser passer
ce qui est destiné à rester. Ce sur quoi fina-
lement nous serons jugés.
Aimer au risque de la croix, signifie alors
nous pousser jusqu’à l’impossible, signifie
«oser l’amour» quand tout nous dit de ne pas
le faire: les antipathies, les blessures et les
offenses subies, les ressentiments, les ran-
coeurs, les justices humaines qui, d’une part
nous convainquent d’avoir raison, mais qui,
par contre, nous remplissent d’amertume,
d’inquiétude et de mécontentement.
Aimer dans ces circonstances nous coû-
te vraiment, fait saigner le coeur, nous cause
du dégoût parce qu’il nous faut alors renon-
cer à nos idées, à notre mentalité, à nos incli-
nations. Cela nous oblige à sortir de nous-
mêmes, en renonçant à défendre une fausse
dignité, fruit de notre amour-propre et de
notre orgueil.
RECOMMENCE TOUJOURS!
Ne te rends jamais
même quand
la fatigue se fait sentir
Même quand
ton pied lâche.
Même quand
tes efforts sont ignorés.
Même quand
la déception t’avilit.
Même quand
l’erreur te décourage.
Même quand
la trahison te blesse.
Même quand
le succès t’abandonne.
Même quand
l’ingratitude t’effare.
Même quand
l’incompréhension t’environne.
Même quand
tout semble néant.
Même quand
le poids du péché t’écrase.
Invoque « ton » Dieu,
serre les poings
Souris...
Et recommence !
P. MB
Père, pardonne-leur!
Le chrétien n’est chrétien que s’il accep-
te cette condition de son Maître, pardonne à
ton frère comme on t’a pardonné. Si aujour-
d’hui le chrétien n’est pas capable de donner
le pardon, parfois au sein même de sa propre
famille ou communauté, c’est parce qu’il ne
s’est pas encore ouvert pleinement au par-
don de Dieu, un pardon qui est médicinal,
qui est curatif, capable de guérir toute bles-
sure. Te sentir pardonné par Dieu est un
jaillissement intérieur, un jaillissement qui
te fait sentir le « donner la vie » comme
une exigence. Et voilà Jésus sur sa croix qui
dit au Père: pardonne-leur. C’est-à-dire:
fais-leur sentir cet amour démesuré que tu as
pour eux, verse en eux cette huile guérisseu-
se et libératrice, capable de réaliser une nou-
velle création, une re-création. Oui, Jésus, à
partir de cette parole, et même avant avec les
gestes et les paroles de la dernière cène,
nous révèle le sens de sa passion et de sa
mort en croix: Père, pardonne-leur... Père
recrée-les... rends-les neufs...à notre image
comme tu les avais voulus au début de la
création.
Là donc où il y a souffrance et mort, là
où il y a la croix et où tout nous parle d’une
fin, en réalité se réalise un commencement.
Voici que je fais une chose nouvelle :
c’est maintenant qu’elle germe,
ne le voyez-vous pas ?
(Is 43,19)
Oui, pour toi aujourd’hui le Seigneur est
en train de faire des choses nouvelles, pour ta
famille, pour notre société confuse et désem-
parée. De cette croix la vie est en train de
fleurir. Ne ferme pas les yeux, ne fuis pas
cette douleur, ne te rends pas sourd à la priè-
re de Jésus. Lui, cette prière il la retourne au
Père pour toi et il répète: Père pardonne-leur,
parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
Si aujourd’hui encore, de cette croix un
cri s’élève vers le ciel, c’est le cri doulou-
reux de la prière du Seigneur: Père, pardon-
ne-leur. Il y a effectivement beaucoup dont
nous devons être pardonnés, tous! Personne
n’échappe. Plus ou moins, nous avons tous
besoin « d’être libérés par le pardon de
Dieu ». Son pardon a ce pouvoir libérateur,
il nous donne cette liberté à laquelle nous
aspirons, même si parfois c’est par des voies
bien tortueuses.
Aujourd’hui encore, nous sommes en
train de l’offenser. Des lois iniques des états
continuent à se moquer de Jésus, des guerres
impitoyables continuent à clouer ses mains
et ses pieds, des violences et des injustices
continuent à frapper son corps innocent,
mais la prière de Jésus, la douce prière de
Jésus est toujours la même: Père, pardonne-
leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
p. Gabriele Pedicino
Aimer l’ennemi, aimer l’adversaire,
aimer même l’ami qui nous trahit ou nous
déçoit, aimer seulement par amour de
l’Amour. « Père, pardonne-leur; ils ne
savent pas ce qu’ils font ! ».
