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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 206 (Septembre-Octobre 2009)

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“Nous croyons que la Mère Très Sainte de
Dieu, la nouvelle Ève, Mère de l’Église,
continue au ciel son office maternel sur les
membres du Christ, en coopérant à la nais-
sance et au développement de la vie divine
dans les âmes des hommes rédemptés”
.
Paul VI - Crédo du Peuple de Dieu
Message du 25 mai 2009
« Chers enfants, en ce temps, je vous
appelle tous à prier pour la venue du Saint
Esprit sur chaque créature baptisée afin
que l’Esprit-Saint vous renouvelle tous et
vous emmène sur la voie du témoignage de
votre foi, vous et tous ceux qui sont loin de
Dieu et de son amour. Je suis avec vous et
j’intercède pour vous devant le Très-Haut.
Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Message du 25 juin 2009
« Chers enfants, réjouissez-vous avec
moi, convertissez-vous dans la joie et
remerciez Dieu pour le don de ma présen-
ce parmi vous. Priez pour que, dans vos
coeurs, Dieu soit au centre de votre vie et
que, par votre vie, vous témoigniez, petits
enfants, pour que chaque créature ressen-
te l’amour de Dieu. Soyez mes mains ten-
dues pour chaque créature afin qu’elle se
rapproche de l’amour de Dieu. Je vous
bénis de ma bénédiction maternelle. Merci
d’avoir répondu à mon appel. »
L’Esprit Saint
et les mains tendues de Marie
La liturgie est la célébration du Mystère
du Christ et plus particulièrement de son
Mystère pascal
(Catéchisme de l’Église
Catholique). Prendre part à la célébration
liturgique n’équivaut pas à y assister; nous
devons en faire partie. Nous devons entrer
dans le mystère pascal du Christ pour en fai-
re partie, puiser en Lui la sève qui nous per-
met de vivre Sa Vie (Jn 15, 4-5). À quelques
jours de la Pentecôte, Marie nous invitait
tous à prier pour la venue de l’Esprit
Saint sur toute créature baptisée
. La
Pentecôte, comme Pâques, comme Noël,
comme toutes les Saintes Messes, etc., ne
sont pas de simples moments de fête, mais
des événements grâce auxquels, si nous le
voulons vraiment, nous entrons dans la Vie,
nous vivons la communion avec Jésus-
Christ. Des événements qui ne peuvent se
renfermer dans la durée temporelle de leur
célébration mais doivent se prolonger le
long de nos journées en donnant un sens à
nos œuvres, en illuminant les ombres, en
orientant l’espérance. Des événements qui
peuvent et doivent changer radicalement la
vie, la vie de tous, en la rendant toujours
plus conforme à la Vie de Jésus-Christ.
Que l’Esprit Saint vous renouvelle tous
et vous conduise sur la voie du témoignage
de votre foi, vous et tous ceux qui sont
loins de Dieu et de son amour
. Ceci, nous
dit Marie, est le fruit de la venue de l’Esprit
Saint. Nous avons tous besoin de Sa venue,
vraiment tous, aussi bien ceux qui se consi-
dèrent proches de Dieu et de Son Amour que
ceux qui s’en considèrent loin. Sans l’action
de l’Esprit Saint, nous ne pouvons pas avoir
la foi et nous ne pouvons donc pas la témoi-
gner; les œuvres ne suffisent pas; il ne suffit
pas de connaître la vie de Marie ni tous Ses
messages pour posséder cette foi qui est
capable de changer notre vie et celle des
autres. Nous pourrions tout au plus trans-
mettre une série de normes, mais non pas ce
qu’est l’âme de celles-ci. Marie rend visite à
Élisabeth et déjà dans son salut passe l’Esprit
de Dieu (Lc 1, 40-42). Quand l’Esprit trouve
en nous toute la place pour pouvoir se dépla-
cer librement, nous n’avons besoin ni de
paroles ni de formules pour rejoindre les per-
sonnes que nous rencontrons.
Aujourd’hui aussi, Marie nous rend visite,
comme autrefois elle rendit visite à sa cousi-
ne, mais nous, sommes-nous ouverts, comme
le fut Élisabeth, à nous laisser pénétrer par
l’Esprit qui est en Marie? Réjouissez-vous
avec moi
-nous dit-elle- convertissez-vous
dans la joie et remerciez Dieu pour le don
de ma présence au milieu de vous
. La vraie
joie, celle qui naît du profond des choses, cel-
le qui n’est pas un sentiment passager mais un
état de béatitude de l’âme, ne peut pas faire
abstraction de la conversion à Dieu, elle ne
peut pas exister si ce n’est en Lui et dans la
communion avec Lui. Les joies du monde -
même celles qui sont bonnes et droites- sont
moins qu’une ombre face à la joie qui vient de
l’inhabitation de son Esprit. Se réjouir avec
Marie, se réjouir de Sa même joie, est déjà une
conversion à l’Amour de Dieu, c’est le Fiat de
Marie qui résonne en nous et génère Jésus
dans notre cœur. De cette expérience de joie -
qui est en même temps conversion- jaillit le
besoin de remercier Dieu pour le don de la
présence de Marie au milieu de
Elle continue a la page 8
Message du 25 juillet 2009
« Chers enfants, que ce temps soit
pour vous le temps de la prière. Merci d’a-
voir répondu à mon appel. »
Message du 25 aout 2009
« Chers enfants, aujourd‘hui je vous
invite à nouveau à la conversion. Petits
enfants, vous n’ëtes pas assez saints et
vous ne rayonnez pas la sainteté pour les
autres ; c’est pourquoi, priez, priez, priez,
et travaillez à votre conversion personnel-
le afin d’ëtre signes de l’amour de Dieu
pour les autres. Je suis avec vous, et je
vous guide vers l’éternité à laquelle cha-
que coeur doit aspirer. Merci d’avoir
répondu à mon appel. »
Prière et conversion
pour être le signe de l’Amour de Dieu
Aussi bien par sa brièveté que par son
contenu, le message du 25 juillet rappelle
celui du 25 octobre 1999. Dans le premier,
Elle nous dit : « que ce temps soit pour
vous un temps de prière »
, dans le second,
n’oubliez pas, ceci est un temps de grâce :
c’est pourquoi vous, vous devez prier, prier,
prier!
La grâce est l’aide que Dieu nous don-
ne pour nous faire partager sa Vie. La prière
est
l’élévation de l’âme à Dieu et, pour le
chrétien, c’est une relation personelle avec le
Père, à travers Son Fils Jésus et par la force
du Saint-Esprit. Grâce et prière sont les pou-
mons de la vie chrétienne; elles nous permet-
tent de recevoir la vie et de vivre d’elle.
Ce temps-ci : le temps de la vie de cha-
cun de nous, mais également le temps de
l’histoire de l’humanité, de notre époque.
Cette époque qui se mêle de richesse et de
misère, qui est ouverte mais en même temps
fermée à l’Amour, aussi fertile de saints et
de martyrs mais également de démons, de
haine et de mort. Mais ce temps est, égale-
ment et surtout, un temps de grâce, le temps
de la présence de Marie, le temps de l’atten-
te du retour du Christ! Préparons-nous selon
les enseignements et les invitations de
Marie, avec sérieux et avec confiance, dans
la prière et dans le jeûn. Prions avec le coeur
et non seulement avec les lèvres. Que la
prière soit pour vous comme l’air que vous
respirez et non pas un poids
(message du 25
juillet 2007). La prière non pas comme un
moment de notre journée, mais comme
l’âme de celle-ci, de nos actions, de nos pro-
jets, de nos pensées, de nos désirs, de nos
relations, de notre travail et de notre repos.
La prière comme souffle de l’âme incessan-
te, silencieuse et vitale. “Attention! Si tu ne
pries pas, tu damnes ton âme”
me dit Père
Pieux en septembre 1965.
Aujourd’hui -nous dit Marie dans son
message du 25 août- je vous invite à nou-
veau à la conversion
. La conversion n’est
pas un acte que l’on fait une fois pour toutes
mais c’est un chemin incessant qui marque
toute une vie. Toute confession bien faite est
Septembre-octobre 2009 Edité par Eco di Maria, Via Cremona, 28 - 46100 Mantova (Italie) - TEL. 0039/338.6708931
A. 25 n. 9 - 10 Sped. a. p. art. 2, com. 20/c, leg. 662/96 filiale di Mantova, Autor. n. 13 del tribun. MN: 8.11.86
206
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un acte de conversion, et en effet la conver-
sion est l’
un des noms que l’on peut utiliser
pour appeler le sacrement de la confession.
La conversion est un chemin de sainteté, de
progression et de décentration de nous-
mêmes pour nous recentrer sur Dieu. Pour
nous chrétiens, il s’agit d’un chemin déjà
tracé; nous devons vivre la vie du Christ, ou
mieux encore, laisser que l’Esprit de Dieu
assimile notre vie à celle de Jésus. Notre
tâche est surtout de désirer ardûment que
ceci advienne, en nous abandonnant à la
volonté du Père qui veut voir en nous son
Fils préféré. Ce n’est pas facile, et en effet,
Marie nous le dit : vous n’êtes pas assez
saints et vous n’irradiez pas de sainteté
aux autres.
Mais si nous privons chaque
humain de son orgeuil, si nous implorons
avec un coeur sincère le pardon et la conver-
sion
, si nous savons reconnaître nos erreurs
et pardonner celles des autres, si incessa-
ment nous nous engageons à remplacer
notre Moi avec Dieu, si nous prions, prions,
prions,
nous y arriverons parce que nous
mettrons à profit la grâce surabondante de
l’Amour de Dieu. La route que Marie nous
indique pour la conversion personnelle et
pour être le signe de l’Amour de Dieu pour
les autres
n’est pas le fruit de qualités ni
d’œuvres humaines, et rien qui ne soit pro-
prement nôtre ne peut nous rapprocher du
but, mais ce qui est impossible aux hommes
est possible à Dieu
(Lc 18, 27). Sur cette
Parole de Jésus, nous fondons notre espéran-
ce, et c’est bien l’espérance la réponse car
Lui est notre conversion personnelle, Lui
est le signe de l’Amour de Dieu pour les
autres
, et en Lui également nous le serons!
