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www.medjugorje.ws » Echo de Marie Reine de la Paix » Echo de Marie Reine de la Paix 215 (Mai-Juin 2011)

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30é ANNIVERSAIRE
DES APPARITIONS
Une fois pour toutes, il y a deux mille ans,
Marie a prononcé son oui
au Seigneur de la Vie et de l’histoire.
Fidèle dans le temps à la volonté divine,
ces trente dernières années, elle a consenti
de rester physiquement parmi nous…
À Medjugorje, la Mère nous indique ainsi
le chemin de la petitesse et de l’obéissance au
Père, afin qu’également notre oui, offert à Elle,
devienne le canal du salut de l’humanité
et de la libération de tout l’univers.
Message du 25 mars 2011:
“Chers enfants ! De manière particu-
lière, je désire aujourd'hui vous inviter à
la conversion. Qu'à partir d'aujourd'hui,
une vie nouvelle commence en votre coeur.
Je désire voir votre "Oui", et que votre vie
soit de vivre avec joie la volonté de Dieu à
chaque moment de votre vie. De manière
particulière, aujourd'hui, je vous bénis de
ma bénédiction maternelle de paix,
d'amour et d'unité en mon coeur et dans le
coeur de mon Fils Jésus. Merci d'avoir
répondu à mon appel.”
Vie nouvelle
dans votre cœur!
Les tours de l’orgueil humain tombent et
provoquent des morts et des guerres. Des
tremblements de terre et des tsunami renver-
sent des maisons et des gens et les entraînent
avec eux… L’énergie nucléaire bridée par
l’homme échappe à son contrôle et, au lieu de
produire du bien-être, elle produit des conta-
minations mortelles. Les difficultés de rela-
tion entre les personnes et les nations abou-
tissent en luttes et abus. Les problèmes de
cohabitation cherchent la solution dans la loi
du plus fort plutôt que dans le droit du plus
faible. Le scénario du monde est toujours
celui de l’expulsion de l’Éden : mais Jésus-
Christ est-il venu au monde en vain? Il sem-
blerait que oui, si nous nous arrêtons aux
images que les écrans des téléviseurs appor-
tent dans nos maisons et imposent à notre
attention; mais la réalité profonde échappe à
toute documentation des médias, parce qu’el-
le doit être recherchée dans une dimension
qui lui est niée et qui -nécessairement- dépas-
se toute analyse scientifique et qui, d’autant
plus, ne peut être réduite à une documenta-
tion photographique. La réalité ne peut pas
être confinée dans les scénarios apocalyp-
tiques actuels, mais celle du bien-être l’est
encore moins, ce bien-être -apparent et pour-
tant resplendissant- du monde qui profite de
la vie et qui est quotidiennement proposé à
notre attention. Parmi ces extrêmes, il y a une
humanité qui ne fait pas parler d’elle, qui
n’éveille pas l’attention de la chronique, mais
qui tient et soutient le monde : c’est la multi-
tude de ceux qui honorent -même sans en
avoir pleine et explicite conscience- l’Image
qu’ils portent en eux (Gen 1, 26-27). La réa-
lité -et elle est présente à chaque coin de la
Terre- est celle de ceux qui aiment l’image de
Dieu qu’ils portent en eux, même sans la voir
limpidement car, maintenant, nous voyons de
manière obscure, au moyen d’un miroir
(1
Cor 13, 12a). Cette réalité réside en ceux qui
font la Volonté de Dieu, c’est-à-dire en ceux
qui vivent selon Son Projet, et cela est pos-
sible pour chaque homme; il suffit de dire
notre oui au Père avec joie, et de lui deman-
der de le vivre dans notre existence : son aide
ne nous manquera pas! Mes enfants, je dési-
re voir
(non seulement entendre mais VOIR)
votre « oui » et que votre vie soit de vivre
avec joie la volonté de Dieu à chaque
moment de votre vie
. Marie l’a fait et nous
pourrons le faire nous aussi, si nous nous
abandonnons à elle.
Ceci est la vie nouvelle à laquelle Marie
nous appelle; non pas une vie renouvelée dans
son extériorité, dans son apparence, mais une
vie nouvelle dans notre cœur, c’est-à-dire
nouvelle non seulement dans les œuvres mais
également, et avant tout, dans nos désirs, dans
nos attentes, dans nos rêves. Une vie où Jésus
habite, une vie animée par son Esprit Saint,
une vie au goût simple mais capable de don-
ner du goût (comme le sel) à ce qu’elle
touche. Une vie éclairée par la Foi, fondée sur
l’Espoir, consommée par l’Amour. Ceci est
une vie qui ne craint ni l’écroulement, ni les
tremblements de terre, ni les radiations malé-
fiques, car elle est ancrée sur la Roche qu’est
Jésus, elle représente une partie de cette
Roche (cf. Mt 7, 24-25).
Ouvrons-nous à la bénédiction que Marie
nous offre en conclusion de ce très beau Mes-
sage. C’est dans le Cœur de Marie, dans le
Cœur de Jésus, que nous devons nous placer
pour ne pas nous cacher mais pour nous offrir
totalement, pour vivre la vie nouvelle à
laquelle Marie nous appelle, une vie qui soit
témoignage de Leur Amour et prophétie de
salut pour le monde.
Toi mon frère, toi ma soeur, qui te sens
inutile et fatigué, toi qui te sens écrasé par ton
péché ou par tes limites, toi qui te sens le
goût aigre et amer de ta vie faite de succès et
de pouvoir, tu peux te sauver toi-même et
sauver le monde : il suffit d’ouvrir les portes
de ton cœur au Christ! Mes très chers frères,
la Mort du Christ n’a pas été vaine : que de
Son Cœur transpercé jaillit encore l’Eau vive
qui purifie tout et le Sang qui donne la vie à
la Vie nouvelle.
Nuccio Quattrocchi
Message du 25 Avril 2011
« Chers enfants, comme la nature don-
ne les plus belles couleurs de l’année, ainsi,
moi aussi, je vous invite à témoigner par
votre vie et à aider les autres à se rappro-
cher de mon Cœur Immaculé, afin qu’une
flamme d’amour envers le Très-Haut ger-
me dans leur cœur. Je suis avec vous et je
prie sans cesse pour vous afin que votre vie
soit le reflet du paradis ici sur terre. Merci
d’avoir répondu à mon appel. »
Que votre vie
soit le reflet du Paradis
L’homme, la créature humaine, ne peut
pas exister sans Dieu, il ne peut pas se passer
de Lui. Ceci n’est pas une limite qui mortifie
notre existence -comme voudrait nous le fai-
re croire la vieille tentation- mais c’est au
contraire une épreuve empirique de la gran-
deur de chacun de nous. L’homme, en effet,
n’est pas grand pour ce qu’il fait, mais pour
ce qu’il est. Façonné à l’image de Dieu, il est
toujours appelé à réaliser dans sa vie l’image
qu’il porte en lui; il est appelé à être le fils de
Dieu, dans Son Fils Jésus, l’homme est invi-
té à laisser grandir en lui cette progéniture
qui, seule, l’affranchit de toute caducité, de
toute limite, pour l’élever à cette dignité
qu’aucune créature ne peut jamais espérer
atteindre. Et vice versa, oublier d’être à Son
image, d’être voué à Fils, dénature l’homme
de sa véritable Essence et, contrairement à ce
qu’il puisse sembler, cela mortifie la qualité
de sa vie, et également sa vie biologique. De
ce point de vue, le Message de Marie apparaît
dans sa véritable portée : c’est un appel exis-
tentiel, c’est l’avertissement doux et terrible
de la Mère qui voit son fils en danger, et c’est
un danger qui menace la vie dans son indis-
soluble intégrité biologique et spirituelle.
Étourdis par le chaos de nos villes,
ensorcelés par des milliers de choses formel-
lement nécessaires, centrifugés par notre
activisme, nous, les habitants des pays soi-
disants riches, nous avons toujours moins de
temps pour réfléchir, pour penser, en défini-
tive pour… vivre. Nous sommes la proie
d’une publicité qui impose des modèles de
vie qui ne sont naturels, nous perdons le sens
de la dignité de la personne, en l’uniformi-
sant toujours plus à un produit du marché.
Toujours plus confortablement installés sur
notre lit de misère d’apparent bien-être, en
lui nous cherchons et nous nous leurrons de
trouver le salut et le bonheur, et dans ce rêve
illusoire, nous entraînons le monde entier, et
lorsque quelqu’un reste victime de ses illu-
sions, nous le plaignons plus ou moins faus-
sement, mais nous n’arrêtons pas ces folles
courses vers l’autodestruction. Et même
lorsque notre Terre se rebelle toute seule et,
tout à coup, révèle la fragilité des œuvres de
notre opulence, nous ne faisons que remettre
en place les décombres avec une cécité
extrême et assombrie comme la mort.
Mai - Juin 2011 Edité par Eco di Maria, Via Cremona, 28 - 46100 Mantova (Italie) - TEL. 0039/338.6708931
A. 27, n. 5 - 6 "Poste Italiane s.p.a. - Spedizione in Abbonamento Postale - D.L. 353/2003 (conv. in L. 27/02/2004 n° 46) art. 1, comma 2, DCB Mantova
215
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Non, ce n’est pas cela, la vie, dit Marie;
et elle nous l’a d’abord dit avec la Vie avant
les paroles; elle nous l’a dit en accueillant la
Volonté de Dieu qui lui a été présentée par
l’Ange Gabriel, elle nous l’a dit en conser-
vant dans Son Cœur ce qui s’avérait mysté-
rieux ou incompréhensible pour elle, dans
Son expérience de Mère, elle nous l’a dit
durant les jours saints et très amers de la Pas-
sion et de la Mort de son Fils. Elle nous l’a
dit et elle le dit encore depuis Medjugorje. Et
aujourd’hui encore, elle nous dit : Je vous
invite à témoigner par votre vie et à aider
les autres à se rapprocher de mon Cœur
Immaculé, afin qu’une flamme d’amour
envers le Très-Haut germe dans leur
cœur.