(...) Paroles du
Crucifié. Paroles de pardon et de miséricor-
de. Paroles d’un amour qui restera éternelle-
ment, alors que la croix restera seulement
comme un souvenir.
« Je suis venu porter le feu sur la terre,
et combien je voudrais qu’il fût déjà allumé
»
(...). A cette heure, sur le Calvaire, comme
une pierre à feu, Jésus était martelé pour fai-
re jaillir une étincelle et puis la flamme. Un
bois, sa croix, destiné à se consumer pour la
maintenir vivante. Et voici donc le sens de
nos croix: du bois jeté dans la fournaise de
notre vie, pour faire brûler l’amour que
l’Esprit a infusé en nous par le baptême.
«A l’Amour qui t’entraîne, ne demande
pas où il va», écrivait encore Luigi, «ainsi, je
ne demande jamais à Dieu où il porte ma
croix. Je sais qu’Il m’aime et ça suffit».
«D’où viens-je? De l’Amour. Que fais-je?
J’aime. Où vais-je? A l’Amour. Pourquoi
tant de souffrance? Quel mal ai-je fait?
Pourquoi, Jésus?».
J’ai senti alors le regard du Nazaréen, du
Fils de Dieu, qui m’a troublé et m’a dit: «Pas
une larme ne sera perdue. La vie passe à tra-
vers la mort, la joie à travers la douleur».
«Depuis lors, ma vie ne fut plus seulement
douleur; la douleur s’est faite véhicule de
joie, d’amour, de vie. Je suis sûr que vous
aussi, vous vous êtes posés ces questions,
que vous aussi vous cherchez la joie: celle-ci
dépend de votre volonté d’amour envers
ceux qui souffrent, pour que vienne le Règne
de Dieu dans le coeur des hommes, vers ces
innocents qui, à travers leur souffrance, pré-
parent la nouvelle venue de Jésus. Ne vous
lassez pas de soutenir un peu la croix, d’es-
suyer leurs larmes, de garder vive l’espéran-
ce de la résurrection, quand il y aura «les
cieux nouveaux et les terres nouvelles pour
tous». Que Dieu vous bénisse
».
(Luigi Rocchi)
5
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Elle est morte l’année même où com-
mençaient les apparitions de la Reine de la
Paix à Medjugorje. Elle aimait beaucoup la
Sainte Vierge, et, comme Elle, elle adhéra à
la volonté divine de façon radicale, même
quand le projet de Dieu lui demanda une
immolation à la limite de ce que peut sup-
porter l’humanité. Crucifiée avec le Christ
en croix, elle s’est laissée consumer pour le
salut des âmes. Telle fut sa mission, telle fut
la route qui l’a portée à la sainteté.
Plus imitable
qu’admirable
« Toute la perfection est dans l’amour,
toute la sainteté est dans l’humilité ».
C’est ce qu’affirmait
MARTHE ROBIN, la mys-
tique française, bien connue
pour sa vie de souffrance et
d’effacement, femme extra-
ordinaire qui a montré com-
ment, avec l’aide de la
Grâce, on peut vivre seule-
ment d’amour et de don.
Née en 1902 dans un
petit village de France,
Marthe est la dernière de la
fratrie. Dès son plus jeune
âge elle manifeste une natu-
re vouée au service; douée d’un caractère
joyeux et ardent, après la classe elle aide ses
parents à la maison et aux champs. C’est
dans cette vie ordinaire qu’elle découvre la
présence de Dieu et, peu à peu, une profon-
de attirance vers Lui. Sa foi d’enfant est déjà
fortement personnalisée: « Mes soeurs ne
voulaient pas que je prie tant, mais je priais
surtout dans mon lit. Je priais la Vierge
Marie, et plus qu’autre chose, je lui parlais.
J’avais toujours mon chapelet en poche et je
le récitais en marchant dans les rues... Je
priais beaucoup plus en pensée qu’en paro-
le... ».
Marthe est surtout consciente d’être
aimée de façon unique et d’un amour vrai,
fort et tendre à la fois.
«Seigneur, je vous bénis pour l’épreuve...»