N.Q.
Que le cosmos devienne
une hostie vivante!
«Fais que ton Église s’offre à toi comme
un sacrifice vivant et saint». “Cette deman-
de, adressée à Dieu, s’adresse également à
nous-mêmes; c’est une allusion à deux
textes de la Lettre aux Romains : nous-
mêmes, avec tout notre être, nous devons
être adoration, sacrifice
, rendre notre mon-
de à Dieu et transformer ainsi le monde!”.
Par ces paroles, le Saint-Père a affronté
un thème très important pour nous tous,
mais plus particulièrement pour ceux qui
vivent en première ligne le service du sacer-
doce : “La fonction du sacerdoce est de
consacrer le monde pour qu’il deviennne
une hostie vivante
, pour que le monde
devienne liturgie : que la liturgie ne soit pas
à côté de la réalité du monde, mais que le
monde lui-même devienne une hostie vivan-
te, qu’il devienne liturgie. C’est la grande
vision qu’a ensuite eu également Teilhard de
Chardin : à la fin, nous aurons une véri-
table liturgie cosmique
, où le cosmos
deviendra une hostie vivante”.
Parmi les nombreuses invitations que le
Pape Benoît XVI lance aux chrétiens d’au-
jourd’hui, certaines ont une tonalité particu-
lièrement prophétique, avant tout parce
qu’elles reprennent d’une certaine façon les
intuitions de certains, qui ne sont peut-être
pas toujours connues des masses mais qui -
hier comme aujourd’hui aussi- anticipent la
pensée dominante dans l’Église en proposant
des clés de lecture et des regards sur l’horizon
spirituel qui résonnent comme de véritables
“nouveautés”. Et, à ce propos, peut-être que
la majeure partie des gens se demanderont
“Qui est Teilhard de Chardin?”. Il vaut la pei-
ne de fouiller un peu dans sa pensée.
Teilhard, mais qui était-il?
Né en France en 1881, Teilhard de
Chardin était un remarquable scientifique,
paléontologue, et un Jésuite convaincu, un
prêtre qui vécut pendant une période de
mutations : le système économique, poli-
tique et social était en train de se transformer
de plus en plus rapidement et, avec lui, par
conséquent, également la culture et la men-
talité commune.
Fils de l’Église, il souffrit pour elle et
s’offrit à elle, et il n’hésita pas à dénoncer ce
qu’il définissait comme les “deux grandes
maladies”
du catholicisme de son temps :
l’absence d’une conscience cosmique (on
proposait alors une image de Dieu qui appa-
raissait plus petit que l’extension infinie du
cosmos que l’on était alors en train de
découvrir) et l’incapacité de comprendre le
progrès de façon positive, et par conséquent,
le risque de se renfermer dans un spiritualis-
me hargneux qui méprise tout ce qui, dans la
vie humaine, est corps, sensibilité, matière
et travail.
“Le Christ est tout et tout tend au Christ”
Comme paléontologue, il se rendit
compte que l’évolution était une donnée
indéniable, mais pour lui, ceci ne constituait
pas du tout un point de contraste avec le
Christianisme, puisque la transformation du
monde advient dans une direction bien pré-
cise : elle part de ce qui était primitif, sous-
développé, chaotique, pour arriver à une vie
de plus en plus intelligente et développée…
et le point d’arrivée de ce processus ne pour-
ra être que la parfaite communion avec
“CARITAS IN VERITATE”
Un regard sur l’encyclique
Pietro Squassabia de Mantoue, propose
de faire réfléchir les lecteurs sur un bref
commentaire du professeur Luigino Bruni,
économiste, professeur à l’Université
Bicocca de Milan et coordinateur de la
Commission Internationale pour l’Écono-
mie de Communion du Mouvement des
Foyers (ou « Focolari »).
Avec la permission du professeur Bruni,
M. Squassabia, ingénieur, a ajouté un mot
pour spécifier sa pensée, que l’on retrouve
entre crochets [ ] dans le texte.
La publication de l’Encyclique Caritas
in veritate est un événement important,
surtout en cette période de “crise globale”.
En effet, celle-ci, d’une part, continue le
magistère social de l’Église et des Papes, et
de l’autre, représente une innovation impor-
tante dans la façon de traiter le marché,
l’économie, la justice mondiale et le déve-
loppement des peuples. Tout d’abord, en
continuité avec la Populorum Progressio de
Paul VI
, la nouvelle encyclique exprime une
profonde critique au capitalisme.
Si, d’une part, le Pape Benoît XVI
rappelle que sans le marché il n’y a pas de
bonne vie
, d’autre part, il dénonce qu’avec
le marché seulement, on marginalise et on
atrophie d’autres principes et mécanismes
fondateurs de la vie en commun des
hommes, que l’on ne peut pas rapporter au
contrat, comme le don et la réciprocité.
Dans les premières lignes, nous trou-
vons la clé de lecture de toute la lettre
encyclique
: c’est l’amour dans la vérité, la
charité, qui peut et doit inspirer le don et le
contrat, la famille et l’entreprise, le marché
et la politique. On peut ainsi atteindre la vie
de bonté, la sainteté, certainement dans la
vie contemplative et dans la prière, mais
aussi en créant une entreprise et en tra-
vaillant, ou bien en s’engageant en politique
pour autrui.
La gratuité est un autre mot-clé de
l’encyclique, qui cependant ne doit pas être
associé au fait d’être gratuit et au cadeau,
mais qui doit être vu comme une dimension
qui peut accompagner toutes les actions
humaines, et que nous pouvons et devons
donc retrouver dans la dynamique ordinaire
de la vie, y compris dans l’économie.
Si la gratuité est -comme l’affirme le
Pape- la dimension fondatrice de l’être
humain
, il en dérive logiquement que le pro-
fit ne peut être le but [unique] de l’entrepri-
se, d’aucune entreprise, et non seulement des
entreprises à but non lucratif, parce que
quand ceci arrive -comme lors de la récente
crise financière- tout devient instrumental
dans l’activité économique et dans celle de
l’entreprise : la personne, la nature, les rap-
ports, et rien n’a de valeur intrinsèque. D’où
la référence du Pape à l’économie civile et de
communion, dont on ne saisit la signification
que dans le cadre global de l’encyclique.
Un commentaire plus approfondi du professeur
L. Bruni est disponible sur: www.focolare.org
“Les personnes voyagent pour
s’étonner des montagnes, des mers,
des fleuves, des étoiles; et passent à
côté d’eux-mêmes sans s’émer-
veiller
”.
Saint-Augustin
L’économie en crise?
L
E
P
APE
R
ÉPOND
Charité et vérité, don gratuit de soi et fra-
ternité : ce sont les concepts qui articulent la
nouvelle encyclique signée Benoît XVI.
Nous sommes tous un peu fatigués d’en-
tendre parler de crise, de l’effondrement de
la finance, de préoccupations pour la desti-
née du monde. Il est certain que ceux qui en
souffrent le plus sont ceux qui vivent déjà
dans la précarité du licenciement, du chôma-
ge et de la perte d’emploi plus en général, qui
crée la pauvreté si ce n’est même la misère
dans la vie de nombreuses personnes. Des
discours, des écrits, des congrès; le fameux
G8, en grande pompe et avec ces beaux sou-
rires. Faut-il se mêler à ce dédale de discours
savants en présumant pouvoir tout résoudre
grâce aux seules forces humaines ou à la
diplomatie? Absolument pas. Du moins pour
ceux qui se disent chrétiens et donc fidèles à
un Dieu qui demande de le servir “à mains
nues”, parce que c’est Lui qui veut s’occuper
de nous. Alors que faire? Faire semblant de
rien, comme un bon vivant qui se remplit la
bouche de phrases toutes faites pour se
consoler et se répéter que la vie est belle mal-
gré tout? On risque l’aveuglement superficiel
qui laisse les besogneux tous seuls devant
leur dramatique existence. “La charité dans
la vérité met l’homme devant la stupéfiante
expérience du don -dit le Pape-. La gratuité
est présente dans sa vie sous de multiples
formes... L’être humain est fait pour le don”.
C’est avec ce ton que le Saint-Père offre sa
contribution par un écrit qui a pour titre “La
charité dans la vérité”.
2
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Dieu, l’unification, la convergence de tout
ce qu’il définissait le “point Oméga”, quand
«le Christ sera tout en tous» (Col 3,11).
En ce sens, l’incarnation n’est pas surve-
nue seulement pour “payer une dette”, mais
encore plus pour nous montrer la voie vers ce
processus d’unification et de spiritualisation
qui attend toute l’humanité. L’eucharistie est
un petit fragment de cosmos christifié, une
petite anticipation de ce qui sera : tout le cos-
mos sera en effet “christifié”, nous serons
tous une eucharistie vivante et «le Christ
sera tout en tous»
.
Incompris, et ensuite… repris!
Il fut incompris par les autorités ecclé-
siastiques qui, par deux fois, lui imposèrent
de quitter sa chaire d’enseignement à Paris.
Les supérieurs de son ordre l’estimaient et le
considéraient comme un fils préféré, mais
n’osèrent pas s’engager en première ligne
sur des positions que les théologiens offi-
ciels rejetaient. La meilleure solution leur
sembla alors de le muter, d’abord en Chine,
où il vécut pendant vingt ans, puis ensuite à
New-York, où il mourut en 1955.