Le témoignage que Marie nous demande
passe à travers notre vie, et non pas à travers
nos paroles; il ne se fonde pas sur des dis-
cours, ni sur des gestes occasionnels ou seu-
lement formels. C’est en observant com-
ment nous vivons que nous pouvons aider
les autres à se rapprocher de Son Cœur
Immaculé, et cela est nécessaire car la flam-
me d’amour vers les Très-Haut germe
dans leur cœur
. Notre responsabilité est
grande, belle et terrible en même temps, par-
ce qu’elle peut favoriser, mais également
entraver le rapprochement au Cœur Imma-
culé de Marie. Peut-être que c’est également
pour cela que Marie prie sans cesse pour
nous, pour que notre vie soit le reflet du
paradis ici sur terre
. Forts de cette prière,
remettons-nous à Elle afin qu’elle nous
consacre à Son Cœur Immaculé où nous pui-
serons la flamme d’amour vers le Très-
Haut
. Paix et joie en Jésus et Marie.
N.Q.
La vie comme culte spirituel
Avec le baptême, nous avons tous reçu
l’appel à devenir des créatures nouvelles, et
à participer au sacerdoce du Christ. Évidem-
ment, chacun de nous réalisera cet appel et
cette mission de façon diférente, selon notre
originalité et les dons que nous avons reçus.
Souvent, cependant, les chrétiens vivent
passivement, ils ne savent pas reconnaître
leur mission, ou bien ils pensent que seule-
ment peu d’entre nous reçoivent de Dieu un
appel particulier. Mais Dieu n’appelle pas
certains à la sainteté et d’autres à une vie
médiocre! Dieu adresse le même appel à
tous ses fils, et c’est pour cela que nous
sommes appelés à comprendre la valeur
infinie, universelle, de chacune de nos
actions et de chacun de nos pas intérieurs.
S’offrir pour être transformés
« Je vous exhorte donc, frères, par les
compassions de Dieu, à offrir vos corps
comme un sacrifice vivant, saint, agréable à
Dieu, ce qui sera de votre part un culte spiri-
tuel. Ne vous conformez pas au siècle pré-
sent, mais soyez transformés par le renouvel-
lement de l’intelligence, afin que vous dis-
cerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui
est bon, agréable et parfait » (Rm 12.2-1).
Ces paroles de Saint Paul nous aident à
comprendre ou à approfondir ce que signifie
offrir notre vie à Dieu, qui est la base de
notre appel chrétien. Nous offrir nous-
mêmes comme sacrifice vivant, saint et
agréable à Dieu
, ne veut pas dire mourir,
tomber malade ou faire quelque chose de
particluier, mais cela signifie apprendre à
vivre comme Dieu le veut, apprendre à
consacrer à Dieu nos corps, mais également
nos sentiments, les choses que nous faisons,
les personnes et les situations liées à nous.
Cela veut dire apprendre à laisser entrer
Dieu dans notre vie et donner ainsi une
valeur profonde à tout ce que nous faisons.
Saint Paul ajoute : « Ceci est votre culte
spirituel ». Le culte est une célébration, et
le prêtre est celui qui préside la célébration.
C’est pour cela que vivre l’offrande à Dieu
signifie vivre pleinement notre sacerdoce
royal, entrer dans le sacerdoce du Christ.
Une célébration vivante, dans le quoti-
dien
Si vivre l’offrande signifie célébrer un
culte spirituel, alors nous ne pourrons plus
vivre l’Eucharistie comme quelque chose de
détaché de notre vie, de ce que nous faisons
dans la journée. Au contraire, notre journée
devrait être une prolongation de l’Eucharis-
tie, donner la vie aux sacrements que nous
recevons. Comment pouvons-nous vivre le
sacerdoce royal dans notre vie? Comment
faire pour que les choses simples que nous
sommes appelés à faire chaque jour devien-
nent un culte, une célébration? Nous devons
simplement apprendre à faire dans notre
journée les mêmes pas que nous sommes
appelés à faire dans chaque Eucharistie :
nous ouvrir pour vivre une rencontre pro-
fonde avec Jésus dans la Messe, devrait
nous préparer à nous ouvrir aux autres, à
rencontrer les autres en Dieu. Recevoir le
pardon de Dieu devrait nous enseigner à
pardonner, à aider les autres à se libérer de
tant de poids et de tant de sentiments de cul-
pabilité qui les oppriment. Écouter la Parole
de Dieu devrait nous amener à écouter tout
le monde, à ne pas nous enfermer dans nos
idées, à nous ouvrir à la communion. Vivre
l’instant de la consécration Eucharistique
devrait nous enseigner à consacrer à Dieu
chacun de nos travaux, chacune de nos ren-
contres, chacune de nos pensées ou chacun
de nos projets. Recevoir la bénédiction de
Dieu doit réveiller en nous l’appel à être
bénédiction. Chaque baptisé devrait savoir
transmettre la bénédiction à la création, aux
personnes, aux situations rencontrées
chaque jour, en éloignant ainsi le mal.
Si nous réussissons à faire ces pas dans
la vie quotidienne, alors nous expérimente-
rons la beauté de nous offrir tous ensemble
à Jésus dans la Sainte Messe, et nous senti-
rons que Jésus élève réellement au Père tout
ce que nous avons vécu et essayé d’offrir
dans notre journée.
L’Eucharistie est un événement cosmique
« S’il est possible, autant que cela
dépend de vous, soyez en paix avec tous les
hommes. Ne te laisse pas vaincre par le mal,
mais surmonte le mal par le bien » continue
Saint-Paul dans sa lettre aux Romains (Rm
12,18.21). L’Eucharistie est un événement
cosmique. Le prêtre qui la célèbre, embrasse
dans le sacrifice eucharistique toute l’huma-
nité, vivants et défunts. Nous aussi, si nous
voulons vivre pleinement notre sacerdoce
royal, nous devons désirer le bien pour tous
les hommes, laisser nos jugements et nous
donner du mal pour aider les autres, pour
vivre en paix avec tous. Saint-Paul dit : « Ne
te laisse pas vaincre par le mal, mais sur-
monte le mal par le bien ». Seulement Jésus-
Christ a un pouvoir sur le mal; si nous, par le
biais de notre offrande, nous vivons unis
avec Lui, alors nous expérimenterons sa for-
ce en nous. Et plus l’amour de Dieu grandi-
ra en nous, plus nous saurons vaincre et éloi-
gner le mal de nous et des autres.
Nous ne pouvons pas vaincre le mal
avec nos forces, et très souvent nous ne pou-
vons pas résoudre ou changer les situations
négatives. Mais si nous vivons en union
avec Dieu, nous expérimenterons que,
même dans la souffrance, le mal n’aura pas
de pouvoir sur nous, c’est-à-dire qu’il ne
nous éloignera pas de Dieu, il n’éteindra pas
en nous la foi.
Un accueil respectueux
« Faites accueil à celui qui est faible
dans la foi, et ne discutez pas sur les opi-
nions. Ainsi chacun de nous rendra compte
à Dieu pour lui-même. Ne nous jugeons
donc plus les uns les autres; mais pensez
plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frè-
re une pierre d’achoppement ou une occa-
sion de chute » (Rm 14,1.12-13).
La maturité spirituelle s’exprime en
sachant accueillir et respecter les autres, à
n’importe quel niveau où ils se trouvent.
Pour savoir comment nous comporter, il
suffit de réfléchir sur comment s’est com-
porté le Seigneur et comment il se compor-
te avec nous. Jésus nous a approchés et nous
a accueillis, même lorsque nous étions loin
de Lui; il ne nous a jamais humiliés, même
lorsque nous n’étions pas capables de com-
prendre ses paroles, mais il s’est abbaissé à
notre petitesse, en nous aidant à grandir et à
mûrir graduellement.
Jésus instaure avec nous un rapport per-
sonnel, sans nous comparer aux autres, sans
nous mettre en compétition avec les autres.
Nous aussi, nous devrions apprendre à nous
comporter comme Lui, nous devrions savoir
approcher les autres avec la même délicates-
se que lui, en nous accueillant ainsi les uns
les autres avec respect et amour.
Chiara Bernardi
La grâce est plus grande
que le péché
« Réjouie-toi, pleine de grâce… », s’ex-
clame l’Ange en visite à la Vierge de Naza-
reth, en lui révélant de cette façon son identi-
té la plus profonde, le « nom », pour ainsi
dire, avec lequel Dieu même la connaît:
«pleine de grâce ». La pleine de grâce, l’Im-
maculée, est source de lumière intérieure,
d’espoir et de courage. Au milieu des épreu-
ves de la vie, et plus spécialement aux contra-
dictions que l’homme expérimentent en lui et
autour de lui, Marie, la Mère du Christ, dit
que la Grâce est plus grande que le domma-
ge, que la miséricorde de Dieu est plus puis-
sante que le mal et sait le transformer en bien.
Malheureusement, chaque jour, nous fai-
sons l’expérience du mal, qui se manifeste
de nombreuses façons, dans les relations et
dans les événements, mais que prend racine
dans le coeur de l’homme, un coeur blessé,
malade, et incapable de se guérir tout seul.
Les Saintes Écritures nous révèlent qu’à
l’origine de tout mal, il y a la désobéissance
à la volonté de Dieu, et que la mort a pris la
domination, car la liberté humaine a cédé à
la tentation du Malin. Mais Dieu ne manque
pas à son projet d’amour et de vie : à travers
un long et patient chemin de réconciliation,
il a préparé l’alliance nouvelle et éternelle,
scellée par le sang de son Fils qui, pour s’of-
frir lui-même en expiation, est « est né de la
femme » (Gal 4.4). Cette femme, la Vierge
Marie, a par avance bénéficié de la mort
rédemptrice de son Fils, et depuis la concep-
tion elle a été préservée de la contagion de la
faute. Donc, avec son coeur immaculé, Elle
dit : confiez-vous à Jésus, Il vous sauve.