A l’âge de seize ans, la jeune Marthe
entre dans une vie de souffrance qui ne fini-
ra qu’avec sa mort: elle va rester paralysée
pendant deux ans et demi sans manger, sans
rien voir car ses yeux ne peuvent supporter
la lumière. C’est la période où lui apparaît
pour la première fois la Vierge Marie. Cette
première maladie s’avère être une secrète
préparation pour la longue route de solitude
dans sa petite chambre. C’est un moment où
elle découvre aussi la valeur du silence...
«dans lequel on sent Dieu». En 1921,
Marthe se reprend et peut de nouveau sortir
et marcher à l’aide d’une canne. C’est un
moment où elle confie à la Vierge son désir
d’entrer au Carmel. Elle se sent proche de
Thérèse de l’Enfant Jésus et, comme elle,
elle veut «donner tout à Dieu ».
Unie à la Passion de Jésus
Bien vite cependant sa santé se dégrade
à nouveau. Plusieurs docteurs essaient de
l’aider, mais avec peu de succès. Tout cela la
pousse à s’offrir complètement à Dieu «
dans un acte d’abandon et d’offrande à
l’amour et à la volonté de Dieu » —
le 25
mars 1925 –« Dieu éternel , amour infini, ô
mon Père !... En ce jour je me donne et me
consacre à vous toute entière et sans
retour... ».
Elle comprend que tout en res-
tant laïque,
elle est appelée à vivre son
offrande avec Jésus crucifié pour l’Eglise et
le monde.
Trois ans plus tard, ses jambes se paraly-
sent et au cours des mois suivants, la paraly-
sie gagne aussi les bras. Elle ne mange plus,
ne boit plus, ne dort plus: son unique ali-
ment matériel est l’eucharistie.
En 1930
Jésus lui demande : « Veux-tu être comme
moi » ?
Marthe répond: « ...Que je meure
afin qu’ils aient la vie... »
A partir de ce
moment elle commence à vivre la Passion
de Jésus. Chaque semaine, jusqu’à sa mort
elle va revivre mystérieusement les étapes
de la Passion : « J’expérimente combien il
est doux d’aimer même la
souffrance et je dirais même
surtout dans la souffrance,
car la souffrance est l’école
incomparable de l’amour
vrai... ».
Un amour particulier
pour Marie
Elle aime surtout prier le
chapelet. Un livre de
Grignon de Montfort –« le
secret de Marie » - l’aide à
entrer dans une grande fami-
liarité avec la Vierge.
L’auteur écrit : « Quand l’Esprit-Saint,
son Epoux, a trouvé Marie dans une âme, il
y vole, il entre pleinement en elle et se com-
munique à elle en abondance... ».
La jeune « sainte », comme on l’appel-
le dans le village, se trouve préparée par des
années de prière, de renoncement et de souf-
france pour une mission qui va vite com-
mencer à germer dans la paroisse. A travers
elle, Jésus demande au curé de fonder une
école catholique pour les filles, mais il n’a
pas les moyens de le faire. Marthe insiste :
« Ce que Dieu demande, Il le donne ». En
1934, la première école catholique à
Châteauneuf-de- Galaure ouvre ses portes.
Le Foyer de Charité
Jésus avait en outre confié à la jeune
Marthe sa volonté de fonder dans la parois-
se un Foyer de Charité » où il ferait des
prodiges: «
Ces foyers se répandront dans
le monde entier jusqu’aux coins les plus
lointains de la terre ».
Plus que jamais Marthe se sent fille de
l’Eglise, elle veut agir d’accord avec son
curé, consciente que son sacerdoce laïque ne
peut s’exercer qu’à travers celui du prêtre.
Mais ce prêtre se sent inapte pour cette
oeuvre. Dieu va donc lui promettre qu’il lui
enverra un prêtre choisi, comme elle, pour
cette particulière vocation.
Un 10 février, veille de la fête de la
Vierge de Lourdes, Marthe reçoit la visite
du Père Georges Finet, prêtre qui répandait
la spiritualité mariale selon Montfort. A la
fin de la rencontre la mystique dit à l’abbé
qu’il doit devenir son «Père spirituel» et le
Père du premier foyer.
Un tel projet a
quelque chose de si grand qu’il effraie le
pauvre prêtre, mais comment ne pas voir
l’oeuvre de l’Esprit-Saint, dans une âme si
humblement unie au Seigneur et si proche
de Marie à qui lui-même aime se confier
comme un enfant? C’est cela qui le rend dis-
ponible.