Depuis longtemps, ses écrits -que le
Vatican lui avait interdit de publier- circu-
laient en cachette et, dans les années soixan-
te, sa pensée connut un véritable essor d’in-
térêt. De la France au monde entier, son
œuvre, “Le phénomène homme”, se diffusa,
mais encore une fois les hiérarchies offi-
cielles pensèrent prononcer un monitum qui
en déconseillait la diffusion. Le poids et la
signification que prend alors la citation du
Pape sur ce théologien – «un prophète
incompris
de cette période difficile », sont
donc importants.
“En toute personne, même non croyante,
ne détruis rien, mais fais grandir, élève. Tout
ce qui grandit va vers le Christ”,
écrivait
Teilhard. Nous ne pouvons à ce point
qu’ajouter les paroles avec lesquelles Benoît
XVI conclut son homélie à Aoste : “Et
prions le Seigneur pour qu’il nous aide à être
missionaires en ce sens, pour l’aider dans la
transformation du monde, dans l’adoration
de Dieu, en commençant par nous-mêmes”.
Francesco Cavagna
Un homme comme tant d’autres, simple,
même un peu inculte. Mais il avait décou-
vert une perle qui a donné de la lumière avec
sa splendeur à toute son existence. C’était le
début du dix-neuvième siècle quand Jean-
Marie Vianney
, un jeune homme d’origine
modeste, décidait de mettre le Christ au
centre de sa vie et de rester là, centré en Lui.
Pour toujours. Cette collocation lui permet-
tait de faire refléter sur tous ceux qui s’ap-
prochaient de lui la Lumière puisée pendant
les longues heures d’adoration eucharis-
tique. Le contexte dans lequel il vécut fut
celui de la France post-Révolutionnaire,
caractérisée par un athéisme pratique et par
une forte indifférence religieuse; c’était le
temps du rationalisme à tout prix. Une
atmosphère qui n’invitait certainement pas à
la foi et à la vie chrétienne.
L’on commença à parler de ce prêtre bon
et gentil un peu partout, parce que les per-
sonnes qui s’approchaient de lui -surtout
dans le sacrement de la confession- étaient
transformées : “C’était la grâce du Christ
lui-même qui se promulguait”, disaient-
elles. Mais lui ne se considérait pas digne
d’une vocation aussi élevée et, à tous ceux
qui lui demandaient la raison de son succès,
il répondait: “Ce n’est pas le pécheur qui
retourne à Dieu pour lui demander pardon,
mais c’est Dieu lui-même qui coure derrière
le pécheur et le fait revenir à Lui…!”. Son
abandon constant, plein de confiance, dans
les mains de la Providence divine réussit à
toucher le cœur des gens. Il attira les âmes,
même les plus rétives, en leur
communiquant son amitié avec le
Christ, dont il était follement
amoureux.
Le Patron des curés
C’est le Saint-Patron de tous
les curés du monde. Cette année,
l’on fête le 150è anniversaire de
sa mort
. Très humble, réservé et
toutefois conscient d’être un don
immense pour les autres. Il parlait
du sacerdoce comme s’il ne réus-
sissait pas à comprendre la gran-
deur du don et de la tâche confiés à une
créature humaine : “Oh comme le prêtre est
grand!... S’il le comprenait, il mourrait...
Dieu lui obéit : il prononce quelques mots et
Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et
se renferme dans une petite hostie...”.
Lʼ année sacerdotale à son modèle
Ce sont les raisons pour lesquelles le
Pape l’a justement choisi comme modèle en
cette année consacrée au sacerdoce : “J’ai
voulu m’inspirer de cet anniversaire pour
fixer l’Année Sacerdotale qui -comme on le
sait- a pour thème Fidélité du Christ, fidéli-
té du prêtre
. La crédibilité du témoignage
dépend de la sainteté et, en définitive, de
l’efficacité même de la mission de chaque
prêtre”, explique Benoît XVI.
Les images qui représentent le Saint
d’Ars montrent un visage toujours souriant,
simple, accueillant; qui cache presque la vie
de pénitence que le Saint vivait pour laisser
plus de place en lui au Christ, “le seul
prêtre”. Et pourtant, ce sourire ne cachait
rien, il révélait plutôt son union parfaite
avec le Seigneur : “Toutes les bonnes
œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice
de la Messe, parce que celles-ci sont des
œuvres des hommes, alors que la Sainte
Messe est l’œuvre de Dieu”, disait-il.
On ne célèbre pas la Messe comme
si de rien nʼétait!
Il était convaincu que toute la ferveur de
la vie d’un prêtre dépendait de la Messe :
“La cause de la négligence du prêtre est
qu’il ne fait pas attention à la Messe! Mon
Dieu, combien doit-on plaindre un prêtre
qui célèbre la Messe comme s’il faisait
quelque chose d’ordinaire!”. Et il avait pris
l’habitude de toujours offrir, en célébrant la
Messe, également le sacrifice de sa vie :
“Comme il fait bien, un prêtre qui s’offre
à Dieu en sacrifice tous les matins!”
. Cette
identification personnelle au Sacrifice de la
Croix le conduisait –simplement avec un
mouvement intérieur– de l’autel au confes-
sionnal. Ce fut la foule croissante des péni-
tents, provenant de toute la France, à le rete-
nir dans le confessionnal jusqu’à 16 heures
par jour. On disait alors qu’Ars était devenu
“le grand hôpital des âmes”.
Prêtres, mais vous, vous offrez-vous
avec Jésus?
Il expliquait à un confrère prêtre : “Je
vous dirai quelle est ma recette : je donne
aux pécheurs une petite pénitence et le reste
c’est moi qui le fait à leur
place”. Ceci est le noyau de
son enseignement que Benoît
XVI a voulu livrer cette
année aux prêtres : “les âmes
coûtent le sang de Jésus-
Christ et le prêtre ne peut pas
se consacrer à leur salut s’il
refuse de participer person-
nellement au “cher prix” de
la rédemption!”, affirme le
Pape lors d’un récent dis-
cours aux presbytères. “Du
reste, le but de la mission de
tout presbytère -pourrions-
nous dire- est “cultuel” : pour que tous les
hommes puissent s’offrir à Dieu comme
une hostie vivante, sainte et appréciée par
lui
(cf. Rm 12,1), qui dans la création elle-
même, dans les hommes, devient culte,
louange du Créateur, en recevant cette cha-
rité qui sont appelés à distribuer abondam-
ment les uns aux autres”.
Etre une créature nouvelle
“Il est urgent de récupérer un jugement
clair et catégorique sur la suprématie absolue
de la grâce divine”, écrit le Saint-Père dans
une lettre aux presbytères. Saint-Thomas
d’Aquin disait : le plus petit don de la grâce
dépasse le bien naturel de tout l’univers.
La
mission de chaque presbytère dépendra, par
conséquent, également et surtout de la
conscience de la réalité du sacrement de son
“nouvel être”. C’est de la certitude de son
identité, non pas artificiellement construite,
mais gratuitement et divinement donnée et
accueillie, que dépend l’enthousiasme tou-
jours renouvelé du prêtre pour sa mission.
De la Rédaction
Le Sacerdoce au premier plan
E
N RAMENANT AU
P
ÈRE
TOUTE LA
C
RÉATION
Dès le commencement, Dieu veut que
l’homme soit le collaborateur de ses œuvres.
Plus encore, il donne à l’homme sa mission
la plus grande, parce que si Lui puise les
choses du néant, ce sera l’homme qui devra
les achever et c’est pour l’homme que toute
la création devra atteindre son objectif. “Lui
ne pouvant pas
-dit un grand Père de l’Égli-
se- communiquer lui-même à une seule
créature, il a dû d’une manière ou d’une
autre multiplier les créatures, parce que
l’infinité de son être s’exprime à travers la
richesse indéfinie de la création”.
Cependant, si la création doit être sou-
levée à Dieu dans l’ordre surnaturel, le
processus d’une divinisation du cosmos
implique un processus de simplification et de
réunification de toutes les choses en Dieu. Et
c’est précisément à travers l’homme que ceci
doit s’accomplir. Ce n’est pas pour rien que,
déjà, l’homme est le plus grand paradoxe de
la création divine. En lui, le monde physique
et le monde spirituel se fondent. Et cette
union, qui également rend l’être humain aus-
si mystérieux, semble vraiment paradoxale.
D.B.
3
Echo 206
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Une mine de sagesse
Ces années-ci, sur les pages de l’Eco, les
commentaires aux messages que la Reine de
la Paix nous envoie le 25 du mois, par l’in-
termédiaire de la Voyante Marija Pavlovic,
se sont succédés; de beaux messages, qui
chaque fois nous font réfléchir et remettre
en question : les vivons-nous ou pas? Mais
ce ne sont pas les seuls messages que la
Vierge adresse à ses enfants à Medjugorje.
En effet, presque tout le monde sait que le 2
de chaque mois la Vierge Marie délivre à
Mirjana des paroles profondes, riches en
contenus et en enseignements importants.
Nous de l’Eco, nous avons pensé offrir
une plus grande place à ces messages, en
offrant un petit commentaire spirituel pour
tenter de saisir, avec plus de clarté, l’impor-
tance de la grâce que notre Mère à
Medjugorje souhaite nous communiquer..
Message à Mirjana du 2 août :
“Chers enfants, je viens pour vous
montrer avec un amour maternel la voie
que vous devez emprunter pour ressembler
le plus possible à mon Fils, et être en même
temps plus proches et plus appréciés de
Dieu. Ne refusez pas mon amour. Ne
renoncez pas au salut et à la vie éternelle à
cause du caractère éphémère et de la vani-
té de cette vie. Je suis au milieu de vous
pour vous guider, et en tant que mère, je
vous avertis. Venez avec moi”.
Un chemin vivant
Il y a un chemin qui passe au milieu du
cœur de Marie. Un chemin qui a croisé son
existence vierge et l’a rendue mère. C’est
Jésus. Lui est la Voie, et également la Vie.