(Benoît XVI - homélie)
2
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À Medjugorje
La Vierge Marie est vivante
Dès le début, j’ai cru au fait que les
apparitions de la Mère de Dieu à Medjugor-
je étaient l’œuvre du Saint-Esprit. Aujour-
d’hui, plus particulièrement, je distingue
nettement les apparitions de la Vierge
Marie, entendues comme une
grâce extraordinaire liée à un lieu
déterminé et à un instant histo-
rique, de la présence de la Vierge
Marie qui est partout dans l’espa-
ce, dans le temps et dans l’éterni-
té.
Les apparitions sont une grâ-
ce, elles sont la confirmation de
la maternité et du fait que la
Vierge Marie prend soin de toute
l’humanité, de sa mission comme
Mère de Dieu. Et ceci est une
grâce qui nous est donnée à nous
tous. Je comprends donc que le
but à atteindre n’est pas celui de
nous arrêter aux apparitions com-
me des phénomènes surnaturels,
mais d’apprendre à vivre à la présence de
Marie, qui nous attire continuellement dans
la vie de la Très sainte Trinité. À Medjugor-
je, la Vierge apparaît ainsi depuis si long-
temps, car elle veut nous enseigner à vivre à
sa présence et à la présence de Dieu.
Elle nous guide à l’essence
À Medjugorje, la théologie du mystère
Pascal est profondément accentuée : le pas-
sage à travers la passion et la mort qui nous
mène à la Résurrection. Ceci est le message
fondamental que nous laissent les appari-
tions, et ce ne peut pas être autre chose, car
notre Mère nous guide toujours vers ce que
son fils Jésus a vécu, vers l’unique et vraie
guérison. La Vierge nous guide donc vers
l’essence, vers le mystère du christianisme :
l’Eucharistie, le mystère pascal. Et, à la fin,
elle nous manifeste la dimension trinitaire,
car en réalité nous ne pouvons pas trouver
Marie dans sa plénitude, si ce n’est dans la
Très Sainte Trinité.
Un rapport vivant
Mon opinion est que nous sommes appe-
lés à entrer dans un rapport vivant et perma-
nent avec Dieu et avec Marie. En effet, la
Vierge Marie n’apparaît pas à Medjugorje
pour ne rester avec nous que quelques
minutes par jour, mais pour nous faire com-
prendre que nous sommes créés en Dieu,
pour nous comparer avec lui continuelle-
ment, pour reconnaître sa voix.
Une fois, un ami prêtre me dit : « Mon
cher Père Tomislav, mais qui contrôlera tout
cela? ». Je lui répondai : « C’est justement
cela, notre problème, que nous voulons tout
contrôler, alors que Dieu nous appelle à
marcher et à grandir, à mener les gens vers
le Saint-Esprit à travers Marie, pour qu’elle
puisse les guider vers Jésus et, avec Lui,
vers le Père ». Ceci est une vérité précieuse
: après tout ce que j’ai vécu au début avec
les voyants, et ensuite avec les nombreux
fidèles et consacrés, j’ai compris que je ne
peux et ne veux contrôler personne. Je dois
seulement m’occuper de marcher, d’expéri-
menter la proximité de Dieu, et de montrer
aux gens comment être en relation avec
Dieu, de façon à ce que ce soit le Seigneur à
guider, à diriger tout et tous.
La nouveauté de Medjugorje
La nouveauté que Medjugorje apporte à
l’Église et à l’humanité est la rencontre avec
le Dieu vivant. Peut-être que pour certains
cela ne veut pas dire grand-chose, mais si
nous nous trouvons devant le Dieu vivant, et
nous permettons qu’Il nous implique totale-
ment, en changeant tout en nous selon son
projet, alors ceci est
une nouveauté absolue.
Je crois que les inten-
tions de Dieu à travers
Medjugorje sont les
suivantes : attirer
l’homme vers lui à tra-
vers le Cœur Immacu-
lé, attirer l’Église et, à
travers elle, le monde
entier. Chacun doit
rencontrer le Dieu
vivant et, dans la foi, le
contempler face à face.
Appelés à être
simples
Cette rencontre avec Dieu porte avec
elle d’autres nouveautés : la vie chrétienne
doit devenir simple, elle doit se libérer des
formules et de ce qui apppesantit et enferme
l’Esprit en de vides préceptes. La simplicité
nous guide vers un rapport direct avec Dieu,
vers lequel Jésus a voulu mener les per-
sonnes à qui il prêchait.
Nous sommes donc appelés à cette simpli-
cité dont a parlé le Pape Benoît XVI lors-
qu’il n’était encore que cardinal : « Le
renouvellement de la vie de l’Église ne
consiste pas en un amas d’exercises de pitié
et en la création d’institutions, mais en une
appartenance intègre et unique à la commu-
nauté du Christ… La nouveauté, le renou-
vellement, signifie devenir simple, se
convertir à cette simplicité authentique et
vraie qui est le mystère de tout ce qui exis-
te… mais ceci n’est rien d’autre que l’écho
de la simplicité du Dieu Unique » (J. Rat-
zinger, Le nouveau peuple de Dieu)
Dans le Saint-Esprit, tout se renouvelle
Le résultat de cette nouveauté est le
même que celui qui a eu lieu dans la Pre-
mière Église, constituée de l’assemblée des
Apôtres, de Marie, des femmes et des dis-
ciples qui étaient présents lorsque le Saint-
Esprit est descendu vers eux et les a remplis
de lui. Tout devient nouveau, et tout se
renouvelle continuellement. Il ne s’agit pas
d’une nouveauté qui s’éloigne de l’Évangi-
le, mais d’une dynamique nouvelle, d’une
vitalité nouvelle, tout comme le printemps,
c’est une nouveauté pour l’hiver, l’été est
une nouveauté pour le printemps, et ainsi de
suite… C’est un processus vital continuel
qui porte beaucoup de fruits. C’est le signe
du caractère dynamique de la vie de foi, qui
se diversifie de l’inactivité qui, dans cer-
taines formes de religiosité, trouve souvent
des nuances différentes et très dangereuses.
Une qualité de vie spirituelle
Déjà, lors du cinquième anniversaire des
apparitions, je soulignai que beaucoup de
personnes se trompent quand elles pensent
que la paroisse de Medjugorje deviendra un
deuxième Lourdes ou un deuxième Fatima.
Personnellement, je crois qu’on ne doit pas
trop parler de Medjugorje, pour ne pas la
transformer en une idéologie. La Vierge
Marie ne nous convoque pas sur la mon-
tagne des apparitions, sur le Krizevac ou
dans l’église paroissiale car Medjugorje est
un des nombreux sanctuaires, mais car elle
désire introduire l’humanité dans un temps
nouveau.
Avec les apparitions de Medjugorje, un
temps nouveau a commencé. Il s’agit d’une
nouvelle qualité de vie spirituelle, d’une
nouvelle qualité de vie en général, qui
embrasse tout notre être, car l’appel chrétien
ne vise pas seulement à nous faire renaître
dans l’esprit, mais également dans le corps.
Nous ne pensons presque jamais à la résur-
rection du corps, par conséquent, sa trans-
formation ne peut pas avoir lieu. La trans-
formation de l’homme entier est la vraie
nouveauté.
La grâce est aujourd’hui plus forte
Je vois qu’en ce moment les grâces à
Medjugorje sont encore plus fortes qu’au
début. Les grâces pour ce temps sont si fortes
qu’elles attirent ceux qui marchent vers
l’éternité, vers le Dieu vivant. Et ces fidèles
entrent dans le mystère de la vie, ils entrent
dans cette communion dont parle Saint Jean
à la fin de l’Apocalypse : « Il habitera avec
eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-
même sera avec eux ». « Voici, je fais
toutes choses nouvelles » (cf. Ap 21, 3-5).
En même temps, la force de ces grâces
laisse de côté ceux qui ne s’y intéressent
pas, elle les laisse froids, pour que Dieu ne
les repousse pas, mais pour qu’ils s’arrêtent
à cette grâce qui fait grandir, et transforme
l’homme nouveau.
On accomplit les promesses
Chez certains fidèles, du scepticisme et
de l’immaturité se manifestent. Dans leur
comportement, nous rencontrons un fait
étrange : ils s’occupent des choses qui se
produisent autour de la Vierge Marie, mais
ils ne s’intéressent pas à la vie de la Mère en
eux; ils s’occupent de ce qui se produit
autour d’eux-mêmes, d’activités exté-
rieures, au lieu de s’ouvrir à Dieu pour tra-
vailler avec lui et permettre qu’il accomplis-
se toutes ses promesses.
Notre appel consiste à entrer dans le
temple vivant de notre âme, à rester ouverts
avec Marie pour que le Saint-Esprit descen-
de, travaille en nous et nous transforme en
créatures nouvelles, à travers la vie et le
sacrifice de Jésus-Christ. C’est seulement
ainsi que nous pouvons atteindre la vraie
résurrection.
Tiré de :
À Medjugorje, la Vierge Marie est vivante
de Père Tomislav Vlasic
« Ne vous sentez pas étrangers
au destin du monde, mais sentez
que vous êtes des cartes précieuses
d’une très belle mosaïque que
Dieu, comme grand artiste, forme
jour après jour… en offrant notre
douleur à Dieu par l’intermédiaire
du Christ, nous pouvons collaborer
à la victoire du bien sur le mal, car
Dieu rend fécond notre offrande,
notre acte d’amour ».