Unis par l’amour du Christ
Le Foyer est une communauté de bapti-
sés, hommes et femmes, qui mettent en
commun leurs biens matériels, intellectuels
et spirituels. Ils vivent, travaillent, prient
dans un style de vie familiale organisée
selon les besoins du service. « Le Seigneur
vous a appelés à de grandes choses, la pre-
mière de toutes étant de vous abandonner
vous-mêmes »,
leur dira Marthe.. Ils ne sont
pas liés par des voeux, mais c’est seulement
l’amour du Christ qui les unit les uns aux
autres et, par cet amour, ils accueillent
toutes les personnes qui les rejoignent pour
se retremper.
Marthe, immobile dans son lit, devenue
presque aveugle, porte dans sa prière les
prêtres, les membres du foyer et ceux qui les
fréquentent, attirés mystérieusement vers
elle : « Mon adorable Jésus, vous qui vivez
en moi, vous qui me dirigez, m’instruisez,
faites que toutes les personnes qui s’appro-
chent de moi me quittent consolées quand
elles pleurent, relevées quand elles sont
écrasées, sereines pour longtemps, grâce au
souvenir d’une parole, d’un regard et d’un
sourire.
Dispensatrice d’espérance
Les petits, les pauvres de coeur, les
pécheurs et les âmes en recherche de vérité
et de lumière: tous ceux-ci viennent vers elle
et se laissent combler par son accueil, si
simple et si vrai. Pourtant Marthe ne donne
jamais des solutions. Elle écoute et se tait,
elle prie et invite à la prière. Elle offre com-
me plus beau trésor une parole de Jésus qui
jaillit de son coeur. Surtout elle comprend et
compatit dans un silence où l’autre, se sen-
tant aimé, respecté, capable d’être pardon-
né et de devenir le saint que Dieu attend de
lui, trouve l’espérance. . Elle se préoccupe
seulement de diriger les pécheurs vers le
prêtre qui leur rendra, dans la confession, la
plénitude de la tendresse de Dieu.
A ceux qui souffrent et à tous, elle rap-
pelle la valeur de l’offrande qu’elle vit
elle-même: «
toute âme qui aime devra
donner à sa vie et à ses souffrances une
valeur apostolique, une valeur rédemptrice,
une valeur d’éternité... Plus que jamais le
monde a besoin d’âmes saintes et géné-
reuses qui, hosties vivantes, se donnent tout
entières au sacrifice, à l’immolation, à
l’amour ».
La petite Marthe savait que les attaques
du démon seraient de plus en plus violentes,
mais la présence de Marie l’imprégnait
d’une douceur qui est signe de la résurrec-
tion déjà vécue au coeur de la Passion.
Le grain tombé...
« Si le grain tombé en terre ne meurt
pas, il reste seul. S’il meurt il porte beau-
coup de fruits (Jn 12,24)...
Le vendredi 6
févier 1981 Marthe retourne au Père
après une toute dernière lutte contre le
diable. Aujourd’hui il serait si bon que nous
la regardions comme elle-même aimait
regarder Marie, « plus imitable qu’admi-
rable ».
Sa chambre est devenue un lieu de
prière où déjà ont eu lieu divers miracles.
Irma Heller
R
ÉPUTATION DE
S
AINTETÉ
6
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Jeûne et prière
à Medjugorje
Marie à Medjugorje nous invite à colla-
borer au projet salvateur de Dieu, réalisé par
Jésus sur la croix et qui continue jusqu’à sa
venue à travers nous. Elle nous pousse à ce
que notre vie donne le même fruit que son
Jésus, « Pain et vin pour le salut du monde
». Dans le silence et la solitude, loin de notre
quotidien, nous découvrons ce qui est vrai-
ment important, essentiel pour nous. Nous
allons à notre désert entre les bras de la
Mère pour participer à son dessein.
Le jeûne n’est pas vu avec les yeux de la
chair, avec la souffrance, avec la privation cor-
porelle, mais avec la certitude absolue d’en-
trer dans une dimension de lumière spirituelle
illuminant une partie de nous-mêmes qui ne
dépend pas du corps. Il suffit de se laisser gui-
der par Elle, « qui est pleine de l’Esprit-Saint
» pour essayer d’avoir la maîtrise sur tout
notre être et la donner aux autres.