Mais comment est fait ce chemin?
Comment le reconnaître? Nous sommes sûrs
d’une chose : ce n’est pas facile. Il est sûre-
ment possible que sur certains tronçons il
soit étroit, au point que l’on ait du mal à pas-
ser au-delà, et que sur d’autres, il soit raide et
qu’il faille donc rassembler toutes ses éner-
gies pour réussir à monter, et qu’ensuite il
soit inaccessible, parsemé d’obstacles qui
entravent le chemin. Mais il est béni, il mène
à la vie éternelle, parce que c’est seulement
à travers le Christ que l’on arrive au Père.
La vie de Jésus est évangile. Elle est déjà
annoncée. Il faut seulement l’accueillir dans
sa totalité, sans adaptations de facilité.
Sinon, l’on risque de s’arrêter au milieu du
chemin, surtout quand on arrive au point où
l’on rencontre un carrefour, ou mieux enco-
re une croix… Nous pouvons également
choisir de prendre à droite ou à gauche, atti-
rés par des réalités fugaces que le monde
nous propose continuellement.
«C’est l’esprit qui donne la vie, la chair
ne sert à rien; les paroles que je vous ai dit
sont Esprit et Vie. Mais, parmi vous, il y a
certaines personnes qui ne croient pas», nous
avertit Jésus dans son évangile (Gv 6, 63).
C’est pour cela que Marie nous invite à conti-
nuer tout droit. Comme toutes les mères, Elle
nous veut à la maison. En sécurité, heureux.
Et pour éviter que nous tournions dans le
vide, distraits par la vanité de cette vie, elle
vient pour nous guider. Il suffit seulement
d’avoir confiance et d’aller avec Elle.
Ne la refusons pas. Ne refusons surtout
pas son amour, qui n’est certainement pas le
sentiment doux d’une affectueuse petite
maman
qui souhaite seulement nous dorlo-
ter, nous obligeant ainsi à rester enfants.
Mais c’est la sagesse d’une mère sainte qui
ne craint pas de nous avertir pour autant
qu’elle assure notre salut.
Qu’est-ce qui nous retient? Cela vaut la
peine de se le demander et ensuite de déci-
der, convaincus : «Seigneur, vers qui irons-
nous? Toi seulement tu as les paroles de vie
éternelle!» (Gv 6,69).
S.C.
Message à Mirjana du 2 juillet :
“Chers enfants! Je vous appelle car j’ai
besoin de vous. J’ai besoin de cœurs prêts
pour un amour immense. De cœurs non
appesantis par la vanité. De cœurs prêts à
aimer comme mon Fils a aimé, prêts à se
sacrifier comme mon Fils s’est sacrifié.
J’ai besoin de vous. Pour pouvoir venir
avec moi, pardonnez vous aussi, pardonnez
les autres et adorez mon Fils. Adorez-le
également pour ceux qui ne l’ont pas
connu, qui ne l’aiment pas. C’est pourquoi
j’ai besoin de vous, c’est pourquoi je vous
appelle. Je vous remercie.”
Cet amour immense
Marie, comme toujours, touche immé-
diatement le point essentiel, la véritable rai-
son de tant, trop de questions à la grâce
extraordinaire de notre temps, restées sans
réponses. Combien d’entre nous, une fois
touchés profondément par la grâce de
Medjugorje, ressentent -de façon presque
insensible- de perdre leur élan, s’ancrant
souvent dans des parcours spirituels infé-
conds qui les mènent loin du Cœur vivant de
la Reine de la Paix. Si nous avons l’honnêté
et le courage de nous regarder en profondeur
avec notre cœur et “l’œil clair” de l’Évangi-
le (Mt 6,22), nous en découvrons facilement
la raison, la seule et très simple raison : nous
ne sommes pas prêts pour cet amour immen-
se que nous demande Marie. Un amour voué
à un continuel exode de nous-mêmes, de cet-
te “vanité”, faite de mille petites facettes, qui
nous enferme à la joie du don de soi pour la
vie de nos frères et qui nous sépare du Christ.
Un amour qui ne s’arrête pas face au sacrifi-
ce, surtout devant le sacrifice le plus grand :
celui d’aimer avec l’amour de Dieu ceux qui
t’humilient, te blessent, te trahissent.
Combien de fois nous risquons de noyer
la fraîcheur d’un véritable “fiat” dans un
océan de belles paroles spirituelles, derrière
lequel il y a un cœur fondamentalement
“incirconcis” et rebelle. Marie nous avertit
que ce n’est plus le moment de jouer avec la
grâce, que nous ne pouvons plus accorder de
place à notre Moi malade, souvent habile-
ment revêtu de tissus religieux et noblement
spirituel. C’est maintenant le moment d’in-
carner radicalement l’Évangile dans la vérité
de la vie et dans les rapports concrets avec
nos frères que Dieu nous fait rencontrer.
Nous devons avoir le courage de regarder en
face toute la fragilité mortelle qui paralyse
dans notre cœur “cet amour immense” que
Marie attend, de nous agripper avec toutes
nos forces à cette prière du cœur à laquelle
Elle nous appelle inlassablement, pour
retrouver continuellement dans le mystère de
l’“amour sans mesure”(mess. 25.11.1991)
du Christ, le seul centre fondateur de notre
être et de nos actions.
C’est le moment d’être totalement déter-
minés à cette fatigue quotidienne du cœur.
Alors tout deviendra clair, alors cesseront
les peurs et les tristes disputes entre les
enfants de la même Mère Immaculée, alors
tout, en nous et hors de nous, sera pleine-
ment renouvelé dans la lumière.
Giuseppe Ferraro
Un surplus d’amour
Aucun homme n’est renfermé sur lui-
même. Chacun de nous vit en relation aux
autres et dépend des autres, non seulement
du point de vue matériel, mais aussi spiri-
tuel, culturel et moral. Essayons de simpli-
fier ce concept, en commençant par son côté
négatif. Il y a des personnes qui, non seule-
ment se détruisent elles-mêmes, mais rui-
nent également les autres, en laissant derriè-
re elles des forces de destruction qui mènent
vers le négatif d’entières générations.
Mais, grâce à Dieu, ceci ne vaut pas seu-
lement pour le négatif. Il y a des personnes
qui laissent derrière elles une sorte de sur-
plus d’amour
, de douleur soufferte et
vécue jusqu’au bout
, de joie intérieure
sereine et intense, de sincérité et de vérité,
qui prend également les autres, les accom-
pagne et les soutient. Il existe vraiment
quelque chose comme la substitution vicai-
re dans le plus profond de l’existence
.
Tout le mystère du Christ repose juste-
ment sur ceci.
Alors maintenant, on peut dire : d’ac-
cord, c’est comme ça. Mais alors le surplus
de l’amour du Christ est suffisant, on n’a pas
besoin d’autre chose. Seulement Lui libère
et délivre, tout le reste serait présomption,
comme si l’on devait ajouter quelque chose
à l’infinité de son amour par notre finitude.
C’est vrai, mais ce n’est pas tout à fait
vrai. En effet, la grandeur de l’amour du
Christ est telle qu’elle ne nous laisse pas
dans la condition de ceux qui reçoivent pas-
sivement, mais elle nous implique jusqu’au
bout dans son œuvre et dans sa passion. Un
célèbre extrait de la lettre aux Colossiens
l’affirme : «J’accomplis dans ma chair ce
qui manque à la passion du Christ, pour son
corps» (Col 1,24).
Dans le domaine spirituel, tout appar-
tient à tous. Il n’y a aucune propriété privée.
Le bien d’autrui devient le mien et le mien
devient le sien. Tout vient du Christ, car
nous lui appartenons, également ce qui est à
nous devient à Lui et il est investi d’une for-
ce de salut.
Également au niveau spirituel, personne
ne vit que pour soi. La préoccupation pour le
salut de l’âme de chacun se libère de l’an-
goisse et de l’égoïsme, si elle devient une
préoccupation pour le salut des autres. Nous
devons souvent nous poser la question : mais
que veut Dieu de moi pour que les autres
soient sauvés?
(Joseph Ratzinger – tiré de : le Pardon d’Assise)
“Sachant discerner quels sont les esprits
qui ont leur origine en Dieu, (les presby-
tères) doivent découvrir avec le sens de la
foi les charismes, humbles et sublimes,
qui, sous de multiples formes, sont concé-
dés aux laïcs, ils doivent les admettre avec
joie et les fomenter avec diligence”.
Ces dons qui poussent de nombreuses
personnes à une vie spirituelle plus élevée,
peuvent être bénéfiques non seulement
aux fidèles laïcs mais aussi aux ministres.
De la communion entre ministres ordon-
nés et charismes, en effet, peut naître “une
bonne impulsion pour un engagement
renouvelé de l’Église dans l’annonce et
dans le témoignage de l’Évangile de l’es-
pérance et de la charité dans tous les coins
du monde”.
Benoît XVI – de la lettre aux Presbytères
4
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Ces mains-là
«Par notre intermédiaire,
c’est Dieu lui-même qui exhorte» (2Cor 5,20).
Par ces paroles de l’apôtre Paul, on com-
prend que Dieu se sert de l’homme pour
accomplir son œuvre; plus encore, on a
l’impression de pressentir que Dieu a com-
me “besoin” de l’homme pour accomplir
son œuvre, presque comme s’il ne “pouvait”
pas agir sans lui. Il semble presque que Dieu
ait prêté à l’homme ses mains, ses pieds, sa
voix, pour que nous puissions achever son
plan d’amour dans le monde. Et ainsi, Lui
s’attend de nous que nous considérions les
autres comme des amis et des frères et non
pas comme des étrangers, comme des per-
sonnes à aider et non pas à haïr, comme des
personnes à aimer même s’ils ne se présen-
tent pas très aimables. Bref, Dieu s’attend
de nous que nous devenions tous frères pour
tous nous soutenir, que nous nous donnions
à tous, comme Lui s’est donné, que nous
nous offrions complètement à Lui, comme
Lui a fait avec nous en nous offrant son Fils.