Benoît XVI
3
Echo 215
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Reflets de lumière de la Terre de Marie
de Stefania Consoli
Trente ans
de
vie publique
La trentième année des apparitions de la
Vierge Marie à Medjugorje sonne. Il n’y
aurait pratiquement pas de mot à ajouter. La
grâce qui meut tout cela est en effet vrai-
ment exceptionnelle et on reste bouche
bée… un événement
unique dans l’histoire de
l’humanité! C’est juste-
ment notre génération qui
a le privilège d’accueillir
la Mère de Dieu pour un temps si long et si
riche de messages qui portent toujours la
vérité du Ciel.
Des fleuves de personnes se versent
dans ce petit pays qui, durant les années, a
changé totalement ses attentes pour s’adap-
ter à la demande de logements et de restau-
rants pour les pèlerins du monde entier. Il
n’est pas toujours facile de partager le style
et l’atmosphère un peu mondaine qui a com-
mencé à se créer autour de l’église -autrefois
entourée uniquement de vignobles et de
bosquets. Mais ce n’est pas la peine de trop
s’arrêter sur ce sujet, car la valeur de Med-
jugorje est placée sur un tout autre plan :
celui de l’Esprit, celui de la vie de Dieu.
On fait donc la fête à Medjugorje.
Ceux qui y vont depuis des années ne veu-
lent pas manquer le rendez-vous. Beaucoup
d’entre eux encore s’y rendent pour la pre-
mière fois et, pour eux aussi, s’ouvre une
voie nouvelle dans la vie : des occasions
inattendues de conversion, de révision, de
renaissance.
Il y en a pour tout le monde à Medjugor-
je. Chacun peut trouver ce dont il a le plus
besoin, comme nous le témoignent les
lettres qui nous sont écrites par différents
amis après leur voyage et que nous publions
ici en partie. C’est la voix des enfants de
Marie, enfants à Elle chers parce qu’ils
répondent à son appel
. Certains le font
avant, d’autres après. Certains le font d’une
façon, certains de l’autre. L’important est
d’arriver là avec le désir de rencontrer le
visage de Celle qui, en se reflétant sur le
nôtre, est même capable d’en changer les
traits, qui perdent toute tension et acquièrent
la paix, au fur et à mesure qu’ils se laissent
toucher et transfigurer par l’Amour.
Il n’est bien-sûr pas suffisant d’aller à
Medjugorje ou d’écouter les invitations de
la Vierge marie pour changer nos attitudes,
qui souvent expriment encore beaucoup
d’attachement à notre moi : l’égoïsme essaie
toujours de dicter sa loi à nos choix quoti-
diens… Mais la Vierge Marie, en plus de
ses paroles pleines de sagesse maternelle,
nous offre toujours une provision de grâce
qui nous aide à vaincre nous-mêmes et à
tenter de marcher sur la voie qu’Elle, avec
patience et fidélité, continue à tracer pour
nous tous. Il suffit seulement de garder
attentivement cette réserve et de savoir la
gérer avec bon sens, jour après jour.
Souvent, nous avons encouragé les per-
sonnes -également à travers notre Écho- à
bien utiliser le temps de leur séjour à Medju-
gorje, en évitant les dispersions superfi-
cielles qui ne favorisent pas de réelle immer-
sion dans la prière et dans la grâce. Tout se
produit en profondeur, en nous. Si cela ne
touche pas les cordes intimes de notre être,
notre voyage est presque inutile, gaspillé.
Alors, le souhait le plus beau que nous pou-
vons faire à la Reine de la Paix, pour ce tren-
tième Anniversaire de sa venue, sera notre
capacité à vivre tout comme Elle le vivrait :
avec simplicité, recueillement et une humble
foi. Le reste, c’est Dieu qui le fera et nous
couvrira de dons. Dans tout cela, ce qui est
encore plus grand, c’est la présence vivante
de Marie, notre Mère et notre Reine.
Un
point
de
départ
On voyage dans la vie. Mais les étapes
ne sont pas toujours prévisibles. Au contrai-
re, on est parfois même forcés par les cir-
constances à changer son train de rail : des
imprévus, des situations inattendues, des
objectifs manqués, des relations qui se ter-
minent… Sans le prévoir, nous nous trou-
vons d’un coup à modifier notre parcours, et
à devoir choisir une arrivée que jamais nous
n’aurions imaginé.
Notre vie est également faite de cela. Et
il n’est pas toujours facile de régler nos
comptes avec l’incertitude du parcours ou
avec la déception de voir que ce que nous
pensions infaillible, nous a par contre menés
sur un rail mort.
Ceux qui l’ont expérimenté et qui, à un
certain point de leur parcours, se sont retrou-
vés à aller à Medjugorje, voient le plus sou-
vent s’ouvrir une nouvelle voie devant eux :
une route qui semblait barrée et qui, par
contre, montre des passages insoupçonnés à
traverser pour aller au-delà : au-delà des
illusions, au-delà des
déceptions; au-delà de la
peur d’un avenir qui
nous menace car il est
apparemment difficile à
affronter…
Dans les témoignages
que nous publions, on
raconte des vies trans-
formées
, on parle de
tournants à 180 degrés,
on témoigne la grâce qui
naît de la rencontre avec Marie et avec un
Dieu vivant et personnel. Dans ces cas-là, il
est cependant facile de tomber dans une
erreur : croire d’être arrivés à destination - «
à Medjugorje tout est différent, tout est plus
facile… » -
pense-t-on.
Cela est plus que compréhensible. Un
pause pour se reposer et se restorer est
nécessaire, afin de reprendre haleine après la
course à laquelle le monde souvent nous for-
ce : « Venez à moi, vous qui êtes tous fati-
gués et opprimés, et je vous donnerai le
repos » lit-on chez Saint Mathieu (11.28).
Mais ensuite il faut repartir! Ce n’est pas
possible de s’arrêter. Le chemin est le long
et a besoin de notre disponibilité à nous
remettre continuellement en marche, pour
laisser le passé et suivre Jésus sur des sen-
tiers toujours nouveaux et originaux.
Voilà pourquoi Medjugorje ne peut
pas être un terminus sur notre route. Si,
en ce lieu, nous rencontrons réellement
Dieu, à travers Marie, nous nous sentirons
nécessairement poussés à reprendre la
marche vers des destinations inconnues,
motivés par la grâce qui nous fait de nous
des témoins vivants, mais également prota-
gonistes de l’histoire de façon nouvelle :
plus conscients de nous-mêmes et de la réa-
lité qui nous entoure, et surtout moins condi-
tionnés par la relativité du quotidien car
désormais, en nous, a maintenant pris place
l’absolu de Dieu.
Non, Medugorje ne peut pas être le der-
nier arrêt. Medjugorje n’est vraie que si
elle devient un point de départ
. Les diffé-
rentes étapes de notre vie sont seulement des
stations intermédiaires. La destination fina-
le, grâce à Dieu, sera le Ciel!
Je vends mon or
en échange d’un trésor
Il m’arrive souvent d’aller à Medjugorje.
Après avoir savouré ce goût nouveau de la
vie, je ne peut pas me passer d’y retourner!
Et, à chaque fois, je trouve une perle sur
mes pas, lorsque je marche sur les mon-
tagnes et sur les lieux bênis de la présence
de Marie, et surtout lorsque j’accepte de
m’aventurer dans la profondeur de mon être
pour rencontrer le vrai visage de Dieu, qui
m’aime, m’instruit et m’offre toutes ses
richesses.
« Ne vous amassez pas de trésors sur la
terre, où la teigne et la rouille détruisent, et
où les voleurs percent et dérobent; amassez-
vous par contre des trésors dans le ciel… »
(Mt 6.19), dit le Maître. Une invitation à
tous les hommes, pour qu’ils libèrent leur
cœur de l’attachement aux biens matériels
pour faire place aux biens célestes. Mais
pour moi, cela est une proposition encore
plus concrète, qui est devenue réelle lorsque,
à cause de différents événements, mon mari
s’est retrouvé en difficultés économiques. Et
ne voulant pas utiliser l’argent commun
pour mes voyages à Medjugorje, à chaque
fois, je choisis de prendre du tiroir un petit
bijou en or parmi ceux qui, au fil des années,
m’ont été offerts et je le vends pour me
payer le voyage : « Je priai et la prudence
me fut prodiguée; j’implorai et l’esprit de la
sagesse vint en moi. Je la préférai à des
sceptres et à des trônes, j’estimai que la
richesse n’était rien en comparaison; je ne la
comparai même pas à une gemme inesti-
mable, car tout l’or en comparaison est un
peu de sable, et l’argent sera évalué comme
de la boue face à elle... Encore une fois, l’É-
criture confirme ce qui en moi est devenu
motif de joie et un élément constant de mes
voyages à Medjugorje : en effet, je ressens
presque une urgence à me priver de ce qui
enrichit ma vanité pour gagner ces trésors
qu’aucune main humaine ne peut créer.
Donc, je vends mon or, et à chaque fois je
pars plus légère et prête à prendre ce que
Marie a préparé de nouveau pour moi.
Certes, je dois admettre que, lorsque je
regarde autour de l’église -le lieu qui devrait
le plus exprimer le caractère sacré de Med-
jugorje- et que je vois la quantité de maga-
sins qui montrent des vitrines chargées d’or
pour attirer les pèlerins à faire des achats «
importants », je me dis : « Seigneur, com-
me nous sommes pauvres… comme nous
exploitons ta grâce pour nos petits intérêts!
Aide-moi Seigneur à ne pas juger, mais à
donner à l’exemple à ceux qui ne connais-
sent pas la valeur de l’authentique richesse
et qui n’accueillent pas vraiment le don de
ta Mère! ».
Tosca Fabriani
4
background image
E
N TÉMOIGNANT
Plus légère
« Plus légère, projetée vers un amour
plus libre… ». Il me semble pouvoir résu-
mer ainsi mon état intérieur vingt ans après
mon « oui » à la Reine de la Paix.