Si nous aimons la Mère, ce don devient
joie et nous transfigure. Il peut aussi nous
causer des souffrances, la tentation de ne pas
nous y soumettre, mais c’est justement cette
souffrance agréable à Dieu qu’Il va, Lui,
transformer, avec sa Sagesse et sa Toute-
Puissance. Celui qui croit en Lui ne restera
pas déçu. « Telle est la richesse des
pauvres. »
Donnons notre temps à Dieu, bien unis à
la Mère, pour réfléchir, méditer attentive-
ment, découvrir que rien n’est le fait du
hasard. Découvrir surtout que nous sommes
grands aux yeux de Dieu le Père parce que,
dans notre intériorité, dans la profondeur de
notre coeur, nous attend le regard de Dieu
qui nous dit : « Je t’aime, mon fils, je veux
instaurer en ton coeur Mon Règne, trans-
mets-le aux autres ».
La stupeur et la joie d’avoir goûté la présen-
ce de Jésus nous porte à répondre : « Le
pain que j’ai mangé en ces jours, fruit d’une
semence et du travail de l’homme, me rassa-
sie de Toi, ô mon Amour Infini ».
Transformons cette merveille en reconnais-
sance. Transformons-nous en étincelles dan-
santes comme une louange éternelle de
remerciement à Toi, Seigneur du ciel et de la
terre. Merci, Mère, de nous avoir tracé avec
le doigt la voie à parcourir.
Anne Fasano
Direction lumière
Créés par amour de Celui qui est
l’Amour, nous avons été formés à son image
et ressemblance ; nous portons en nous la
plénitude de la vie reçue au début de notre
existence, quand nous étions seulement dans
la pensée de Dieu.
Cependant, à cause du péché, la plénitu-
de d’origine s’est en quelque sorte cachée,
comme une semence, dans l’intime de notre
âme. Oui, une semence qui porte en soi le
mystère de la vie. C’est en elle que se trou-
ve le noyau de ce que nous sommes.
« Je te loue
car tu as fait de moi un prodige,
tes oeuvres sont étonnantes,
mon âme tu la connaissais bien,
mes os n’étaient point cachés de toi
quand je fus fait dans le secret,
brodé au profond de la terre.
Mes actions tes yeux les voyaient,
toutes elles étaient sur ton livre,
mes jours, inscrits et définis
avant que pas un d’eux n’apparut »
ps. 138
Quand une semence est jetée dans un
champ, tout à coup elle se trouve sous terre,
ensevelie. Le terrain la fait reposer mais en
même temps, le poids de la terre exerce une
pression sur elle qui fait mourir le «vieux»
pour que puisse naître le neuf.
Nous vivons aussi ce repos, dans la foi et
dans l’espérance, en Dieu notre Père qui
nous connaît à fond et régit tout entre ses
mains. Mais en même temps la pression
exercée sur nous par les épreuves, par les
tentations et par nos croix quotidiennes nous
pousse vers l’amour, la donation et l’offran-
de qui font baisser notre ego et réveiller la
vie nouvelle.
Il y a une image qui m’étonne et m’atti-
re : la semence disparaît pour devenir l’oc-
casion où explose une vie nouvelle qui por-
te fruit: trente, soixante ou cent pour cent.
Le germe se pousse en avant en direction de
la lumière et si, dans son trajet il trouve une
pierre, même si celle-ci est bien plus grande
et plus pesante que lui, il est capable de la
déplacer et de la soulever pour rencontrer la
lumière, pour s’immerger en elle, se nourrir
d’elle et l’assumer.
La nature connaît parfaitement la direc-
tion, mais combien plus l’homme devrait-il
la connaître (créé qu’il est à la ressemblance
et à l’image du Dieu qui donne la vie en plé-
nitude)! Et non seulement la connaître, mais
savoir aussi la parcourir avec amour de façon
libre et naturelle. Même les masses seraient
déplacées; et voici le mystère de la vie, le
mystère de la grâce de Dieu dont nous ne
sommes jamais privés, le mystère du passage
pascal pour chacun de nous. La pierre de tous
nos sépulcres serait sûrement renversée...
«Je ne vis plus,
mais le Christ vit en moi»
Saint Paul
Le Seigneur fait pousser en nous une vie
nouvelle et par notre intermédiaire, influe
aussi sur tout ce qui nous entoure, sur tout ce
qu’il met dans la route de notre quotidien.
Tout comme le germe troue la terre et
débouche comme une chose nouvelle,
vivante et belle, de même la nouveauté de la
vie de Dieu en nous se manifeste comme
une réalité nouvelle, vivante, concrète qui en
s’irradiant, touche les coeurs des autres.