Marie nous remercie toujours dans ses
messages. D’habitude, on remercie pour un
service, une attention, pour quelque chose
de bon que l’on reçoit. Évidemment, Marie
nous remercie pour quelque chose de nous
qui la rend heureuse, même si l’on sait que
les mères se réjouissent également des plus
petites choses avec leurs plus jeunes
enfants, comme nous le sommes certaine-
ment. Maintenant, on peut penser que ce
remerciement de notre Mère est également
celui de notre Père, car le plan de Marie
coïncide avec celui de Dieu. C’est donc
Dieu lui-même qui nous remercie, pour
quelque chose qu’il apprécie de nous. Et
ainsi Dieu se met comme dans la condition
de “devoir recevoir” quelque chose de la
part de l’homme, même s’il s’agit d’une
créature si minuscule. Oui, Dieu a besoin de
l’homme car, dans son amour, c’est ainsi
qu’il l’a façonné : que Ses mains œuvrent à
travers celles de l’homme, que Ses pieds
marchent avec ceux de l’homme, que Sa
voix se diffuse à travers la voix de l’homme.
De cette façon, le plan d’amour de Dieu
dans le monde passe à travers nous, il se met
en place à travers l’homme. Oui, Dieu, dans
son amour, se félicite de “dépendre de
l’homme”, de ne pas œuvrer sans l’homme.
Cela nous surprend beaucoup que Dieu
nous remercie, à travers Marie, pour des
choses, même très petites, que nous faisons
par amour pour Lui. Nous avions vraiment
besoin d’un Dieu comme lui, d’un Dieu qui
aime les créatures si pauvres, comme nous
le sommes, nous en avions besoin. Cette
réflexion nous donne tant de joie mais nous
fait également penser à ce que Dieu s’attend
de nous.
Où se reposer
Un vieux commentaire rabinique dit que
Dieu s’est reposé après avoir créé l’homme,
presque comme si, sans l’homme, il ne pou-
vait pas se reposer. Ce n’est certainement pas
un besoin de Dieu, mais peut-être une exi-
gence de l’Amour : trouver ses délices dans
l’homme. Dieu ne part pas tellement à la
recherche des choses que nous faisons, mais
de notre cœur. Oui, Dieu souhaite rester avec
nous, se reposer avec nous, comme cela est
également le cas dans l’histoire de son
peuple. Lui ne s’attend pas tellement de
choses de nous, il s’attend que nous l’ac-
cueillions, avec joie. Cela aussi nous fait
réfléchir car, parfois, nous faisons peut-être
beaucoup de choses qui, même si elles sont
belles, risquent plus de fermer notre cœur
que de l’ouvrir à Lui. Marie, l’Élue du
Seigneur, est pour nous un exemple : en effet,
son unique intention a été -et est encore
maintenant- de se rendre complètement dis-
ponible à accueillir son Seigneur. C’est seu-
lement ainsi que Dieu a pu accomplir en Elle
les “grandes choses” que Lui seul sait accom-
plir. Autrement, comment une pauvre jeune
fille de Palestine aurait-elle pu faire quelque
chose de si beau et de si grand! Comment
aurait-elle pu engendrer le Créateur!
Alors, faisons place à l’œuvre de Dieu,
laissons-lui de la place dans notre cœur.
Non pas une place étroite et inconfortable,
mais large et accueillante. Cette possibilité
est donnée à tout le monde car le Fils de
Marie l’a donné à quiconque. Invoquons sa
Mère, et nous trouverons une aide puissan-
te. Laissons-la œuvrer en nous, et notre
demeure deviendra resplendissante.
C’est pourquoi, même ceux qui n’ont
pas de grandes possibilités parce qu’ils sont
infirmes ou âgés ou bien dépourvus, ou
encore trop jeunes, peuvent faire énormé-
ment, car il leur est toujours accordé de fai-
re de la place au Seigneur. Et c’est ainsi que,
même ceux qui ont peu de possibilités sont
toujours en mesure de réaliser le projet de
Dieu, un projet qui conduit toujours au salut
des hommes, de tous les hommes, sans dis-
tinction. Mieux encore, il semble vraiment
que Dieu aille à la recherche de ceux qui, en
apparence, possèdent peu de ressources
pour accomplir ses merveilles.
Notre petit journal lui aussi voudrait être
un instrument qui rende le cœur de beaucoup
de personnes plus accueillant. Si ce n’était
pas le cas, le temps employé par les collabo-
rateurs de l’Eco, le temps consacré à la lec-
ture de l’Eco serait du temps passé en vain.
Mais l’impression que nous avons est que
l’Eco est un instrument dans les mains du
Ciel qui rend un peu plus belle la demeure
intérieure de beaucoup de personnes, pour la
joie de Dieu et de beaucoup d’autres.
S
I M P L E S
P
E N S É E S
de Pietro Squassabia
Les “noces d’argent”
de l’
ECO
En sautant un numéro du journal, il
semble presque que nous ayons pris notre
élan pour franchir la ligne d’arrivée : le 25è
anniversaire de la naissance de l’ECO de
MARIE
. Nous le célébrons dans ce numéro
du journal, avec joie et reconnaisance pour
le cadeau que la Vierge a fait, avant tout aux
lecteurs du monde entier, et ensuite à nous
qui le servons avec amour. Mais également
avec trépidation, car nous sommes
conscients de devoir administrer avec res-
ponsabilité le don de grâce qui nous a été
délivré par la Reine de la paix, la véritable
rédactrice de la revue. Nous l’avons déjà
répété d’autres fois. Naturellement, à part à
Elle, le premier merci va à Don Angelo
Mutti qui lui a donné naissance et a été à la
tête du journal jusqu’en 2000.
Nous n’avons pas publié le numéro de
l’été. Une pause nécessaire pour une révi-
sion salutaire de notre travail. Des manques
et des priorités. Des succès et des échecs.
Pour ensuite repartir avec un enthousiasme
renouvelé et avec le désir du bien, pour
l’Eco et pour ceux qui le lisent.
Nous nous sentons honorés pour le servi-
ce que Marie nous a confié, celui de trans-
mettre de façon simple et familière les
paroles qu’Elle prononce régulièrement à
Medjugorje. C’est une tâche importante que
nous partageons avec d’autres dans le mon-
de qui, à travers différents moyens de diffu-
sion, s’occupent de divulguer les messages
de la Sainte Vierge. Mais chacun est origi-
nal, et c’est pour cela qu’il est unique.
En ce qui nous concerne, nous pouvons
seulement témoigner que, sans l’aide provi-
dente de Dieu, il est impossibile de conti-
nuer, sous tous les points de vue. C’est en
effet une aventure qui nous mène sur des
routes impensables, parfois ardues et insi-
dieuses.
Arriverons-nous à passer? Arriverons-
nous à continuer la publication qui coûte
tant d’argent et ne vit que d’offrandes?
Arriverons-nous à atteindre les personnes
qui souhaitent lire l’Eco, si la distribution
n’est confiée qu’à la générosité de braves
personnes qui s’en chargent? Nous nous le
sommes demandé maintes fois. Et la répon-
se, nous la trouvons uniquement quand nous
nous abandonnons à Dieu, en Lui livrant
avec confiance nos préoccupations et surtout
l’avenir du journal. Peut-être qu’il faut un
peu de patience, il faut souffrir un peu dans
l’attente… mais après, à chaque fois, les
portes s’ouvrent à nouveau. Sans aucun dou-
te, l’Eco est le fils de l’offrande.
Marie est avec nous. Elle nous l’a
démontré tellement de fois. Et ceci est le
premier motif de réjouissance. Mais ce n’est
pas le seul. Sur les pages de l’Eco, ces der-
nières années, de nombreux amis sont pas-
sés et nous ont offert leurs réflexions écrites.
Nous les remercions. D’autres nombreuses
personnes encore, de différents points de la
terre, nous font ressentir qu’elles sont pro-
ches de nous en nous saluant brièvement et
en nous encourageant à persévérer, même
quand les difficultés nous menacent. Nous
les remercions.
Beaucoup de personnes ne nous écrivent
pas, mais nous savons qu’elles sont là, car
leur prière arrive jusqu’à nous et nous sou-
tient, alimentant ainsi de façon concrète la
vie de l’Eco. Nous les remercions elles aus-
si. Nous reprenons notre itinéraire avec
humilité, certains que, sans l’Esprit Saint,
nous ne pouvons rien faire. Nous nous met-
tons donc en position d’écoute pour pouvoir
toujours saisir ce qu’Il a à nous dire au pro-
fit du chemin de foi des lecteurs.
D’habitude, les époux teintent d’argent
leur vingt-cinquième anniversaire de maria-
ge. Peut-être pour le célébrer dans toute sa
splendeur. Au fond, c’est la couleur de la
lune quand, silencieuse, elle resplendit sur
tout le reste, dans l’ombre de la nuit. Et c’est
justement dans cette lumière vive qui res-
plendit dans la nuit, une lumière qui nous
fait regarder le passé avec sérénité et gratitu-
de, et l’avenir avec tant d’espérance, que
nous avons le désir d’embrasser tous ceux
qui nous aiment et nous démontrent leur
affection. Sur chacun, nous invoquons la
bénédiction de Marie, une bénédiction que
nous espérons savoir toujours transmettre à
travers chaque parole que nous arriverons à
écrire. Et à toi, Eco, joyeux anniversaire!