Il y a trente ans, on annonçait que la
Vierge Marie apparaissait à quelques jeunes
dans un petit village d’Herzégovine. Je sui-
vis les Apparitions presque tout de suite, à
travers les moyens d’information : la presse,
les radios, les cassettes audio, en écoutant
les messages et les témoignages. Et dans les
années 90, ma première arrivée sur la terre
de Medjugorje, avec une bonne partie de ma
famille. Je me rappelle dès le début mon
«me voici» à travers Marie, en acceptant les
invitations de la Reine de la Paix; le réveil
intérieur en certains points de mon cœur qui
avaient besoin d’être touchés et guéris; la
profondeur dans la prière; la Parole vivante
du Seigneur qui parle dans la vie; ses pro-
messes; l’ouverture à une nouvelle fleurai-
son en moi et autour de moi…
Et tout de suite aussi, l’épreuve, l’action
du Malin. Toute belle chose, toute chose per-
çue comme une vocation était toujours blo-
quée, quelque chose se mettait en travers.
Mais la grâce du Seigneur est passée! Dans
chaque perte, la grâce du Seigneur est passée!
En suivant l’Évangile dans ma vie et mon
quotidien, j’ai été menée à une perte conti-
nuelle non seulement des mauvaises choses,
du péché, mais également des bonnes choses
qui, cependant, devaient être purifiées.
Marie la Très Sainte m’a accompagnée
sur le chemin de Jésus qui, alors qu’il était
riche, se fit pauvre; Lui, pour nous enrichir,
moi, pour perdre ce qui en moi est encom-
brant et pouvoir le suivre sur son chemin.
Suivre Jésus, d’abord, pour pouvoir suivre
Ses projets. Suivre Jésus et tout le reste
m’est donné en plus, offert gratuitement,
alors que je m’y attends le moins, d’une
façon différente, nouvelle.
Le fait d’avoir beaucoup perdu dans le
domaine des relations, dans mes désirs et
mes projets, dans mes capacités, également
physiques à cause de mon âge -même avec
tous les dons de Dieu- m’a amenée à sentir
jaillir en moi cet état de légèreté, de fluidité,
d’adaptation et de vitesse intérieure qui peut
plus difficilement être frappée par l’enne-
mi… Et, concrètement, je deviens plus
polyvalente pour Dieu. Je perçois que plus
je réussis à perdre, plus l’Esprit de Dieu
peut être libre et efficace en moi. Une partie
corruptible se détruit et une jeunesse inté-
rieure naît.
En suivant Jésus, dans le Cœur Immacu-
lé de Marie, il m’est donné de dépasser tout
mal et d’entrer dans une dimension nouvel-
le. Ainsi, la source de Résurrection que le
Seigneur a placée dans mon esprit coule
avec plus de liberté.
Elena Ricci
La dernière grosse pierre
Presque un an est passé depuis le dernier
voyage à Medjugorje et, finalement, on fixe
une nouvelle date : le 24 mars, on part! Dix
jours plus tôt, le compte à rebours commen-
ce. Plus on s’approche de ce jour, plus les
journées deviennent intenses, le travail
stressant et, jusqu’au soir avant le départ, on
doit travailler dur…
Mais grâce à Dieu, l’instant arrive.
Après les controverses pendant le voyage -
maintenant devenues classiques- on arrive à
destination et, tout de suite, on se sent chez
soi. Des embrassades et des sourires nous
accueillent : « Bienvenus! », et un senti-
ment de paix profonde atteint notre cœur.
Le premier rendez-vous est celui de
notre Mère, sur la Colline des Apparitions.
Je le vis presque comme une préparation à la
montée du Krizevac du len-
demain, où chacun devra
affronter son Golgota…
Comment peut-on partir
sans le réconfort de notre
Maman, doux et intense
comme toujours?
Le jour suivant, aux pieds de la Mon-
tagne de la Croix, je ressens un peu d’anxié-
té. Je sais que cette Via Crucis n’est pas
comme les autres… Le sac à dos invisible
que je porte sur les épaules est plein de «
pierres », de différentes formes et dimen-
sions. Mais, il y a en une qui se détache plus
particulièrement : la pierre de l’égoïsme…
Je suis prêt pour la montée, Seigneur, je
laisserai tout sous ta Croix
Mais, après le premier pas, la tristesse dans
les yeux d’une femme, que j’avais remarqué
peu auparavant, me revient à l’esprit. Ma
nièce âgée de seize ans est gravement mala-
de. Alors, que faire? Je décide de laisser
deux de mes « pierres » et d’en amener au
sommet deux pour eux.
On monte et on ne passe pas les vitesses,
mais on récite le chapelet, l’unique vrai
bâton pour cette montée. Je laisse des
pierres sur la route et j’en récupère d’autres
: de personnes qui ne peuvent pas être ici,
qui ne peuvent pas monter avec moi, mais
qui en auraient besoin… Il ne reste que ma «
grosse pierre ». Seigneur, tu es là pour cela!
On passe les unes après les autres les sta-
tions de la Via Crucis. Nous y sommes. Je la
vois : haute, imposante… Je suis heureux et
fatigué, je suis à la Croix du Rédempteur.
Je m’agenouille, je vide lentement mon
sac à dos, en lui confiant tout ce que j’ai
amené avec moi. Voilà, maintenant, c’est
mon tour, Seigneur
: j’ai dans la main mon
dernier caillou, « ma grosse pierre ». Mais
encore une fois, une image : deux yeux souf-
frants… Une souffrance que je connais bien,
que je comprends. Je sais aussi que seule-
ment toi, Seigneur, peut la consoler.
Et alors,
sous cette même Croix, cette dernière pierre;
non pas pour moi, mais pour cette personne.
Je n’aurai pas offert mon péché Seigneur,
mais toi, tu m’as vite consolé quelques
heures après, en m’offrant la joie du sourire
de cette tante
; en me faisant voir l’autre per-
sonne faisant la queue pour se faire confes-
ser, et ces yeux, peu après, moins tristes.
Tout ceci a valu mon troisième voyage à
Medjugorje. Je te remercie, mon Père, je te
remercie, ma Mère…
Giovanni Saiani
Du dédain à la stupeur
Et ainsi, chère amie, après être allée tant
de fois à Lourdes et à Fatima, tu as voulu «
essayer » Medjugorje…, malgré la méfian-
ce des Pères que tu fréquentes. Beaucoup
d’amies t’en avaient parlé avec enthousias-
me, et même de simples connaissances qui
t’arrêtaient dans la rue, te racontaient leurs
expériences et te demandaient : « Vous qui
êtes si croyante, comment cela se fait-il que
vous ne soyez jamais allé à Medjugorje? Là-
bas, c’est différent de tout le reste : imagi-
nez que mon mari s’est confessé après plus
de vingt ans, il a beaucoup changé, il ne
perd maintenant pas une seule Messe, lui
qui n’y allait jamais… » et ainsi de suite.
Et comme ça, tu es partie. Je t’ai rencon-
trée au retour, je n’ai pas eu le temps de te
demander comment s’était passée ton expé-
rience, que tu as commencé à parler, nerveu-
se et irritée : tu avais été scandalisée par les
étalages, par les vendeurs qui offraient de
tout, « Même de la grappa! », par le fait que
l’image de la Vierge soit imprimée sur tout
genre de marchandise, par le désordre et le
bruit, « Et même dans l’Église! On m’avait
dit qu’il y il avait une atmosphère particuliè-
re, que cette prière dans de nombreuses
langues était particulièrement touchante…
moi, je me suis sentie étourdie, j’avais l’im-
pression d’étouffer et je suis sortie ».
À ce point, j’avais dans le cœur une
grande peine : les critiques à Medjugorje me
touchent, comme si elles étaient adressées à
ma mère, et j’essayais de dire quelque cho-
se, mais tu reprenais à parler.
Sur la place, tu as vu de nombreux
prêtres qui confessaient, mais même cela
t’avait semblé un spectacle. Et tu restais
avec ta rage à l’intérieur, lorsque un moine
avec une longue barbe t’a faite signe de
t’approcher; à ce moment-là, tu pensais
qu’il s’adressait à quelqu’un d’autre, mais
là, autour de toi, il n’y avait personne, seu-
lement toi, et alors tu y es allée en te disant
à toi-même que tu ne te serais certainement
pas confessée… Et voilà que le moine, en te
regardant dans les yeux, te demande avec
bonté : « Qu’est-ce que tu as, ma fille? ».
Cela a suffi pour que, comme un fleuve en
crue, tu lui parlais de ta déception, de ta rage
et de je ne sais quoi d’autre.
« Je ne comprends vraiment pas com-
ment cela s’est passé, ai-je conclu, mais
lorsque, après l’invitation du Père, je suis
retournée dans l’Église, tout ce qui avant
m’avait semblé désagréable, vulgaire et
inacceptable, est devenu pour moi mer-
veilleux et plein de charme. Je ne l’oublierai
jamais! ». Et je n’oublierai pas la lumière
qui s’est allumée dans tes yeux, alors que tu
prononçais ces paroles. Vraiment, la Vierge
Marie est vivante à Medjugorje.
Nilde Totti
Message à Mirjana du 2 mai 2011:
« Chers enfants, Dieu le Père m’envoie pour vous montrer le chemin du salut car, mes enfants,
Il désire vous sauver et non vous juger. C’est pourquoi, moi, comme mère, je vous rassemble
autour de moi car je désire vous aider, par mon amour maternel, à vous libérer des saletés du pas-
sé et à commencer à vivre de nouveau et de manière différente. Je vous invite à ressusciter en mon
Fils. En même temps que la confession des péchés, renoncez à tout ce qui vous a éloignés de mon
Fils et a rendu votre vie vide et sans succès. Dites « oui » au Père avec le cœur et mettez-vous en
route sur la voie du salut sur laquelle Il vous appelle par l’Esprit-Saint. Je vous remercie. Je prie
particulièrement pour les bergers afin que Dieu les aide à être à vos côtés de tout cœur. »
background image
NOUS,
le visage du peuple de Dieu
Comme c’est beau de regarder le visage
de mes frères à Medjugorje tandis qu’ils se
préparent à prier, à parler, à écouter, pendant
qu’ils se confessent, se promènent, man-
gent,…
Nous provenons de si nombreuses par-
ties du monde, nous sommes tous là :
évêques, malades, époux, fidèles, prêtres,
touristes, chrétiens du seuil, bruyants,
jeunes,… L’Église de Dieu est là. Son uni-
versalité est là. Nous sommes tous venus
pour dire notre merci à notre Mère. Qu’est-
ce que c’est beau.