Halina Wiszczor
DANIELE PASINI
M
A
M
USIQUE AU
S
ERVICE DE LA
F
OI
!
Comme bien des jeunes je viens d’une famille qui fréquente l’église.
En moi-même j’ai toujours cultivé, de diverses façons, un profond rapport
avec Jésus ; je ne peux donc pas parler de simple et vraie conversion: en
fait je n’ai jamais douté de la présence du Dieu dont parle l’Eglise catho-
lique et pour elle j’ai toujours eu une attraction particulière. De plus les
occasions ne m’ont jamais manqué de la fréquenter, vu que mon père
(organiste) a toujours joué à l’église et m’a toujours poussé à jouer dans
des églises soit en Italie, soit à l’étranger.
J
’ai vécu une vie apparemment tranquille, mais dans le fond du coeur,
j’ai vécu des périodes très tourmentées où j’ai subi de graves moments de
dépression suivis d’autres où j’aurais voulu en finir avec la vie. Je n’au-
rais jamais eu le courage de le faire, mais j’y ai pensé. En réalité c’était
dû au fait que je n’avais pas encore trouvé une vraie relation avec Jésus.
Même quand je pensais prier bien, je reconnais que je priais mal. J’étais toujours hypercom-
pliqué (je le suis encore hélas) :Jésus nous veut simples et la Maman du Ciel veut encore
plus que nous nous abandonnions avec simplicité en ses saintes Mains.
C’est vrai aussi que quand nous sommes immergés dans des problèmes qui nous dépas-
sent, dans une dépression menaçante, il nous arrive d’être pris de panique, d’une incertitu-
de envahissante et de tels sentiments de dégoût, mais... n’oublions JAMAIS ce que nous dit
la parole de Dieu: les croix qu’Il permet, nous sommes toujours à même de les porter, si
pesantes qu’elles soient. C’est pourquoi, à la lumière de la Parole Divine, le suicide n’a
jamais de sens. C’est une contradiction spirituelle.
Malgré donc tous les problèmes dont j’étais inondé, le Seigneur et la Maman m’ont
entouré de personnes qui m’ont littéralement supporté (vraiment les affections n’ont pas fait
défaut dans ma vie, j’ai été bien trop choyé et gâté) et qui m’ont aidé dans les situations les
plus étranges . Parmi elles la Grâce énorme de me lancer dans des études universitaires
(même si j’étais récalcitrant) et de découvrir que j’avais tant de qualités cachées dont je
n’avais nulle conscience.
Voilà combien Dieu nous estime ! Je ne m’estimais pas du tout, alors que lui n’attend
qu’une chose: m’abandonner entre Ses Mains pour comprendre combien il m’estime (serons-
nous jamais capables de comprendre une chose de ce genre ?). Dieu nous aime trop ! Il est
complètement fou de nous ! Mais comme dirait quelqu’un, Lui qui est le créateur de l’Univers,
comment s’inquiète-t-il de nous pauvres pécheurs ? Il s’en inquiète; il s’en inquiète ! Dans
mon cas il a opéré un virage dans ma vie en me faisant connaître une certaine fille, dont il s’est
servi pour m’amener à Medjugorje et guérir mon coeur, encore inondé d’une marée de pro-
blèmes. Malgré cela, le Seigneur, sur le mont Krizevac, m’a donné l’inspiration du morceau qui
introduit mon premier travail discographique. Comment ne pas le louer et le remercier d’une
telle grâce ? Il y avait des années que je voulais mettre sur un projet discographique tout mon
‘moi’...et voilà que tout est réalisé! Dieu m’a aidé à couronner ce très beau rêve!
La Gospa sait ce qu'elle dit lorsqu'elle nous invite à prendre les saints en exemple, à lire
leur vie et à les prier ! Devant de telles marques d'amour de leur part, nous apprenons à
quoi ressemblent les relations d'intense amour entre les élus dans le Ciel et nous commen-
çons à les goûter. Quelle bouffée d'air pur au sein de notre société cloisonnée et si promp-
te à oublier l'essentiel : l'amour qui vient du Saint Esprit ! Cet amour nous permet
d'anticiper ici-bas la joie indicible du Ciel !
sr. Emmanuel
7
background image
Villanova-M. 1er mars 2008
Resp. Ing. Lanzani - Tip. DIPRO (Roncade TV)
Que nous bénisse Dieu
tout-puissant,
le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Amen.