L’équipe de l’ECO
5
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Elle est là
De la pluie, beaucoup de pluie. Et donc
aussi beaucoup de boue glissante sur cette
terre rouge qui colore la pente du Podbrdo,
les hauteurs qui se trouvent juste au bord de
Medjugorje, sur lesquelles la Vierge Marie,
il y a vingt-huit ans, se montrait pour la pre-
mière fois sous les yeux incrédules de
quelques jeunes qui, maintenant, sont deve-
nus adultes, pères et mères de famille. Cette
année également, le 25 juin, plusieurs mil-
liers de personnes ont foulé les pierres poin-
tues et escarpées pour rejoindre le lieu où
Marie continue, infatigable, à les appeler
“Chers enfants…”. Du monde entier, ils ont
“répondu à son appel”.
Qu’est-ce qui les pousse? ou plutôt, qui
les attire? Oui, parce que c’est seulement
une force extraordinaire qui peut attirer un
tel flot de personnes jusqu’ici, un lieu qui
n’a aucun attrait et aucune attraction du
point de vue humain, et qui, au contraire,
par certains aspects, est même désagréable.
L’institution ecclésiastique ne donne pas
encore officiellement son consentement.
Elle attend les fruits pour juger. Et toutefois
les fidèles accourent en masse. On en vient
à se demander : ne serait-ce pas eux les
fruits?
Ne serait-ce pas la certitude qu’en
cette partie de la terre il existe une grâce
vraiment spéciale, capable de transformer
notre vie en mieux? Ne serait-ce pas le désir
de faire plaisir à une Mère aussi extraordi-
nairement belle, attentive, attentionnée et
sage qui motiverait une obéissance parfois
même éroïque à ses messages? Elle, imman-
quablement, nous remercie. Comme si nous
lui faisions une faveur. Alors qu’en fait,
l’écouter et lui obéir nous sert à nous. Plus
encore, cela nous sauve.
Ce ne sont pas seulement les jeunes, pas
seulement les personnes en bonne santé qui
sautent et restent collés les uns aux autres
sur les cailloux, sous une pluie battante en
cet après-midi de fin juin. Ils sont là. Ils
prient. Certains chantent. D’autres simple-
ment restent en silence, dans une prière plus
profonde qui ne laisse parler que Dieu.
Comment peut-on faire semblant de
rien? Ou pire encore, tenter de combattre
l’évidence, en essayant de démontrer que
c’est toute une invention, que c’est toute une
illusion?
Marie à Medjugorje existe. Et elle est
vivante. Protagoniste d’une histoire qui,
depuis presque trois décennies, marque le
destin non seulement d’un village alors
minuscule et inconnu, mais également celui
de ceux qui se sont littéralement laissés bou-
leverser par la rencontre avec cette existen-
ce de grâce.
Marie est là. Elle est dans la vie renou-
velée de ceux qui, à Medjugorje, ont retrou-
vé, en même temps que la foi dans le Dieu
véritable, également eux-mêmes, leur
propre identité. Et la guérison. Medjugorje,
pour beaucoup de personnes, a été et est une
école où la Mère, attentive maîtresse dans
l’Esprit, enseigne à vivre selon le style de
Dieu, qui est beauté, paix, et sainteté.
Marie est là. Et elle sera également là
quand les apparitions finiront parce que son
Cœur immaculé battra triomphant dans celui
de ses enfants qui ont été disponibles à se
laisser changer, en répondant “à son appel”.
La multitude
qui cherche la conversion
«Après cela, apparut une multitude
immense, que persone ne pouvait compter,
de toutes nation, race, peuple et langue».
Qui sont-ils? demande quelqu’un à l’auteur
du Livre de l’Apocalypse. «Ce sont ceux qui
sont passés à travers les grandes souffrances
et qui ont lavé leur linge en le rendant can-
dide avec le sang de l’Agneau. C’est pour
cela qu’ils sont devant le trône de Dieu et lui
prêtent service jour et nuit dans son sanc-
tuaire (Ap 7, 9.13).
Une multitude de personnes, immense,
comme celle qui continuellement afflue à
Medjugorje pour se recueillir aux pieds
de la “Dame vêtue de Soleil”
, celle qui,
une fois pour toutes, a écrasé la tête de l’an-
tique Serpent et qui, maintenant, accomplit
sa mission à travers sa postérité, tout com-
me nous le rappellent les Écritures.
Le peuple que Marie forme à
Medjugorje peut, dans un certain sens, res-
sembler au peuple décrit par Saint-Jean à la
fin des Écritures. On ne compte pas ceux qui
ont décidé d’entreprendre un serieux che-
min de conversion à travers la renonciation
au Mal et à ses actions, en choisissant Dieu
et ses désirs de bien.
La Vierge Marie dans ses messages l’a
dit de nombreuses fois : la prière, le jeûn et
l’offrande de sa vie ont le pouvoir d’annuler
la domination de Satan qui, de plus en plus,
s’insinue dans notre société en la poussant à
adorer une foule de faux dieux, et donc
d’idoles. L’humanité est en train de vivre, si
nous sommes disponibles à le voir et à l’ad-
mettre, de nouvelles formes de véritable
paganisme. Sous tous les aspects.
Combattre le Mal dans sa vie en optant
continuellement pour l’Esprit de Dieu, nous
rend collaborateurs actifs de cette Dame
lumineuse et puissante qui, aujourd’hui
comme avant, continue à poser le talon sur
l’ennemi de la vie. C’est un engagement qui
nous fait honneur mais qui exige toute notre
foi et notre responsabilité.
Changer de cap
Il y a un rappel constant dans les mes-
sages de la Gospa, dont notre Mère ne se
fatiguera jamais : “Convertissez-vous!”.
Et c’est ici que le raisonnement s’effondre.
Si nous nous considérons au moins un peu
croyants, nous pensons l’avoir déjà fait.
Mais si c’est ainsi, alors il convient de revoir
l’interprétation du concept de conversion. Si
nous considérons que se convertir signifie
seulement s’apercevoir que Dieu existe et, au
plus, en faire la confession publique, nous
faisons fausse route. Cela est nécessaire.
Plus encore, c’est la base indispensable.
Mais ce n’est que le début! La conversion,
selon Marie, est de décider de changer déci-
sément le chemin de notre vie. C’est accep-
ter de changer de mentalité. C’est choisir de
regarder la réalité à travers les yeux de Jésus.
C’est-à-dire commencer à réfléchir, à agir, à
se comporter comme Lui l’a fait.
Et encore ici le raisonnement s’effondre!
Une chose est de découvrir que Dieu n’est
pas seulement une idée, une autre est de
renoncer à l’egoïsme auquel souvent nous
confions les rênes de notre vie... La conver-
sion ne peut pas être seulement l’acte d’un
moment. Cette conversion-là, nous pour-
rions l’appeler “chute de cheval” pour
reprendre les paroles de Saint-Paul. En véri-
té, nous devrions tous descendre d’un cheval
: celui de la présomption de tout savoir de la
vie et de son mystère; du cheval de notre
orgueil et de nos vanités; du cheval de notre
tyrannie qui naît de l’instinct de domination
et d’abus…
L’instant où la Grâce nous touche, par-
fois de façon inattendue et à l’improviste,
provoque le réveil de notre conscience qui
se rend compte que l’homme n’est pas le
centre de l’univers, et surtout qu’il ne peut
pas se suffir à lui-même. Au contraire, la
conversion est un processus graduel, lent,
progressif, et c’est pour cela que c’est un
processus permanent, au point que «ce qui
est vieux est passé, voilà que de nouvelles
choses sont nées» (cf. 2 Cor 5,17)).
C’est un changement de cap définitif qui
oriente toutes nos facultés vers Dieu, tout
comme nos goûts et, par conséquent, égale-
ment nos choix. C’est une voie sans retour,
mais elle débouche sur le Règne du
Seigneur, et une fois arrivés là-bas, on n’a
pas envie de repartir. Coûte que coûte.
À Medjugorje, Marie nous rend visite
pour cela : tout renouveler, selon le style du
Saint-Esprit qui, en lui rendant visite, fécon-
da son ventre silencieux et vierge.
Femme eucharistique par excellence, elle
s’est donnée pour donner forme au Verbe.
Comme le pain sur l’autel avant de devenir
le corps du Seigneur. Prenons Marie avec
nous, comme si nous allions prendre la com-
munion : en adoptant son style, son mode
d’affronter la réalité des choses, Elle nous
transformera en hosties vivantes.
Soixante mille
au Festival
numéro vingt
Un chiffre énorme. On ne peut pas éviter
de la remarquer. Surtout si, pour la plus
grande partie, elle est composée de jeunes.
“J’en ai vu un avec une énorme crête multi-
colore sur la tête, peut-être un anglais ou un
américain” raconte Angela, “mais qu’est-ce
qu’il fait à Medjugorje un type pareil?”.
Chaque année, on fait les comptes. Et la
foule qui se donne rendez-vous ici en août
pour le Festival des jeunes, depuis désor-
mais vingt étés, augmente de plus en plus.
Ils sont très nombreux à venir. Même ceux
qui, pour la première fois, ouvrent les yeux
“à une réalité qui me dépasse et qui me fait
comprendre combien de temps j’ai perdu
jusqu’ici”, commente Carlo. Ceux qui, au
Reflets de lumière
en provenance de la
terre de Marie
de Stefania Consoli
6
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P
OUR NOUS
,
LA
P
REMIÈRE
F
OIS
Le Mont du silence
J’ai grimpé le Krizevac rapidement.
Vingt-cinq minutes, c’est peu, non? Je dou-
blais les groupes de pèlerins qui, pour prier,
s’arrêtaient devant les stations de la Via
Crucis, et je continuais plus loin. Je sentais
que le rendez-vous pour moi était là-haut.
Quelque chose de grand m’attendais. Je le
percevais, bien que je ne savais pas encore
ce que c’était. Je suis athlétique et entraîné,
ce n’est pas un problème pour moi de grim-
per. La montée du Krizevac est exigente,
mais même le souffle qui, à un certain point,
me manquait ne m’a freiné. Je devais arriver
à cette croix qui m’invitait à m’élever vers le
haut. Et là, sur la colline, un regard d’en-
semble sur toute la ville de Medjugorje me
fit comprendre d’un coup où vraiment
j’étais arrivé.