Moi et ma femme, nous avons passé
quelques semaines dans la prière, dans le
silence, à nous confesser plus fréquemment,
à écouter la Parole, à participer à de nom-
breuses célébrations, dans la réflexion per-
sonnelle, dans l’adoration à notre Seigneur
Jésus-Christ. Personnellement, j’ai égale-
ment employé le temps à ma disposition
pour faire des photos (mais sans appareil
photo)
à mes frères, à ce peuple de Dieu. Ce
sont des photos prises avec les «yeux», avec
les « oreilles » (effata), avec le «cœur». En
prenant ces photos, je ne crois pas m’être
distrait du fait de me trouver véritablement à
Medjugorje et j’espère également ne pas
avoir distrait et dérangé les autres.
Je les imprime, maintenant, en vrac,
sans logique. Je ne veux pas que leur souve-
nir disparaisse de mon esprit :
Au-delà du péché,
au-delà du passé…
Depuis plus de vingt ans, j’aurais eu la
possibilité d’aller à Medjugorje, en tant que
pécheur, comme maintenant. De chers amis
à moi m’ont précédé, ils y ont cru et vivent
toujours dans le Christ et pour le Christ. J’ai
attendu « en péchant »; entre guillemets,
car chaque péché est liberté en Dieu, tout
comme chaque vertu. Seulement Lui est en
mesure de forger, coup après coup, la force
des épées à son service. Il s’agit seulement
de lui faciliter la tâche. Je ne lui ai pas faci-
lité la tâche, mais Lui a cru en moi.
À travers Sa Mère, et par la bouche de
ma femme, l’appel est arrivé à moi…
Un accueil qui ouvre à la rencontre
J’arrive d’Italie avec ma famille, le soir,
au coucher de soleil, avec le soleil bas qui
voile le devant de la Paroisse de Saint
Jacques, mais les magasins de souvenirs, les
bars, les restaurants et les maisons sont éga-
lement presque tous à l’état rustique, indé-
terminés dans leur finalité architecturale…
Une fois les bagages rangés dans la maison
de la Communauté qui nous accueille avec
beaucoup de chaleur et d’affection, nous
nous dirigeons spontanément vers la Parois-
se. L’Église est pleine à craquer. La Messe
en croate que nous écoutons des micro-
phones extérieurs -à l’étroit dans nos vestes
sur les bancs de l’église- nous fait com-
prendre que le jour d’après, on fêtera l’An-
nonciation. Sans le vouloir, nous sommes
arrivés dans le Village de la Reine le 24 du
mois, l’année du trentenaire!
Mais la grâce de Medjugorje n’est pas
présente seulement dans les lieux « sacrés
». C’est en effet dans l’essentialité avec
laquelle on vit là-bas que l’on fait l’expé-
rience de l’amour tangible du Seigneur. La
table de la Communauté où nous logeons
est, en effet, un point de rencontre avec les
dons de Dieu qui nous soutiennent, offerts
dans la simplicité et dans l’harmonie.
J’éprouve un plaisir profond à servir les
assiettes des autres, à partager des événe-
ments, des histoires, des anecdotes avec une
famille élargie, comme autrefois, du moins
dans mes souvenirs des jours de fête. Le
repos de l’après-midi dans la Maison, ensui-
te, est plus réparateur qu’un repas : le silen-
ce te mène droit dans les bras de Notre Sei-
gneur, qui te berce le cœur… je me sens en
dialogue permanent avec je ne sais Qui,
mais je suis sûr d’être écouté sans proférer
un seul mot.
À toi pour toi
C’est le soir et, dans l’église, pleine mais
non envahie, il y a l’adoration eucharistique.
L’ostensoir est sur l’autel, les fidèles tous
recueillis semblent prendre la relève dans la
prière : ceux qui entrent, ceux qui sortent
dans le plus grand respect et silence; ceux
qui, d’abord tournés vers l’autel central, se
déplacent ensuite aux pieds de la statue de la
Reine, dans la nef droite; ceux qui, étendus
par terre, se couchent sur le ventre sur le sol
devant l’autel, avec le Christ. Nous restons
une heure dans le recueillement, moi et ma
femme; une partie en prière, une partie main
dans la main en adoration devant l’hostie
bênie. Je remercie pour ces cinquante pre-
mières années vécues, et vite, ma vie appa-
raît à mon regard, comme un juge. Nous
nous déplaçons nous aussi aux pieds de la
Reine. Je la remercie avec un Ave Maria, le
plus profond que mon cœur n’ait jamais
réussi à prononcer et qui m’ébranle les os
comme les cordes d’une harpe. Un profond
sentiment de pardon envers moi-même
m’enveloppe et me régénère le cœur, en me
sillonnant le visage avec des larmes de joie
et de profonde paix intérieure.
Le vent de la Pleine de grâce
Le jour suivant, le Mont des apparitions
nous attire à lui, et une agréable brise,
fraîche, tendue mais pas forte, pousse nos
corps en aidant nos pas, qui adoucissent
encore plus ces cailloux déjà polis par ceux
qui nous ont précédés. Comme des gouttes
d’eau ayant une gravité inverse, du bas de la
Montagne, les pèlerins se dispersent sur le
mont et, chacun sur son tracé, étend une tra-
me de prière… Un manteau d’Hosanna
semble nous envelopper tous, frères et
sœurs qui ne nous connaissons pas mais qui
sommes tous reconnus par notre Unique
Mère, qui nous appelle et nous désire tous.
Devant la statue de Marie, quelques
prières répétées mentalement glissent avec
mon sang, arrosant ainsi tout mon corps;
une pleine joie et un sentiment vivant d’ap-
partenance colorent mon cœur. Ce visage de
la Mère Céleste, parmi les rameaux en gem-
me, est merveilleux, tout comme le paysage
de là-haut.
Nous descendons calmement, heureux de
cette expérience. La brise, maintenant, nous
caresse les visages, en les rafraîchissant et
freinant ainsi nos pas. À la hauteur de la
Croix Bleue, un homme bien habillé,
presque comme s’il allait au bureau, en pas-
sant à côté de nous dans la descente nous dit:
« … lorsque le vent caresse la Montagne, Je
suis avec vous », et il nous salue avec un
sourire. Ce sont les paroles de notre Mère…
Dans l’embrassade miséricordieuse de
l’Église
La Paroisse nous attend pour la Messe la
plus solennelle à laquelle je n’ait jamais
assisté. Le toit de la construction semble
incapable de contenir la pression de la priè-
re. Je ne comprends pas un mot car elle se
déroule en croate, mais je m’abandonne par-
mi les fidèles à genoux, la tête baissée. Je
reste avec le front sur les genoux et je me
sens presque transporter jusqu’à l’autel
principal, comme si mon corps, soulevé,
horizontal, passait de main en main, en se
purifiant à chaque effleurement. Tout à
coup, je perçois clairement la force de l’É-
glise en prière qui offre l’accueil, la protec-
tion et la purification à l’âme qui y partici-
pe; le péché qui fond comme la neige au
soleil, le pardon qui arrive pour t’indiquer le
nouveau chemin, en t’empêchant de détour-
ner le regard vers le passé. Voilà que tu
renais dans un regard nouveau… L’air
dehors a changé, il est devenu froid, un ciel
plein de nuages promet de la pluie sous peu.
La montagne qui lave les péchés
Le lendemain, avant l’aube, je mets le
nez dehors et la pluie mouille les verres de
mes lunettes. Elle est épaisse. Je renonce
avec regret, mais seulement jusqu’à l’après-
midi, lorsque je commence ma montée sur le
Krizevac, solitaire et plein de désir. La priè-
re ritme mon pas, à haute voix : Notre Père,
et un pas, qui es aux cieux, et un autre… jus-
qu’aux pieds de cette Croix qui se profile,
imposante, vers le ciel. La pluie commence à
se faire plus insistante, le sommet est tout à
moi, mais après peu, je pense qu’il vaut
mieux reprendre le chemin en descendant. Il
me semble que cette eau qui tombe d’en-haut
est en mesure de me laver en profondeur,
dans l’intimité, là où le péché, dans le passé,
a trouvé où se nicher. J’arrive à ma voiture
pleine de pluie, lavé par le Saint-Esprit,
content comme un petit enfant, plein de
réponses à des questions que je n’avais pas
adressées, plein dans le cœur...
Nourriture de paix
Nous concluons le voyage en saluant
Medjugorje par notre participation à la Sain-
te Messe. Je sens qu’une nouvelle route
s’ouvre devant moi. Dans son homélie, le
prêtre nous invite à nous pardonner à nous-
mêmes, à offrir l’absolution à notre cœur,
parce que c’est seulement cela qui nous per-
met d’en finir avec notre passé et de nous
ouvrir au présent, et donc à la nouveauté du
futur, réconciliés avec Dieu, sûrs sur le sen-
tier tracé par Jésus qui, pour nous, a conver-
ti la souffrance en plein Amour, à travers la
Résurrection. Je me retrouve ainsi en paix
totale avec moi-même et prêt à recevoir
l’Eucharistie. J’attends avec joie. Finale-
ment, le don très attendu et jamais com-
pris… Un tremblement me parcourt tout le
corps, ma peau semble prendre feu. Je me
sens pris d’une embrassade corporelle si
pleine que j’invoque encore le pardon pour
le temps perdu en Son absence…
Je me retrouve alors à parcourir un nou-
veau chemin, qui comprend maintenant des
renoncements conscients, encore porteurs de
souffrance, mais non plus de tourmente, non
plus de désorientation. Je suis sûr que ceci
me permettra de reconnaître ce qui arrive
dans mon âme, et de rencontrer mon pro-
chain avec une plus grande liberté, pour lire
ensemble l’histoire des hommes, tout com-
me Dieu l’a écrit pour nous, par Sa volonté
et pour notre bien.