L’Echo de Marie Reine de la Paix est gra-
tuit. L’oeuvre vit d’offrandes.
* L’ECHO en cassettes-audio pour non-
voyants
(mensuel): les personnes intéres-
sées peuvent s’inscrire à l’adresse ci-des-
sous:
Le dernier
train
« Je ne veux rien pour moi mais tout pour
le salut de vos âmes » (message du 25.10.88).
« Chers enfants, vous n’êtes pas conscients
de la valeur du message que Dieu vous envoie
à travers moi »
(message du 8.11.84). Marie
ne désire forcer personne à faire ce qu’il ne
ressent et ne désire pas. Peu ont accepté les
messages – au début il y en avait davantage –
et nombreux sont ceux qui considèrent qu’il
s’agit d’une chose ordinaire.
En 1986 j’ai été pour la première fois à
Medjugorje avec mon épouse. J’ai cru à la
présence de Marie et j’y crois toujours. Je
reconnais ce don gratuit qui m’a été accordé,
cette impulsion à laquelle on ne peut se
soustraire. Moments splendides et doulou-
reux pour croître dans l’amour. Vingt ans ont
passés depuis cette ferveur initiale de laquel-
le je ne me suis jamais délié; il s’est cepen-
dant inséré une sorte de “tiédeur” due à
notre nature humaine, mais toujours don par
lequel la foi est éprouvée, bien qu’apparem-
ment non soutenue par des aides aussi fortes
que celles initiales.
Pourquoi ces considérations? Il me vient
spontanément de faire un parallèle avec l’his-
toire de notre “Écho de Marie”, ce cadeau de
Marie et de la Providence ! Une impulsion
initiale irrésistible, où “Écho” en peu d’années
a atteint un tirage de 380.000 exemplaires
pour l’édition italienne. Ici aussi, cependant,
on note avec le temps une sorte de “tiédeur”;
aujourd’hui, ce sont 160.000 copies de chaque
numéro qui sont publiées. “Écho” est en train
de vivre le temps de l’épreuve. Si nous savons
comprendre, c’est le temps favorable pour
grandir, pour être témoins. Marie ne veut pas
nous exclure de cette possibilité de répandre
ses messages. Au début elle nous a nourris de
son lait et de ses soins pour nous faire croître,
maintenant elle nous veut forts pour devenir
adultes dans la foi.
“Vous ne pouvez pas comprendre com-
bien est grande votre place dans ce plan de
Dieu. Je suis avec vous pour le réaliser com-
plètement”.
Accueillons cette invitation:
Marie est avec nous! Faisons-nous apôtres de
la Reine de la Paix, ne retenons pas ce don
seulement pour nous, mais rendons partici-
pants nos frères qui ne connaissent pas enco-
re cette réalité. Il a été dit que ce sont les der-
nières apparitions pour l’humanité, et c‘est
sûrement vrai pour tous ceux du début des
apparitions (1981) qui ont aujourd’hui termi-
né leur vie terrestre; ils ont pu puiser à cette
source de grâce la force pour vivre sous le
regard de leur Mère. Quant à toutes les âmes
qui ne l’ont pas connu, elles ont été privées de
la présence douce et vivante de Marie dans
leurs coeurs. Ne manquons pas le dernier
train de notre salut et de celui de nos frères.
Certes, moi aussi je rencontre des difficul-
tés… la crainte de proposer “Écho” à des
prêtres ou à des amis… il n’est pas facile
d’être incompris, raillé, refusé, mais les mots
de Jésus me donnent courage! « Réjouissez-
vous lorsqu’on dira faussement toutes sortes
de choses contre vous à cause de moi ».
Alors amis de “Écho” Marie nous
demande de faire entendre sa voix par ce
petit mais grand instrument. Nos peurs et
timidités ne doivent pas nous arrêter à le
répandre avec amour et humilité, parce que
c’est quand je suis faible que je suis fort.
Marie et Jésus sont avec nous.
Mario Sfriso (Imprimeur de l’Echo)
Les lecteurs écrivent
R. Vitt d’Allemagne : J’attends tou-
jours avec plaisir l’arrivée de l’ECHO DE
MARIE. C’est un diamant pour l’âme, qui
nous fait revivre Medjugorje. Avec grand
plaisir et gratitude je peux dire que moi et
mes trois fils nous avons été à Medjugorje.
Comme sacristain je suis allé en pèlerinage
l’année passée avec nos prêtres à Assise...