Moi, j’étais là au rendez-vous. Mais
ce Quelque chose était-il déjà arrivé?
Je m’en aperçu tout de suite après,
parce qu’il passa à l’intérieur de
moi. Comme un souffle de vent
qui te libère les poumons et qui
te fait respirer, en te soula-
geant. Il n’y avait rien que
l’on puisse voir ou écouter.
Seulement une perception qui
te fait sentir différent, qui te
fait sentir bien, sans aucun
motif, seulement parce qu’elle
génère en toi la paix dans
l’âme, alors que dans ton cœur
elle prend sa place. Je me sentais
au-dessus du quotidien normal,
celui qui est fait de matière et de lois
humaines. Parfois, trop strictes. Là-bas, il y
a un air nouveau. Tu ne sais pas ce que c’est,
mais tu sais qu’il existe!
Nous étions peu autour de la croix ce
matin-là de mi-août. Il semblait que tout
était suspendu, presque irréel dans son silen-
ce qui m’entourait, moi, les créatures et tou-
te chose. Pour ne pas rompre le charme, je
retenai presque mon souffle. Mais cela dura
peu. Les groupes que j’avais doublés étaient
désormais en train d’arriver, on les voyait,
mais surtout l’on entendait leur voix fortes
qui se sommaient jusqu’à faire du tapage.
Je sentis une déchirure en plein cœur.
Peu de temps auparavant régnait l’harmonie,
tout était silencieux, même les cigales que
l’on entend chanter l’été. Peut-être qu’elles
aussi étaient absorbées par notre prière. Mais
maintenant, la superficialité des hommes,
une émotivité tapageuse et irresponsable,
malheureusement la brisait. Ce fut la créa-
tion même qui protesta : un chœur de cigales
qui par milliers commencèrent à crier, pres-
que assourdissant dans son ensemble.
“Doucement les hommes, cette terre est une
terre sainte. Nous sommes sur le mont du
silence. Ici l’on écoute qu’une seule voix, ou
plutôt un murmure. Celui de Marie”.
FABIO MACCHIONI 28 ans – Italie
“Ma” Medjugorje
Un fort désir d’y aller continuait à se
montrer en moi dernièrement. Je devais
vraiment le faire ce voyage dont tant de per-
sonnes m’avaient parlé. J’en avais égale-
ment entendu parlé à la télé de la bouche de
certaines personnes dont tu ne t’attendrais
jamais qu’elles puissent raconter au public
“certaines choses”. Mon désir se transforma
en décision : je pars! Moi et ma famille. Y
compris les enfants en bas âge.
Tout coïncidait : les congés, le bateau,
l’organisation. Mais alors pourquoi je pleu-
rais le jour avant de partir? J’étais contente,
mais qu’est-ce que c’était ce Quelque chose
qui me touchait avec insistance le cœur, et
qui me le dévastait presque? Qu’est-ce qui
réussissait à le creuser en profondeur et qui
faisait ressortir le souvenir de fautes com-
mises, de péchés qui se répètent et surtout
d’incapacité à aimer comme j’aurais voulu.
Et ensuite ce léger sens d’inadéquation face
à la taille de la Mère à qui j’allais rendre
visite…
“Pleure donc, ne te retiens pas”, me dit
une amie, “c’est le signe que Marie s’est
déjà mise en action. Non seulement elle t’at-
tends, mais elle est ici avec toi et elle te pré-
pare les valises pour le voyage : les bagages
que tu dois laisser ici avec les péchés, et les
bagages vides qui servent à emporter les
grâces qu’Elle t’a réservées. Ce sont des
larmes bénies, des larmes qui libèrent
le cœur et le rendent disponible à
être changé”.
L’émotion m’a accompagnée
jusque là. Mais dans ma tête, il
y avait également un tas d’es-
pérances, des attentes de
choses que je m’étais imagi-
nées en entendant les récits
des autres. “Ce sera comme
ça pour moi aussi” me dis-je.
Ce n’était pas vrai parce que,
là où je m’attendais de “sentir
quelque chose”, cela me sem-
blait vide, pratiquement insipide.
Et donc decevant.
Mais la grâce n’est pas program-
mable. Elle te surprend toujours. Et ce
fut au moment où je pensais que cela n’allait
pas m’arriver que je me suis sentie saisie
d’une véritable paix, profonde, où tout se
calme et toi, tu te rassures. Je me sentais
réconciliée avec moi-même, avec les autres,
avec le Créateur. Quelque chose de grand
s’est établi en moi, et ne m’a plus quittée.
Ce n’était pas les rues bruyantes avec
tant de magasins la Medjugorje qui m’atten-
dait. Et ce n’était pas non plus le Mont des
Apparitions, peut-être trop bondé quand je
suis montée avec ma famille.
C’était dans le silence de l’Adoration du
soir, guidée avec savoir par un jeune consa-
cré, que la Grâce m’attendait. C’était dans la
tranquillité de la Communauté qui m’a
accueillie. C’était dans les visages sereins
de ces amis qui m’hébergeaient. Dans les
lieux prévus pour le receuillement et la priè-
re. En tout cela, j’ai rencontré “ma”
Medjugorje, celle que la Vierge avait prépa-
rée depuis déjà longtemps et qui n’attendait
que moi. Et mon “Oui”.
Mais je ne l’ai pas laissée là. En effet, je
me rend compte que quelque chose a chan-
gé à mon retour à la maison. La grâce nous
a suivi ici et a changé notre façon d’affron-
ter les choses : de la frenésie au calme, de
l’agitation à la sérénité. C’est un miracle.
Je n’ai pas beaucoup raconté de ce que
j’ai vécu. Je ne voulais pas que l’enthousias-
me ne disperse les perles du trésor reçu. Je les
ai gardées pour moi, pour en profiter encore,
et pour que ce soit ensuite comme une “lente
délivrance”, un témoignage non “crié”, qui
risque de se perdre dans le vent, mais une
expérience intériorisée qui laisse une marque.
C’est la meilleure façon de la communiquer
aux autres, parce qu’elle se voit.
CINZIA VINCHI 33 ans - Italie
contraire, cheminent depuis longtemps,
reviennent pour se sentir confirmés, encou-
ragés et soutenus dans leurs choix de
conversion. Mais ils reviennent surtout pour
rencontrer Marie, heureuse de les acceuillir
dans ses bras toujours ouverts.
Encore une fois, une multitude en fête,
autour de notre Mère. Comment l’ignorer.
Impossible! Mais peut-être que certains pré-
fèrent penser que cela est normal : de sim-
ples pélerins qui rendent visite à un des
nombreux sanctuaires. “Pour la première
fois en vingt ans, on a demandé aux voyants
de ne pas être présents sur la scène du
Festival avec leur témoignage”, raconte
Claudia. Est-ce un hasard? Peut-être pas.
Peut-être que certains souhaitent éloigner
l’idée que l’on se rend là-bas parce que la
Vierge Marie est vivante, et qu’elle se fait
voir à travers des canaux que notre logique
ne peut pas gérer, très souvent fille de subtils
calculs et intérêts… Reine de la Paix, prie
pour nous!
Mon nom est Paix
de Don Nicolino Mori
Elle se présente comme la Reine de la
paix. Maintenant, cette paix n’est pas seule-
ment l’absence de conflits ou bien un
meilleur fonctionnement des organismes
internationaux, mais c’est aussi la paix avec
Dieu, la récupération de sa présence dans le
monde, de sa volonté de salut, ce que Jésus
appelait le Règne de Dieu.
Dieu, avec son amour, veut régner dans
le cœur de chacun, dans les familles, dans
les nations; parmi les croyants, et parmi
ceux qui ne connaissent pas encore son
amour, pour que tout soit reconduit à Lui;
que, par l’intermédiaire de son Fils, il se fas-
se simple berger et simple pasteur.
Cette volonté manifestée et rappelée par
la Bienheureuse Vierge Marie à Medjugorje
a fait naître différentes initiatives et fruits
spirituels. Ainsi, plusieurs personnes se sont
mises ensemble pour satisfaire ce program-
me de Dieu, en se mettant à l’entière dispo-
sition de la Reine de la paix; en voulant
offrir non seulement un peu de temps ou
un peu d’attention, mais toute leur vie
en
union à la grande Offre du Christ pour le
salut du monde entier, de l’humanité sur la
terre, des âmes des défunts et de toutes les
créatures du cosmos.
Un des drames de notre époque est l’in-
capacité de vivre une vie intérieure. Nous
sommes toujours extravertis, toujours en
vue, toujours dans le chaos et cela nous
empêche de réfléchir. Il y a peut-être des
personnes qui ont peur du silence pour ne
pas découvrir le vide et l’identité de leur vie,
et c’est peut-être pourquoi elles se réfugient
dans le bruit, l’alcool, la drogue et l’évasion
à tout prix. Vivre ainsi, non seulement ce
n’est pas sage, mais cela dégrade notre
humanité. Un philosophe grec disait : à cha-
que fois que je vais au milieu des hommes,
je reviens toujours moins homme. Au con-
traire, Carlo Carretto, qui, pendant de nom-
breuses années, avait fait du militantisme
politique et des activités pour l’Église, s’est
retiré dans le désert, et il disait que ceux qui
vivent en ville doivent eux aussi trouver leur
désert : une heure par jour, un jour par mois,
un mois par an, comme minimum indispen-
sable pour apprendre à prier et à rester avec
le Seigneur. En paix.
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background image
Je suis près de toi
et je ne t’abondonne pas,
- tout d’abord parce que je suis Amour : si tu
savais jusqu’à quel point tu peux être aimé!