Stefano Salvatore
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Un mari et sa femme, peut-être des
allemands, très âgés, la main dans la main,
sous un soleil cuisant, agenouillés, qui
priaient devant la statue du Christ Ressuscité.
Le visage radieux, la voix très souvent
cassée par l’émotion de célébrer la Sainte
Messe, d’un jeune prêtre indien vivant
depuis sept ans en Italie, et pour la première
fois à Medjugorje…
Les discours volés au restaurant à deux
couples qui discutaient des différences entre
Lourdes et Medjugorje, en concluant que
Lourdes était mieux car dans l’hôtel où ils
étaient avant, on préparait les spaghettis al
dente
La confession faite par un jeune prêtre
coréen à l’une de ses compatriotes : pendant
la confession, le prêtre était agenouillé aux
pieds de la pénitente, et à la fin de la confes-
sion, le prêtre était debout et la femme à
genoux…
Le carrousel nocturne, joyeux, d’une
centaine de polonais sur la place de l’église
autour de la statue de la Vierge Marie…
Les yeux lucides et contents de si
nombreux fidèles…
L’harmonie, qui transparaissait d’un
jeune du coin qui, à genoux et sous une pluie
fouettante, est resté constamment immobile
pendant toute la durée de l’adoration noctur-
ne…
Le visage radieux et la belle voix d’un
jeune italien qui, sur une chaise roulante,
chantait : Jésus m’aime
Une trace lumineuse, en forme de
croix, vue par tous les présents, dans le ciel
étoilé de Medjugorje…
Le regret de deux élégants messieurs
qui, une pipe dans la bouche et de l’argent
imprimé sur le visage, se plaignaient parce
que dans leur hôtel il n’y avait pas l’ascen-
seur
Le visage toujours lumineux de ma
femme, sauf lorsqu’il s’attristait en écoutant
mes impatientes et inutiles précisions…
La joie d’avoir fait le jeûne, avec suc-
cès, le mercredi et le vendredi, de toute une
famille d’Avellino…
La paix dans mon cœur après m’être
confessé, sous un arbre…
Les chants à la Vierge Marie, improvi-
sés sur la route, la nuit, et avec énormément
de gens qui suivent, exécutés avec une gui-
tare par un très sympathique gitan…
Le visage navré de notre guide dans la
constatation de nos retards, de notre perte de
temps en choses inutiles…
Les chapelets priés dans la tranquilité
de l’après-midi de la croix bleue…
La stupeur dans la constatation qu’une
décharge avait été transformée, par le Frère
Slavko, en une belle communauté pour
enfants totalement plongée dans la nature
luxuriante de ce lieu…
Les visages sereins de nombreux
jeunes sortis du tunnel de la drogue…
Voilà, c’est aussi cela que Medjugorje a
été pour moi. La Vierge Marie connaît bien
ces photos et pas seulement celles-ci. Elle
nous connaît tous. Elle connaît nos anxiétés,
nos indécisions, nos joies, notre chemin
incertain vers le Salut éternel. Elle ne finit
jamais de nous pousser. Elle ne finit jamais
son bien pour nous…
Je Te présente, ma Mère, mes frères,
moi, ma femme, ma famille et surtout ceux
qui sont loin de moi. Soit toujours près de
nous. Aide-nous toujours… Merci.
Salvatore Sigillo
ÎLES D’UN ARCHIPEL
Informations sur
un pèlerinage à Medjugorje
Eux, les guides spirituels, t’ont deman-
dé, à toi justement, de raconter et recueillir
la signification profonde de ce pèlerinage.
Ils disent que toi, tu sauras certainement le
faire.
Et toi, tu sais bien que tu ne réussiras pas
à le faire, si ce n’est en employant des
paroles différentes des leurs. Parce que toi,
malheureusement, encore aujourd’hui, tu
fais partie de ceux qui (les nombreuses per-
sonnes; plus que ce que l’on est disposés à
croire), malgré tout, n’ont pas réussi à fran-
chir la subtile -mais très solide- barrière qui
divise ceux qui aspirent à rencontrer Dieu de
ceux qui -bienheureux- ont déjà rencontré
Dieu, et savent le retenir dans leur cœur.
Toi, devant la page blanche, tu sais déjà
que, de toute façon, tu ne réussiras à expri-
mer que le compte rendu de « ton » pèleri-
nage. Le sens incertain de ta recherche chan-
celante de vraie spiritualité, sur cette terre
bênie de Marie, protégée et animée par Elle.
Ce ne sont certainement pas les adora-
tions intenses qui ont manqué, les Via Cru-
cis passionnées (et non seulement sur les
monts scabreux du Podbrdo et
du Krizevac), les vigoureuses
homélies aux Saintes Messes,
les nombreuses prières
concentrées, les témoignages
enflammés, les confessions
fortes, les paroles toujours
vivantes, chaudes et joyeuses
de Vicka… Tout ce qui, nor-
malement, crée cette atmo-
sphère
toute particulière qui caractérise
Medjugorje, toi, tu l’as rencontrée, et com-
me d’habitude, elle t’a ému.
Et il est même indéniable que, cette fois,
tout se soit déroulé en fonction d’une pers-
pective très différente par rapport à d’habi-
tude. On ne regardait pas seulement vertica-
lement vers le haut, vers le ciel et ses conte-
nus; mais celui qui nous guidait sur ce che-
min, nous poussait aussi verticalement, de
façon sereine mais ferme, le long des sen-
tiers escarpés qui mènent aux profondeurs
inconnues (ou oubliées) de notre âme. Là où
Dieu frappe depuis toujours et ne demande
qu’une seule chose, qu’on lui ouvre la porte
et qu’on le laisse entrer. Une perspective
assez prenante, décidément perceptible jour
après jour, je suppose, de tous.
A partir de ce qui s’est produit, chaque
pèlerin aura vu, goûté, acquis une facette
entièrement personnelle de Medjugorje. Car
nous tous qui vivons sur la surface de la mer
de la vie, sommes et restons des « îles ».
Nous -ou du moins presque nous tous-
pauvres îles errantes et dépourvues, arrivons
de loin. Nous menons notre existence quoti-
dienne (à laquelle nous retournerons vite)
sur la turbulente surface de cette mer en
pleine tempête, entre des vagues violentes,
des tourbillons et des ouragans qui nous
investissent de tous les côtés. Nous avons
tous -plus ou moins- des blessures, des trau-
matismes et des fractures intimes à guérir.
Des îles d’un archipel qui, seulement
dans les profondeurs de cette mer (des pro-
fondeurs différentes pour chacun), sont
reliées entre elles par une solide base com-
mune qui les unifie toutes. Une connexion
que personne ne voit mais à laquelle, depuis
toujours, on aspire avidement. Une profon-
deur, justement, vers laquelle, avec des
paroles sages, intenses et savantes, nous
sommes sollicités à nous approcher avec
confiance et amour.
Toi, comme les autres, tu écoutes avec
une attention trépidante la voix de ces
guides qui se sont déjà laissés modeler inté-
rieurement par le Saint-Esprit; des per-
sonnes qui, avec les yeux de la foi, réussis-
sent à voir toute chose au-delà de sa fugace
apparence, qui sont en harmonie avec Dieu,
lui parlent en face à face, le sentent dans
leur cœur et ne vivent, joyeusement,
qu’avec Lui et pour Lui.
Toi qui es (et malgré tout, restes) renfer-
mé sur toi-même, toi qui ne connais pas
encore le secret pour ouvrir le verrou rouillé
de ton cœur, tu regardes avec envie et
embarras ceux qui t’en parlent avec tant de
simplicité, comme si la chose la plus facile
du monde était d’y arriver. Et, pour toi, c’est
comme si quelqu’un insistait en te disant
combien il est simple de passer à travers une
plaque de verre, alors que -depuis vingt-
cinq- on continue à se cogner contre cette
plaque.
À toi, il te semble d’avoir maintenant
appris (à tes frais) comme il est logique et
facile de s’abandonner de façon absolue
entre les mains du Père, avec la confiance
illimitée d’un nouveau-né dans les bras de
sa maman. Mais -évidemment-
ce n’est pas ainsi.
Tu ne perçois pas que, au
centre de ton âme, vit un Hôte
Divin : le Saint-Esprit, avec qui
il serait indispensable que tu
rentres dans ce rapport original
que tu avais à la naissance. Tu
sais que Dieu jugera ton esprit,
mais tu ne sens même pas où se
trouve cet esprit en toi.
Tu ne sais pas permettre à Dieu de réali-
ser Son projet d’amour en toi. Tu ne sais pas
te mettre en accord avec Lui par la foi et la
prière. Donc, tu ne sais pas quelle est la mis-
sion à effectuer, à laquelle il t’avait destiné.
Tu fais probablement beaucoup
d’œuvres au nom de Dieu, mais tu ne fais
pas l’œuvre de Dieu.
Tu ne permets pas que le Christ vive en
toi. Et tu ne sais pas vivre dans le Christ et
pour le Christ.
Tu sais qu’à l’union mystique avec
Dieu, on n’y parvient qu’au seul moyen de
la sincère et libre donation de soi-même à
Dieu dans le Christ par le moyen du cœur
immaculé de Marie…
et, à ton oreille, cela
sonne comme une formule difficile à inter-
préter.