Salcedo, Equateur. Je reçois régulière-
ment ECHO DE MARIE tous les deux mois.
C’est une publication très belle et importante
qui m’aide beaucoup. Ici à Cuenca nous avons
quelque chose de semblable. La Sainte Vierge
apparaît comme Gardienne de la Foi depuis
août 1988,donc depuis 20 ans. L’archevêque
actuel l’a déclaré sanctuaire. On y célèbre la
messe tous les samedis et dimanches. Samedi
passé, premier du mois, il y avait quelque 500
personnes qui sont venues au sanctuaire après
un pèlerinage à pied. Les pèlerins sont partis à
6 heures du matin, malgré le froid et le gel de
cette journée –car Jardin est à 3.600 mètres
d’altitude. Je lis ECHO en entier, et je le par-
tage avec des amis et nous en tirons des
conclusions importantes.
Seigneur,
enseigne-moi
...à rendre grâce
Apprends-moi, Seigneur, à remercier !
C’est le premier, le plus grand devoir, le plus
fécond de qui sait et reconnaît avoir tout
reçu: te rendre grâce pour tes dons inef-
fables.
Tu m’as créé dans le sein de ma mère et
tu as écouté avec un amour infini le premier
battement de coeur de ma vie naissante, tu
t’es penché sur moi pour m’accueillir parmi
tes créatures, afin qu’avec tout l’univers je
rende honneur et gloire à ton nom.
Tu as défendu la vie que tu m’avais don-
née, et ceci depuis le sein maternel, quand
des hommes oublieux de ta loi avaient déci-
dé de la supprimer avant ma naissance (pour
sauver – disaient-ils – la santé menacée de
ma mère). Toi, au contraire, Seigneur, tu
veillais sur l’un et sur l’autre paternellement,
tu nous as sauvés tous deux, à travers la pié-
té de mes parents, de mon père surtout, et
l’honnêteté d’un homme qui mit sa propre
science au service de la vie, et non de la
mort.
Merci, Seigneur, tu es la miséricorde
même et tes jugements sont ineffables! Mais
qui pourra suffisamment te rendre grâce? Ta
bonté est sans limites, ton savoir infini.
p. Augustin Trapè (2.à suivre)
Promesses de Notre-Dame
du Saint Rosaire
Les promesses du Rosaire donnés à Saint
Dominique et aux bienheureux Alain La
Roche.
1. Toute personne qui persévérera dans la
récitation de mon Rosaire, recevra toutes les
grâces qu'elle me demandera.
2. Je promets ma très spéciale protection et
de grands bienfaits à Ceux et celles qui réci-
teront dévotement mon Rosaire.
3. Le Rosaire sera un bouclier puissant
Contre l'enfer, détruira les vices, délivrera
d'un péché, abattra l'hérésie.
4. Le Rosaire fera germer les vertus et
obtiendra aux âmes la miséricorde divine; il
substituera dans les cœurs l'amour de Dieu à
l'amour du monde, les élevant au désir des
biens célestes et éternels. Que d'âmes se
sanctifieront ainsi !
5. L'âme qui se confie à moi par le Rosaire
ne périra pas.
6. La personne qui récitera pieusement mon
Rosaire en méditant ses mystères ne mourra
pas de mauvaise mort; pécheur, il se
Convertira; juste, il persévérera dans la grâce
et en tout cas il sera admis à la vie éternelle.
7. Les âmes dévotes à mon Rosaire ne mour-
ront pas sans le secours de l'Église.
8. Je veux que toutes les personnes qui réci-
tent mon Rosaire trouvent dans leur vie et à
leur mort lumière et plénitude de grâces, et
qu'elles participent aux mérites des bienheu-
reux.
9. Je délivrerai promptement du purgatoire
les âmes dévotes au Rosaire.
10. Les vrais enfants de mon Rosaire joui-
ront au ciel d'une gloire singulière.
11. Tout ce qu'on demandera par le Rosaire,
on l'obtiendra.
12. J'assisterai en tous leurs besoins ceux et
celles qui propageront mon Rosaire.
13. J'ai obtenu de mon Fils que les confrères
du Rosaire aient pour frères en la vie et en la
mort les saints du ciel. 14. Ceux et celles qui
récitent mon Rosaire sont mes enfants bien-
aimés, les frères et sœurs de Jésus-Christ.
15. La dévotion au saint Rosaire est un signe
évident de prédestination.
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