- et ensuite parce que je me sers de toi beau-
coup plus que ce que tu ne le penses.
Puisque tu te sens faible, tu es fort de ma
Force, puissant de ma Puissance.
Ne compte pas sur toi, compte sur Moi.
Ne compte pas sur ta prière. Compte sur ma
prière, la seule qui vale.
Unis-toi à elle.
Ne compte pas sur ton action, ni sur ton
influence. Compte sur mon action et sur
mon influence.
N’aie pas peur. Fais-moi confiance.
Occupe-toi de mes préoccupations. Quand
tu es faible, pauvre, dans la nuit, en agonie,
sur la croix… offre mon offrande essentiel-
le, incessante, universelle.
Unis ta prière à ma prière. Unis ton travail à
mes travaux, tes joies à ma joie, tes peines,
tes larmes, tes souffrances aux miennes.
Unis ta mort à ma mort.
Maintenant, pour toi, beaucoup de choses
sont un “mystère”, mais elles seront lumière
et raison de rendre grâce dans la gloire.
Mieux encore, c’est dans ce clair-obscur de
la foi que l’on fait ses choix en ma faveur, et
que l’on achète les mérites auxquels je serai
moi-même l’éternelle récompense.
Gaston Courtois
(tiré de : Quand le Seigneur parle au cœur)
Medjugorje,
un bout de ciel et
un bout de monde
Davide, pendant l’été, a passé ses jour-
nées assis à un point d’observation très
particulier : une boutique le long de la rue
qui conduit à Podbrdo. Les pèlerins pas-
saient devant lui, entraient, se mettaient à
parler, révelant ainsi le monde qu’ils ame-
naient avec eux jusqu’ici à Medjugorje et
celui qu’ils venaient chercher…
Comment définir Medjugorje?
Un bout de ciel, oui, mais pas seulement.
Je dirais un bout de ciel et un bout de mon-
de. Le ciel qui s’incline, se fait petit, visible
et compréhensible à l’homme et descend
pour le rencontrer. Le monde qui, dans son
rythme aveugle, parfois se rappelle de lever
le regard, de tendre les mains vers le haut.
Le ciel est indéniablement présent, la
grâce de ce lieu est expérimentée et témoi-
gnée par des milliers de pèlerins chaque
jour. Et le monde est lui aussi bien visible
et demande à être expérimenté.
En observant dans le miroir les gens pas-
ser dans le village, on remarque comment la
frénésie qui caractérise souvent nos journées
quotidiennes ne nous quitte même pas ici à
Medjugorje, en cette semaine de repos que
nous avions tant désirée pendant notre ryth-
me urbain quotidien, toujours précipité.
Difficile de sortir du mécanisme étouffant
auquel nous sommes habitués : des pro-
grammes riches d’événements et d’horaires
nous portent à continuer, dans ce coin de
ciel, la folle course du monde.
Une frénésie qui nous convient peut-être
aussi, une douce prison dans laquelle nous
sommes désormais habitués à vivre mais
qui, sans aucun doute, rend le ciel plus éloi-
gné, moins perceptible et moins facile à
atteindre. Est-ce seulement l’habitude? Ou
bien est-ce peut-être une petite illusion que
nous faisons à nous-mêmes pour ne pas pen-
ser à ce que l’on est venu déposer aux pieds
de Jésus et de la Vierge Marie?
Un autre piège est la course aux événe-
ments, la poursuite des témoignages, des
rencontres, des rendez-vous, mais avec le
risque de trop se concentrer sur ceux-ci, deve-
nant ainsi dépendants, comme si notre ren-
contre avec Dieu devait essentiellement pas-
ser par un fait grand et extraordinaire. Je crois
plutôt que l’événement personnel qui nous
touchera pour nous changer en profondeur
dépend de Dieu, plus que de facteurs
externes. Lui travaille dans les cœurs, dans le
silence et dans le calme, et se transforme au
moment le plus simple, commun, anonyme et
pourtant personnel, si bien que le fait de
l’avoir rencontré n’est pas pour nous un évé-
nement de groupe, mais signifie avoir été tou-
ché de façon unique et exclusive par sa grâce.
Comme il est facile de jeter la fumée de
notre monde sur cet air céleste et limpide que
le Seigneur nous donne à travers Marie! C’est
la même lutte que chacun vit intérieurement :
deux esprits qui se rencontrent, celui de Dieu
et celui du monde, et qui luttent l’un contre
l’autre. Ou mieux encore : le ciel de Dieu qui,
par nature, vit dans le cœur de l’homme, et
qui est envahi par l’esprit du monde et du
péché qui essaie de le corrompre.
Je le ressens personnellement, je le vois
dans chaque personne que je rencontre ici à
Medjugorje, avec laquelle il est possible
d’échanger quelques mots et notre expérien-
ce. Ces personnes portent en elles la foi,
l’espérance, et souvent la douleur. Voici une
mère qui vient d’accompagner son fils à la
Communauté du Cénacle et qui cherche en
Dieu la force d’accepter cette séparation.
Voici ceux qui parlent des miracles reçus ici,
ceux qui témoignent de leur vie qui a été
changée... Des hommes et des femmes, tous
-même sans le savoir- avec leur foi, leurs
actions, leur héroïsme, sont en train d’éclai-
rer à l’intérieur d’eux-mêmes le ciel de leur
âme et d’éloigner la fumée de Satan. De cet-
te façon, dans la communion qui rapproche
et réunit tous les hommes, c’est comme si un
bout de monde avec son esprit d’illusion se
purifiait et se changeait en un bout de ciel.
Le monde passe à Medjugorje, ce
monde que nous sommes tous. Il passe en
ceux qui, étourdis, courent, et en ceux qui au
contraire s’arrêtent, acceptant ainsi le don de
la paix que notre Mère nous accorde. Venus
pour respirer un bol de ciel, ils redécouvrent
que le ciel est à l’intérieur d’eux-mêmes,
présent et vivant dans leur âme. Au contact
avec les grâces de ce lieu, et d’un sincère
désir de conversion, leur âme s’éclaircit
ensuite, laissant réapparaître le soleil. Arrive
enfin le moment de rentrer à la maison. Mais
l’on ramène avec nous le ciel touché à
Medjugorje, pour qu’il reste avec nous.
Ceci est le véritable signe. Nombreux
sont les miracles externes que notre Père
nous donne pour confirmer la vérité de sa
présence sur cette terre. Mais un seul est le
signe qui compte vraiment : “La gloire de
Dieu est l’homme vivant”. Le signe, c’est
toi!
Davide Cavanna
Les Lecteurs écrivent
Sergio Leon de La Havane (Cuba): “Très
chers frères, mille mercis car vous nous
envoyez l’Eco de Marie qui nous fournit de
bonnes informations et réflexions. Nous distri-
buons l’Eco dans les régions intérieures de
Cuba, où les informations sont plus rares et il
nous aide beaucoup dans notre œuvre mission-
naire auprès des communautés de campagne.
Nous ne pouvons pas le payer en argent, mais
si les prières valent quelque chose, chaque jour
nous prions pour vous. Nous avons partagé la
douleur des italiens suite au tremblement de
terre et nous avons prié pour vous. Ici à Cuba,
il y a plusieurs prêtres qui travaillent durement
aux côtés de l’Église catholique cubaine, et ils
sont très bons et gentils”.
Ester Zampetti de Bergame (Italie):
“Continuez toujours dans votre Apostolat, par-
ce que vous faites très bien; le monde a trop
besoin de penser à l’âme. Et, soyez-en certains,
la Vierge Marie ne se laissera pas vaincre en
générosité et elle saura vous récompenser
comme ELLE seule sait le faire. Amitiés”.
De la page 1
nous, c’est Son Magnificat qui devient le
nôtre. Que Dieu soit au centre de notre vie
et
que notre vie soit manifestation de Sa
Présence afin que toute créature puisse res-
sentir l’amour de Dieu et
nous serons les
mains tendues de Marie pour toute créatu-
re.
Des mains tendues, pour attirer vers soi et
non pas pour repousser, pour indiquer une
voie d’espérance. Des mains tendues, tout
comme celles de Marie qui donnent tout sans
rien garder pour soi, des mains miséricor-
dieuses comme celles du samaritain. Des
mains tendues, non pas pour vouloir mais
pour donner, non pas pour refuser mais pour
serrer contre soi, non pas pour crucifier mais
pour déclouer l’homme de toute croix.
Nuccio Quattrocchi
Villanova M., 14 Septembre 2009
Resp. Ing. Lanzani - Tip. DIPRO (Roncade TV)
“Ô Dieu qui nous a envoyé la vraie lumière,
qui mène tous les hommes au salut,
donne-nous la force de ton Esprit
pour que nous puissions préparer
devant ton Fils
la VOIE de la justice et de la paix.
(de la Liturgie des Heures)
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Modifications, offrandes, etc.
S
EGRETERIA
E
CO DI
M
ARIA
Via Cremona, 28 -
46100 Mantova - ITALIE
E-mail : segreteria@ecodimaria.net
Eco su Internet: http://www.ecodimaria.net
L’Echo de Marie Reine
L’Echo de Marie Reine
de la Paix vit d’offrandes!
de la Paix vit d’offrandes!
CCP DIJON 4480-19 R
VIREMENTS INTERNATIONAUX
Chèques Postaux DIJON (France)
IBAN:
FR97 20041 01004 0448019R025 16
BIC : P S S T F R P P D I J
“Je vous invite à savoir cueillir le nouveau
printemps que l’Esprit suscite de nos jours
dans l’Église, en premier par l’intermé-
diaire des Mouvements ecclésiaux et des
nouvelles Communautés. L’Esprit dans ses
dons est multiforme… Il souffle où il veut.
Il le fait de façon inattendue, dans des
lieux inattendus et dans des formes que
l’on n’a pas imaginer auparavant...“
Le Pape Benoît XVI
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