Évidemment, puisque tu sais que tu as
été créé libre, le poids de la responsabilité,
des conséquences de tes actions te terrorise,
car tu ne sais jamais jusqu’à quel point elles
sont inconsidérées… Et ainsi de suite! Com-
bien de choses tu ne sais pas!
Mais tu continues à essayer; tu dis -sin-
cèrement- à Dieu : « Regarde-moi, me voi-
ci, je suis là. Je me déshabille de toute autre
pensée, de toute autre aspiration, de tout
autre désir… Je t’offre tout : mon cœur
incapable, mon âme aride, mon esprit réser-
vé, ma pensée maladroite, mon vieux corps
en mauvais état (qui, de toute façon, t’ap-
partiennent déjà). Je t’offre ce qu’il reste de
ma vie, pour les autres. J’espère que tout
ceci vaut encore quelque chose… Fais-en ce
que tu veux. Mais, Seigneur, je t’en prie,
parle-moi. Et fais en sorte que je m’en aper-
çoive ».
Alberto Ripamonti
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La danse
qui n’a pas de frontières
Chère maman,
Je sais que cela peut sembler absurde,
mais je t’écris car, en parlant, il m’a semblé
impossible de décrire l’immense joie que
j’ai éprouvé lorsque, grâce à ton aide, je suis
montée sur la scène pour suivre, pour la pre-
mière fois, un cours de danse. Le bonheur
était grand en moi, pas vraiment à cause du
fait qu’ensuite j’aurais dansé en public, mais
plutôt parce que tu m’as fait entrer dans un
monde qui n’a pas de frontières ni de
limites. Sur cette terre magique, le fauteuil
roulant -qui représente ma limite physique-
devient le point de départ pour créer une
danse. Tu n’imagines pas la tristesse et la
douleur que j’éprouvais en voyant mes
camarades de classe aller au cours de danse.
Toutes les fois que je les entendais parler de
ce sujet, je devenais plus triste qu’un arbre
mort en hiver et je pensais: « Mais pourquoi
elles peuvent se le permettre et moi non?
Peut-être que c’est seulement un simple
fauteuil roulant qui m’empêche d’accé-
der au monde magique de la danse?
».
Jusqu’à ce que, un jour, une autre porte
s’est ouverte dans ma vie. Mon fauteuil rou-
lant « n’était plus là », j’étais libre de
m’exprimer et de partager mes sentiments
avec les autres filles qui dansaient avec moi.
Selon moi, ce qui fait de toi une mère
vraiment unique, c’est aussi cela : tu as satis-
fait mon désir le plus cher, même si cela est
une chose très insolite.
Je veux conclure en te rappelant cer-
taines choses. Avant tout, je veux te rappeler
que, pour moi, danser signifie m’exprimer,
partager mes sentiments avec les autres et,
pour faire ça, je n’ai certainement pas besoin
d’être capable de courir sur les pointes, il
suffit seulement de le désirer.
Je veux te rappeler une dernière chose…
Cent mamans aiment leurs enfants, mais
qu’est-ce que ça veut vraiment dire aimer
ses enfants? Eh bien, ça signifie satisfaire
leur désir le plus cher, et tu as transformé en
réalité ce qui semblait, pour moi, un rêve
irréalisable : danser.
Avec toute mon affection! Ta Miry
(Miryam est une enfant qui souffre depuis sa
naissance d’un grave problème physique à cau-
se duquel elle est forcée à vivre sur un fauteuil
roulant).
Avec ma fille
Je suis devant cette feuille blanche
depuis plusieurs minutes maintenant.
Blanche, elle reste blanche. Le curseur de la
souris clignote, comme s’il avait hâte d’écri-
re quelque chose. Rien. Ou mieux : tout.
Tout ce que j’ai dans le cœur à hâte de venir
à la surface, pour sortir dehors. J’invoque le
Saint-Esprit qui, comme toujours, me guide
pour sortir de l’engorgement. Ah, si je ne
t’avais pas Seigneur! A chaque instant de la
journée, en voiture, au travail, à la maison,
tu es toujours avec moi, tu ne me laisses
jamais seule… Je ne me sens jamais aban-
donnée, même pas maintenant que Marie est
dans les bras de sa Mère.
Marie, une fille très désirée, mais jamais
venue au monde. Quelle joie immense
lorsque j’ai su que j’étais enceinte! Je n’ai
même pas attendu que mon mari rentre d’un
voyage d’affaires pour le lui dire. « Tu es
papa!
» lui chuchotai-je entre deux mots.
L’enthousiasme me porte à partager cette
nouvelle avec toutes les personnes qui me
sont chères. Le lien avec Marie est immédiat
: je la sens, non pas physiquement, mais plu-
tôt spirituellement…
Marie a vécu dans mon giron un peu plus
d’un mois. La joie laisse la place à la souf-
france, elle recule mais ne disparaît pas, car
je suis maman! Maman d’une enfant que je
ne pourrai pas tenir dans mes bras ici, sur
terre, mais je prie pour que je puisse le faire
pour l’éternité.
Le lien, la communion qui nous lie ne se
romp pas avec la mort. L’amour dépasse
toutes les barrières, même physiques. Je suis
reconnaissante au Seigneur pour m’avoir
confié sa créature. Je prendrai soin d’elle en
priant, certaine que Marie en fera de même.
La souffrance? Il y en a, ça c’est sûr!
Tous les jours, je l’offre au Seigneur. La
croix ne m’écrase pas, elle me sauve. Lors-
qu’elle tente de me faire succomber sous son
poids et que je tombe, je pense à Jésus-
Christ : combien il souffre par notre faute!
Nous continuons à le blesser et, en même
temps, nous prétendons qu’il satisfasse nos
prières! Malgré cela, Jésus nous aime et si
nous le cherchons, Il est là. Alors, je saisis
Sa main et je me lève, en pensant que c’est
une grâce d’être un peu sur la croix à lui
tenir compagnie.
Elena Casucci
En Dieu la mort est vaincue!
Le 11 janvier 2011, nous sortions d’un supermarché, moi, ma femme, Julie (5 ans) et
le petit Lorenzo. Tandis que ma femme range le chariot, Julie essaie de traverser la route
en faisant deux petit pas au-delà du trottoir; mais, au même instant, une voiture arrive à
grande vitesse et renverse notre petite fille!
A partir de ce moment-là, c’est le noir complet. Trois jours de douloureux calvaire…
ensuite son petit corps tourmenté se rend : c’est le vendredi 14 janvier.
La conscience de la vie éternelle où Julie est entrée ne calme pas notre douleur, ne
remplit pas le vide que nous sentons dans notre cœur, le noir ne se dissipe pas!
Mais, doucement, on ouvre une route dont, au fond, on aperçoit une Lumière : Medju-
gorje! Nous n’y étions jamais allés mais nous sentons de plus en plus le besoin de
rejoindre Marie, là où Elle aime qu’on la retrouve. Ainsi, après le Trigésime, nous déci-
dons de nous rendre à Medjugorje dans l’espoir de recevoir de la « Reine de la Paix »,
notre paix perdue. Eh bien, déjà le premier jour, en photographiant le Krizevac avec notre
appareil photo numérique et en téléchargeant les photos plus tard sur l’ordinateur, nous
voyons Julie comme dans une photo-souvenir distribuée dans le Trigésime et prise
quelques mois auparavant!
J’ajoute une bonne nouvelle : à notre retour de Medjugorje, après diverses tentatives
d’offrir une petite sœur à Julie, chose qu’elle nous demandait depuis environ un an, ma
femme a découvert qu’elle était enceinte! Je ne cesserai eh bien jamais de prier et de
remercier Jésus, Marie et Julie de ce don… Maintenant je sais qu’ils existent vraiment!
Francesco Venuti
Les lecteurs écrivent
E. F. O’Sullivan de Tea Tree Gully
(Australie) : « Merci pour l’Echo! Lire tout
ce que la Vierge Marie continue à nous dire,
fait du bien à notre cœur… Dans ce monde
si confus par les gratifications matérielles et
individualistes, toutes les valeurs communes
se perdent… Que Dieu vous bénisse. Conti-
nuez votre beau travail, nous avons besoin
de vous! ».
Paula Kuemper de Terrace (Canada) :
« Je suis toujours heureux de recevoir l’É-
cho de Marie qui m’arrive régulièrement par
la poste. Je le lis d’un trait, j’aime voir ce
qui arrive de nouveau à Medjugorje. Un
grand merci et une petite offrande pour
vous, pour vous aider à continuer ».
Myriam Dupont de La Verzière
(France) : « Votre journal que je recois
d'une amie est si beau! Il donne la consola-
tion dans la solitude et à tant de difficultés
que nous rencontrons dans la vie de chaque
jour. Avec la prière, la pleine confiance en
l'inspiration de l'Esprit Saint, Marie est avec
vous et nous tous. Dans l'espérance et dans
l'action de grace, je vous exprime toute notre
amitié ».
Bregeon René de France : « Quelle joie
de recevoir de nouveau l’Eco! Il donne tant
de bienfaits à nos ames et nous stimule à
nous tourner vers la patrie celeste ».
L’Echo de Marie Reine
L’Echo de Marie Reine
de la Paix vit d’offrandes!
de la Paix vit d’offrandes!
Indications pour versement
Indications pour versement
bancaire de l’étranger
bancaire de l’étranger
Associazione Eco di Maria
Associazione Eco di Maria
Monte dei Paschi di Siena
Monte dei Paschi di Siena
Agenzia Belfiore - Mantova
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IBAN IT 45 M 01030 11506 000004754021
BIC PASCITM1185
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PC 40-4128-6
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« Béni soit le Dieu et Père
de notre Seigneur Jésus-Christ,
qui nous a bénis par toutes sortes de
bénédictions spirituelles
aux cieux dans le Christ. »
(Ep 1.3)
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